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Le "modele allemand"

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Sebmusset : Trouvé dans la rue ce vinyle... Hollande et l'équation impossible. Quelques jours après l'hommage d'Hollande à Schroeder et ses réformes "courageuses", l’émission CQFD sur Itele publie un sondage BVA sur les français et le merveilleux "modèle allemand"[1] dont nous devrions parait-il nous inspirer. On y apprend que 74.% des sympathisants de gauche en ont une mauvaise opinion. (cliquez pour agrandir) Le score global des sceptiques remonte à 53% grâce... aux sympathisants de droite qui en ont TRES majoritairement une bonne opinion. Oui, oui, les mêmes gens qui réclament la tête de Hollande depuis six mois dans la rue, le carré Hermés dans une main le pavé dans l'autre, en hurlant "Dictaturesocialissaaaan ! ". Seulement, les sympathisants de droite ne sont plus que 16% à penser que le président appliquera par chez nous le fameux "modèle allemand".

(contre 37% à gauche) Et ce même si nous sommes déjà en chemin. Pourquoi donc poursuivre une politique à destination de ceux qui n’ont pas voté et ne voteront pas à gauche ? Articles connexes : Crise : « Le succès des Allemands n’a rien à voir avec leurs efforts » Pourquoi la France a-t-elle décroché par rapport à l’Allemagne, en termes de compétitivité, de croissance et d’emploi ?

« Made in Germany » de Guillaume Duval On attribue généralement le succès allemand aux réformes engagées en 2000 par le chancelier SPD Gerhard Schröder, dans son « agenda 2010 » : flexibilisation du marché du travail et coupes claires dans les dépenses publiques. C’est cet effort, auquel se refuseraient les Français, qui serait payé de retour aujourd’hui. Le journaliste d’Alternatives Economiques Guillaume Duval vient de signer chez Seuil un livre très éclairant sur l’Allemagne, « Made in Germany », dans lequel il remet frontalement en question ce diagnostic. Rue89 : Tu as la conviction que le succès allemand n’a rien n’a voir avec les réformes engagées par Schröder. Explique-nous. Guillaume Duval : Avec Schröder, c’est la première fois que la gauche arrive vraiment au pouvoir en 140 ans. Guillaume Duval (Alternatives Economiques) Passons au troisième facteur hors-crise. Pour Merkel, le salaire minimum est une cause du chômage en Europe. La chancelière allemande Angela Merkel qui prône un salaire minimum négocié branche par branche en Allemagne, a redit son opposition ferme à un salaire plancher généralisé, y voyant la cause du chômage dans certains pays d’Europe, dans un entretien jeudi au journal Bild Zeitung.

La chancelière allemande, qui se pose en défenseur de l’emploi en Allemagne, voit dans le salaire minimum généralisé dont l’Allemagne est dépourvue, la «raison» qui explique que «de nombreux pays en Europe ont un taux de chômage bien plus élevé que chez nous, du fait que les salaires et le rendement ne sont pas en rapport». Avec un chômage de 6,9% enregistré en mars, l’Allemagne connaît actuellement un chômage proche de son niveau le plus bas atteint depuis la Réunification en 1990. Début mars, le Bundesrat, qui représente les seize Etats régionaux, s’était prononcé pour un salaire minimum horaire de 8,50 euros, applicable dans tout le pays, ce qui n’existe pas actuellement en Allemagne.

Le miracle allemand, ou comment faire exploser la précarité et passer pour un bon élève | Chez Karima Delli, écolo joyeuse. En 2003, le gouvernement social-démocrate allemand de Gerhard Schröder inaugurait une série de réformes sociales inspirées par la « troisième voie » sociale-libérale de Tony Blair. La plus emblématique de ces réformes fut la loi Hartz IV sur l’assurance chômage et la flexibilisation du droit du travail. Depuis lors, l’Allemagne est championne des statistiques et est érigée en modèle de compétitivité et d’emploi. Dix ans après ces lois, alors que le parlement français s’apprête à discuter du projet de loi du gouvernement de Jean-Marc Ayrault sur « la sécurisation des parcours professionnels » issue de l’Accord national interprofessionnel du 11 janvier dernier, quel bilan peut-on tirer de cette réforme et de ses conséquences sur les conditions de vie des Allemands ?

Beaucoup diront que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes outre-Rhin ! Un taux de chômage exceptionnellement bas à 5,3%, 2,5 millions d’emplois créés et une économie qui résiste à la crise mondiale avec brio... Les pauvres en Allemagne meurent de plus en plus jeunes. L’Allemagne conduit l’Union européenne droit dans le mur | Chez les Economistes Atterrés. Angela Merkel lors du Sommet européen sur le budget à Bruxelles, le 8 février 2013 (Michel Euler/AP/SIPA) L’Europe est le seul bloc de l’économie mondiale pour lequel on annonce une croissance quasi-nulle en 2013. En matière de chômage, de pauvreté, l’UE atteint un pic historique.

Comment en est-on arrivé là ? Ce qui explique la situation catastrophique de l’UE porte un nom et une explication : le traité budgétaire. L’Europe a fait un choix inepte : revenir à l’équilibre budgétaire – 0,5% maximum autorisé) – en quelques petites années. Du coup, on a organisé la récession générale sur l’ensemble du continent. Merkel impose l’équilibre sans la solidarité Le plus grave est le « concept » et la « vision » qui animent le pacte budgétaire.

C’est là ce que les Allemands ont désigné sous le nom de « Communauté de stabilité budgétaire » : Or, tout ceci est absurde car une même monnaie pour des économies très différentes n’est pas tenable. La France suit pour démanteler l’Etat social. "La France est le gros problème de l'Europe" Le Point.fr : Comment les Allemands jugent-ils la situation économique de la France de François Hollande ? Ursula Weidenfeld : La France est le gros problème de l'Europe. Sa situation économique inquiète bien davantage les Allemands que celle de la Grèce, car la France est la seconde puissance industrielle de la zone euro. Le chômage va-t-il continuer d'augmenter ? Le pays va-t-il sombrer dans la récession ? Les problèmes auxquels fait face la France sont-ils reconnus et pris en main par ses dirigeants politiques ? Comment jugez-vous la politique de François Hollande ?

Sa plus grande erreur est d'avoir fait campagne en promettant aux Français qu'ils conserveraient leurs privilèges tout en sachant que cela ne serait pas possible. Est-ce là un argument dissuasif pour une entreprise allemande ? Pas pour les entreprises qui sont déjà implantées en France. Et l'impôt sur la fortune ? Cet impôt montre bien comment les entrepreneurs sont traités en France. Modèle allemand : attention à l'arnaque. Dans Les Echos, Thibaut Madelin publie une analyse intitulé : "Les trois limites du si envié « modèle » allemand". Les trois limites sont : Les fameuses réformes Hartz ont quand même abouti à une paupérisation de masse qui n'est pas assez soulignée quand on admire l'Allemagne de l'autre côté du Rhin. C'est la dévaluation interne et austérité permanente dont je parlais récemment.

Le modèle allemand est fondé sur l'exportation. La démographie : bientôt il n'y aura plus que des retraités en Allemagne. (Voir le billet de Dagrouik là-dessus.) C'est le numéro 2 qui me préoccupe aujourd'hui, car sur la question de l'exportation, Thibaut Madelin ne va pas assez loin dans sa critique. Que dit-il donc ? Deuxième limite au « modèle allemand », sa dépendance par rapport aux exportations. Il faudrait d'abord enfoncer le clou sur la demande intérieure. En attendant, jettons un coup d'oeil sur la question des exportations. 60 % des exportations allemandes sont destinées aux pays de l'Europe.

Grande Allemagne, Petite France ? Nous publions cette semaine un article de Woyzeck, lecteur assidu du blog, article au titre transparent avec lequel nous ne sommes pas d'accord, qui nous a toutefois semblé intéressant pour l'analyse qu'il propose de la fracture économique franco-allemande et de ses conséquences. « Races supérieures! Races inférieures! C'est bien tôt dit. Pour ma part, j'en rabats beaucoup depuis que je vois des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand ». Ils hantent même certains. Les descendants de Clemenceau que nous sommes tous n'ont pas réussi à rabattre le caquet aux Allemands, après 100 ans. Le dialogue social français est dans l'impasse Le dialogue social en France est dans l'impasse depuis ses origines. Voilà pourquoi, en matière de dialogue social et de représentativité syndicale, les allemands surpassent largement les Français.

Vivre en bonne intelligence Woyzeck. En Allemagne, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé d'au moins deux ans depuis 2001. L'espérance de vie des plus pauvres – ceux qui ne disposent que des trois-quarts du revenu moyen – recule en Allemagne. Pour les personnes à bas revenus, elle est tombée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2011 selon les chiffres officiels. Dans les Lander de l'Est du pays c'est encore pire : l'espérance de vie est passée de 77,9 ans à 74,1 ans. Ces chiffres ont été fournis au député Matthias Birkwald (Die Linke) en réponse à une question écrite, interpellation qui oblige le gouvernement à répondre à en fournissant toutes les données officielles.

Matthias Birkwald est un spécialiste des retraites et son interpellation éclaire d'un jour nouveau la réforme intervenue dans le système allemand de retraites. Le parlement a en effet adopté en 2007 – le gouvernement de l'époque rassemblait sociaux-démocrates du Spd et conservateurs de la Cdu – un report graduel de l'âge de la retraite à 67 ans justifié (comme en France) par l'allongement de l'espérance de vie... Qu'en sera-t-il demain ? Chômage : les chiffres sont truqués en Allemagne comme en France. (Dessin de Louison) Du même auteur En utilisant deux méthodes différentes, on peut évaluer le taux de chômage en France entre 16 et 20% de la population en âge de travailler.

L’Allemagne serait à 15%. En lisant les quatre articles en annexe et en fouillant longtemps dans les statistiques, je me suis rendu compte que les chiffres allemands semblent faussés. Il faut dire que les chiffres français du chômage ne sont pas réalistes non plus. Une responsable de l’Arbeitsagentur d’Hambourg (Pôle-emploi allemand) souhaitant garder l’anonymat, ne cache pas sa colère. Méthode pour vérifier le taux de chômage : retraiter des RSA socle et autre chômeurs cachés Le nombre de chômeurs en Allemagne et en France semblent en train de diverger, bilan très flatteur, remarquée et encensée en France par presque tous les commentateurs. En revanche, la comparaison évolue quand on suit le nombre de personnes au chômage ou touchant le RSA socle en France, la loi Hartz en Allemagne.

L’emploi industriel. Chômage: la face cachée du "miracle économique allemand" Les derniers chiffres du chômage en Allemagne sont tombés, et ils sont époustouflants. Avec officiellement 2,8 millions de chômeurs, soit 6,9% de sa population active, l’Allemagne a battu un nouveau record depuis la réunification. Une baisse spectaculaire depuis le pic historique atteint en janvier 2005, quand le nombre de demandeurs d’emplois atteignait 5,1 millions. Mieux encore: Frank Weise, le directeur général de la Bundesagentur für Arbeit [l'équivalent du Pôle-emploi], assure que le marché du travail ne montre pas de signes d’essoufflement: Le niveau du chômage est à son plus bas niveau depuis 1992 (…) la demande de main d’œuvre reste forte. Au sens du Bureau international du travail (BIT), ce taux s'inscrivait même à 6,1% en juillet [dernier mois disponible pour des comparaisons], contre 9,9% en France ou 9,1% aux Etats-Unis.

Le "Japon de l'Europe" En 2001, le Chancelier socialiste Schröder, qui voit se profiler la prochaine élection, décide de prendre le problème à bras le corps. Sarkozy trébuche en allemand. Dimanche soir, dans la bouche du Président Nicolas Sarkozy, l’Allemagne avait valeur d’exemple pour illustrer la plupart des propositions qu’il a annoncées. Bases de données à l'appui, nous avons vérifié ses références allemandes. Dans la majorité des cas, celles-ci se révèlent très éloignées de la réalité.

Elles tracent les contours d'un pays certes enviable. Mais qui ne ressemble pas à l'Allemagne. L’Allemagne prise pour exemple par Nicolas Sarkozy lors de son interview d’hier n’existe pas vraiment. La défense des emplois industriels, au premier rang des priorités économiques annoncées par Nicolas Sarkozy, s’appuie grandement – à l’entendre – sur les enseignements fournis par l’économie d’outre-Rhin. Le seul pays d’Europe qui, non seulement a gardé ses emplois industriels mais les a développés. Baisse continue Une tendance partagée par l’ensemble des pays européens, même ceux ayant connu une embellie d’avant-crise, comme la Pologne. Les Allemands n’ont eu aucune augmentation des prix.

Ich bin kein Berliner ! C’est la mode depuis quelques mois : pour bien faire, la France devrait tout faire comme l’Allemagne. C’est simple : la France fait tout mal : nos salaires sont trop élevés (que Sarkozy et Fillon aillent l’expliquer en face à une famille de smicards), on ne travaille pas assez, on part en retraite trop tôt et on refuse la “TVA Sociale”. Résultat, pas de croissance, plein de chômage, une dette épouvantable, un triple A qui part en couilles, un commerce extérieur en déficit abyssal… Merde alors. Tout ça à cause des 35 heures et de la retraite à 60 ans. Et moi qui croyais que c’était à peu près tout ce que les “socialistes” avaient fait de positif. L’Allemagne, elle, n’a pas fait ce choix. Mais au fait, examinons un peu la situation chiffrée de ce fabuleux pays où tout marche tellement mieux que chez nous : Considérons d’abord la population : 81 millions d’habitants contre 65 en France.

Ah oui, mais l’Allemagne, c’est le plein emploi… Mouais. Encore raté ! Allemagne 0.6 %, France 0.5% Conjoncture : En Allemagne, la natalité s'effondre avec la crise. À 663.000 en 2011, le nombre de naissances outre-Rhin est tombé au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale. De notre correspondant à Berlin La crise de la natalité continue de frapper l'Allemagne de plein fouet en dépit de sa santé économique. Les initiatives du gouvernement fédéral pour pallier le déficit de naissances dans le pays le plus peuplé de l'Union européenne n'y ont rien changé: le nombre d'enfants nés outre-Rhin est tombé en 2011 à son plus bas niveau depuis la Seconde Guerre mondiale. Seuls les enfants d'immigrés ont permis une légère croissance de la population. L'Office fédéral des statistiques a comptabilisé 663.000 naissances, l'an passé, contre 678.000 en 2010. À titre de comparaison, il y a eu 1.357.394 naissances en 1964, RFA et RDA comprises, année qui a coïncidé à un pic.

Un tiers des naissances vient des familles d'immigrés, notent les analystes, qui soulignent que le déficit de naissances serait pire sans la présence d'étrangers sur le sol allemand. Conjoncture : Allemagne : une cure d'austérité recor. Angela Merkel a décidé de couper dans les dépenses de l'État, les aides sociales et les allocations chômage tout en créant des taxes spécifiques sur l'aérien et le nucléaire.

C'est un plan d'austérité sans ­précédent qu'a annoncé lundi le gouvernement allemand : 80 milliards d'euros vont être économisés jusqu'en 2014 par l'État fédéral. Une première dans son histoire. Dès l'an prochain, les économies atteindront 11,2 milliards d'euros, avant de monter en puissance chaque année. «La situation est sérieuse et difficile, mais je suis optimiste sur le fait que nous allons y arriver», a déclaré la chancelière Angela Merkel avec un air grave lors de la conférence de presse, qu'elle a menée au côté du vice-chancelier libéral Guido Westerwelle. Ancien château de l'empereur Guillaume II Contrairement à ce que souhaitait une frange de la coalition au pouvoir, les impôts directs et la TVA n'augmenteront pas.

«Plan équilibré, juste et équitable» Le service militaire pourrait disparaître. Rexecode et le temps de travail : la doxa sarkozienne… Todd : la France n'est pas l'Allemagne, ce n'est pas germanophobe de le dire. Crise : arrêtons avec l'éternelle référence au "modèle allemand" L'envers du décor. Victoire à la Pyrrhus pour l’économie allemande, par Till Van Treeck. Pourquoi la fourmi allemande épargne pour rien... Les bas salaires allemands accusés d'être à l'origine de la crise en zone euro.