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Immobilier 2012

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L'appel de Duflot : Dieu est partage. Apocalypsimmo 18: La contre-politique du logement de David Pujadas. Certains mots dans le débat gouvernemental provoquent mécaniquement des tirs de barrage médiatiques. "Réquisition" en est un autre. La ministre du Logement, Cécile Duflot, annonçait hier la réquisition de logements vacants avant la fin de l'année. La mesure s'appliquera à trois territoires (les zones les plus tendues) et ne concernera que des bâtiments appartenant à des personnes morales. Il faudra vérifier l'application concrète, mais c'est déjà un signe fort à même de chahuter les certitudes foncières de quelques-uns.

Signe qui n'a pas échappé au journal télévisé de France 2 passant pour l'occasion en Def Con 1, mode : touche pas à ma propriété. Jeudi à 20h. (Rentabilité à moins de 2 chiffres, confusion dans les trousseaux de clefs, avoir des gueux sur ses terres ? (Spirit of Augustin Legrand by Nexity) Proprio et (risque d'être) SDF: Monde de merde, ma brave dame! LAURENT LE PROPRIO- Je suis à la rue avec mes trois filles et ma femme.

Changement de décor. (Le blocage des loyers. Capital : Comment faire passer un désordre immobilier pour un "bon plan" logement ? Hormis un reportage hors-sujet démontant l'intox des bilans énergétiques (non pas dans l'idée, mais dans la réalité de ce qui en fait) et un autre sujet sur l'arnaque des listes immobilières (déjà vu à l'identique dans Compléments d'enquête), rien de transcendant en terme de "bons plans": l'achat groupé ou des solutions de rangement en box pour ses vêtements (nous confirmant que là ou l'on peut assurer un logement sans risque d’humidité pour des babioles à 120e/mois, on trouve encore des excuses dans ce pays pour se coltiner 2.000.000 de très mal-logés). Pour finir sur une note "optimiste", Capital sort un sujet sur le gardiennage de biens "atypiques".

Ce "bon plan" vient de Hollande (le pays), passe par l’Angleterre, et se lance en chez nous sur la niche prometteuse de nos 5.5 millions de m2 de bureaux vides. (- Oui, je sais, pendant dix ans on t'a dit d'acheter coûte que coûte. Maintenant t'es divorcé, endetté, sans toit ni thune ? Tu te dis: Waouw, c'est super c'est génial ! - Oui. Apocalypsimmo 17: Promo flash chez Nexity ! Un lecteurm'envoie une publicité Nexity (cf notre article d'hier) arrivée cette semaine dans sa boite à courriels.

De prime abord ça ressemble à une entourloupe de Mr.Boubacar, fils de diplomate à Abidjan désireux de vous transférer son héritage par Western Union à condition de lui envoyer votre numéro de CB pour les formalités. Mais non, c'est de l'immobilier français, autant diredu sérieux. Excusez donc cette entorse à mes principes anti-pub sur le blog, mais on ne peut laisser filer un bon plan comme ça. Comme on dit: Y'en aura pas pour tout le monde ! (cliquez pour agrandir) Dans sa grande mansuétude, Monsieur Nexityoffre 300 euros par mois pendant deux ans pour les "primo-accédants". Apocalypsimmo 14: Vous reprendrez bien un peu de bulle ? Jusque-là c'était un parcours presque sans faute pour Cécile Duflot. Mais, j'avoue être décontenancé par le volet incitation fiscale ébauché par la Ministre du logement dans Le Figaro du matin: rien de moins qu'un Scellier reloaded !

Il s'agira, comme son prédécesseur, d'un dispositif destiné aux investisseurs locatifs et visant la construction de "40.000 logements l'année prochaine, alors que le dispositif Scellier ne devait en permettre d'en construire que 30.000 cette année". Ouf ! Au moment où elle en avait presque enfin fini avec ces cascades d'incitations fiscales qui n'ont jamais produit que des prix en hausses et des appartements vides, la bulle l'a échappé belle ! La clientèle locative visée sont les "classes modestes et moyennes [...] qui se situent juste au-dessus des plafonds donnant accès au logement social". De plus, le loyer minoré à 20% en zone tendue ne répond en rien à l'urgence de la situation. (- Bah non, en fait on prolonge l'opé de 12 ans) Le loyer le plus cher du monde (n'est pas celui qu'on croit) Chaîne alimentaire du net: reprenons une brève du Huffingtonpost reprenant ce matin un billet de lavieimmo.com basé sur un article du New York Daily News au sujet du tarif à la location "le plus cher du monde" d'une maison de ville à New-York. 120.000 euros / mois pour "2000 m2 de surface habitable, une salle à manger de 150 places, un solarium, une master suite avec deux salles de bain...

" L'objet du délit américain courageusement dénoncé par la presse française. Mais l'Amérique c'est loin pour toi qui rêvais d'intégrer l'élite à domicile... 120.000 euros / mois pour 2000 m2 c'est 60 euros le m2 / mois. Et bien, ne sois pas désenchanté ami jeune, ce luxe est à portée de click tricolore ! Voici une petite sélection d'annonces à la location débusquées ce matin sur seloger.com... A tout seigneur, tout honneur. Je ne sais plus qui de 50 cent ou de mon conseiller clientèle Century 21 me disait au milieu des années 2000 "Get rich or die tryin'", mais il avait raison ! Apocalypsimmo 13 : Eric Zemmour et la menace HLMiste. Apocalypsimmo 12 : Ceci n'est pas une crise de l'immobilier mais du partage. Apocalypsimmo 10 : SOS proprios en détresse. Apocalypsimmo 9 : La ligue des rentiers extraordinaires. A chaque solstice, Jean Perrin revient.

Favoriser l’accès à la propriété à tout prix et soutenir en aveugle le bâtiment : l'Etat dopait les prix de l'immobilier durant des années pour le plus grand confort des propriétaires bailleurs et des banquiers. Mais ça c'était avant. Hier, notre super sauveurs des spoliés de la société que sont les propriétaires, décidait d'en finir avec l'intolérable soutien aux nantis !

Tremblez tyrans de l'immo ! Sus à l'ennemi ! Excédé par le mal-logement de ses compatriotes, n'écoutant que sa volonté de mettre fin au chaos foncier où régnait décomplexé le rentier le plus fort, le chef de la ligue des rentes extraordinaires portait plainte auprès de la Commission européennecontre les aides publiques au logement HLM. Motif : "Concurrence déloyale sur le marché de l'immobilier locatif".

Imparable logique: les logements pas assez chers, c'était de la faute des logements sociaux. - "Mais monsieur Perrin y'a 1,200.000 demandes en attente sur le territoire. " Apocalypsimmo 8 : sauvons les résidences secondaires ! "La justice française s'est penchée lundi, pour la première fois, sur une orgie festive au cours de laquelle un millier de jeunes ont investi, puis saccagé, une villa inoccupée du littoral varois. Les deux jeunes organisateurs ont été condamnés lundi soir à 1 an de prison, dont 6 mois ferme, par le tribunal correctionnel de Draguignan. " Le lab, 25.06.2012 Une rapidité et une efficacité de la justice française que l'on aimerait voir appliquées face aux bailleurs escrocs ou dans le traitement des dossiers DALO !

Côté presse, "l'orgie" ayant été organisée sur les internets et inspirée par le film projet X, tu obtiens ce cocktail explosif dont les médias raffolent à base de jeunes + réseaux sociaux du diable + atteinte au droit de propriété + mauvaise influence du cinéma ado (avec au passage réutilisation des images de la bande-annonce américaine pour illustrer la condamnation locale). On aura donc droit à une pulvérisation journalistique en mode estival : (note la dimension pirates du net. Apocalypsimmo 7 : La lutte des classes passe par les loyers. "La vie, c'est l'offre et la demande" François Fillon, 04.06.2012 Les cris et gémissements des rentiers agacés balayent tout le spectre de la droite, de François Fillon à Louis Alliot, chacun reprenant mot pour mot les thèses libérales de "la loi du marché" et de "l’offre et de la demande", principes en vigueur depuis des décennies et avec quel succès : 10 millions de personnes touchées, une explosion de travailleurs logeant dans leur voiture tandis que l'espérance de vie des sans-abris, dont le nombre explose, est passée à 45 ans.

La classe non pour un pays supérieurement civilisé ? Même cette tarte d’Apparu, dont le seul effort au poste de Cécile Duflot dans le précédent gouvernement aura été de servir la soupe aux rentiers, a cru bon de la ramener. Notons tout de fois un paradoxe chez les opposants à la loi chez qui, il n'y a pas de hasard, on ne retrouve jamais de locataires. Deux types d'arguments cohabitent : 1 / Au final, la baisse des loyers serait mauvaise pour les locataires. Encadrer les loyers rend impuissant ! Apocalypsimmo 6 : D'étranges opportunités immobilières. Se loger est une guerre. Débile, cruelle, inutile comme toutes les guerres. D'un côté les parasites de l'immobilier et les apologistes de la pierre vue comme "placement" pour se gaver pépère crient au scandale de l'encadrement des loyers promis par F.Hollande. Une mesure qui, si j'en crois le patron de Gererseul.com (sic) serait "un frein à l'investissement immobilier" (comprendre: "un frein aux culbutes à deux chiffres en échange de l'investissement d'un rideau de douche scotché par un ouvrier payé au black dans le studio pourri dont on a hérité de papa et maman").

De l'autre 10 millions de Français pâtissent jour après jour du dérèglement du secteur de l'immobilier avec des prix multipliés par deux en une décennie en partie à cause d'une clémence fiscale sans précédent pour ceux qui disposaient déjà d'un capital au départ (voir premier paragraphe). La nouvelle ministre du Logement est attendue au tournant. Par tous. Illustration: An american in Paris, V.Minnelli (1951) L'invisible France des propriétaires en colère. Les résultats du premier tour des élections présidentielles sont la vérification la plus cinglante d'un divorce entre centres-villes / zones périurbaines où se mêle rancœur et incompréhension réciproque. J'y vois dans ce grand thème ignoré (ou plutôt mal traité) qu'est le logement, une raison essentielle. Une classe d'âge bercée par la télé, soucieuse d'être propriétaire au plus vite, s'est lancée dans la vie active rompue aux mauvaises payes. Le coït à crédit passé pour le salarié condamné à la boucler, la prédominance culturelle d'un modèle parisien friqué, véhiculant à longueur d'émission sa réalité, son entre soi, sa façon de voir et penser, renforçait la frustration d'après-boulot dans ces parcs enclavés à jeunes proprios ruraux découvrant un peu tard que le vice caché du confort "bobo", version propriétaire sans cagnotte, se paye au prix de l'isolement.

Limites financières et géographiques. Contre le mal-logement, taxer le sous-peuplement ? Rien de tel qu'un bon exemple pour débuter un billet. Voici Etienne et Christine. Ce couple de la version haute de la classe moyenne, mais sans diplômes de folie ni standing bling-bling, avait 30 ans au début des années 70. Tous les deux salariés, ils habitent d'abord dans un appartement de 66m2 à Paris, prêté par leurs parents strasbourgeois, avant d'acheter crédit un appartement de 80m2, toujours à Paris, rapidement remboursé avec le concours de l'inflation.

Le couple y élève deux enfants, Denis et Adélaïde. Christine arrête de travailler au milieu des années 70 et, 8 ans après, avec la revente de l'appartement assorti d'un petit emprunt, ils achètent une maison de 350m2 à 50 kilomètres de Paris qui devient leur résidence principale. Etienne et Christine achètent également au milieu des années 70, pour une bouchée de pain et sur plan, un appartement de 70m2 dans une de ces stations balnéaires pustulant alors au gré des POS heureux sur la côte méditerranéenne. Résumons. Loyers chers et mal-logement, la droite répond: "Faites des vérandas !" Dimanche, le président-candidat-mais-pas-candidat a fait son show multicanalen direct de la sale défaite de l'Elysée[1]. Devant ses laquais à pellicules, chausse-pied en extase et autre passeur de plats à brushing, il a profité de son impopularité pour aligner en toute décontraction, à 85 jours du scrutin, une poignée propositions bricolées in extremis parmi les plus antisociales de son quinquennat: 2 / Avec son million de chômeurs en plus (par humilité il réduit le score à 500.000) et son trou de caisse de 500 milliards en 5 ans, c’est le moment où jamais.

Si jamais il repasse, le gros du boulot argumentaire sacrificiel sera fait. Il appelle ça du "courage", nous qualifions ça de "coup de bluff" dans une partie de poker sans jeu. Perdu, il n'a rien à perdre. Je doute de l'effet. Plus que de l' antipathie à son égard, c'est désormais d'un déficit de crédibilité dont souffre notre président-candidat-mais-pas-candidat. En revanche, revenons sur ces puissantes mesures sur le logement.