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Destruction par le travail

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L’employé de Quick se met à table. C’est une affaire de mauvais « goût » dont Quick se serait bien passé.

L’employé de Quick se met à table

Menaces, humiliations, pressions psychologiques, conditions d'hygiène déplorables. Depuis deux mois, un « Twittos » jadis employé en qualité d’équipier au restaurant Cap-Sud d’Avignon (Vaucluse), décrit son expérience traumatisante sur le Web. Une bravade qui lui vaut de s’exposer à un procès en diffamation. Nous l’avons retrouvé.

Il s’agit de Nicolas Canut, 23 ans, un Saint-Quentinois résidant depuis 4 ans à Avignon. Êtes-vous heureux d’avoir réussi à vous placer sous les feux de l’actualité ? Ce n’est pas moi qui ai généré un tel buzz mais bien France Quick ! Quel a été l'élément déclencheur de cette histoire ? C’est l’arrivée chez Quick de celle que nous surnommons « le colonel » . « Le colonel a fait le ménage ! Par quoi s’est traduit ce malaise ? Elle n’a eu de cesse de menacer plusieurs membres du « staff » de licenciement. Que vous reprochait-elle ? De ne pas être assez bien pour elle ! Absolument pas ! Sociétés : Licencié pour avoir mangé deux biscuits.

Chauffeur de nuit pour une plateforme Intermarché dans le Tarn-et-Garonne, Joël a été licencié pour «faute grave» après avoir récupéré deux biscuits dans un paquet pourtant destiné à la destruction.

Sociétés : Licencié pour avoir mangé deux biscuits

Tout ça pour deux biscuits? Joël, 49 ans, chauffeur de nuit pour la plateforme Intermarché à Bressols, dans le Tarn-et-Garonne, a pu mesurer la solidarité de ses collègues après avoir été licencié pour «faute grave». Alors qu'il rentrait de sa tournée de livraison à la base logistique de l'entreprise, ce salarié a eu le tort de manger deux biscuits pris dans un paquet abîmé a priori destiné à la casse, et a été dénoncé par le responsable avec qui il se trouvait. Le 24 novembre, cette dénonciation s'est transformée en licenciement sans préavis ni indemnité. «Je me sentais un peu fatigué, explique l'intéressé. «Une pratique trop répandue» Harcèlement à La Poste : une ex-DRH prend la tête de la fronde.

Ancienne de La Poste, Astrid Herbert-Ravel, 42 ans, recueille les témoignages de salariés afin de porter une plainte collective pour « harcèlement institutionnalisé ».

Harcèlement à La Poste : une ex-DRH prend la tête de la fronde

Astrid Herbert-Ravel chez elle à Paris, en novembre 2012 (Audrey Cerdan/Rue89) La première phrase est toujours la même à l’autre bout du fil : « Est-ce que vous êtes bien Astrid Herbert-Ravel, l’ancienne DRH qui a porté plainte au pénal ? » Dans la salle de jeux de ses enfants, Astrid Herbert-Ravel a installé un bureau. . « Je reçois des dizaines d’appels, souvent le soir ou le week-end. Astrid Herbert-Ravel a porté plainte en avril 2011 contre trois dirigeants de La Poste – dont le président Jean-Paul Bailly – pour harcèlement, discrimination, mise en danger, non-respect des obligations de santé et de sécurité au travail.

La démarche est alors inédite, et médiatisée. Astrid écoute, note, retranscrit, s’imprègne, absorbe. Astrid Herbert-Ravel dans son bureau (Audrey Cerdan/Rue89) La DRH de 35 000 postiers. Le monde amer de Starbucks. Temps de lecture: 12 min Franchir la porte de la boutique.

Le monde amer de Starbucks

Se faire intercepter du regard par un vendeur moins de dix secondes après. Choisir un café sur une carte longue comme celle d'un restaurant. Les cadres sont-ils les nouveaux OS du XXe siècle ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Gabriel Blumen, chercheur en anthropologie juridique Nous avons une certitude, l'homme est le plus grand prédateur de notre planète.

Les cadres sont-ils les nouveaux OS du XXe siècle ?

Nous avons un paradigme : l'homme est un loup pour l'homme. Les Français ne peuvent pas se concentrer au travail. Démotivés - Ces salariés qui se désengagent - Enquête sur la rel. Quand le travail use… Au bonneteau de l’effort dûment récompensé, les cartes sont truq. Dans les camps, seuls les truands se portent bien.

Au bonneteau de l’effort dûment récompensé, les cartes sont truq

Varlam Chalamov fit cette observation au cours ses années de détention à Vichéra, puis Kolyma. L’administration principale des camps, qui poussait assez loin le rationalisme technocratique et le souci de la rééducation des forçats, avait imaginé l’alléchant principe de la gradation alimentaire. Le détenu qui dépassait un pourcentage fixé de production se voyait gratifié d’une ration améliorée. Hélas, le rabiot tant convoité s’avérait frugal et ne suffisait pas à compenser l’énorme perte d’énergie que nécessitait la hausse de productivité.

Les prisonniers naïfs, qu’un ventre creux poussaient au labeur, avaient beau se lever tôt et turbiner toute la journée, ils n’en mourraient pas moins d’épuisement, plus vite que ceux qui économisaient leurs efforts pour atteindre tout juste l’objectif imposé. Le club du credo merito Aussi faut-il que ça saigne. Le succès du credo méritocratique ne tarit pas pour autant. Les Contis sont des cons.