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Complaisance médiatique

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Mathieu Kassovitz encourage le Parti Pirate à continuer. Cinq raisons de hacker la politique. « Mettre à jour » la démocratie, légaliser le partage non marchand sur Internet, sortir de la « spirale inflationniste des fichiers », fonder une culture politique qui saute les frontières, et enfin accéder au financement public: pour Mediapart, le Parti Pirate, qui présente pour la première fois en France une centaine de candidats aux élections législatives, s'explique.

Cinq raisons de hacker la politique

Ils ont surgi de toutes les mers, bravé des océans de paperasse, formé leurs équipages, remué codes électoraux et imprimeurs, et dimanche, ils/elles seront 101 candidat(e)s et autant de suppléant(e)s à l'abordage du Palais Bourbon. Souquez les artimuses ! Depuis quelques jours, sur les panneaux électoraux, devant les écoles, d'étranges affiches vertes et mauves fleurissent. Le Parti Pirate se présente pour la première fois à un scrutin national. Pour beaucoup, il s'agit d'un OPNI (objet politique non identifié). Il y a mille raisons (2) de monter à bord et de voter Pirate le 10 juin prochain. En voici cinq. Montez à bord.

Adieu tracts et porte-à-porte: le Parti pirate tente la campagne tout Internet. Sa bataille des législatives, David Dufresne l’aura menée presque exclusivement sur Internet.

Adieu tracts et porte-à-porte: le Parti pirate tente la campagne tout Internet

Il n’avait de toutes façons pas d’autres choix : le journaliste, auteur de Tarnac, magasin général, habite à Montréal, au Canada, à près de 6000 km de la circonscription où il se présente comme suppléant de Pierre Mounier, le candidat du Parti pirate dans le XXe arrondissement de Paris. Un ordinateur, un smartphone et une bonne connexion Il n’est pas le seul à avoir délaissé le porte-à-porte et les distributions de tracts sur les marchés. Avec comme outils principaux un ordinateur, un smartphone et une bonne connexion Internet, l’écrasante majorité des candidats du Parti pirate aux élections législatives expérimente une nouvelle manière de faire campagne : le tout-Internet.

En effet, hormis quelques coups de fils à la presse, bon nombre des “moussaillons” – comme ils aiment à se décrire – passent la campagne à écumer le Web. “Mon pays, c’est Internet” Élections : Des résultats encourageants pour le Parti pirate. Si la jeune formation ne décrochera pas de financement public, elle obtient de meilleurs scores que Lutte ouvrière et le NPA dans la plupart des circonscriptions dans lesquelles elle se présentait.

Élections : Des résultats encourageants pour le Parti pirate

Le Parti pirate devra encore vivre avec ses maigres moyens. La toute jeune formation politique n'a pas réussi à dépasser la barre de 1% des voix pour la moitié de ses candidats, condition sine qua non pour bénéficier du financement public des partis politiques. Sur les 101 candidats présentés par le Parti pirate, seuls 23 ont dépassé ce seuil, contre 50 exigés. Pourtant, les résultats du Parti pirate sont loin d'être mauvais pour un parti créé il y a un peu plus d'un an et dont la plupart des candidats, peu fortunés, ont mené une «campagne à zéro euro». La formation a obtenu son meilleur score dans la 7e circonscription des Français de l'étranger avec pas moins de 2,85% des voix.

Vient ensuite la première circonscription du Haut-Rhin, où le candidat Antoine Walter récolte 2,45% des voix.