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Middle/Far East

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2011 : le printemps arabe ? L’année 2011 s’est ouverte par une série d’explosions fracassantes de colère des peuples arabes.

2011 : le printemps arabe ?

Ce printemps arabe amorcera-t-il un second temps de l’« éveil du monde arabe » ? Ou bien ces révoltes vont-elles piétiner et finalement avorter – comme cela été le cas du premier moment de cet éveil évoqué dans mon livre L’Eveil du Sud. Dans la première hypothèse, les avancées du monde arabe s’inscriront nécessairement dans le mouvement de dépassement du capitalisme/impérialisme à l’échelle mondiale. L’échec maintiendrait le monde arabe dans son statut actuel de périphérie dominée, lui interdisant de s’ériger au rang d’acteur actif dans le façonnement du monde. Il est toujours dangereux de généraliser en parlant du « monde arabe », en ignorant par là même la diversité des conditions objectives caractérisant chacun des pays qui le composent. L’Égypte a été le premier pays de la périphérie du capitalisme mondialisé qui a tenté d’« émerger ».

Les composantes du mouvement démocratique. La Contre-révolution au Proche-Orient. L’image a fait scandale aux Etats-Unis : lors du G20, le président Obama s’incline devant le souverain saoudien et lui baise la main.

La Contre-révolution au Proche-Orient

En quelques mois, trois gouvernements pro-occidentaux ont chuté dans le monde arabe : le parlement a renversé le gouvernement de Saad Hariri au Liban, tandis que des mouvements populaires ont chassé Zine el-Abbidine Ben Ali de Tunisie, puis arrêté Hosni Moubarak en Égypte. Ces changements de régime s’accompagnent de manifestations contre la domination états-unienne et le sionisme. Ils profitent politiquement à l’Axe de la Résistance, incarné au plan étatique par l’Iran et la Syrie, et au plan infra-étatique par le Hezbollah et le Hamas. Pour mener la contre-révolution dans cette région, Washington et Tel-Aviv ont fait appel à leur meilleur soutien : le clan des Sudairi, qui incarne plus que nul autre le despotisme au service de l’impérialisme. Les Sudairi Ici, un retour en arrière est indispensable. L’Accord du Quncy lie les Etats-Unis à la famille des Séoud. Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique.

L’OTAN a concentré ses interventions de « support aérien » aux rebelles armés autour de la raffinerie de Ras-Lanouf, qui concentre les 2/3 des capacités de raffinage du pays.

Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique

L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes. Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Place Tahrir, quatre mois plus tard. Vendredi 27 mai.

Place Tahrir, quatre mois plus tard

Il est midi, Le Caire s’éveille. Les appels à la prière s’élèvent dans chaque rue, dans chaque mosquée, rassemblant les fidèles. Les rues sont presque vides, mais des jeunes avec des drapeaux convergent par petits groupes vers la place Al-Tahrir. Un service d’ordre jeune examine les pièces d’identité, fouille les personnes qui entrent dans le périmètre de manifestation. Depuis 24 heures, les rumeurs les plus folles courent dans la ville : que les baltagias, ces milices de l’ancien pouvoir, s’apprêtent à attaquer ; que les banques ont reçu des ordres de vider les distributeurs de billets ; que des troubles vont éclater...

La prière n’est pas encore terminée et plusieurs milliers de manifestants l’effectuent sur la place, sous la conduite du cheikh Mazhar Chahin. C’est après la fin de la prière que le nombre de manifestants grandit, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Hosni Moubarak reste la figure haïe, celle dont on demande le procès, voire l’exécution.