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Economics of privacy

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Laurent Chemla : je vous ai menti. Ça fait des années que j’explique, d’articles en conférences, qu’Internet n’est pas responsable de tous les malheurs du monde, que tout n’est pas de la faute au Net, qu’Internet n’est qu’un outil, un simple tuyau, que – comme tous les tuyaux – il est neutre par nature, et donc que ses usages n’ont pas à être davantage régulés ou contrôlés que les mêmes usages lorsqu’ils utilisent d’autres outils. Des années à combattre les répétitives tentations de régulation, autorégulation, corégulation et autres pseudo-déontologies plus ou moins imposées à un citoyen qui – parce qu’il ose s’exprimer en public – devrait répondre à d’autres lois que le droit commun du simple fait qu’il utilise un outil électronique qui, à l’inverse de ses ancêtres, n’est pas régulé par la rareté (de l’espace en kiosque ou en librairie, de temps de parole en télévision hertzienne). Pour y parvenir, tous les prétextes imaginables, ou à peu près, ont été utilisés.

Dans un ordre à peu près chronologique, on a eu: et bien sûr. Facebook : données c’est donner. L’écriture de cet article a nécessité quelques vérifications préalables sur Facebook. Rien de bien sorcier : on a jeté un œil aux conditions d’utilisation du site -- c’était l’histoire de cinq minutes. Ironiquement, en ce laps de temps, le réseau social tout bleu a eu l’occasion de rassembler beaucoup plus d’informations sur nous que nous sur lui... Il sait par exemple qu’on a utilisé un PC tournant sous Windows Seven, connecté à Internet via le navigateur Firefox avec l’adresse IP 82.138.108.81, et que cette machine est sans doute celle d’une entreprise car elle a déjà été utilisée par une dizaine d’autres membres de Facebook, dont une majorité indique travailler ou avoir travaillé à Libération. Il sait également que ce même jour, on a lu trois articles sur Techcrunch.com, un sur l’Express et un dernier sur Numerama, site également fréquenté et apprécié par l’une des personnes ayant utilisé le PC précité.

Pfiou ! Des techniques de Sioux Et demain ? Amis ou ennemis ? Et demain ? At Disney Parks, a Bracelet Meant to Build Loyalty (and Sales) Fantasyland? Hardly. It happens starting this spring. Disney in the coming months plans to begin introducing a vacation management system called MyMagic+ that will drastically change the way Disney World visitors — some 30 million people a year — do just about everything. The initiative is part of a broader effort, estimated by analysts to cost between $800 million and $1 billion, to make visiting Disney parks less daunting and more amenable to modern consumer behavior. “If we can enhance the experience, more people will spend more of their leisure time with us,” said Thomas O. The ambitious plan moves Disney deeper into the hotly debated terrain of personal data collection.

Did you buy a balloon? Disney is aware of potential privacy concerns, especially regarding children. But Disney has decided that MyMagic+ is essential. Aside from benefiting Disney’s bottom line, the initiative could alter the global theme parks business. What happens if your MagicBand is lost or stolen? Mr. 'Nudge' policies are another name for coercion - opinion - 09 November 2011. WE HAVE all cringed watching friends and family make terrible decisions, and been tempted by visions of the pain spared if we could only make them follow our advice. The same feeling motivates well-intentioned technocrats to take charge of the public: people are plainly making sad blunders they will regret. Economist Richard Thaler and legal scholar Cass Sunstein (now a senior policy-maker in the Obama administration) present the latest, and subtlest, version of this temptation in their influential work on "nudging" people into making wiser choices. They argue that wise decision-makers should tweak the options and information available so that the easiest choice is the right one.

For example, this can guide people to donate their organs if they die unexpectedly by making organ donation an opt-out rather than an opt-in choice. And it can encourage people to plan for their pensions by making pension contributions automatic for everyone who does not explicitly opt out of the system. « Facebook a dit à mon père que j’étais gay »

Récemment, j'intitulais un de mes billets Facebook sait si vous êtes gay, Google que vous êtes enceinte. Facebook vient de confirmer ce que j'écrivais, mais également de franchir la ligne jaune, en révélant, à leur insu, l'homosexualité de deux étudiants à leurs parents (voir Facebook accusé après le coming out involontaire de deux homosexuels). Les deux jeunes étudiants avaient pourtant tout fait pour cacher leur homosexualité à leurs papas, des religieux conservateurs pour qui les gays ne peuvent finir qu'en enfer. Ils avaient ainsi pris grand soin de paramétrer leurs profils Facebook pour qu'ils soient fermés, et que seuls leurs amis puissent les lire. A l'université d'Austin, Texas, où ils venaient de s'inscrire, ils avaient trouvé du réconfort au Queer Chorus, une chorale censée les aider à assumer leur homosexualité... jusqu'à ce que son responsable ne les inscrive sur le groupe Facebook de cette chorale gay-friendly.

Quant on s'exprime, c'est pour être entendu. Facebook désactive la reconnaissance faciale en Europe. « Bug » Facebook : des explications, et quelques doutes. Si l’hypothèse d’un dysfonctionnement technique ne semble plus d’actualité, reste que de nombreux utilisateurs ont constaté sur leur timeline la présence des messages qui, selon eux, n’avaient rien à y faire. Non, nous n’allons pas dérouler une timeline pour refaire le match. Mais ce qu’il s’est passé lundi 24 septembre autour du « bug Facebook » mérite une reprise et quelques explications de notre part, tant sur notre traitement journalistique que sur les suites du problème.

Tout commence par l’article de Métro, publié à 15 h 48, indiquant que d’anciens messages privés apparaissent publiquement sur les profils des utilisateurs (dans le sens où leurs « amis Facebook » pouvaient y avoir accès). Comme la plupart des journalistes des rédactions web (lire la description de la scène chez nos confrères de Libération ou de Slate), ceux du Monde.fr qui lisent ce papier de Métro partent illico vérifier leur profil.

Ce mardi, toutefois, le reflux est généralisé. Michaël Szadkowski et Damien Leloup. Facebook et le « paradoxe de la vie privée » Scandale : un bug de Facebook rend publics les messages privés de (certains de) ses membres. La rumeur, lancée sur Facebook, relayée par MetroFrance, reprise par la quasi-totalité des médias, (mollement) démentie par Facebook, a généré un vent de panique sur les réseaux sociaux et dans les médias... au point que le gouvernement, via Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, vient de saisir la CNIL (MaJ : voir aussi l'interview que j'ai accordée à Arte sur ce vent de panique, et l'excellente synthèse de Michaël Szadkowski et Damien Leloup).

Facebook, de son côté, dément, avançant que « les messages sont de vieux posts du wall qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs [et que] il n'y a pas eu de bug ni de violation de la vie privée », laissant entendre que cette panique collective serait due au fait que "les internautes ont simplement oublié comment ils utilisaient le wall à l'époque". Petits espionnages entre amis Licenciés à cause de Facebook, ou dénoncés par leur "ami" ? Économie des données personnelles et de la vie privée.