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Politique

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The Question for Occupy Protest Is What Now. Barack Obama, Mister (faux) Cool. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Corine Lesnes Barack Obama est un couche-tard. Contrairement à son prédécesseur, qui bâillait après 21 h 30, le 44e président des Etats-Unis veille souvent après minuit. Il lui arrive de s'installer sur le balcon en demi-cercle que fit construire Harry Truman, au deuxième étage de la façade sud de la Maison Blanche, à une époque où les présidents se permettaient d'entreprendre des travaux d'envergure dans la "maison du peuple".

S'asseoir sur le balcon lui procure un sentiment de liberté, a-t-il expliqué. Les filles sont couchées. Michelle aussi, qui est généralement au lit avant 22 heures. Le président américain se lève à 7 heures. En quatre ans, Barack Obama a singulièrement mûri. Rançon de la facilité : il a horreur qu'on lui fasse perdre son temps. Etre le meilleur est une obsession. Une fois par semaine, Barack joue au basket avec un groupe d'anciens pros qui ont une vingtaine d'années de moins que lui. Obama se sait doué. Ready for the Fight: Rolling Stone Interview with Barack Obama | Politics News. En France, la politique n'a plus d'humour. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Christian Roudaut/Illustration Kelsey Dake La flèche avait été soigneusement affûtée pour le duel télévisé de l'entre-deux-tours de la présidentielle, le 2 mai dernier. Trop soigneusement peut-être. Elle alla se ficher dans le décor du studio, loin de sa cible.

"Ce n'est pas le concours de la petite blague, Monsieur Hollande", lança Nicolas Sarkozy, allusion transparente au surnom que lui avaient accolé ses rivaux socialistes. Mais la caricature du "Monsieur petites blagues" du PS avait dépassé depuis longtemps sa date de péremption : avant de se lancer dans la bataille de la primaire, François Hollande ne s'était pas seulement délesté d'une quinzaine de kilos, il s'était aussi mis à la diète humoristique. "Il est arrivé à la conclusion qu'en France l'humour ne forge pas une présidentialité", raconte la journaliste Hélène Jouan, auteur du livre Le Petit Hollande illustré par l'exemple (1). Le PS et le culte du vieil Etat. S'il est quelqu'un qui manque dramatiquement à François Hollande en cette rentrée, c'est bien Olivier Ferrand, le fondateur du think tank Terra Nova, décédé brutalement cet été.

Cette disparition a marqué cruellement et très symboliquement le vide sidéral qui s'est creusé entre la vie électorale en France et les sciences sociales modernes, ou pour le dire autrement, entre la politique et la connaissance. La déception que l'on constate dans les sondages sur la politique gouvernementale était hélas prévisible: les socialistes sont revenus au pouvoir sans aucune idée adaptée à la période.

Les seuls logiciels dans leurs ordinateurs étaient: publicité 1. de virer Sarkozy et le plus possible des dispositifs qu'il avait mis en place 2. de faire payer les riches au nom d'une vision «dure» du capitalisme ultralibéral. Aujourd'hui, mais plus encore dans les semaines à venir, la pauvreté intellectuelle du PS va apparaître au grand jour comme son impréparation totale à gouverner la France. UMP Tea Party, PS Bartleby. La crise de l'UMP ne relève pas simplement du feuilleton politique. Il ne s'agit pas non plus d'un de ces rituels guerriers que la droite affectionne au moment de se choisir un champion, seul moyen en effet de départager des hommes que rien, ni le programme ni l'idéologie, ne sépare.

Ce n'est même pas une affaire interne à la droite. La gauche l'a bien compris qui s'est abstenue de tout commentaire, c'est un processus de décomposition qui affecte tout le spectre politique. Lorsqu'un processus électoral ne permet ni de clarifier une ligne politique ni de légitimer le vainqueur, alors c'est le système représentatif qui entre en crise. François Bayrou l'a bien senti qui a comparé la situation actuelle avec la fin de la IVe République. Cet épilogue coïncide avec la fin de trente ans d'hégémonie idéologique du néolibéralisme, de même que la défaite de Giscard d'Estaing, en 1981, fut l'épilogue politique des "trente glorieuses". Entre tous ces récits, la gauche ne veut pas choisir. De 2012. Carte : les 333 circonscriptions où M. Hollande est arrivé en tête. Pour un Parlement fort. Alors que la session parlementaire vient de prendre fin, il est temps de se pencher sur une institution clef de notre système politique, mais dont le poids s'amenuise.

Quand Edgar Faure dénonçait une "dénivellation de l'autorité parlementaire" en 1977, il ne se doutait pas que son constat serait toujours juste trente-cinq ans plus tard. Doit-on en sourire ? Certes non quand on sait que la réalité du pouvoir parlementaire est un des symptômes de la vigueur démocratique de nos États modernes. La France traine avec elle une ambigüité récurrente en matière de parlementarisme. Depuis, le constat est sans appel : le Parlement peine à assumer sa mission de co-construction de la loi, mais surtout de contrôle de l'exécutif.

La première, c'est que l'exécutif a toujours été porté aux nues, faisant oublier toute la noblesse de la fonction parlementaire. La deuxième cause, c'est l'absentéisme parlementaire. La troisième cause est une question de gestion. Explorez les années de la présidence Sarkozy.