Été 1912 : les grandes vacances des petits. Lorsqu’en 1882 la IIIème République rend l’enseignement primaire obligatoire, la loi – sans même en faire mention – « invente » de facto les grandes vacances scolaires de la période estivale. Nos écoliers de la Belle Époque, qu’ont-ils fait cet été 1912 ? En 1912, pour la première fois les grandes vacances débutent mi-juillet. Les grandes vacances scolaires ont été jusqu’à la première moitié du XXe siècle liées aux activités agricoles. Elles s’étalaient donc de début août – le 1er août exactement depuis 1891 – à fin septembre, période correspondant aux moissons, aux vendanges et autres récoltes. Loi du 28 mars 1882, version originale. Loi qui rend l’Enseignement primaire obligatoire Loi n° 11 696 du 28 Mars 1882 Version originale Promulguée au Journal officiel du 29 mars 1882.
Loi du 28 mars 1882 : L'organisation de l'enseignement primaire. Article premier L’enseignement primaire comprend : L’instruction morale et civique ;La lecture et l’écriture ;La langue et les éléments de la littérature française ;La géographie, particulièrement celle de la France ;L’histoire, particulièrement celle de la France jusqu’à nos jours ;Quelques leçons usuelles de droit et d’économie politique ;Les éléments des sciences naturelles physiques et mathématiques, leurs applications à l’agriculture, à l’hygiène, aux arts industriels, travaux manuels et usage des outils des principaux métiers ;Les éléments du dessin, du modelage et de la musique ;La gymnastique ;Pour les garçons, les exercices militaires ;Pour les filles, les travaux à l’aiguille.
L’article 23 de la loi du 15 mars 1850 est abrogé. Article 2 Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s’ils le désirent, à leurs enfants, l’instruction religieuse en dehors des édifices scolaires. Article 3. Code de l'éducation – Partie législative. Sommaire Livre Ier Principes généraux de l’éducation Titre Ier Le droit à l’éducation Chapitre Ier Dispositions générales.
Aux origines des vacances scolaires. Petite histoire des vacances scolaires. Ah !
Les vacances scolaires. Enfin ! Soupirent la plupart des élèves et des étudiants. Ainsi que des professeurs et enseignants, enfin ! En France, au Québec, les écoles ferment maintenant leurs portes pour deux mois ou un peu plus. Vous saviez ? Vacances scolaires. Question. In Situ - N°9 - Les colonies de vacances en France, quelle architecture ? Comment les lobbies imposent les rythmes scolaires. Nous sommes en 1980 et le Conseil économique et social présente un rapport selon lequel la France est le pays riche qui présente la période de vacances scolaires la plus longue pour une journée type en classe la plus chargée.
En 2011, trente ans plus tard, malgré une montagne de rapports sur «les rythmes scolaires et l'enfant» — citons le rapport de l'Académie de médecine sur les «rythmes physiologique et biologique de l’enfant», celui de la Cour des comptes sur «l'organisation des emplois du temps», ou celui de l'Inspection générale de l'Education nationale sur la «nocivité» de la semaine de 4 jours — la situation n'a pas changé. A chaque fois, le constat est identique: les journées de travail sont trop longues et l'année scolaire trop courte.
Mon Figaro : La rentrée. IL Y A CENT ANS, DANS LE FIGARO - Tous les week-ends, Le Figaro explore ses archives de l'année 1912.
Le 28 septembre, les vacances d'été se terminent (tard) et les élèves s'apprêtent à reprendre le chemin de l'école. Retrouvez chaque week-end sur lefigaro.fr un fragment de l'actualité d'il y a un siècle, tel que publié à l'époque dans nos colonnes. Une plongée dans les archives du journal pour revivre les événements historiques, culturels ou sportifs… comme si vous y étiez. Article paru dans Le Figaro du 28 septembre 1912. Été 1912 : festivités pour les grands (1ère partie) Pendant que les petits sont en vacances, que font les grands ?
Et bien en juillet et août 1912, on ne s’ennuie pas. Les activités ne manquent pas et les festivités vont bon train… ou plutôt, à la vitesse d’un aéroplane ! Car l’aviation – tout comme la gymnastique, surprenant, non ? – est omniprésente dans l’actualité festive de cet été 1912. Une actualité qui nous révèle une France joyeuse. Les documents présentés dans ce billet sont des Cartes Postales Anciennes, véritables témoignages d’époque (« CPA » chinées pour la plupart sur le site pour collectionneurs Delcampe). Même si les stations balnéaires sont à la mode depuis le XIXe siècle, elles sont loin, en 1912, d’accueillir les grands rassemblements populaires estivaux que nous connaissons.
Carte Postale Ancienne - Canton de la Tremblade (Charente-Maritime), Ronce-les-Bains - Groupe de Baigneurs - 1912 | memoires-vivantes-ronce.over-blog.com. Été 1912 : des festivités pour les grands (2ème partie) - Gymnastique. En été 1912 un grand nombre de fêtes de la gymnastique sont organisées en France.
Les festivités sont lancées par le Concours National, qui se déroule à Orléans les 30 juin et 1er juillet 1912 (et dont les images, d’époque, illustrent ce billet). Puis le tour de France gymnique se poursuit : Villefranche-sur-Saône (du 6 au 8 juillet), Saint-Ouen-l’Aumône (7 juillet), Bégadan (21 juillet), Vannes puis Sainte-Anne-d’Auray (28 et 29 juillet), La Loupe (4 août), Villebon (25 août)… J’ai trouvé le phénomène assez surprenant pour m’y arrêter un instant.
En 1912, malgré l’actualité olympique que nous évoquions dans l’éphéméride du mois de juillet, la gymnastique n’est pas un effet de mode. Contrairement au sport, qui se démocratise mais reste l’apanage d’une « élite » et dont on se méfie encore (surmenage, danger, subversion…), la gymnastique est largement répandue et organisée dans ces sociétés, clubs et autres cercles.
La gymnastique d’entretien au xxe siècle : d’une valorisation de la masculinité hégémonique à l’expression d’un féminisme en action. Le développement du sport en France au début du XXe siècle. Dans la lignée des jeux traditionnels multiséculaires, influencés par la tradition anglaise et les sports américains nouvellement créés, une large palette de sports individuels ou collectifs voient le jour en France au début du XXe siècle.
Progressivement chaque sport s'organise, des championnats apparaissent, de fédérations se créent et les règles se standardisent. Une vingtaine d’années séparent les courses désordonnées des lycéens de Condorcet, avides de se dépenser, des épreuves cyclistes institutionnalisées comme le Tour de France (1903) qui soulève l’enthousiasme des foules. De 1890 à 1910, dans un temps relativement court, le sport passe d’un milieu fermé de privilégiés au milieu populaire, et devient un phénomène social total (pour reprendre les termes du sociologue Marcel Mauss). Incontestablement, la presse, dont la IIIe République y a largement contribué, rendant à la fois crédible et populaire le sport. Été 1912 : des festivités pour les grands (3ème partie) - Aviation. Après les festivals en tous genres et les fêtes de gymnastique, nous poursuivons notre découverte des festivités de l’été 1912 avec les réjouissances autour de l’aviation.
Incontournable dans l’actualité de cette année 1912, l’aviation est omniprésente pendant l’été, avec des fêtes et meetings aux quatre coins de la France : Bourg (du 13 au 15 juillet), Alençon (14 juillet), Brive (du 3 au 5 août), Sées (4 & 5 août), Saulieu (les 11 & 12 août), Mâcon (du 16 au 18 août), Vernon (25 août)… Comme l’écrivait un journaliste dans Le Littoral (22 juin 1911), ces manifestations étaient un peu l’ aube de gloire et de deuil de l’aviation. L’éditeur de la Carte Postale Ancienne de Saulieu (Côte-d’Or) s’appelle… A. Duciel. Cela ne s’invente pas ! Été 1912 : des festivités pour les grands (4ème partie) - Religion. Depuis les lois de la IIIème République (école gratuite, 1881, éducation obligatoire et enseignement public laïque, 1882) et plus encore depuis la loi de séparation entre les Églises et l’État de 1905, l’église catholique a des états d’âme… Mais la religion reste très présente dans la société française du début du XXe siècle.
L’Église s’occupe des petits, dont nous évoquions les grandes vacances, mais est aussi présente dans les festivités des grands. Notamment, des messes sont données lors des rencontres de gymnastiques. Mais surtout, en été 1912 se déroulent de nombreuses festivités religieuses. Illustrées par des Cartes Postales Anciennes trouvées sur le site pour collectionneurs Delcampe. 28 juillet 1912 : couronnement de Notre Dame de Bétharram.