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Réfléxions

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Comment on récrit l’histoire. Les usages du temps dans les Écrits sur l’histoire de Fernand Braudel. L’histoire entre récit et vérité. Histoire Le fil et les traces : Vrai faux fictif Éditeur : Verdier * Cet ouvrage a été publié avec l’aide du Centre national du livre. Carlo Ginzburg, moderniste spécialiste des procès de l’Inquisition, apparaît comme l’une des figures majeures du courant de la micro histoire, après la parution en 1976 de l’ouvrage qui l’a fait connaître en France Le fromage et les vers. Il utilise, ainsi, le mythe du fil d’Ariane pour comparer les relations entre les traces, constituées par les sources de l’historien, et le fil, qui renvoie au récit qui sert à s’orienter dans le réel, assimilé à un labyrinthe.

Les sceptiques mis en doute Dans la préface l’auteur s’inscrit en faux contre la tendance générale marquée par le courant néo-sceptique qui assimile récits de fiction et récits historiques. Le vrai comme source d’inspiration Ginzburg, après avoir distingué le vrai de la fiction, éclaire la notion de faux qu’il assimile au non authentique, à ce qui prend les allures du vrai sans en être. En mettre plein les yeux et rendre « Apocalypse » irregardable. Les images nous rendent l’histoire visible. Elles assument un rôle crucial dans notre façon de comprendre ce qui s’est passé, ce qui se passe autour de nous. Un rôle crucial, cela veut dire : à la croisée des chemins, donc pour le meilleur ou pour le pire. C’est en cela que les images – y compris les images du passé – sont toujours des objets politiques et, même, des actes politiques : des prises de position.

Tant il est vrai qu’une image ne vaut que par la position qu’elle occupe dans un montage où interviennent, bien sûr, d’autres images choisies à propos, mais aussi des mots, des pensées, des prises de position ­devant l’histoire. La série télévisée Apocalypse nous rend «visibles» un certain nombre de documents relatifs à la Seconde Guerre mondiale. Mais de quel événement parlons-nous ? Les trois premières minutes d’ Apocalypse forment un cocktail parfaitement stéréotypé de mort (pour «bluffer» ?) En mettre plein les yeux : c’est le contraire exactement de donner à voir. Les images d’archives peuvent-elles mentir ? Comment on récrit l’histoire. Les usages du temps dans les Écrits sur l’histoire de Fernand Braudel.