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Nice : ces éléments qui mettent à mal la défense du bijoutier. Par Francetv info Mis à jour le , publié le Partager L'enquête sur la mort du braqueur tué par un bijoutier le 11 septembre à Nice (Alpes-Maritimes) progresse. Le procureur de la République, Eric Bedos, a rendu public, mercredi 18 septembre, les résultats de l'autopsie du jeune homme au journal Metro. S'il est encore trop tôt pour tirer les conclusions de l'enquête, ces résultats fragilisent un peu plus la défense du bijoutier, qui plaide la légitime défense.

L'arme était détenue illégalement Deux jours après le drame, le bijoutier a été mis en examen pour homicide volontaire et détention illicite d'arme. Le braqueur est mort d'une balle dans le dos Le braqueur, Anthony Asli, est bien mort d'une balle reçue dans le dos. Toutefois, le magistrat n'a pas encore totalement écarté l'hypothèse de la légitime défense. Mercredi matin, sur Europe 1, Stephan Turk, mis en examen pour homicide volontaire, a assuré qu'il n'avait pas l'intention de tuer le jeune homme. Bijoutier: se faire justice soi-même. Bijoutier niçois : pourquoi la légitime défense n'a-t-elle pas été retenue ? Que risque le bijoutier niçois qui a abattu le jeune homme qui venait de cambrioler son commerce ? La loi française punit bien évidemment le meurtre, mais le code pénal prévoit des "causes d'irresponsabilité ou d'atténuation de la responsabilité" dans certains cas.

Et parmi eux, celles relevant de la "légitime défense". Que dit la loi ? Selon l'article 122-5 du code pénal, "n'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte". Dans certains cas, la légitime défense est présumée, notamment "pour repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité", ou "pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence".

Reste à déterminer s'il y a une intention homicide. Autodéfense - le (mauvais) exemple américain. Deux camps s'affrontent autour de l'affaire du "bijoutier de Nice" La nouvelle page Facebook s'appelle "Soutien au Lapin". Sa présentation est lapidaire et obscure : "Soutien au lapin qui a tué un chasseur : Soutenons ce lapin qui ne faisait que son devoir". Mais tout le monde a compris. Et sa photo de couverture est le compteur fou qui, en quelques heures, l'a fait passer de 38 'likes" à 150 000 aux petites heures du 17 septembre, en deux jours. Le hashtag #soutienaulapin lui a emboîté le pas sur Twitter et s'est aussi hissé dans les Tendances en quelques bonds. L'affaire de la page facebook en soutien au bijoutier de Nice a trouvé son opposition et la viralité du Net pourrait dans les prochaines heures propulser ce lapin en politique.

Le lapin s'oppose à la légitime défense et aux dividendes politiques du fait divers de Nice. Les quelques commentaires sont bon enfant et malicieux ("VIVE LE LAPIN LIBRE"), mais au fil des heures sur Twitter les commentaires sont devenus beaucoup plus effilés. Faut-il craindre une montée des actes d’autodéfense « à l’américaine » ? Sur Facebook, une page de soutien à ce commerçant compte 1,4 million de fans, chiffre contesté par certains experts. Christophe Soullez, directeur de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales : « Il n’existe pas, en la matière, de véritables statistiques mais on peut affirmer que les actes d’autodéfense semblables à celui du bijoutier niçois restent très marginaux. Les faits divers de ce type ne constituent pas une nouveauté et n’ont rien à voir en tout cas avec les pratiques qui ont cours aux États-Unis. Et ce, pour une raison évidente : en France, même s’il existe des circuits souterrains, même si on peut se faire prêter un fusil ou un pistolet par un ami qui pratique la chasse ou le tir sportif, le port d’arme demeure strictement encadré.

Cette évolution est peut-être encouragée par certains discours, particulièrement récurrents depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, sur l’impunité dont bénéficieraient les délinquants. Bijoutier de Nice: si on parlait de l'essentiel? Les gens qui soutiennent le bijoutier de Nice. Bijoutier de Nice : la légitime défense mise à mal. Sur la page Facebook «Soutien au bijoutier de Nice», les bannières s’égrainent comme un compteur. 50 000, 100 000, 500 000, un million de «likes», aux dernières nouvelles. Rarement, on avait vu une telle mobilisation sur les réseaux sociaux français.

Le bénéficiaire s’appelle Stephan Turk, 67 ans. Mercredi, ce bijoutier niçois a abattu un jeune homme de 18 ans, qui venait, avec un complice, de l’agresser et de braquer son établissement. Sur Facebook, Twitter, et par le biais d’une pétition adressée à la Garde des Sceaux ils sont nombreux à prendre la défense du commerçant, qui aurait agi par «légitime défense» et qui «ne faisait que son travail». Dans le flot de commentaires, un certain nombre de dérapages contre les «racailles», la justice «laxiste», et «Christiane Taubira, l’amie des cailleras».

Que s’est-il passé ? Les faits se sont produits mercredi matin, vers 8h45, dans le centre ville de Nice. Ils se font ouvrir le coffre, ramassent des bijoux avant de prendre la fuite en scooter.