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Etymologie

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Eidôlon [grec] Eidôlon [εἴδωλον] [grec] Eikôn (εἰκών) phantasma (ϕάντασμα) Emphasis (ἔμϕασις) Tupos (τύπος)

eidôlon [grec]

Mimêsis [grec] Image. Image [entrée directionnelle] Le français image est un calque du latin qui désigne en propre une imitation matérielle, en particulier les effigies des morts, et que réinvestira la psychanalyse (voir encadré [2], « L'imago en psychanalyse » dans eidôlon).

image

On partira du grec, à cause de la multiplicité non synonyme des mots qui y désignent l'image, et de l'allemand, à cause de l'ampleur des dérivations auxquelles donne lieu. I. Eidôlon : la complexité du vocabulaire grec de l'image Le grec nomme l'image en privilégiant à chaque fois l'un de ses traits définitionnels ou fonctionnels : [εἰκών], « la similitude », [ϕάνταὓμα], « l'apparition dans la lumière » (voir phantasia, « imagination » sur [ϕῶὖ], « lumière », voir lumière), [τύπος], « l'empreinte, la frappe », etc. De nombreux termes latins autres qu'imago peuvent être rendus par « image » ( ).

Ingenium [latin] Ingenium [latin] fr. esprit ar.

ingenium [latin]

[الحدس] gr. [εὐϕυΐα] all. Angl. Le mot employé dans le latin courant de l'Antiquité et, dans le latin philosophique, jusqu'à l'époque moderne, est d'une grande richesse de sens. I. « », « » [εὐϕυΐα] (in-geno, ) se rattache à une importante famille indo-européenne de mots se rapportant à l'engendrement et à la naissance. Bild [allemand] Apparence. Apparence [entrée directionnelle] Le mot est d'emblée ambigu, puisqu'il fait signe tantôt vers l'« », c'est-à-dire la l'objectivité de ce qui apparaît de son propre fonds, tantôt vers l' et l'apparence trompeuse.

apparence

I. L' apparence — apparition Apparence et apparition calquent le latin tardif et , liés à « apparaître », mais aussi « être au service de » (tout comme pareo, « se montrer », signifie aussi « obéir »; cf. notre « appariteur »), synonymes dans le latin d'église qui se sert d'apparitio pour rendre le gr. « manifestation, épiphanie ». Phantasia [grec] Phantasia [Φανταὓία] [grec] fr. imagination, image, (re)présentation gr.

phantasia [grec]

Lat. , all. , angl. , , La traduction standard du grec [ϕανταὓία] par « imagination » pose plus de problèmes qu'elle n'en résout, ne serait-ce que parce qu'elle recourt à un calque du latin impérial qu'ignorait pour qui désignait encore avant toute chose un portrait (De finibus, V, 1, 3). La traduction moderne de phantasia par « représentation », qui tend à s'imposer, est certes meilleure en ce qu'elle ne renvoie pas à une notion, l'imagination, qui pour nous autres modernes désigne tout autre chose que ce que les Grecs pouvaient vouloir signifier par phantasia, mais elle ne fait pas droit à ce qui se tient au cœur de la phantasia : l'apparaître. I. « », apparition et représentation A. B. « » et « », lumière ⇒ 2 encadré [1] Hobbes, et les difficultés du passage du latin au grec C. Si était bien conscient des difficultés à passer du grec au latin (voir encadré 1), les Latins eurent à les connaître directement.

Imagination. Imagination [entrée directionnelle] Le français provient d'un latin impérial peu fréquent, (lui-même dérivé de dont le sens principal est « effigie, portrait », voir image), tandis que la racine grecque, (sur la lumière), s'est développée dans le sens de fantaisie, fantasme (voir encadré 3 « La réapparition du fantasme à partir de la psychanalyse », dans phantasia, pour le vocabulaire de la psychanalyse).

imagination

I. La tension entre production et reproduction La différence phantasia / imaginatio, dont témoignent les difficultés que les Latins ont éprouvé à traduire le grec, est celle entre la force créatrice des (phantasia, voir doxa) et la faculté reproductrice des (voir eidôlon, mimêsis), chacun des termes pouvant être lui-même travaillé du dedans par cette tension et les jugements de valeur qui s'y attachent. II. Cette même tension détermine la place de l'imagination dans le jeu des facultés et des modalités d'être au monde.