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Projets politiques

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Les secrets de l’éducation à la finlandaise : chaque élève est important. Depuis plus de dix ans le système éducatif finlandais fait figure de modèle en Europe et plus largement dans les pays occidentaux. Ce petit pays a obtenu des résultats faramineux aux évaluations internationales PISA[1] menées par l’OCDE (2ème mondial en Sciences, 3ème en lecture et 6ème en mathématiques en 2009, loin devant tous les pays occidentaux). Pour comprendre ce phénomène, Paul Robert, principal de collège dans le Gard, a participé à deux voyages d’étude en Finlande. Il a pu y visiter des établissements scolaires de tous niveaux : un jardin d’enfants, deux écoles primaires, deux collèges, deux lycées, un lycée professionnel, une université et un centre de formation continue.

Il en a tiré un livre, La Finlande : un modèle éducatif pour la France ? Chaque élève est important Pour cela tout un modèle s’est progressivement construit, réforme après réforme. Une structure d’apprentissage « comme à la maison » Des rythmes d’apprentissage adaptés Plus d’encadrants pour le même budget. Philippe Meirieu : Va-t-on vraiment refonder l’École française en 2013 ? "Il ne faut pas bouder notre plaisir. Il (le projet de loi d'orientation) constitue une vraie bouffée d’oxygène pour un système au bord de l’asphyxie", affirme Philippe Meirieu. Mais "en réalité, la « refondation / concertation / loi d’orientation » n’est pas encore au rendez-vous. Nous sommes plutôt en présence d’un triptyque « réparation / négociation / bonnes intentions », assez loin finalement de ce qui nous était annoncé…" Pour P. Meirieu le projet de loi s'attarde à réparer bien des choses, comme la formation des enseignants, ce qui est positif, mais c'est insuffisant pour évoquer une "refondation".

P. Avec le triptyque « refondation / concertation / loi d’orientation », le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale disposaient d’une démarche particulièrement prometteuse pour l’éducation française dans son ensemble et l’école en particulier. . « Ne boudons pas notre plaisir ! Car il était temps, en effet ! C’est dire si un nouvel élan s’avérait nécessaire ! En éducation comme ailleurs l'argent ne suffit pas à faire le bonheur. Quand l'OCDE nous dit, comme dans le 13ème numéro de Pisa in Focus, que "de plus grandes dépenses en éducation ne garantissent pas de meilleures performances chez les élèves".

Ca mérite d'y aller voir de près. Pour l'OCDE au-delà de 20 000 $ par habitant, le PNB n'a pas un impact déterminant sur l'éducation. L'Organisation définit une tendance nettement ascendante entre le PNB et les performances en lecture des élèves de 15 ans. A première vue plus un pays a un PNB important meilleures sont ses performances jusqu'à 20 000$. Si cette loi s'avère en gros exacte, en détail les propres graphiques de l'OCDE montrent que c'est plus complexe. Qu'en est-il pour les pays riches ? Et l'OCDE propose quelques critères qui expliquent les écarts. Payer les profs, rendre leur métier attractif, éviter redoublement et sélection précoce chez les élèves, lutter contre les inégalités entre établissements, c'est le contraire de ce qu'ont fait les ministres français depuis 10 ans. François Jarraud. OCDE : Travailler plus, gagner moins, le sort des enseignants français ? Pschitt ! La publication par l'OCDE de "Regards sur l'éducation 2012" ne créera pas de séisme cette année.

Néanmoins, l'OCDE envoie de bonnes questions au système éducatif français. Pourquoi le taux de scolarisation baisse-t-il ? Comment fait-on pour avoir tant d'inégalités alors que la France a un taux record de préscolarisation ? Pourquoi a-t-on si peu de doctorants ? Comment expliquer la crise du recrutement des enseignants ? L'édition 2011 avait créé un véritable tremblement de terre sous les pieds de Nicolas Sarkozy. La France ne manque pas de profs. Première particularité française : la France ne devrait pas avoir du mal à renouveler les départs en retraite des enseignants. Des rythmes scolaires "atypiques" La France ne se distingue pas que par un nombre d'heures de cours très élevé. Scolarisation, inégalités et maternelle Distinction du système éducatif français , la scolarisation en maternelle est à un taux record parmi les pays de l'OCDE.

Un appui à Vincent Peillon ? Liens : Philippe Meirieu : « Refondation » : à quelles conditions ? Sollicité par le Café pédagogique, Philippe Meirieu réagit aux déclarations de Vincent Peillon. Tout en soulignant "le renversement salutaire de perspective" initié par le nouveau ministre, P. Meirieu invite à réagir à la "désinstitutionalisation galopante" et à la montée de l'individualisme en éducation. L’arrivée de Vincent Peillon au ministère de l’Education nationale et les propos qu’il vient de tenir dans les colonnes du Café Pédagogique marquent, de toute évidence, un renversement salutaire de perspective. Malmenée, abimée, déprimée par dix années de régression, de mépris et de caporalisation, notre École peut retrouver là des raisons d’espérer. Il était temps ! Dans l’ensemble de son intervention - sans doute parce qu’il a médité sur l’action de certains de ses prédécesseurs et parce qu’il connaît bien l’histoire de notre École - le ministre apparaît modeste.

Corollaire de la désinstitutionalisation actuelle : chacun s’efforce de tirer son épingle du jeu. Philippe Meirieu. Peillon : Innovez, partagez, mutualisez... "L’école du XXIe, c’est une école plus transversale, une école de pairs qui permet aux enseignants d’innover, de partager, d’apprendre les uns des autres, d’occuper, dans leur carrière, des fonctions différentes". Au terme d'une journée chargée, Vincent Peillon a accordé un long entretien au Café pédagogique. Il évoque l'innovation et le numérique. Il annonce la renaissance du Conseil de l'innovation, une structure crée par J. Lang et supprimée par L. Ferry. Un livret de connaissances et de compétences largement simplifié provisoire remplacera cette année le livret actuel jugé trop complexe. Le ministre de l'éducation nationale s'explique longuement sur les objectifs de la refondation et ses projets.

" Il faut reconstruire cette maison sur des fondements solides si l’on veut que tous les élèves réussissent, repenser ce qu’est la réussite elle-même"... Mon dernier entretien avec Luc Chatel a commencé avec les Roms. La refondation vise à changer les pratiques en classe. Oui. Lien : La Cour des comptes dénonce le système scolaire français. Hollande : "Le temps du mépris est fini" Par François Jarraud Refonder l'Ecole, c'est l'objectif que François Hollande fixe à son mandat s'il est élu. Il prononce aujourd'hui, à Orléans, à 18 heures, un grand discours sur la réforme de l'Ecole. En exclusivité, en voici dès maintenant les principaux thèmes. "Refondation", "redressement moral et intellectuel", François Hollande place l'enjeu de la reforme scolaire très haut. "C'est un nouveau contrat entre l'école et la Nation, un pacte éducatif " qu'il propose, "une réforme globale".

" La France, parce qu'elle est une République, entretient un rapport particulier, privilégié, à son Ecole", déclare-t-il. "C’est le résultat d’une longue histoire, une longue et belle histoire... La liberté humaine, l’émancipation de la personne, l'établissement de la démocratie, supposent une éducation, un apprentissage, une culture, un savoir, des connaissances, mais aussi des combats ". Un objectif : lutter contre l'échec scolaire. Et le métier ? Déception. Un modèle cohérent? François Cocq, professeur de mathématiques en collège, est secrétaire national à l'Éducation et aux Services publics du Parti de Gauche. Il considère que la transformation de l'école ne peut pas aller sans un changement radical de la société. Par Jeanne-Claire Fumet François Cocq, professeur de mathématiques en collège, est secrétaire national à l'Éducation et aux Services publics du Parti de Gauche.

Il considère que la transformation de l'école ne peut pas aller sans un changement radical de la société. Les mesures à la marge ne peuvent rien résoudre, sans une profonde remise en cause du partage des richesses, en gouvernant face aux banques, l'instauration d'une 6ème République, la planification écologique et la lutte contre la précarité. Quelle serait, selon vous, la priorité de l'action politique dans le domaine de l'éducation ? F.C. : Sur la question de l'éducation comme sur d'autres questions, on ne peut se contenter aujourd'hui de mesures à la marge, qui se contenteraient de revisiter l'existant.

La ritournelle selon laquelle il faut mettre l'école au cœur du projet de société n'est plus tenable. F.C. : Nous sommes d'abord favorables à l'abrogation de la loi L.R.U. F.C. : La question des moyens est une fausse question. Eva Joly : Pas de projet démocratique sans réforme pédagogique. Par François Jarraud Eva Joly n'avait pas choisi n'importe quelle école pour cette étape décisive de sa campagne. L'école publique Saint-Merri, juste en face du Centre Pompidou à Paris est une école innovante. Accompagnée de Philippe Meirieu, elle saisit l'occasion pour exposer son programme pour l'Ecole. Eva Joly lie démocratie et réforme pédagogique. Au centre de Paris, l'école de la rue Saint-Merri est un établissement innovant déjà par son architecture. Les 19 classes sont réparties en vastes plateaux qui accueillent, sans cloisons séparatrices, trois classes. Rompre avec l'élitisme et le tri "Une réforme démocratique ne peut s'opérer qu'à partir d'une réforme pédagogique", explique Eva Joly.

Des moyens pour quoi faire ? Eva Joly n'élude pas la question des moyens. L'école, ferment de citoyenneté ? Plusieurs enseignants de l'école avaient attendu Eva Joly pour exprimer leur amertume de n'être pas reconnus comme école officiellement innovante. François Jarraud Liens : Eva Joly "Remettre l'école au centre du combat pour l'égalité" Pour la candidate d'Europe Ecologie Les Verts, il est urgent de lutter contre le stress à l'Ecole. Pas seulement pour améliorer la qualité relationnelle dans l'Ecole mais aussi parce que c'est une étape vers plus d'égalité. Eva Joly souhaite créer 20 000 nouveaux postes d'enseignants dans les quartiers défavorisés. Elle veut lancer des "Etats Généraux de l'Education" pour refonder l'Ecole.

Mais sa signature se retrouve particulièrement dans l'idée d'assouplir le rapport à l'école. "De 16 à 25 ans, je veux que chacun puisse facilement interrompre ou reprendre son parcours. Les jeunes français sont parmi les plus stressés du monde : ce stress est lié à l'absence de droit à l'erreur. Quelle doit être la priorité de toute action politique sur l’éducation pour vous ? Ma plus grande crainte pour l’école, c’est qu’elle devienne le lieu de la compétition acharnée. La mise en concurrence existe et s’étend, mais le pilotage est à courte vue. Cette question est centrale dans le débat public. Untitled. Vincent Peillon : "Refonder la République par l'école" "Il faudra revoir les programmes de 2008, et cesser les empilements, les redondances ou les aberrations". C'est à une " refondation de la République par l'école" qu'appelle Vincent Peillon, chargé de l'éducation dans l'équipe de campagne de François Hollande.

Il annonce la publication du programme Hollande en janvier 2012 et d'ici là entre peu dans les détails. Le programme mettra " la qualité du rapport entre le professeur et l'élève" et la pédagogie au centre de toute réforme du système éducatif. Sur la question du temps de travail des enseignants il invite à " utiliser au mieux ce temps de travail pour l'épanouissement des personnels et la réussite des élèves".

Sur celle de la revalorisation, "dans l'état des finances publiques qui est le notre, comprenez que la revalorisation indiciaire n'est pas l'action la plus évidente". Demain l'Ecole aura toujours besoin d'enseignants dévoués et la République de ses hussards noirs... François Hollande est candidat à l'élection présidentielle. Appel de Bobigny se rappelle au futur président. UMP : Le projet pour 2012 dessine l'Ecole de la sélection. Par François Jarraud Ambiance apathique au premier "Rendez-vous pour la France" organisé par l'UMP le 3 novembre à Paris. "Tout commence par l'éducation" explique le parti présidentiel. A quelques mois de l'élection présidentielle, l'UMP a mobilisé ses ténors pour présenter un programme conservateur pour l'éducation nationale : autorité, mérite, sélection.

L'UMP ancre ses militants et son programme bien à droite. Pas de triomphalisme ni même d'enthousiasme au "Rendez-vous pour la France" organisé par l'UMP le 3 novembre. Deux ou trois cents militants UMP seulement étaient venus assister au lancement de la campagne présidentielle. Une assistance assez âgée qui a applaudi mollement ses leaders. La matinée a été consacrée à deux tables rondes portant sur les "savoirs fondamentaux" et "l'autorité du professeur", deux thèmes que l'on devait retrouver en conclusion de la journée.

Des patrons pour mater ou "exfiltrer" les méchants profs A chaque problème, son exclusion... Le projet UMP. B. Groison : " Le gouvernement refuse tout débat" Secrétaire générale de la Fsu, la première fédération de la fonction publique, Bernadette Groison invite au débat. Débat sur l'avenir de l'éducation et la gestion des moyens en temps de crise. Débat plus général sur la gestion de la crise avant les élections présidentielles. C'est renvoyer Luc Chatel et le gouvernement à leur bilan et à leur arrogance.

L'UMP vient de publier son programme de propositions pour l'Ecole. Quel jugement portez-vous sur elles ? C'est une publication sans surprise. La majorité montre bien le choix qu'elle fait en terme éducatif et reste bien dans l'orientation gouvernementale : celle de la contrainte budgétaire. Que peut-on faire face à l'échec scolaire ? Il faut recentrer la réflexion et les mesures sur la classe. Luc Chatel s'est toujours présenté comme non-idéologue, presque neutre. Mais Chatel n'a jamais été neutre politiquement même s'il a essayé de faire passer un discours rassurant, y compris en utilisant le vocabulaire des organisations syndicales. Personnalisation et autonomie : l'école de demain pour l'UMP. Par Jeanne-Claire Fumet C'est devant un public acquis et conquis que s'est tenue, ce mardi 8 novembre, au Théâtre Bobino, la convention éducation de l'UMP.

Les mots d'ordre : personnalisation, autonomie, décloisonnement et confiance, sont répétés avec conviction par les participants successifs, très motivés, comme le disait une militante en sortant, pour « convaincre les français à faire le bon choix ». Un climat clairement pré-électoral, donc, dans lequel les critiques du programme du PS ont fusé, en contrepoint des projets forts de l'UMP : revoir les rythmes scolaires, la gestion des personnels enseignants (« on ne peut plus fonctionner avec des statuts de 1950!

»), les relations avec l'entreprise, le développement de la professionnalisation précoce des élèves et le retour sur le collège unique, qui ne « correspond plus à la société d'aujourd'hui ». Fiers de ce qui a été fait Tutoiement des enseignants et arrogance des enfants Des rythmes scolaires à amender Penser aux classe moyennes. Des Assises pédagogiques pour penser l'après présidentielles. Par François Jarraud Des Assises organisées par le CRAP, Education & Devenir et l'AFEV les 24 et 25 novembre, on retiendra surtout l'intervention de Bruno Julliard, secrétaire national du PS pour l'éducation, qui a détaillé ce que pourraient être les premières mesures d'un gouvernement de gauche après les présidentielles.

C'est bien pour "peser sur les élections présidentielles", comme l'a annoncé Philippe Watrelot, président du CRAP, que ces 3èmes Assises de la pédagogie avaient été organisées avec Education & Devenir et l'Afev. Sans doute les 170 présents constituaient un effectif trop mince pour cet objectif. Mais la qualité des intervenants et des échanges a suppléé le manque et amené les acteurs à se dévoiler. Pourtant les désaccords étaient pré programmés pour la première table ronde sur le socle commun. D'un côté les défenseurs du socle : l'historien Claude Lelièvre, le sociologue Bruno Suchaut, Annie di Martino, une formatrice et enseignante. Nouvelle école, nouveau métier. Primaires socialistes : les propositions de Martine Aubry et de François Hollande sur l'enseignement supérieur. Université. M. Peillon n’exclut pas « un allègement d’horaires au lycée » Avenir de l'Ecole entre projets politiques et poids de la FSU. Que faut-il attendre de Pisa ?

Education. Ecole 2012 : Faire réussir tous les élèves. Le projet Terra Nova pour l'Ecole : En finir avec les réformes avortées. Pour une société éducatrice. Former et recruter des enseignants, un défi pour aujourd’hui et demain.