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Europe: Grèce et autres problèmes, solutions?

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Qui régulera le mieux la finance : le comparatif des candidats - Présidentielle 2012. Première question, centrale : faut-il davantage réguler la finance ? Si, à gauche et au centre, plus de régulation s’impose, à l’UMP, on juge le niveau de contrôle actuel relativement satisfaisant [1]. En dehors de la promesse d’une « taxe Tobin » (seulement) en France, le candidat Nicolas Sarkozy ne dit rien, ou presque. À Toulon le 1er décembre dernier, il déclare ainsi le plus sérieusement du monde : « Nous sommes aujourd’hui confrontés à une crise des finances publiques plus qu’à une crise du secteur financier. » Bref, la faute aux États, pas à l’absurdité du système financier.

Le Président de la République a la mémoire courte : quid des 4 000 milliards de dollars déboursés en trois ans par les États européens ou les États-Unis, pour sauver les banques de leurs imprudences. Une aide qui grève lourdement les dépenses publiques. Nicolas Sarkozy est le seul à tenir cette position.

Revenir sur trente ans de dérégulation François Hollande a lui aussi l’amnésie facile. Le plan de bataille des marchés : entretien avec le stratège. « Les gens de marché s’expriment de façon très directe. » Dans sa note (largement traduite ici), le « chief economist de Cheuvreux » conseille en effet à François Hollande de « tromper le peuple » pour mettre fin au « fameux CDI ».« On ne s’embarrasse pas de finasseries », poursuit-il dans un entretien diffusé dans l’émission Là-bas si j’y suis.

Raison de plus, cette franchise, pour aller rencontrer ce « senior advisor », Nicolas Doisy. Car il ne faut pas mépriser l’adversaire : il est prêt à livrer bataille. Il a déjà son plan. Présentation. François Ruffin : On se trouve au siège de la Corporate Investment Bank du Crédit agricole. Premier broker indépendant sur actions européennes, Cheuvreux possède quatorze bureaux à travers le monde, y compris New york, San Francisco, Tokyo, Zurich… Donc Cheuvreux conseille 1200 banques, fonds de pension et ainsi de suite.

Nicolas Doisy : Tout à fait. F.R. : Mais pourquoi une société de courtage comme Cheuvreux a un département recherche ? F. N. L’audace ou l’enlisement, par Serge Halimi. L’élection française va-t-elle entraîner un changement de président sans que les débats décisifs de la période ouverte depuis 2007 soient tranchés pour autant ? L’alternance politique constituerait un soulagement pour les Français. Car, au-delà des travers les plus notoires du président sortant — son omniprésence, son exhibitionnisme, sa capacité à dire tout et puis son contraire, la fascination que lui inspirent les riches, à peu près égale à sa disposition à transformer les chômeurs, les immigrés, les musulmans ou les fonctionnaires en boucs émissaires de toutes les colères —, les cinq années écoulées ont marqué un recul de la démocratie politique et de la souveraineté populaire.

Après le référendum de mai 2005, les candidats à l’Elysée des deux principaux partis représentés au Parlement ont ignoré l’opposition de la majorité des Français à une construction européenne dont toutes les erreurs de conception se révèlent aujourd’hui. Le « repli élastique » de 1997 M. Une page se tourne au Royaume-Uni, par Serge Halimi (Le Monde di. C’est une affiche de campagne inattendue. Le premier ministre travailliste Gordon Brown y proclame, jovial : « J’ai accru l’écart entre les riches et les pauvres.

Laissez-moi continuer. » La citation est apocryphe, pas le fait évoqué. A la fin des années Thatcher-Major, les 1 % de Britanniques les plus riches détenaient 17 % du revenu national ; depuis que MM. Anthony Blair et Brown ont pris le relais, cette part a atteint 21 %. Le placard ironique conclut : « Votez conservateur. » Pour un peu, on imaginerait donc une bataille électorale à fronts renversés, avec des travaillistes en avocats des golden boys de la City pendant que leurs adversaires se soucieraient surtout des milieux populaires. Des sujets longtemps bannis resurgissent ainsi dans le discours politique : classes sociales, intervention de l’Etat, syndicats (1).

Ces derniers avaient également tout misé sur la déréglementation, fait de Londres l’alcôve des turpitudes financières. L'Irlande un cas d'école. La dette publique est devenue l’arme de dissuasion massive pour imposer aux peuples européens des politiques néolibérales de compression des salaires, des retraites, des prestations sociales, de baisse de l’emploi public, de privatisation des services publics et de hausse de l’impôt le plus injuste, la TVA… Les gouvernements, les dirigeants européens, le FMI assènent, à longueur de temps, que si les déficits publics et la dette publique (cumul des déficits annuels) augmentent, c’est à cause des dépenses publiques et sociales qui augmentent trop vite.

On ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne répètent-ils à l’envi. Tout cela est pourtant totalement faux. L’Irlande est, en ce domaine, un cas d’école. En 2006, les finances publiques irlandaises étaient excédentaires de 2,9 % du PIB. En 2007, le déficit public était égal à zéro. En 2008, le déficit s’élevait à 7,3 % du PIB, en 2009 à 14,4 % et comme la crise bancaire s’est accélérée en Irlande, le déficit atteint 32 % du PIB en 2010. Grèce: l'insubmersible budget de la défense - Coulisses de Bruxe. Les milliers de manifestants de gauche qui ont parcouru les rues du centre de la capitale grecque, hier, défendaient leur salaire et leur retraite. Mais aucun slogan du style «Nos salaires, pas des militaires».

Pourtant, les mesures d’austérité - visant à économiser 30 milliards d’euros sur trois ans afin de ramener le déficit budgétaire de 14% à 3% d’ici à 2014 - ont curieusement omis de tailler massivement dans l’un des plus importants budgets militaires de la planète (rapporté à la richesse du pays bien sûr). Car, en Grèce, il est quasiment intouchable. «On ne s’en rend pas compte en Europe de l’Ouest, mais nous vivons sous la menace permanente de la Turquie», explique Filios Stangos, journaliste pour la télévision publique. De fait, interroger les citoyens grecs sur l’armée vous vaudra, sauf au sein de la gauche radicale, des regards étonnés. Cependant, le gouvernement Papandréou a reconnu qu’une rationalisation n’était peut-être pas une mauvaise idée. La grande braderie européenne. Dans toute l’Europe, les Etats cherchent des moyens rapides de trouver des fonds. Apparemment, tous ont eu la même idée : vendre le patrimoine national.

Qu’ont en commun le mardi gras portugais, le soleil grec, les pur-sang irlandais et la loterie nationale espagnole ? Réponse : ils sont tous soit mis en vente, soit supprimés par des gouvernements européens qui ne savent plus quoi inventer pour ressusciter leurs finances après avoir vécu pendant dix ans au-dessus de leurs moyens. Les Etats du continent sont de plus en plus nombreux à vendre leur argenterie, braderie du patrimoine européen sans aucun précédent. La Grèce est sans doute celle qui a mis le plus aux enchères, pour près de 50 milliards d’euros de trésors nationaux, mais d’autres ont eu la même idée.

Sous des cieux plus cléments, ces solutions désespérées paraîtraient au mieux ambitieuses. Et, si tout le monde débarque sur le marché en même temps, les prix ne vont pas manquer de dégringoler. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Crise humanitaire sans précèdent en Grèce. Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain. Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même.

Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB PIB Le Produit intérieur brut est un agrégat économique qui mesure la production totale sur un territoire donné, estimée par la somme des valeurs ajoutées. Grèce : quand l'Allemagne met sa propre économie en danger | Eco. Au bord du gouffre, les Européens se sont décidés à valider le plan d'aide à la Grèce. Conçu en concertation avec le FMI, il vient d'être annoncé par George Papandréou , le Premier ministre grec, et permettra le déblocage d'une aide financière.

Ça n'a pas été sans mal, on le sait. Essentiellement du fait des réticences allemandes. Jusqu'au dernier moment, tel un cheval au refus, l'Allemagne, le « bon élève » de l'Europe, le deuxième exportateur mondial juste après la Chine, a renâclé à aider la Grèce. Il ne s'agissait pourtant pas de dons mais de prêts (à taux d'ailleurs plutôt avantageux pour les prêteurs). On comprend bien sûr l'agacement des Allemands qui, eux, se forcent depuis des années à se serrer -relativement- la ceinture pour vendre toujours plus à l'étranger et retrouver des finances publiques saines. On les comprend d'autant plus qu'ils avaient consenti à sacrifier leur mirifique Deutschmark sur l'autel d'un euro dont on les assurait qu'il demeurerait une monnaie forte. Blogosphère africaine commente la crise. Ils sont venus chercher les Grecs. Nos amis sauriens du capitalisme financier ont décidé il y a plusieurs mois de relancer la création de montagnes virtuelles d’argent, via les Bourses, après le revers "subprime".

Il faut, comme toujours, un cochon de payant au bout de l’arnaque pour que les spéculateurs ramassent ce bon argent qu’il génèrent uniquement en manipulant les actions à coups de logiciels de marché. Naturellement, avec les innombrables manoeuvres spéculatives depuis le développement planétaire des Bourses par R.Reagan, autre bienfaiteur reconnu dans les salons du CAC, les cochons étaient déjà mal en points. Les dernières attaques des spéculateurs vont laisser raides morts des contingents plus importants. Des Etats, en fait. Ainsi les grecs, qui sont en train d’être passé au fil de l’épée par les terroristes financiers. Revu de détail d’un massacre en cours. Si elle veut emprunter sur les marchés financiers, la Grèce devra payer 9,8% sur 10 ans et 15,35% sur 2 ans.

On n’en sort pas. Les grecs. La Grèce paiera. La sisa, « drogue de la crise » qui ravage les rues d'Athènes. Alors que la Grèce, en pleine crise, a drastiquement réduit le budget de la santé, les toxicos se tournent vers une drogue bon marché et inédite en Europe. Un policier s’approche d’un toxicomane dans le centre d’Athènes, le 13 janvier 2012 (Yannis Behrakis/Reuters) (D’Athènes) « Tout le monde en prend dans la rue : le shoot d’héro a augmenté de 3 à 20 euros, contre 2 ou 3 euros pour la sisa », raconte Nikos, 37 ans dont dix-sept ans d’héroïne et quelques mois de sisa (Σίσα, prononcer « chicha »). Tanos Panopoulos, chef de mission à l’Organisation anti-drogue confirme : « Dans les rues dédiées, 99% des héroïnomanes consomment la sisa. » Depuis les années 80, il est banal de voir des toxicomanes consommer aux yeux de tous dans les rues du centre d’Athènes, point d’entrée privilégié des drogues venues d’Orient.

Liquide de batterie et détergent Débarquée à Athènes il y a dix-huit mois, la sisa est encore mal connue des pouvoirs publics, qui ne disposent que d’estimations. Une tragédie sanitaire. En Europe aussi, les faits sont têtus. Billet invité. L’Irlande vient de rejoindre la Grèce dans le camp des pays européens dont il est très probablement devenu inévitable qu’ils fassent défaut sur leur dette obligataire. Le Portugal entre dans la zone des tempêtes après avoir réussi un temps à l’éviter en se faisant tout petit. Le risque monte que d’autres pays comme l’Espagne et l’Italie les rejoignent, ce qui serait pour l’Union européenne – et pas seulement la zone euro – une toute autre affaire. Cette perspective n’a rien d’alarmiste, si l’on entre dans le détail. Willem Buiter, chef économiste de Citigroup et observateur pointu de la scène européenne (il est d’origine britannique), considère en effet que l’Irlande n’est pas en mesure de faire face à l’addition de sa dette publique et du renflouement de son système bancaire, en premier lieu l’Anglo Irish Bank (AIB).

Les marchés vont être testés demain mardi, à l’occasion de deux émissions obligataires à quatre et huit ans. Supprimer la dette européenne, réelle possibilité ou fausse bonne idée? (1/2) : un précédent historique, le cas argentin. Supprimer la dette européenne, réelle possibilité ou fausse bonne idée? (2/2) : la légitimité de l’endettement public en question. Frédéric Lordon : leur dette, notre démocratie - transcription : J'ai dû louper un épisode... Vous vous souvenez peut-être de l'intervention très forte de Frédéric Lordon lors du colloque co-organisé par Attac et Médiapart... Eh bien Saadia m'en a envoyé la transcription ( merci à elle !) Et elle est en-dessous ( et là en PDF) "Leur dette, notre démocratie" : Frédéric Lordon Frédéric LORDON Leur dette, notre démocratie Conférence du 15 Janvier 2012 organisée par ATTAC et Médiapart Puisque les questions de cette table ronde sont posées carrément, j'ai pris le parti d'y répondre de même, c'est-à-dire sans circonlocutions inutiles.

La démocratie représentative est morte...vive l'oligarchie autistique ? Ce sera l'un des deux en tout cas ; car la chose que par charité, nous persistons à appeler « démocratie représentative » est morte et bien morte, et ça fait un moment déjà : souvenez-vous de l’époque gratinée du Traite Constitutionnel Européen... Le tiers intrus au contrat social Le problème donc n’est pas dans ces points focaux.

La question de la souveraineté. Peut-on encore relancer la croissance en Europe. Ils Ne Veulent Pas En Démordre. Billet invité Présentées à tort chaque jour comme sur le point d’aboutir, les tractations à propos du second plan de sauvetage de la Grèce sont désormais « sur le fil du rasoir », si l’on en croit Evángélos Vénizélos, le ministre des finances grec. Nouvelle date butoir, ce dimanche soir. D’autres, comme François Baroin, annoncent prudemment un report de cette échéance au 13 février. Dans cette phase où tout est encore possible, les négociations se poursuivent parallèlement sur deux terrains, identifiés par les acronymes de PSI et d’OSI (private et official sector involvement).

Avec d’un côté des efforts supplémentaires demandés aux créanciers privés de la Grèce, qui s’y refusent au nom de la « générosité » dont ils ont déjà fait preuve, et de l’autre de nouvelles mesures d’austérité exigées du gouvernement grec, qui cherche à esquiver les plus explosives. Drôle de jeu qui s’éternise et va devoir trouver une fin. Depuis, la menace s’est déplacée. L'’affaire d'’État Goldman Sachs. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Goldman Sachs se trouvait déjà sur la sellette. On se souvient de l’arrogance avec laquelle elle afficha ses résultats pour 2009 : meilleurs que jamais, donnant lieu aux bonus les plus élevés de l’histoire de la firme, alors qu’il était clair qu’ils constituaient un simple transfert à ses employés de l’aide gouvernementale dont la firme avait bénéficié dans le cadre du « plan Paulson » de 2008. On se souvient aussi de son P-DG, Lloyd Blankfein, affirmant qu’il « réalisait la tâche de Dieu ».

Dans un billet publié hier, Simon Johnson, l’ancien économiste en chef du FMI, réclame une commission d’enquête qui examinera les conditions dans lesquelles Goldman Sachs a opéré et déterminera si la firme a été impliquée dans d’autres « arrangements » du même type. . … les firmes de Wall Street se sont mangées les unes les autres parce que, comme pour Cronos et ses fils, il valait mieux dévorer qu’être dévoré soi-même. Le brouillard des comptes se dissipe. Les États jou(ai)ent aussi en bourse leur dette. Des investisseurs «floués» par les montages d’Athènes. La Grèce, Moody’s et le destin de la zone euro. L'euro à la merci des banques. Comment la France escamote 120 milliards d’euros de sa dette | R.

Agences de notation vs États. Islande et Grèce premières initiatives. Islande et Grèce cas tests européens. Confusions et indécisions. Cas tests Islande et Grèce ratés. La Grèce sonne le glas de l'Euro(pe) ? Un millier de maires espagnols touchés par des affaires de corru. Austérité comme unique stratégie. Grilles de lecture cas de la grèce et de l'europe. Grèce: tous les tests pas encore concluants. Le FMI a pris date. Allemands : proposition FME. La semaine de tous les dangers pour les peuples d’Europe. La machine infernale. Ménandre et méandres. Les Grecs ne veulent pas de la potion FMI ni pour eux, ni pour l. Grèce: qui veut démonter quoi ? Compte à rebours lancé pour l'Europe. Les spéculateurs profitent du marché de la dette en Europe, Econ. Grèce: Goldman, prise la main dans le Sachs. Goldman Sachs enquête du mag Rolling Stone. Goldman in Greece. Grèce : Les blogueurs réagissent.

Grèce : que résonne le cacerolazo ! Crise économique : Il n’y a pas qu’en Grèce que ça grince. A principled Europe would not leave Greece to bleed | Joseph Sti. Europe at risk of double-dip recession. ...Et l'Irlande vole au secours des siennes. Nous y sommes ! Trop tard pour bien faire. Europe : jusqu'au bout de la crise.

The Euro & the Greek crisis. Un grand bravo ! Enfin! On a retrouvé 750 milliards qu’on n’avait pas! Le double langage de Strauss-Kahn.