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Cosmopolitisme

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Beck

Vers une mondialisation démocratique. Daniele Archibugi milite depuis plus de quinze ans en faveur d’une démocratisation mondialisée, ou d’une mondialisation démocratisée. Réfractaire au dogme de la souveraineté, il se fie au constitutionalisme, à mi-chemin des politiques dites réalistes et des utopies, et prend au sérieux l’hypothèse d’un parlement mondial. Un essai stimulant. Recensé : Daniele Archibugi, La démocratie cosmopolitique.

Sur la voie d’une démocratie mondiale, traduction et présentation par L. Lourme, Paris, Cerf, 2009, 81 p. 15 €. La traduction d’un article, sous format de petit livre, est chose plutôt rare dans nos contrées. Il s’agit d’étendre la juridiction réelle de l’effort démocratique des sociétés contemporaines. L’esprit de la démocratie cosmopolitique ne pourra ainsi devenir une réalité que si l’on applique la « gouvernance » qui lui correspond « à tous les échelons » (local, régional, étatique, interétatique et mondial). « Transnational democracy » : les nouveaux espaces du politique. Bernard Jouve Et si la « crise » que traverse le politique dans les démocraties libérales n’était pas avant tout un problème d’échelle territoriale de régulation ? Cette question traverse depuis une bonne dizaine d’années les sciences sociales, plus particulièrement la science politique et la sociologie politique.

On pourrait même faire remonter le débat à D. Bell et à son diagnostic implacable adressé aux États modernes « trop petits pour gérer les grands problèmes et trop grands pour traiter les petits problèmes ». Depuis, l’accélération de la globalisation dans les domaines de l’économie, de la culture, de l’environnement, des droits de l’Homme, etc. ont porté de sérieux coups de boutoir à un modèle d’organisation politique que l’on qualifie généralement de « stato-centré » et que U. Beck associe à la première modernité. La réponse à la question varie selon les auteurs. Bruce Morrison (dir.), Transnational Democracy in Critical and Comparative Perspective. Résumé Bernard Jouve. La politique dans la société du risque. Intellectuels et politiques : le retour des réacs : LesInrocks.c. En positionnant le curseur à gauche sur l’échiquier politique américain, l’arrivée au pouvoir de Barack Obama reste une anomalie de cette fin de décennie.

Le “progressisme”, valeur idéologique dont il se veut le nouveau héraut, n’a la cote qu’aux Etats-Unis. Sur tous les continents, l’air du temps est plutôt saturé d’une odeur un peu pourrie, née d’une même obsession : le “procès des Lumières”, selon l’expression de l’historien des idées Daniel Lindenberg, auteur d’une enquête dans les sphères mondialisées du conservatisme politique et intellectuel. Egalité, démocratie, universalité des droits de l’homme, respect des minorités : les valeurs héritées du siècle des Lumières ne seraient qu’un pur simulacre, contre lequel s’élèvent de multiples théoriciens de la réaction, au nom d’une volonté de changement qui ressemble à un repli frileux sur des valeurs de droite.

C’est cette “mondialisation des idées” que Lindenberg prend en compte dans son livre.