Les humains ne seraient pas des guerriers nés ? Si l'on regarde notre passé historique, jalonné de violence et de conflits plus horribles les uns que les autres (en particulier les guerres civiles), on peut avoir tendance à penser que l'Homme est né violent ou du moins qu'il est perverti socialement, si l'on suit Rousseau. Ce type de perception a eu de grandes influences sur notre société actuelle : l'Homme aurait selon ce courant de pensée des pulsions destructrices qu'il faut canaliser. Une récente étude d'anthropologie s'est focalisée sur les rares sociétés humaines qui vivent selon un mode de chasseur-cueilleur et qui sont censées donner un aperçu de notre passé avant sédentarisation et agriculture (ce qui a été notre habitude de vie la plus longue).
Ce que l'on a trouvé est en complète contradiction avec la notion que les humains auraient eu tendance à évoluer en formant des coalitions pour dominer et exterminer d'autres groupes. Imaginez : cela fait seulement 10 000 ans grosso modo que nous nous sommes sédentarisés. Le mal - Une approche scientifique. How Economic inequality harms societies. Albert Jacquard La vraie intelligence. The Equality Trust. Gènes de violence ? La violence sera un jour vaincue, grâce aux progrès de la thérapie génique. Telle est la thèse du film Animal, qui sort cette semaine en salles. Réalisée par Roselyne Bosch, cette ?
Uvre d'anticipation met en scène un jeune chercheur qui identifie l'origine génétique de l'agressivité et réussit à neutraliser les "pulsions animales" chez un criminel psychopathe. Cette perspective est-elle réaliste? Longtemps, les comportements violents ont été surtout associés à des phénomènes de société (éducation défaillante, exclusion sociale, influence de la télévision ou des jeux vidéo...). Premier constat: il n'y a pas un gène unique qui soit en jeu. Mais la carte d'identité génétique d'un homme n'est pas le substitut moderne des lignes de la main. Le contexte dans lequel évolue un individu joue un rôle dans la genèse de la violence.