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PHILOSOPHIE

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Corine Pelluchon, une philosophe subversive pour notre temps. Intégrer l’écologie et la protection animale au cœur d’un nouveau contrat social, tout en faisant de l’alimentation le paradigme d’une nouvelle philosophie de l’existence ? C’est ce que propose Corine Pelluchon dans son dernier ouvrage, Les Nourritures. Philosophie du corps politique (Le Seuil), qui vient de recevoir le prix Edouard Bonnefous de l’Académie des Sciences Morales et Politiques. Après avoir élaboré une « éthique de la vulnérabilité », l’universitaire développe une philosophie qui célèbre notre immersion dans le monde sensible, et pense les conditions d’une rénovation de la démocratie.

Portrait. « Je vous en offre une ? « Revitaliser les principes de l’Occident » Si la question animale est aujourd’hui au cœur de son travail, cette fille d’agriculteurs nourrit depuis toujours un rapport sensible aux bêtes. « Mon père exploitait une ferme, des vignes, et il avait des animaux en élevage extensif.

. « L’homme n’est pas seulement liberté » Pelluchon © E. Cerf, 2011 Seuil, 2015. Hannah Arendt : La tradition et l’âge moderne. Cet article initie une série de recensions sur La Crise de la culture d’Hannah Arendt. La lecture de cet ouvrage n’est pas des plus accessibles. La pensée d’Arendt ne fait en effet pas système. Quand on constate comment les systèmes de pensée uniformisée et se voulant une cohérence d’ensemble ont pu dégénérer en totalitarismes de part une lecture réductrice du monde, on ne saurait faire grief à celle qui fut l’une des plus grandes critiques de tous les totalitarismes de ne pas s’être laissée enfermer dans une case philosophique.

Si Hannah Arendt entame son ouvrage par une allégorie de la caverne de Platon, ce n’est pas pour rien : rien ne serait plus vain et dangereux que de se laisser cloîtrer au fond d’une caverne avec quelques schémas réducteurs (la lutte des classes, l’inégalité des races, la concurrence « libre et non faussée », l’ « ordre spontané », la main invisible, etc.) en guise de représentations du réel. Prochain billet : Le concept d'histoire. Lettre d'Hermann Hesse à un jeune artiste : « Chacun de nous est le dépositaire d'un héritage et le porteur d'une mission. 5 janvier 1949 Cher J. K., Merci pour ton message de Nouvel An. Il est triste et déprimé et je ne comprends cela que trop bien. Ce que tu fais dans la vie, je veux dire non seulement comme artiste, mais aussi en tant qu’homme, époux et père, ami, voisin, etc., tout cela s’apprécie en fonction du « sens » éternel du monde et d’après les critères de la justice éternelle, non par référence à quelque mesure établie, mais en appliquant à tes actes ta propre mesure, unique et personnelle.

Si tu es gêné par des images telles que « Dieu » ou « juge éternel », tu peux tranquillement les laisser de côté, car elles importent peu. […] Bref, lorsque quelqu’un éprouve le besoin de justifier sa vie, ce n’est pas le niveau général de son action, considérée d’un point de vue objectif, qui compte, mais bien le fait que sa nature propre, celle qui lui a été donnée, s’exprime aussi sincèrement que possible dans son existence et dans ses activités. ( Hermann Hesse, Lettre à un jeune artiste, Ed. Françoise Héritier : « L’injustice et la violence envers les femmes sont universelles » par Ingrid Merckx | Politis. Engagée pour la défense des droits des femmes aux côtés de l’ONG Care, Françoise Héritier a reçu Politis chez elle. Vertige : la grande anthropologue renverse l’espace-temps. L’homme de Néandertal n’est pas un ancêtre peu évolué mais le fondateur des sociétés humaines.

Les violences faites aux femmes ne sont pas des phénomènes récents mais relèvent d’un modèle universel de domination masculine issu d’une interprétation erronée. L’égalité n’est pas une norme sociale mais l’évolution normale des sociétés en fonction du progrès des connaissances.L’accord historique signé à l’ONU contre les violences faites aux femmes mettra des millénaires à changer les esprits. Un petit pas pour nous, un grand pas pour l’humanité. Comment jugez-vous l’accord signé à l’ONU condamnant les violences faites aux femmes ? En quoi cela nous renvoie-t-il à « l’origine des choses » ? Les injustices et les violences qui frappent les femmes ne sont pas des épiphénomènes culturels mais un phénomène universel. Cynthia Fleury : “Le souci de soi et le souci de la cité sont intimement liés” - Idées.

Comment remettre le sujet au cœur du collectif à l'heure où chacun se replie sur soi ? La philosophe et psychanalyste tente d'y répondre dans son nouvel essai “Les Irremplaçables”. Entretien. Quand elle était jeune doctorante en philosophie, Cynthia Fleury rêvait à une existence en retrait, consacrée à la recherche et à l’écriture, loin du brouhaha de la cité… La vie en a décidé autrement, et la jeune femme a progressivement appris à occuper le devant de la scène. Pour s’engager tous azimuts. La petite quarantaine, habituée des débats et appréciée des médias pour son verbe tranché et la clarté de sa vision, Cynthia Fleury cumule aujourd’hui les activités : chercheur en philosophie politique et psychanalyste, elle enseigne à l’American University of Paris. Vous vous inscrivez dans le champ de la philosophie politique ; la démocratie est au centre de votre réflexion. Oui, et les irremplaçables, au départ, c’était pour moi les démocrates.

Cynthia Fleury : “Etre courageux, c'est parfois endurer, parfois rompre” - Idées. Philosophe et psychanalyste, elle insiste sur l'importance pour chacun de construire son propre destin. C'est à cette condition que la démocratie sera sauvegardée. Quand elle était jeune doctorante en philosophie, Cynthia Fleury rêvait à une existence en retrait, consacrée à la recherche et à l'écriture, loin du brouhaha de la cité... La vie en a décidé autrement, et la jeune femme a progressivement appris à occuper le devant de la scène. Pour s'engager tous azimuts. Pourquoi ce titre, Les Irremplaçables, qui oriente le lecteur vers un horizon romanesque ? La littérature est bien plus puissante que la philosophie puisqu'elle ne produit pas de discours dogmatique, figé.

Vous vous inscrivez dans le champ de la philosophie politique ; la démocratie est au centre de votre réflexion. Oui, et les irremplaçables, au départ, c'était pour moi les démocrates. De quelle façon ? L'individuation et la démocratie fonctionnent à mes yeux comme un ruban de Möbius, comme les deux faces d'une même réalité.

HISTOIRE HUMAINE

La philosophie antique comme soin de l’âme. 1 La philosophie peut être conçue comme un soin au sens médical du terme, et sa pratique être recommandée en vue d’une meilleure santé. Marcel Conche écrit même que « La joie profonde de philosopher est la joie du passage de la maladie à la santé. »1 De ce point de vue, le philosophe est un médecin et le non philosophe un malade. « Le sage, écrit Sénèque, a envers tous les hommes les mêmes dispositions que le médecin envers les malades. »2 Cette fonction thérapeutique se fonde sur une conception particulière de la philosophie comme ars medicinalis, aussi le lien entre la réflexion philosophique et la santé doit-il être éclairé. 2La portée thérapeutique de la philosophie est tout d’abord concevable du point de vue des moyens, c’est-à-dire de la dimension pratique et morale de la rationalité. 3En tant que faculté, la raison conduit donc autant à faire qu’à penser, et permet aussi bien de distinguer le bien du mal que le vrai du faux.

Les mots pour ne pas le dire | Eliette Abécassis. La destruction d'un monde se fait à l'aide du langage, de la novlangue, comme l'a dénoncé George Orwell dans son roman, 1984. Le principe de l'invention du langage pour imposer un nouvel ordre mondial est le suivant : on diminue le nombre de mots d'une langue, empêchant les citoyens de réfléchir, afin de créer une nouvelle réalité à laquelle ils sont désormais soumis. La disparition de mots dans une langue permet une simplification du monde, qui empêche même à toute idée critique de germer dans un esprit sans qu'aucun ordre extérieur ne soit donné et installe tranquillement une société totalitaire.

Cette destruction peut s'observer aujourd'hui dans la disparition du mot "mère" dans le discours bâti sur ce qui est appelé la "GPA". "Gestation pour Autrui". Or ce signe lui-même, GPA, est une création de la novlangue. G pour "gestation". PA pour "pour autrui". "Gestation pour Autrui" n'a donc pas de sens : le sigle correspond à un travestissement de la réalité.

Pourquoi ? Vivre « à la bonheur » - Point de vue influenceur. Patrick Viveret est un philosophe et essayiste altermondialiste, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes. Il est le co-auteur du livre « Vivement le monde avenir »... Qu'est-ce que le bonheur ? Comment être heureux ? Non nous ne présentons pas ici un corrigé d'un examen de philo du baccalauréat, mais bien l'une des bonnes résolutions à prendre pour 2016. Patrick Viveret philosophe et essayiste altermondialiste, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes et co-auteur avec Nicolas Hulot et Edgar Morin du livre « Vivement le monde avenir », nous explique pourquoi être heureux est un choix. Pour 2016 peut-on prendre comme bonne résolution d'être heureux ?

Patrick Viveret : Oui. Qu'entendez-vous précisément par dépression ? P.V : C'est ce que le philosophe Spinoza appelle les « passions tristes ». P.V : Les réseaux sociaux jouent un rôle ambivalent. Ces nouveaux outils changent-ils notre rapport à l'autre ? P.V : Accordons-nous dix minutes d'émerveillement au réveil. Pourquoi la spiritualité s'invite dans notre vie ? Notre style de vie nous impose des possessions allant largement au-delà de nos besoins réels. Cela créé davantage de dépendance et d’insécurité, alors même que l’on cherche à se rassurer en possédant toujours plus… De cette situation d’insatisfaction chronique, tous en sortiront tôt ou tard.

Le questionnement naissant sur sa condition personnel est alors la porte qui ouvre vers une vie plus spirituelle que matérielle. Devient-on spirituel du jour au lendemain ? Probablement pas, ce qui paraît plus sûr, c’est que tôt ou tard la spiritualité s’invite dans notre vie. On questionne le sens des choses, on veut comprendre qui l’on est et savoir ce que l’on veut. Ces positionnements volontaires qui induisent l’humilité nous amènent doucement et surement vers une spiritualité qui n’aura de cesse de se développer jusqu’au terme de notre vie.

Spiritualité et religion Spiritualité et religion sont souvent associées. Les religions n’offrent pas cette liberté. Les valeurs associées à la spiritualité. Abrulepourpoint. Peut-on ne pas croire ?, par Jacques Bouveresse (Le Monde diplomatique, février 2007) De « Charlie » à Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ? « Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d'une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d'expression », et où s'arrête-t-elle ? 1. La liberté d'expression est encadrée La liberté d'expression est un principe absolu en France et en Europe, consacré par plusieurs textes fondamentaux. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi », énonce l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789.

Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l'homme : « Toute personne a droit à la liberté d'expression. 2. 3. 5. Invictus : Le poème préféré de Nelson Mandela – Parole En Archipel | Pour le partage du beau et du vrai. Invictus est un court poème de l’écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire, ce qui contribua à le rendre célèbre.

C’était le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film Invictus de Clint Eastwood. Quelques vers de ce poème sont également cités par un personnage (Ashley Williams) dans Mass Effect 3. Ce poème joue un grand rôle dans la vie de Nelson Mandela durant sa période d’incarcération à Robben Island. TraductionTraduction d’après la VF du film Invictus Dans les ténèbres qui m’enserrent, Noires comme un puits où l’on se noie, Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient, Pour mon âme invincible et fière, Dans de cruelles circonstances, Je n’ai ni gémi ni pleuré, Meurtri par cette existence, Je suis debout bien que blessé, En ce lieu de colère et de pleurs, Se profile l’ombre de la mort, Et je ne sais ce que me réserve le sort, Mais je suis et je resterai sans peur, Texte original de 1931 Sur le même thème.

Hannah Arendt - L'impasse de la modernité. Parce qu’elle célèbre le travail, la consommation et la croissance, la modernité détruit notre monde commun. Pour Hannah Arendt, la désaffection du politique laisse alors la place aux intérêts privés… Hannah Arendt est une penseuse de la crise. La crise au sens de la dissolution des valeurs à l’œuvre dans la société contemporaine.

Mais aussi la crise comme révolution, éruption de l’événement dans le réel. C’est dans la « Brèche entre le passé et le futur », selon le titre de la préface de Crise de la culture (1961), que s’inscrit l’essentiel de son œuvre. « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament », écrivait le poète et résistant René Char. En citant cet aphorisme dans sa préface, Arendt désigne la tâche de l’intellectuel : penser « sans garde-fou » les événements de son siècle. Bien que disciple de Martin Heidegger, de Karl Jaspers ou d’Edmund Husserl, Arendt se défend d’être une philosophe. Une société de travailleurs sans travail La «banalité du mal» Céline Bagault. DARPAN - Ouvrir son coeur (Extrait)