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Politique extérieure

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Loppsi, taxe Google. Nathalie Kosciusko-Morizet a perdu une partie de ses fans en soutenant la taxe Google et la loi sur la sécurité intérieure. En présentant ses vœux au petit monde du Web, elle a prudemment évité ces sujets. Eco89 est donc allé lui poser les questions qui fâchent. Pour ses vœux, ce mardi, la secrétaire d’Etat au Numérique avait choisi un décor étrange : la Conciergerie, ancien palais moyenâgeux plus connu comme prison révolutionnaire.

Pas très numérique, puisque selon les historiens, Marie-Antoinette n’y disposait même pas d’un Minitel. NKM voulait « un décor ludique dans l’antichambre d’une prison ». Ce mardi à la Conciergerie, donc, plusieurs centaines d’invités et quelques robots déambulaient au milieu d’écrans géants. Parmi leurs préoccupations : le projet de taxe sur les revenus des sites et la surveillance du Web prévue par la Loppsi, la loi sur la sécurité intérieure. Nathalie Kosciusko-Morizet s’est bien gardée d’aborder ces deux sujets dans son discours. . « NKM était en rut » L'ONU tacle le G8, l'ACTA, Hadopi, Loppsi. Loppsi : que peut dire le Conseil constitutionnel ? C'est donc fait. Après des années de retards et de reports, le projet de loi Loppsi a été adopté définitivement lundi soir par le Parlement, après son examen en commission mixte paritaire.

Avant d'être promulgué par le Président de la République, il devra cependant faire l'objet d'un examen par le Conseil constitutionnel, qui promet d'être complexe. Les sages ne disposent pas plus de temps pour examiner un projet de loi à article unique que pour examiner ce pavé législatif riche de 142 articles. Un mois après sa saisine par les députés de l'opposition, la décision du Conseil devra être rendue. Dans le texte final, deux articles attirent particulièrement l'attention pour ceux qui s'intéressent aux libertés publiques sur Internet. Il s'agit de l'article 2 qui vise officiellement l'usurpation d'identité, mais qui est en fait nettement plus ravageur, et l'article 4 sur le blocage des sites pédopornographiques sans contrôle judiciaire.

Les positions Albanelliennes du MoDem. Alors que demain marquera le début des débats sur la LOPPSI, il est toujours intéressant de savoir ce que pensent ceux qu’on entend le moins. Et parmi ceux qu’on a jamais entendu sur HADOPI, sur LOPPSI, sur ACTA … ou tout ce qui touche aux libertés numériques … il y a évidemment le MoDem. Le parti des « terres du milieu » ne s’exprime que par la voix de certains militants et une poignée d’élus. Et parmi ces élu, il y a Christophe Grébert, très actif pour se payer la tronche de Jean Sarkozy, beaucoup moins quand il s’agit de défendre les libertés fondamentales… c’est vrai que défendre des idées de 1793, ça ne les fait pas trop rêver au MoDem. Mais je dois vous avouer que je suis fasciné par la prédisposition du MoDem à trouver des « solutions du milieu » à tout et n’importe quoi.

Je vais donc vous expliquer chers amis du MoDem, pourquoi le filtrage aussi light soit il, est dangereux… et en plus, je vais réaliser une prouesse, puisqu’il s’agit d’un argument non technique : Un cheval de Troie gouvernemental. Le Chaos Computer Club (CCC) affirme avoir, par rétro-ingénierie, mis la main sur un « malware » fédéral utilisé par la police allemande. Selon le célèbre groupe de hackers, le logiciel en question peut non seulement explorer les données « mais également offrir un contrôle distant et des fonctionnalités de porte dérobée pour le téléchargement et l’exécution arbitraire des programmes ». Autre problème, soutient le CCC, un bug de conception ouvre les manettes de ce malware à tous. Ce cheval de Troie gouvernemental avait été conçu initialement pour l’écoute de la seule téléphonie sur internet (VoIP). De fait, le logiciel en question dissimulerait une solution nettement plus musclée : elle permettrait d’exécuter des logiciels à distance, voire être activée via le microphone ou une caméra pour surveiller une pièce donnée.

Un cheval, des failles Il y a plus grave. Pour le groupe de hackers, ces infiltrations clandestines doivent en tout cas cesser. L'arrêt fondateur en Allemagne.