background preloader

Economie

Facebook Twitter

Pendant que le système économique s'effondre, on se mord la queue. Quel prix a un service dans le privé ? Il est fréquent de râler contre le service public, mais il y a vraiment des moments où on est perdu devant le secteur privé. Comme j'ai déménagé, cher lecteur, j'ai dû me rendre à la sous-préfecture du Raincy pour signaler mon changement d'adresse sur ma carte grise.

J'obtiens alors une nouvelle carte grise avec un nouveau numéro d'immatriculation, conforme au nouveau système français. Je me rends donc dans un garage proche pour refaire les plaques. Alors que je les attends, le garagiste fait le tour de la voiture et me dit : "dis donc, ils sont morts. " Interloqué, je lui demande de quoi il parle, et voilà qu'il me montre mes pneus avant, en me signalant qu'il n'y a plus de rainures sur les pneus et qu'il faudrait mieux que je ne parte pas en vacances comme ça.

Un copain me l'avait déjà dit, il y a quelques mois, mais j'avais laissé traîner en me disant que cela pouvait attendre, sans regarder de nouveaux l'état de la gomme. J'obtiens des résultats tout à fait étonnants : Proposition de politique pour casser la crise financière : déval. Le débat sur la dette grecque est vraiment pénible à suivre, autant sur les médias que sur le net. Depuis le début de cette crise, tous les pires qualificatifs courent sur les Grecs et leurs systèmes sociaux si avantageux, oubliant que la Grèce est un pays où la corruption est massive et que 40% de l'activité économique est informelle, au grand bénéfice des salariés et des employeurs. Bien au-delà de la crise financière, la Grèce a besoin de réformes de fond que personne n'évoque.

La seule chose qui revient, c'est que les Grecs, ces privilégiés, vont devoir se serrer la ceinture. Qu'ils continuent à frauder le fisc, tout le monde s'en moque, mais enfin... Et puis, bien évidemment, la dette ressurgit chez tous les pays européens, puisque nous aurions refusé de faire les économies qui s'imposent. Je suis profondément contre cette interprétation, et je suis étonné de l'atonie de la blogosphère de gauche sur ce sujet. Personnellement, je suis pour une dévaluation de l'euro. Le logement, une grosse partie du problème. L'INSEE publie en ce moment, sur internet, un rapport sur la consommation des ménages. On apprend ainsi que la part consacrée par les ménages au logement est passée de 20 à 28% du budget depuis les années 1960, alors que les salaires ont régulièrement augmenté durant la période.

Le rapport contient plusieurs conclusions intéressantes sur les inégalités dues à ce problème : je t'invite à t'y référer, de même qu'à ce rapport de la Fondation Abbé Pierre. Il y a cependant une réflexion qui me turlupine, et que je voudrais te soumettre, cher lecteur. Je vais prendre le cas d'un ménage de petite classe moyenne étant locataire ou payant un crédit immobilier. Ce ménage doit prendre en compte dans son budget une partie de ses ressources pour les mettre dans son crédit ou son loyer.

L'achat est en augmentation régulière, alors que les prix n'ont pas cessé d'augmenter. En clair, ne s'agit-il pas, là encore, d'un détournement des revenus du travail vers le capital ? Les enseignan. Un prêt à tau. Ce matin, en écoutant France Inter, je suis tombé de ma chaise alors que je dégustais mon café au lait en lisant mes blogs favoris. C'est dommage, car j'étais justement en train de lire ce billet de Nicolas, nous apprenant que le patron de Vendredi, Jacques Rosselin, venait de découvrir la Comète, en compagnie de Sauce et de Didier Goux. Je me demande comment s'est déroulée la rencontre entre Didier et Jacques, mais je suis sûr que Didier nous racontera rapidement cela dans un billet.

Ce billet m'a un peu remonté le moral après les bêtises lepenistes du jour... Or, voilà que j'entends que l'État va créer un prêt à taux zéro pour les enseignants. Le principe est le suivant : un enseignant voulant acheter dans l'immobilier, apparemment une résidence principale, pourra obtenir 30 000 € de prêt sans aucun intérêt. S'il s'agit d'un couple, nous aurons la joie de bénéficier de 50 000 €. Le gouvernement se refuse totalement à augmenter les salaires de manière significative. Réduire les s. Il y a plusieurs jours, cher lecteur, que je me dis que je dois absolument produire un billet sur HADOPI. Et puis, systématiquement, je lis des textes écrits par mes petits camarades de tous bords, et je ne parviens pas à me décider. Le sujet prend une place telle chez mes collègues que je me sens incapable d’apporter une quelconque touche d’originalité au thème. Évidemment, je m’inquiète grandement de cette remise en cause de nos libertés, mais je ne vois pas quoi dire de plus.

D’ailleurs, je trouve que la blogosphère oublie d’autres sujets qui ne manquent pourtant pas d’intérêt. Lisant cela, je me suis demandé, cher lecteur, ce que je ferais si on me baissait mon salaire, à condition de travail égal, dans le contexte d’inflation faible actuel. En France, près de 5 millions de personnes travaillent pour les services publics. La pression sur les fonctionnaires n’est pas nouvelle, et elle a finalement suivie d’assez près ce qui se passe dans le privé.

Et on continu. Après le discours de Sarkozy d’hier, les réactions, multiples, vont toutes dans le même sens. Les journaux, les syndicats, le MEDEF, le PS, les blogueurs de droite comme de gauche, estiment que le président s’est contenté de mesurettes coûteuses et sans grand impact sur l’économie. Personnellement, suite à mon billet d’hier, je suis entré dans une colère noire (sans jeu de mots vaseux), vu le peu de temps accordé, à la toute fin du discours, à la situation de la Guadeloupe.

Il n’y a bien que le blog collectif qui a bénéficié du discours du président. Ce qui est sûr, après m’être calmé et avoir un peu regardé le catalogue de propositions sarkozyennes, c’est que le grand flou artistique domine les annonces présidentielles, saupoudrant ici et là quelques euros, annulant une partie de l’impôt sur le revenu, donnant quelques allocations, un chèque emploi-service… Dans l’ensemble, des petites sommes qui vont avoir un impact assez modéré durant les prochains mois.

Et la dette, 66%... Voilà la part du PIB français que devrait avoir contracté l'État en endettement à la fin de cette année 2008, riche en rebondissements économiques. Alors que le traité de Maastricht impose normalement aux signataires de ne pas dépasser la limite des 60%, la France a à nouveau largement outrepassé cette barre. Doit-on s'en inquiéter, cher lecteur, comme le font certains de nos collègues blogueurs ?

Je ne le crois pas. La France est certes un pays endetté, comme l'ensemble des pays développés par ailleurs. (70% en moyenne, ce qu'on oublie souvent de dire). Globalement, les grandes agences de notation considèrent que la France est un pays très solvable. Son problème actuel est qu'elle engloutit 15% de son budget pour payer les intérêts de sa dette. Je ne dit pas qu'il faut continuer à s'endetter indéfiniment. L'autre solution est celle qui consiste à réduire les dépenses de l'État. Je sais, cher lecteur, que la dette de l'État est une vraie question. Les politique. Citoyen améri. Comme tu as sans doute pu le lire, le Congrès a préféré rejeter le plan Paulson qui visait à mener un véritable sauvetage par la puissance publique des grandes banques et des compagnies d'assurance des États-Unis.

Je ne vais pas me lancer ici sur les causes de la crise : Dorham en a fait aujourd'hui une excellente analyse. Je ne vais pas non plus m'intéresser aux conséquences possibles : ce qui s'est passé hier en Autriche est une possibilité de ce qu'il pourrait bien se passer dans les années à venir dans l'ensemble de l'Europe.

Une chose m'accroche en cette soirée. Pourquoi les représentants démocrates et républicains se sont-ils retrouvés pour faire échouer cette première mouture du plan Paulson ? Dorham montre assez bien le rôle des spéculateurs dans le processus de la crise actuelle. Personnellement, je voudrai plutôt insister sur le soi-disant libéralisme des Américains. Or, les Américains n'ont pas joué ce jeu. On pourrait me dire : "Privilégié, tu es d'une sévérité sans nom. Et si on supp. Cher lecteur, Ca y est, cher lecteur, enfin, ta joie explose. Nicolas Sarkozy a enfin compris ce que tu voulais depuis toujours. Il sait que tu es profondément frustré. A cause des socialos-communistes, tu ne peux plus travailler autant qu'avant.

Autrefois, tu bossais dur et 39 heures par semaine. Heureusement, cher lecteur, l'UMP est là pour te venir en aide! Là, lecteur chéri, je sais que tu t'inquiètes. En effet, le MEDEF et la droite ont fait de ce temps de travail la cause de tous nos problèmes. Ce raisonnement ignore aussi la popularité de la mesure. Malgré tout, je continuais à me demander si le raisonnement de la droite n'a pas des fondements justifiés.

Tout d'abord, je m'étonne de découvrir sur ce tableau qu'une personne qui travaille à temps plein accumule en moyenne 41 heures de travail par semaine, et non pas 35. Donc, pour résumer et en regardant les statistiques, nous avons une situation en trois étapes: Avant de parl. Pour débuter un raisonnement sain et cohérent sur le temps de travail, il me semblait nécessaire, avant toute chose, d'essayer de démêler certaines données régulièrement fournies par le gouvernement concernant la France à la traîne et la faible production de richesse. Cette faiblesse justifierait que l'on augmente la durée du travail que l'ignoble Jospin, venu de l'URSS dans un lointain passé, avait horriblement mutilé.

Alors, puisque nous avons commencé par cela, il faut qu'on essaye de voir s'il est vrai que ce frein dans la croissance de nos richesses est une réalité. Trouver des statistiques remontant loin dans le temps sur le PIB n'est pas chose facile. Pourtant, grâce au fait que je ne travaille que six heures par semaine, cher lecteur ébahi, j'ai pu trouver quelques éléments pour t'aider sur le site de l'INSEE. Ce que j'ai pu constater est édifiant. Là, cher lecteur, perdu dans les chiffres, tu te demandes où je veux en venir. Tu te demandes donc où je veux en venir. Poursuivons l. Tu l'auras noté, cher lecteur, en ce moment, je suis complètement obsédé par cette notion de temps de travail. Le questionnement sur la productivité est ressorti en écoutant le gouvernement. En effet, le président, François Fillon et Xavier Bertrand ont évoqué à plusieurs reprises l'idée forte que nous devions hausser le temps de travail des salariés, ce qui permettrait d'accroître la création de richesse.

Définir la productivité n'est pas une mince affaire et je sais que c'est une notion qui est parfois assez difficile à faire saisir à mes propres élèves. Pour être simple ici, j'ai trouvé sur une page du ministère du travail du Québec une définition claire: la productivité est définie comme le rapport entre la production d'un bien ou d'un service et l'ensemble des intrants nécessaires pour le produire. Ah, en fait, je crois que tu as raison, ce n'est pas si simple. Cependant, cette révolution n'explique pas tout, car elle est commune à tous les pays développés.

Revenons à me. Comme tu as pu le constater à plusieurs reprises, cher lecteur, j'ai souligné dans chacun de mes billets sur le temps de travail la permanence de la question du chômage, qui revenait comme un boomerang dans chacun de mes raisonnements. Le chômage touche la France très violemment depuis la crise des années 1970, apparemment davantage que la plupart des autres pays développés, et il se maintient structurellement. Il a certes varié. La grande période de hausse s'est étalée durant les années 1970 et 1980 et il a atteint son pic au début des années 1990. Il a baissé entre 1997 et 2000, puis a réaugmenté, avant de diminuer régulièrement, quoique très lentement, depuis 2006.

Cette décrue lente mais régulière a fait sortir le problème des médias. D'ailleurs, le gouvernement n'en parle plus, et les mesures qui ont été prises pour le résoudre semble maintenant surannées. Avant de m'attaquer à ce raisonnement, voyons un peu les chiffres. Le chômage illustre ici ses effets pervers. Si les salair. Reste une question lourde, cher lecteur, qui se pose lorsqu'on arrive à ce point du raisonnement. Comment est-il possible que la croissance se poursuive et que le PIB s'accroisse, comme tu nous l'as montré, alors que les salaires augmentent lentement et que les richesses vont de plus en plus vers les riches? On pourrait aussi se demander comment l'Etat, qui prélève ses revenus sur les salaires, arrive à s'en sortir.

Eh bien, cher lecteur, la réponse apparaît évidente sous tes yeux héberlués: l'Etat ne s'en sort pas!!! Regardons les choses au plus prêt: depuis 1982, 11% des richesses se sont déplacés du travail vers le capital. Or, dans notre beau pays, la France, les impôts portent principalement sur le travail, ainsi que les cotisations sociales. L'Etat a donc dû gérer, dans un contexte économique difficile, une baisse régulière de ses revenus. Il s'est en plus coupé d'une autre partie de ceux-ci, en baissant régulièrement les taux d'imposition. Quoique... Vive l'usure.

Je ne sais pas si tu as vu passer une information qui est primordiale, cher lecteur. Je sais, tu es en ce moment totalement obnubilé par la disparition potentielle de ton portefeuille d'actions et par l'effondrement du système financier mondial. Rassure-toi, cher lecteur pessimiste, les États paieront pour permettre aux citoyens d'être sécurisés. En fait, cela ne devrait pas tellement te rassurer car si l'État paie, cela veut dire que nous payons. Le capitalisme reste donc marqué par la collectivisation des risques, et c'est bien dommage. L'information dont je te parlais plus haut tient à la publicité récente de quelques grandes marques de grande distribution, et particulièrement d'Intermarché.

Pour le consommateur, l'avantage apparent de ce système est de compenser la baisse nette de pouvoir d'achat de ces dernières années. Intermarché, comme d'autres comme Carrefour, espère ainsi faire d'une pierre trois coups : Ce type de système existe déjà à grande échelle aux États-Unis.