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Un Sarkozy plus candidat que Président

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Sarkozy : moi ou la crise - Politique. Sous couvert de pédagogie pour expliquer la crise, le Président est entré en campagne, valorisant son bilan et attaquant les socialistes. Il a aussi annoncé un nouveau tour de vis. Depuis l'ancien cabinet de travail de Napoléon III à l'Élysée, Nicolas Sarkozy est entré en campagne électorale. Comme annoncé, il s'est montré pédagogue sur la crise, la Grèce et les banques. Mais il a fait aussi de la politique intérieure. D'abord, il a défendu son bilan à travers la réforme des retraites, la diminution du nombre des fonctionnaires qui, selon lui, ont permis à la France de mieux tenir le choc face à la crise que d'autres pays européens. Est-il le mieux placé pour dénoncer ce virus ?

Sarkozy "face à la crise" : se défausser pour mieux persuader. Hier soir, notre président a été extraordinaire, responsable, pédagogique, courageux... C'est l'UMP qui le dit. Prenons la réaction de Copé, celui qui avait promis d'en finir avec la langue de bois (rires gentiment moqueurs de ma part) : "le chef de l'Etat a fait preuve "d'un esprit de mission" et montré "son aptitude au commandement".

"Face aux fausses promesses du PS, nous avons eu un président qui avait le courage d'assumer les réformes nécessaires". Nicolas Sarkozy "face à la crise" hier sur TF1 et France 2 (THOMAS CŒX / AFP) Voilà, maintenant que la vérité est dite, je vais pouvoir vous dire quelques bêtises... Le plus frappant avec Nicolas Sarkozy hier soir, c'était ce sentiment lancinant qu'il cherchait à donner, celui qu'il n'était responsable de rien, que c'était toujours la faute des autres. LE candidat du système Dans la même veine, il a osé dire que "tous les candidats du système ont été battus", sous-entendu lui n'en est pas un. Nicolas le sauveur… Petit florilège. L'intervention de Sarkozy décryptée en direct. Ce soir, Slate vous a fait vivre en live le dialogue de Nicolas Sarkozy avec un panel de Français dans Paroles de Français sur TF1.

Au programme, direct des propos présidentiels, mise en perspective, commentaires de nos chroniqueurs (Jean-Marie Colombani, Eric Le Boucher, Thomas Legrand, Jean-Yves Nau...) et sélection des meilleurs décryptages et réactions dénichés sur le Net. Moubarak 23h00: Jean-Pierre Pernaut souligne qu’Hosni Moubarak n’a pas démissionné, mais qu’il délègue le pouvoir immédiatement à son Premier ministre, ce qui est selon le journaliste un «départ de fait». Nicolas Sarkozy: «C’était inéluctable et ce que je souhaite pour la démocratie égyptienne naissante, c’est que les Egyptiens prennent le temps de se doter de structures de principes qui fait qu’ils trouveront le chemin de la démocratie et non pas le chemin de la dictature religieuse comme cela s’est passé en Iran. L'éducation 22h50: Titiou Lecoq: «politique d’embauche systématique» dans l’Education nationale... Sarkozy en Thatcher du pauvre. TINA : There Is No Alternative.

Dans les années 80, c’est par ce mantra de campagne électorale, devenu ligne politique puis philosophie générale que Margaret Thatcher a réduit à néant son opposition de gauche, qui, à vrai dire, ne méritait pas mieux, voire ne demandait pas mieux, puisque c’est aussi dans ces années-là que la gauche opéra son grand retournement. Pas d’alternative aux privatisations, à la financiarisation, à la mondialisation. Voilà comment Margaret Thatcher, après avoir gagné dans l’opinion sa bataille d’Angleterre se maintint au pouvoir onze ans durant.

Voilà comment les trains britanniques devinrent à peu près aussi sûrs que les chemins de fer ghanéens. Voilà comment on jeta la common decency avec l’eau tiédasse du bain travailliste. Il n’y a pas d’alternative. A partir de là, tout coule de source. Très honnêtement, le président a été bon hier soir. Faute de brutal rappel au réel, le président a donc pu storyteller son scénario catastrophe sans opposition consitante. Sarkozy trop occupé à nous « protéger » pour être candidat. Non, « franchement, non », Nicolas Sarkozy n’est pas candidat. Il se contente de faire « son devoir » de président, à savoir « gérer une crise qui inquiète les Français... les protéger ». Comment se fait-il qu’on avait l’impression, jeudi soir en regardant son intervention sur TF1 et France 2, de ne pas voir un président, mais justement un candidat ? Les maux de la France ? Ils viennent des décisions prises par la gauche.

Et quand il se vante d’avoir supprimé 150 000 postes de fonctionnaires, c’est pour fustiger les 60 000 postes que François Hollande veut créer dans l’Education nationale. Nicolas Sarkozy n’est pas candidat, « franchement, non », mais il défend bec et ongles son bilan : il n’a « pas calé » pour faire la réforme des retraites malgré « neuf manifestations nationales ».

Nicolas Sarkozy n’est pas candidat, « franchement, non », mais il a enfin dessiné son programme : travail, innovation, formation, investissement et « gestion rigoureuse ». Calvi réveille le Sarkoshow Comment ? Jeudi, ce sera Sarkozy. Pour tout le monde ! Le nouveau «One man show» de Sarkozy en exclu ce soir sur vos écrans. Sarkozy à la télé : la dette ! La dette ! La dette ! Sarkozy: le petit père courage de l'Europe entre en campagne. Inédit : les coulisses de la préparation de l'émission télé de Sarkozy. (Jean-Pierre Pernaut - Capture d'écran Dailymotion - bastienh - cc) Du même auteur Bonjour Monsieur X, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Variae ? Très simplement, je suis conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Je l’aide à éclairer le chemin ™ pour nos compatriotes. Et en particulier, j’ai préparé avec lui la très belle émission de débat contradictoire et démocratique d'hier soir, qui lui donnera l’occasion de démontrer combien il vient de sauver l’Europe, à travers elle la France, et donc le destin de vos enfants.

Comment avez-vous conçu cette émission justement ? Comme un moment de retour à la vérité et à la sincérité après la longue séquence de propagande mensongère, avec la complicité des médias aux ordres (de la gauche), que furent les primaires citoyennes. Le choix de Jean-Pierre Pernaut fait beaucoup parler chez les internautes … Nous avons voulu nous présenter sans fard devant les Français. C’est-à-dire ? Le Président se met donc réellement en danger ce soir … Oui.