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La gauche prend les rênes du Sénat

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Présidence du Sénat : Sarkozy veut "perdre dans la dignité", Jean-Pierre Bel quasi-assuré de l'emporter. Ils étaient quelques uns à manipuler encore l’arithmétique et à expliquer que, bien que la gauche soit majoritaire au Sénat, Gérard Larcher pouvait convaincre quelques radicaux de gauche de voter pour lui et de ainsi de se maintenir à la présidence de la Haute assemblée. Jean-Pierre Raffarin, Patrick Ollier ou encore Christian Jacob estimaient même qu'il s'agissait du pronostic le plus sûr. Mais à l'UMP, on craint que ces "tripatouillages" dénoncés par la gauche ne soient mal vus par l'opinion.

L'affaire est en fait désormais enterrée. Nicolas Sarkozy a lui-même jeté la dernière pelleté de terre sur les ambitions de Larcher. Selon le site Internet des Echos, le président de la République a, lors du petit-déjeuner de la majorité mardi matin, lâché l'actuel président du Sénat. "Candidature de témoignage" Il faut dire que, passés les espoirs entretenus par certains, le vent avait déjà tourné pour Gérard Larcher. Bel bien parti pour l'emporter Jean-Pierre Bel semble donc bien parti. Présidence du Sénat : les raisons de la candidature de l'écologiste Placé. Politique : Le Sénat se prépare à élire un président socialiste  Jean-Pierre Bel affrontera l'UMP Gérard Larcher et la centriste Valérie Létard. Les agents du Sénat s'affairent dans la réserve du Palais du Luxembourg. Lors de l'élection du président du Sénat, samedi après-midi, chaque sénateur devra disposer d'un fauteuil de velours rouge qui corresponde à sa corpulence.

Trois tailles sont disponibles. Et les fonctionnaires du Sénat se renseignent discrètement sur la corpulence des nouveaux sénateurs élus dimanche. Le candidat socialiste, Jean-Pierre Bel, peut espérer obtenir la majorité absolue des suffrages dès le premier tour. Surtout, le groupe charnière de centre gauche, le Rassemblement démocratique, social et européen (RDSE), qui dans la précédente mandature réunissait une majorité de divers gauche et une poignée de sénateurs de la majorité présidentielle, ne présentera pas de candidat. Coup de grâce Comme pour donner le coup de grâce, les sénateurs centristes ont «lâché» mercredi Gérard Larcher, président sortant. Les centristes se restructurent au Sénat. Depuis dimanche soir, les familles centristes sont en ébullition au Sénat. Le scrutin qui a permis le basculement à gauche de la chambre haute est bien une défaite pour l'UMP. Mais son partenaire dans la majorité, le groupe Union centriste (UC), ne semble pas avoir perdu son rôle stratégique dans l'hémicycle.

Cet ensemble de sénateurs a toujours permis à la droite d'asseoir sa majorité tout en affirmant ses différences. Mais, alors que la campagne présidentielle se met en place, l'heure est à l'émancipation. Le groupe rêve déjà d'une majorité rééquilibrée et d'une famille centriste réunie. Là où aucun parti n'a réussi à réunir les membres de l'UDF – refondue dans le Modem en 2007 –, les sénateurs, eux, pourraient le faire. Blocage numérique Lundi soir, les dirigeants de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (Ares), emmenée par Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, ont évoqué la possibilité de créer un nouveau groupe parlementaire.

Le "fond" plutôt que la présidentielle. Au Sénat, la gauche ne pourra pas repasser les plats. - Lionel Jospin, Daniel Vaillant, Jean-Pierre Chevènement et Ségolène Royal à l'Assemblée nationale, en 1998. REUTERS/Gareth Watkins - Et si la gauche, fraîchement majoritaire au Sénat, finissait le travail ébauché lorsqu’elle était majoritaire à l’Assemblée nationale entre 1997 et 2002?

C’est la drôle de possibilité évoquée par le Canard Enchaîné du 28 septembre, qui dévoile le plan de bataille supposé de certains «stratèges socialistes» sous le titre «Le PS veut réveiller le Sénat»: «Première manœuvre: faire voter par le nouveau Sénat des projets de loi déjà adoptés par l’Assemblée sous le gouvernement Jospin, mais non encore discutés au palais du Luxembourg. […] Il suffirait que ces textes soient aujourd’hui votés en termes identiques par la nouvelle Haute assemblée pour qu’ils s’imposent immédiatement au gouvernement.

Publicité Une survie «indéfinie» au Sénat Si ce texte avait survécu à l’alternance, c’est parce qu’il avait entamé sa navette avant. «Si on change une virgule...» Sénatoriales : Mélenchon joue à la « dégonfle » Sénatoriales : clientélisme sans réserve. Mélenchon désarme sur le Sénat et s'assure les législatives. Sénatoriales : le raz-de-marée rose n'aura pas lieu. (Dessin - Louison) Guerre des chiffres et attaques personnelles : la tension est montée crescendo entre Gérard Larcher - actuel président UMP du Sénat - et Jean-Pierre Bel - prétendant PS à sa succession. C'est que l'enjeu est important pour les deux partis. Ce dimanche 25 septembre pourrait bien être le théâtre du basculement à gauche du sénat. Ce qui énerverait profondément le pouvoir en place.

Et donnerait du poil de la bête à l'opposition qui, après l'avoir longtemps claironné avec certitude, tend à minimiser l'évènement - comme si elle souhaitait, en cas de victoire, créer véritablement la surprise. Fait majeur à ne pas négliger : Gérard Larcher peut « compter sur le vote de radicaux valoisiens et de certains radicaux de gauche », confie Alain Marleix, responsable des élections à l’UMP. Pas de surprise « Entre 10 et 14 sièges », c’est l’avance potentielle que les barrons de l’UMP espèrent conserver. Une majorité relative Du même auteur. Modem : Gourault vs Leroy, quand la loyauté paye. Modem (Wikimedia, CC) Au moment de la débâcle de mai 2007, alors que tous ses lieutenants avaient fui, trahi ou déserté François Bayrou pour se jeter dans les bras de Nicolas Sarkozy, Jacqueline Gourault était restée sur le bateau de ce qui allait devenir le Modem.

Une forme de loyauté et de courage plus si courante que ça à l’heure où les rats quittent facilement le navire pour sauver leur fromage. D’autant que, parmi les transfuges, figurait son ami Maurice Leroy, député et président du conseil général du Loir et Cher, auquel, pour avoir été le plus fervent des bayrouistes, elle avait dit ses quatre vérités en terme assez peu amènes. Malgré les risques qu’elle encourait politiquement, le sénateur-maire de La Chaussée Saint Victor, près de Blois, n’a jamais transigé sur l... Lire la suite sur : Le blog de Périco. Sénat : ça bascule à gauche. (Carte des élections sénatoriales - infographie du Sénat) « La gauche a gagné les sénatoriales, c’est acquis », lâche enfin François Rebsamen vers 19h dans la Salle Clémenceau en effervescence du Palais du Luxembourg.

Jusqu’ici, l’humeur était à l’extrême retenue. Et d’ajouter immédiatement : « La présidence, c’est autre chose ». Signe que rien n’est encore tout à fait gagné. Mais peu importe, en attendant, la joie et l’excitation sont palpables. Pour la première fois depuis le début de la Ve république, le Sénat bascule à gauche. Avec « 24 à 26 sièges » remportés - avant même que ne tombent les résultats en Martinique et en Guadeloupe - l’opposition annonce détenir 175 sièges, c’est-à-dire la majorité absolue. De la prudence à l’espoir Du même auteur (photo marianne2) (Photo Marianne2) Plus tôt, dans l’après-midi, les sénateurs de droite étaient peu nombreux à se montrer. Le Sénat à gauche annonce-t-il l'échec de Sarkozy ? (Carte des élections sénatoriales - infographie du Sénat) Du même auteur Comme dans un songe, les mêmes chiffres, les mêmes résultats repassent en boucle sur les chaînes d’information en continu.

Les mêmes visages défaits à droite, les mêmes mines réjouies à gauche. En une étrange surimposition sonore, il entend sur France 2 les derniers mots d’un documentaire consacré à son irrésistible marche vers le sommet de l’Etat. Les Fauves. Comment en est-il arrivé là ? Moi, je suis une Ferrari, lui faisait dire Rotman. Il regarde par la fenêtre. Il tenait son camp par la force et par la peur. Qu’il est dur de se désintoxiquer de sa propre légende, songe-t-il en se passant la main dans ses cheveux aujourd’hui grisonnants. Faire la liste des priorités. Il sort de son bureau. Retrouvez les autres billets de Variae sur son blog.