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Dossier - Une élection sans premier tour?

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Pluralisme ou bipartisme et le temps de parole. Jean-François nous interroge sur le pluralisme ou le bipartisme?

Pluralisme ou bipartisme et le temps de parole

"Vous avez visiblement choisi d'organiser le second tour de la présidentielle avant le premier". "On a l'impression que seuls les programmes du PS et de l'UMP valent à vos yeux d'être exposés ? " Et Sophie de renchérir sur le même thème en nous demandant"pourquoi ne mettez-vous en avant que le PS et l'UMP ? Pierre lui se dit proche du Modem et de François Bayrou. La perspective du bipartisme. Et la valse des ralliements, appelés « alliances » pour rester élégants, ne fait que commencer.

La perspective du bipartisme

Des 13 candidats encore en lice, il y en a qui vont se casser la figure sur le parcours kafkaïen de la quête des parrainages, et, donc, rallier l’un ou l’autre des candidats majoritaires. Les autres iront jusqu’au premier tour en étant conscients qu’ils n’ont aucune chance de se qualifier pour le second tour, voire, de réunir un maximum de 5% des suffrages au premier tour pour espérer se faire rembourser les frais de campagne. On sait, à peu près, ce qu’ils diront dès la proclamation des résultats du premier tour : « nous appelons nos électeurs à porter leurs voix sur la candidature de… ». Ils ont négocié des postes ministériels et des investitures aux législatives, longtemps avant les deux tours. Le PS pionnier L’accord entre les Verts (EELV) et le Parti Socialiste, appelé « contrat de mandature », date du 15 novembre 2011. Les droites finissent avec l’UMP L’obstacle Front National. Oui, Sarkozy peut battre Hollande. Les scrupules honorent Hollande mais desservent le candidat.

(Nicolas Sarkozy - François Hollande - Captures d'écran Dailymotion - Montage - cc) Laissons de côté le Figaro et ses gros titres, qui un jour pourraient nous étonner s'ils en venaient à respecter un journalisme équilibré, même de droite, même d'opinion !

Les scrupules honorent Hollande mais desservent le candidat

Négligeons les dithyrambes obligatoires, par exemple d'un Jean-Pierre Raffarin qui à l'évidence « ne fonctionne pas qu'à l'affectif » mais aussi au sentencieux plat ! Il n'empêche que, sorti de la bulle d'ivresse politique et médiatique, il convient de reconnaître que l'entrée en campagne du président de la République enfin officiellement candidat — officieusement durant tant de mois mais tout de même ostensiblement, sans se gêner — a été une réussite. Si son intervention sur TF1 a connu quelques ratés dans la forme, elle a révélé un trac étonnant, une émotion qui n'ont pas dû déplaire tant le citoyen pactise avec les faiblesses qui unissent.

La guerre psychologique est ouverte. Pour unifier la gauche, il faut un débat public Hollande-Mélenchon ! Campagne Sarkozy : « Plus le temps de faire dans la dentelle, alors on sort la hache ! » (Nicolas Sarkozy - Flickr - Guillaume Paumier - cc) Je me suis récemment inscrit, (avec faux nom et fausse adresse mail évidemment, je n’ai pas très envie de voir une horde de jeunes pop prépubères venir frapper à ma porte et tenter de me convaincre de militer pour l’ouverture dominicale des magasins) à la mailing-list de l’UMP (c’est le formulaire qui vous saute à la gueule quand vous allez sur leur site.

Campagne Sarkozy : « Plus le temps de faire dans la dentelle, alors on sort la hache ! »

Je précise pour faire bonne mesure que je viens aussi de donner la même adresse au P”S”… à suivre…). Je m’attendais à être assailli de propagande ridicule, mais non, déception. Attali bichonne son poulain, Hollande. Police/Justice : va-t-on avoir un «Etat PS»? (Flickr - Marsupilami92 - CC) On ne compte plus les nominations de fidèles de Sarkozy comme hauts responsables de la police et de la justice : Jean-Claude Marin, procureur général de la Cour de cassation, François Molins, procureur de la République de Paris… Certains comme Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale ou Michel Gaudin, préfet de police de Paris, sont impliqués dans des affaires judiciaires, Bernard Squarcini, patron du renseignement intérieur, a même écopé d’une mise en examen dans l’affaire des fadettes.

Police/Justice : va-t-on avoir un «Etat PS»?

D’où le dilemme pour la gauche. D’un coté, depuis 5 ans, elle n’a cessé de dénoncer les nominations d’amis de l’Elysée dans les hautes sphères de l’Etat, de l’autre, les remplacer par des proches de Hollande reviendrait au même. Même s’il a écarté toute tentation d’un « Etat PS », Hollande s’est pris une volée de bois vert de la part du camp Sarkozy. NKM, sa porte-parole, a parlé d’une « purge » et d’une « chasse aux sorcières ». Twitter, Facebook : les réseaux Sarko ? (Flickr - west.m - cc) Il y avait déjà la (fausse) affaire Facebook.

Twitter, Facebook : les réseaux Sarko ?

Sur L’Express.fr, le chroniqueur Frédéric Martel (pigiste régulier pour Marianne) a accusé Facebook d’avoir distillé de bons conseils à l’équipe Sarkozy sur les nouvelles fonctionnalités du réseau. De bons (et gracieux) conseils dont n’aurait pas bénéficié l’équipe Hollande. Dans un mail envoyé en novembre à Facebook, Fleur Pellerin, chargée du numérique dans l’équipe Hollande, a estimé que « l'implication de Facebook dans la campagne présidentielle française est inacceptable » et a annulé une rencontre prévue avec des représentants du réseau social. Mais, comme le montre une enquête d’Owni, la polémique a quelque peu été gonflée par l’équipe Hollande, qui n’était même pas demandeuse des mêmes fonctionnalités que l’équipe Sarkozy.

D’un autre côté, Facebook n’est pas spécialement un enfant de chœur. Exagération Du même auteur L’affaire a été prise très au sérieux par l’équipe Hollande. Quand la gauche censurait sur Twitter.