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Crise de l'euro : comment en sortir ?

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Référendum européen en Irlande : quelques électeurs aperçus. Le référendum sur le pacte budgétaire européen s’est ouvert jeudi matin en Irlande, le «oui» étant donné favori de ce scrutin qui se déroule sous l’œil attentif de Bruxelles et des autres pays européens.

Référendum européen en Irlande : quelques électeurs aperçus

Les électeurs étaient peu nombreux dans la matinée dans les bureaux de vote à Dublin, alors que les averses tombaient dru. «C’est très calme», constatait Carole Ward, en charge de superviser le vote dans un bureau du centre de la capitale. Moins de 10% des inscrits de son bureau avaient voté en milieu de matinée. Le référendum ne faisait pas la «Une» des quotidiens irlandais, mis à part l’Irish Times, qui s’abstenait toutefois de toute consigne de vote. Sommet entre Monti, Hollande, Merkel et Rajoy le 22 juin à Rome. Grèce: un scénario prévisible? Ce n’est en aucun cas un motif de satisfaction.

Grèce: un scénario prévisible?

J’aurai préféré que ce que nous écrivions il y a deux ans ne se soit pas réalisé, que la Grèce s’en soit sorti en restant dans l’euro. Malheureusement, comme le souligne Jacques Sapir dans Le Monde et Marianne2 , l’euro est bien la plaie de la Grèce. Tout était écrit il y a deux ans C’est fin 2009 que j’ai écrit mon premier papier sur la sortie de la Grèce de l’euro : « la seule solution serait une dévaluation, qui permettrait de rendre le pays plus compétitif et de dynamiser les exportations, mais le corset qu’est la monnaie unique ne rend pas possible cette solution. La seule voie possible serait de pratiquer une déflation compétitive (…) mais une telle politique serait extrêmement brutale et aurait sans doute des conséquences sociales violentes ». Grèce : pourquoi Christine Lagarde a tout faux.

(Oli Scarff/AP/SIPA) Madame Christine Lagarde, ci-devant responsable du FMI et ancienne ministre des Finances de la République française, est décidément fâchée avec les chiffres.

Grèce : pourquoi Christine Lagarde a tout faux

Elle a une excuse, elle n’est pas la seule ! En effet, contrairement aux idées reçues, et à ce qu’affirment tant les dirigeants allemands que Mme Christine Lagarde, les impôts représentent une part non négligeable de la richesse intérieure grecque. Il est donc parfaitement faux de dire que les Grecs ne payent pas d’impôts, même si on peut supposer que l’assiette fiscale est injuste et mal répartie et que certains contribuables fraudent de manière conséquente.

Importance des prélèvements fiscaux en Grèce Source : ELSTAT (Hellenical Statistical Authority), Fiscal data for the years 2008-2011 et Fiscal data for the years 2007-2010, Press release, 23 avril 2012 et 17 octobre 2011, Athènes. Impact de la crise sur les investissements Pourtant, on constate un frémissement du commerce extérieur de la Grèce. Du même auteur. Les «plans de croissance européens» irréalisables ? (Mario Draghi - SPIEGL/PHOTOWEB/SIPA) D’une manière ou d’une autre, l’Europe devrait proposer un plan de « croissance » lors de son prochain sommet en juin, si son agenda n’est pas intégralement consacré à un énième sauvetage de l’euro suite aux élections grecques.

Les «plans de croissance européens» irréalisables ?

Mais un examen des propositions amène à relativiser le terme croissance. Quand croissance rime avec libéralisation et intégration. Relance ou austérité, un dilemme trompeur. Les cercles vicieux de la monnaie unique. Après avoir étudié en quoi la monnaie unique européenne n’a pas tenu ses promesses et qu’elle est surtout un moyen de contraindre les européens à accepter une Europe fédérale, il faut étudier pourquoi cette monnaie unique ne marche pas, comme l’annonçaient beaucoup d’économistes il y a 20 ans.

Les cercles vicieux de la monnaie unique

Pourquoi la zone euro ne peut pas marcher Pour être honnête, le mythe de l’euro peut être séduisant : des pays qui se faisaient la guerre unissent leurs monnaies, pour la paix, pour leur prospérité et pour davantage peser dans un monde dont les équilibres changent. Tout d’abord, on peut douter que la monnaie soit un facteur de paix. Ensuite, il faut bien constater que question prospérité, la zone euro va mal. L'euro définitivement dans l'impasse? (Euros, illustration - INNAMORATI/SINTESI/SIPA) Aujourd’hui, face à l’impasse dans laquelle se trouve la zone euro, il est de bon ton de dire que la seule solution est une plus grande intégration.

L'euro définitivement dans l'impasse?

Même The Economist le soutient. Pourtant, un examen de cette voie en révèle l’impasse totale, autant économique que politique. Un problème de balance de paiements Devant la difficulté des pays en déficits à financer leurs dettes, on évoque l’augmentation des moyens du MES ou la mise en place d’euros obligations. Qui plus est, on voit bien que tous les plans européens mis en place ne marchent pas. En fait, ce sont les créanciers qui sont les bénéficiaires de ces plans, qui leur garantissent (à part en Grèce) le remboursement de créances sur lesquelles les Etats auraient fait défaut sans ces aides. Or, si les baisses de salaire devraient à terme améliorer la compétitivité de ces pays, elles provoquent dans un premier temps un effondrement économique et social.

Un coût astronomique Du même auteur.