background preloader

Publicité ciblée

Facebook Twitter

La publicité ciblée en ligne. Synthèse du rapport de la CNIL en date du 5 février 2009. | 11.100.34 Avocats Associés. (article écrit le 8 février 2010) La publicité ciblée en ligne est aujourd’hui devenue un élément indispensable au modèle économique de la majorité des sites web. Elle permet en effet le financement de services gratuits et cherche ainsi à être le plus efficace possible (générer un maximum de clics, affiner la pertinence des affichages…). Derrière l’enjeu économique qu’elle représente, la publicité ciblée est une pratique qu’il faut encadrer. Il convient par ailleurs de sensibiliser les internautes qui ignorent pour la plupart que si la publicité ciblée se nourrit de données personnelles, ces dernières, une fois compilées, dévoilent la vie personnelle de la personne qu’elles concernent.

Si les moyens technologiques mis en œuvre témoignent d’un véritable souci de profilage optimum, ils sont également source de dérives et conduisent à s’interroger sur la meilleure façon de combiner leur utilisation avec le nécessaire respect de la vie privée et des libertés individuelles. Jérôme GIUSTI. Incroyable... les Français rejettent massivement la publicité ciblée. On a connu des sondages autrement plus surprenants. Dans leur dernière étude publiée jeudi, le groupe ETO et Market Audit ont relevé que les Français s'opposaient nettement à l'utilisation de leurs données personnelles par les marques et les annonceurs. Ce "baromètre de l'intrusion" vient confirmer sans grande surprise que la publicité ciblée est une pratique peu appréciée par les internautes. Sur les 36 000 personnes interrogées lors de cette étude, il apparait que 73 % d'entre eux ne souhaitent pas que les marques aient connaissance des mots-clés utilisés sur Google.

Ces dernières s'en servent pourtant pour connaître les centres d'intérêt des internautes et diffuser de la publicité en rapport. L'hostilité des internautes sur cette question grimpe à 79 % lorsqu'il est question de Facebook. La défiance des sondés dans ce dernier cas peut paraître paradoxale. Les Français, visiblement hostiles à la publicité ciblée, sont très présents sur le réseau social. Pour Twitter, la pub est dans l'air du temps. Le ciblage publicitaire, c'est un peu l'Eldorado du moment. Plus c'est précis, mieux c'est. Enfin, pour les annonceurs et pour les plateformes qui diffusent les pubs. Pour les internautes, c'est une autre histoire. Les réseaux sociaux sont donc logiquement bien placés pour la course au ciblage, mais ils se concentraient jusqu'ici sur les goûts et les couleurs.

Depuis hier, Twitter rajoute la temporalité dans le ciblage et permet aux publicitaires de cibler ses utilisateurs sur la base de mots-clés figurant dans leurs tweets au moment où ils sont postés. «Twitter permet le ciblage publicitaire par mots-clés présents dans les timelines pour atteindre les utilisateurs au bon moment, dans le bon contexte. » Depuis hier, « le bon moment» pour atteindre les utilisateurs est dorénavant calculé.

Selon le cabinet eMarketer , Twitter compte gagner 582,8 millions de dollars de recettes publicitaires cette année et près d'1 milliard l'an prochain. Avec AFP Lire les réactions à cet article. Traque sur Internet, par Marie Bénilde. «Une Guinness, John ? » ; « Stressé, John Anderton ? Besoin de vacances ? » Interprété par Tom Cruise, le héros de Minority Report ne peut faire un pas sans être assailli par des messages publicitaires personnalisés diffusés sur des écrans. L’action de ce film se déroule en 2054. Son réalisateur, Steven Spielberg, n’imaginait sans doute pas lors de son tournage, en 2001, que beaucoup des inventions qu’il mettait en scène existeraient déjà dix ans plus tard. Objets connectés à Internet, écrans tactiles, interfaces gestuelles, reconnaissance vocale, journaux sur écran qui se mettent à jour en temps réel, panneaux d’affichage numériques capables de reconnaître le passant par suivi du regard (eye tracking)...

Google promet de commercialiser dès l’année prochaine ses Google Glass, des lunettes grâce auxquelles on peut consulter une page Web ou cliquer sur ses courriels par une simple inclinaison de la tête. Comme le constate M. Crainte d’une législation trop rude Les cookies ? Sur Internet, une grosse envie de pister. Prénom, nom, date de naissance, numéro de portable, conjoint, employeur, ville de résidence, lycée fréquenté, composition de la famille proche… La liste des informations que nombre d’internautes fournissent volontairement à Facebook est déjà gargantuesque.

Elle comprend tout ce que l’on indique soigneusement, comme une carte d’identité virtuelle, quand on remplit son «profil» en ligne. Mais ce n’est pourtant qu’une petite portion des données que le réseau collecte quotidiennement sur son milliard d’adeptes… et pas la plus intéressante car, comme on a connaissance et conscience de donner ces informations, on peut les contrôler, voire les effacer.

Non : la mine d’or, celle qui ne ment pas, celle qui permet de comprendre ce que font les internautes et pas seulement qui ils sont, ce sont les traces que l’on laisse à notre insu. Les «données comportementales», par opposition aux «données démographiques». Ciblage. Ce pistage est aujourd’hui en test. Engouement. #Marques, ces amies qui vous veulent du bien. «J’vous kiffe trop les M&M’s !» Cette déclaration d’un fan sur son profil Facebook s’adresse bien aux fameux bonbons multicolores.

La réponse du community manager ne se fait pas attendre : «Nous aussi on te kiffe, Samy !» Comme Samy, et aussi étrange que cela puisse paraître, près de 3 millions de Français «likent» M&M’s. A l’échelle de la planète, les statistiques sur les leaders des médias sociaux sont édifiantes : 1,2 milliard d’utilisateurs actifs mensuels sur Facebook (26 millions en France), de 230 millions à plus de 300 millions sur Twitter et Google +, sans parler des réseaux d’échanges de photos et vidéos dont l’affluence grandissante a su séduire les marques du luxe et de la mode : YouTube, Instagram, Vine, Snapchat ou Pinterest.

Un trafic rentable pour les plateformes et une manne extraordinaire pour les grandes marques. «On ne conçoit plus de communication sans présence sur les médias sociaux. «Les ambassadeurs», ces précieux leaders d’opinion Un buzz, c’est le Graal. Native advertising, la pub en open-bar. Aux Etats-Unis, le native advertising a la cote. Ce serait même l’un des «buzzwords» de l’année. Si l’expression est intraduisible en français, le concept est assez simple à comprendre : c’est une version moderne et améliorée du publireportage, destinée aux médias en ligne. Ce sont des publicités déguisées en articles et en vidéos, s’insérant le plus discrètement possible sur les sites web. D’où le nom de «native», qui peut se traduire par «originel» : la publicité ne surgit pas au milieu de la page web, elle se glisse de manière plus subtile et vicieuse, reprenant la maquette et le style du média qui lui sert de support comme si c’était du contenu original.

Et tous les médias s’y mettent. Le dernier en date n’est autre que le New York Times. Quelques semaines auparavant, Vanity Fairpubliait une vidéo racontant l’histoire de Malcolm Campbell, pilote automobile britannique ayant battu plusieurs records de vitesse au début du XXe siècle. Sports extrêmes. Inquiétude. Pour Twitter, la pub est dans l'air du temps.