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Économie

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De la faillite du productivisme à la réduction du temps de travail : plaidoyer pour la semaine des 32 heures. Boulette ou pas de Jean-Marc Ayrault, dans son entretien avec les lecteurs du Parisien, publié mardi dernier, à l’occasion de sa réponse ambiguë à une question sur un retour éventuel des 39 heures, une chose est sûre, la droite, comme à l’accoutumée, a immédiatement aboyé sur le sujet, avec son extraordinaire mauvaise foi, puisque, tout en réclamant la fin des 35 heures, elle a été subitement frappée d’amnésie, en oubliant qu’elle avait été au pouvoir durant les dix dernières années. On pourra bien sûr se rassurer de la toute dernière mise au point de notre Premier ministre face aux députés à l’Assemblée nationale, ce même mardi dernier, censée clore définitivement la polémique en affirmant qu’il n’y aura jamais de remise en cause de la durée légale du travail actuelle, tant que la gauche sera au pouvoir. Mais, on regrettera aussi que cette « gauche » au pouvoir ne saisisse pas l’occasion pour au moins mettre en perspective la marche progressive (et progressiste !)

Démondialisation, le débat continue. Suite à la publication dans nos colonnes de l’article de Christophe Ventura « Poursuivre et approfondir le débat sur la démondialisation » et à la parution l’ouvrage collectif Démondialiser ? (*), – également présenté sur notre site –, Roger Martelli, historien et président d’honneur de la Fondation Copernic, nous fait parvenir une contribution intitulée « Réflexions sur la démondialisation » que nous présentons ci-dessous. Dans cet article, l’auteur propose une analyse du « substrat, à la fois matériel et symbolique, de (...) la mondialisation », et identifie « quatre ordres du monde qui se recoupent sans s’annuler » pour constituer le monde. Et Roger Martelli de s’interroger sur la portée de la notion de démondialisation dans cette « polyphonie » qu’incarne la mondialisation. Bien qu’il soit difficile de « penser une alternative à l’échelle planétaire », l’auteur affirme la nécessité d’investir le champ des biens communs pour la gauche et les mouvements sociaux. * Démondialiser ?

1. Création Monétaire. Eté 2012 : marasme et résistance des croyances économiques. Chaque jour de cet été 2012, les indicateurs conjoncturels apportent leurs lots de mauvaises nouvelles : le jeudi 26 juillet, on pouvait par exemple lire dans Les Echos que « la récession britannique confirme le marasme européen » [1], qu’en France « le seuil de 3 millions de chômeurs se rapproche mois après mois » [2], avec en prime une hausse du chômage de longue durée, qu’en Allemagne le « moral des patrons s’est aussi nettement dégradé » [3].

Ce n’est là qu’un échantillon de la tonalité générale du discours économique ordinaire durant cet « été meurtrier ». Les performances de l’économie européenne au premier semestre 2012 sont particulièrement mauvaises, quels que soient les critères pour les évaluer : montée du chômage qui prend dans certains pays des proportions dignes des années 1930, baisse ou stagnation du produit intérieur brut (PIB) et révision à la baisse des prévisions pour 2012 et 2013 ; défiance accrue des acteurs économiques (patrons, investisseurs, ménages...)...

M.E.S. Le suicide économique de l'Europe - RTBF Chroniques Paul Krugman. Cependant, je suis convaincu de ne pas avoir été le seul lecteur, surtout parmi les économistes, à me demander si cette histoire, plus que sur des individus, ne portait pas plutôt sur l'apparente détermination des dirigeants européens à commettre un suicide économique pour le continent entier. Il y a quelques mois, j'avais un peu d'espoir pour l'Europe. Vous vous souvenez peut-être qu'à la fin de l'automne dernier l'Europe semblait sur le point de vivre une crise financière ; mais la Banque Centrale Européenne, l'équivalent européen de la Réserve Fédérale, était venue porter secours au Vieux Continent. Elle avait offert aux banques européennes des crédits à durée indéterminée tant que les obligations des gouvernements européens faisaient office de garantie ; cela avait rassuré les banques et indirectement donné du poids aux gouvernements, et avait mis fin à la panique.

Examinons ce qui se passe en Espagne, qui est aujourd'hui l'épicentre de la crise. Quelle peut-être l'alternative? Des traités fauteurs de crise. Les dirigeants européens ne veulent pas de référendum sur les deux traités soumis à ratification en ce moment dans les pays de l’Union européenne (UE). Et pour cause. Ils sont de véritables machines de guerre pour imposer l’austérité. Le texte le plus important est le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’UE (TSCG). Proposé à l’automne par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, il a été signé lors du Conseil européen en mars. Ce principe du « zéro déficit », la règle d’or, devra être inscrit dans la législation nationale, de préférence au niveau constitutionnel. Ce traité devra être ratifié avant le 1er mars 2013 par les États qui, attaqués par les marchés, pourraient souhaiter avoir recours au fonds de secours, le mécanisme européen de stabilité (MES).

Lettre ouverte à Madame Christine Lagarde, Directrice Générale du Fonds Monétaire International. Il est te mps que les experts du FMI cessent d’infantiliser nos pays en développement, à travers leurs déclarations tonitruantes sur « leur bonne croissance » et leurs « bonnes performances économiques » légitimant ainsi souvent la gouvernance économique de régimes qui appauvrissent et affament nos peuples. La dernière déclaration de la mission du Fond monétaire en Mauritanie, qui n’est en fait qu’une « perle » du chapelet interminable de déclarations que les missions du FMI font chaque année, est non seulement fausse, mais d’un cynisme qui laisse tout observateur de la dégradante situation économique et sociale du pays, pantois.

Chère madame, La « croissance » que vos experts déclarent n’est pas la croissance réelle de nos pays. Nos populations crient misère et vos experts affirment les performances économiques ! Chère Madame, La croissance dont il s'agit est bien celle du Revenu National et non pas de l'économie nationale ! Mais qu’a tiré la Mauritanie de cette assistance du FMI ? La crise est essentiellement bancaire : que se passe-t-il dans Target II ? Blog de Paul Jorion. La ruse du capital : ce sont les consommateurs qui font le boulot. Patrick Rozenblatt est sociologue du travail, directeur de l’Institut d’études du travail de Lyon et fondateur de la Chaire Egalité, Inégalités et Discriminations (université de Lyon 2). Militant des mouvements sociaux depuis quarante ans, il a été notamment, dans les années quatre vingt-dix, un des fondateurs du mouvement Agir ensemble contre le chômage (AC !).

Jean-Pierre Anselme - Tu attires notre attention sur le fait que nous vivons sur une représentation du travail salarié qui est largement dépassée. Peux-tu nous en dire plus ? Patrick Rozenblatt - La représentation qui domine encore est que le travail salarié et l’emploi ne font qu’un. En France, le travail est reconnu et respecté parce qu’il ouvre sur un emploi avec la signature d’un contrat spécifique qui reconnaît l’asymétrie des parties en présence : le salarié étant subordonné à un patron qui détient le pouvoir conféré par le capital. Un rapport qui a été institutionnalisé et étendu par la loi de mensualisation de 1974.