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Economies NRJ

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2013-02-05-incitationcomportementaleseconomieenergie-NA320-OK. L'effet rebond: quand économiser l'énergie nous fait consommer plus. Temps de lecture: 4 min Isoler, orienter intelligemment sa maison, changer sa vieille chaudière pour une installation plus performante, voire produire soi-même, par exemple grâce au soleil, une partie de son eau chaude et de son électricité: la recette du bâtiment «vert» est désormais bien connue et ne cesse d'être améliorée au fil des innovations technologiques.

L'effet rebond: quand économiser l'énergie nous fait consommer plus

Cela tombe bien puisque l'habitat –ou plus précisément le secteur dit «résidentiel-tertiaire»– est le deuxième plus gros émetteur de GES (gaz à effet de serre) de France, derrière les transports, mais devant l'industrie, avec 24% du total. Au point que la mise aux «meilleures normes environnementales» d'un million de logements neufs et anciens par an fait partie des objectifs officiels de la feuille de route gouvernementale pour diviser par 4 d'ici 2050 les émissions françaises de GES. Mais la tâche est rude. Entre les normes et la réalité, l'écart est parfois impressionnant. Le progrès technique ne fait pas tout Rien d'étonnant. Gunter Pauli : “Il ne faut pas polluer moins, il faut arrêter de polluer”

“Aujourd’hui, on donne des prix environnementaux aux hommes d’affaires qui annoncent qu’ils vont polluer un peu moins.

Gunter Pauli : “Il ne faut pas polluer moins, il faut arrêter de polluer”

Mais il ne faut pas polluer un peu moins : il faut arrêter de polluer.” C’est sur cette base, qui pourrait paraître totalement provocatrice, que Gunter Pauli a planté le décor de son impressionnante intervention (voir la vidéo). Gunter Pauli est un industriel belge qui, dans les années 90, a lancé une société fabricant des produits biologiques pour la lessive et la vaisselle, Ecover. Il a conçu son usine pour qu’elle soit complètement biodégradable : tous les matériaux pouvant être démontés et réutilisés. Pour l’exposition universelle de Hanovre en 2000, il contribua à réaliser un pavillon (le Guadua Pavilion de Manizales) construit uniquement en bambou, afin de montrer que le bambou – le matériel de la pauvreté, celui avec lequel plus d’un milliard de personnes dans le monde construisent leur maison -, pouvait être un matériel durable et de qualité. Autre exemple. Efficacité énergétique: vers une révolution des usages?

ParisTech Review – L’objectif de ne pas dépasser une augmentation de 2°C à la fin du siècle impose de diviser par deux le niveau mondial des émissions de gaz à effet de serre, avec un effort particulier pour les pays développés.

Efficacité énergétique: vers une révolution des usages?

Quels sont les principaux leviers identifiés? François Moisan – Il y en a principalement trois : une répartition différente des différentes sources d’énergie dans le mix énergétique ; une meilleure efficacité dans l’utilisation de ces sources ; et enfin le captage et le stockage du CO2 après combustion. Pour vous en donner une idée plus précise, selon les chiffres du scénario Blue Map de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les émissions mondiales de CO2 étaient de 28 milliards de tonnes en 2005, un chiffre qu’il faudrait faire tomber à 14 milliards à l’horizon 2050.

Sachant que, en continuant au rythme actuel, on passerait à 60 milliards de tonnes. Concentrons-nous sur l’efficacité énergétique. Quels sont les obstacles ? Quid des comportements ?