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Culture numérique

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Culture numérique des élèves et des enseignants. Mais de quoi la culture numérique est-elle le nom ? Les choix terminologiques sont aussi des choix sémantiques. Les discours politiques et institutionnels concernant les technologies de l’information et de la communication dans l’éducation n’échappent pas à ce principe. Parler d’informatique (années 80), de multimédia (années 90) ou de numérique (aujourd’hui) ne signifie pas la même chose. Cela témoigne de changements d’ordre épistémologique. C’est pourquoi, le recours de plus en plus fréquent au syntagme « culture numérique » mérite que l’on s’y arrête. On le retrouve par exemple en bonne place dans le deuxième rapport Fourgous comme dans l’avis formulé par le Conseil national du numérique. Bruno Devauchelle, qui fait la même observation, propose une analyse très intéressante sur son blog.

Pour ma part, je souhaite m’arrêter sur la question du sens accordé au vocable « culture numérique » et proposer à grands traits mon propre point de vue. Bien des analyses de la culture numérique reposent sur une vision pseudo-sociologique. Demain, tous codeurs ? Michel Serres : "Cette campagne présidentielle est une campagne de vieux pépés !" Comment remettre l'homme au centre de la technologie : le manifeste de Jaron Lanier. « Que se passe-t-il quand nous arrêtons de façonner la technologie et que la technologie commence à nous façonner ?

» C’est la question centrale qui anime le livre « You are not a gadget, a manifesto » de Jaron Lanier, publié par Alfred A. Knopf. > Qui est Jaron Lanier ? Pionnier et père de la réalité virtuelle, classé par le Times, pour l'année 2010, parmi les 100 penseurs les plus influents au monde, Jaron Lanier a principalement travaillé sur l’interface et l’interaction entre la machine et l’homme.

Dès la première page de son livre, Jaron Lanier annonce ses intentions : son livre est un manifeste, celui d’un témoin de l’émergence du Web et des changements radicaux qu’il a entrainé aussi bien pour le commerce, que pour la pensée, l’art ou la culture. Attention néanmoins, Jaron Lanier n’est absolument pas technophobe : « Cela m’ennuie que je sois parfois classé comme étant anti-technologie alors que je suis en réalité un véritable technologiste. » > Un véritable manifeste.

Archiver l’avenir – Milad Doueihi | Cinémadoc. “La conversion en archive numérique est porteuse d’un potentiel prodigieux, mais aussi de problèmes et d’obstacles qui lui sont propres, et nous n’avons plus, je pense, la naïveté de croire à la promesse selon laquelle les nouvelles technologies vont constamment atténuer et simplifier les difficultés passées, à défaut de les résoudre.”

Le chercheur, historien des idées, titulaire de la Chaire de recherche sur les cultures numériques à l’Université Laval, propose ensuite des solutions à ces problèmes principalement à partir de l’étude des imprimés: archivage partiel du web par la Wayback machine, archivage de parcours individuels par l’Historique web de Google, législation internationale adaptée, usage de formats ouverts (interopérabilité et compatibilité), développement et convergence entre les projets de bibliothèques numériques et surtout prise de conscience citoyenne. La seconde partie de cette citation est à nouveau teintée d’une irrépressible tendance au pessimiste. L’ancien président d’Harvard prône une utilisation collaborative des savoirs grâce au numérique. « Un des paradoxes de l'enseignement supérieur américain est le suivant : les grandes universités, à travers leurs exigences académiques, contribuent beaucoup à définir ce que l'on enseigne dans le secondaire, et d'une manière plus générale, à établir le modèle de l'homme ou de la femme éduquée », écrit Lawrence Summers, ancien président de l'université Harvard et ancien secrétaire au Trésor américain, dans le « New York Times », le 20 janvier 2012. « Les campus sont perçus comme étant à la source des nouvelles façons de penser, des nouvelles idées, à la pointe de la société.(…).

Et pourtant, la formation initiale évolue remarquablement peu au fil du temps » ajoute-t-il. Les technologies de l’information et de la communication ont un rôle important à jouer selon lui dans cette évolution nécessaire de l’enseignement supérieur. Apprendre par l’utilisation collaborative des savoirs L’apport des nouvelles technologies Fake mammoth in ZOO Dvůr Králové, Czech Republic. Articles liés : La mutation du quotidien | Chantal Guy | Biographies, récits, essais. Mais que faisions-nous avant l'arrivée de l'internet? C'est une question que les plus de 30 ans se posent parfois. La réponse est que nous faisions probablement la même chose, mais sans les possibilités du virtuel, qui ont bouleversé notre vie quotidienne.

Nous vivons en quelque sorte dans une «réalité augmentée». Nous nous promenons à la fois dans des architectures urbaine et virtuelle. Car virtuellement, nous sommes passés d'une «culture de la chaise» c'est à cela que l'ordinateur nous contraignait avant à une culture en mouvement grâce à la technologie mobile. La géolocalisation, par exemple, ainsi que toutes les inventions ludiques qui s'y greffent, sont là pour nous le prouver.

«De nouveaux objets et de nouvelles pratiques sont mis en place qui modifient notre rapport à nous-mêmes, au lien social, à notre environnement, croit Milad Doueihi, titulaire de la chaire de recherche sur les cultures numériques à l'Université Laval, et auteur de l'essai Pour un humanisme numérique au Seuil. Apprendre à coder pour apprendre à décoder. Par Hubert Guillaud le 20/01/12 | 9 commentaires | 5,239 lectures | Impression Le 9 janvier 2012 le journal britannique The Guardian a lancé une campagne pour améliorer l’enseignement des technologies et de l’informatique dans les écoles et universités anglaises. Image : La campagne pour améliorer l’enseignement des technologies et de l’informatique du Guardian. Réagissant à cette campagne, le ministre de l’Éducation, Michael Gove, a expliqué que l’enseignement de l’informatique à l’école devait être profondément remanié, plutôt que de laisser les enfants “s’ennuyer avec Word et Excel avec des enseignants qui s’ennuient eux-mêmes” et a appelé à créer un programme open source en informatique donnant la liberté aux écoles d’utiliser des ressources pédagogiques conçues à la fois par les industries et les universités.

Reste à savoir quelle forme prendra cet enseignement pour le rendre “efficace, créatif et réfléchi”. Certains semblent sûrs de la réponse. Hubert Guillaud. [Tribune] Le numérique: où en est-on ? par Gilles Babinet. A trois mois de l’élection présidentielle, Gilles Babinet, Président du Conseil National du Numérique, dresse un état des lieux, en onze thématiques, sur la place du numérique et l’implication des pouvoirs publics dans ce secteur. La place du numérique dans le débat public Jusqu’à une période récente, le numérique a été traité comme un sujet à part, comme le sont souvent les sujets nouveaux, qu’on ne parvient à appréhender facilement dans leur globalité. Pour beaucoup d’ailleurs, numérique rimait avec média : Je rappelle que TIC signifie Technologie de l’information et de la communication.

Aujourd’hui il est devenu souhaitable de cesser parler du numérique comme d’un sujet, d’une filière. Le numérique est devenu tout aussi transversal qu’intégré au cœur de l’industrie, de l’économie, de la société. Il se retrouve dans tous les secteurs : santé, éducation, sécurité, démocratie participative avec l’open data, etc. Un levier inégalé de croissance pour la France Quid du capital risque ? L'industrialisation de la mémoire, par Louise Merzeau. Comment le numérique transforme les lieux de savoir. Par François Jarraud "Ce que le numérique fait à la culture c'est qu'il invite à en repenser le sens, à le resituer dans un contexte de société". L'ouvrage de Bruno Devauchelle revient sur l'histoire du déploiement des TIC dans les lieux de savoirs et particulièrement, mais pas uniquement, dans l'Ecole. Il lit ce phénomène par rapport aux bouleversements apportés aux missions et à l'histoire de ces institutions mais aussi avec le regard du sociologue qui observe la révolution sociale qu'entraîne le numérique.

"Quelle place pour les savoirs dans une société en risque d'émiettement ? Quelle possibilité d'accéder aux savoirs et de construire des connaissances dans un contexte numérique qui permet l'éclatement des sources ? " Quel avenir alors pour les lieux de savoirs ? Bruno Devauchelle, Comment le numérique transforme les lieux de savoirs, Le numérique au service du bien commun et de l'accès au savoir pour tous, FYP Editions, 2012. Commander On touche là au coeur du projet initial des CDI. Le code deviendra-t-il le latin du XXIe siècle ? News, Augmented » cultures-numeriques. Cultures et sociabilités en ligne (slides séminaire EHESS 2011. Mes six mois au CNN: Breaking Bad... Habits. Bon, je vous en avais parlé ici, vous avez dû le lire sur Slate.fr et ailleurs mais la France a ressenti le besoin de se doter d’un Conseil national du numérique et ce à l’initiative du président de la République.

Ça n’existe pas ailleurs, «ça» a six mois d’existence et comme je suis un des membres du «ça», je me dis que cela vaut peut-être le coup d’en dire quelques mots, de vous tenir au courant, six mois après ma précédente chronique. Surtout que pour marquer le coup de ces six mois, le chef de l’Etat nous a réunis autour de lui et, comme c’est la seule récompense de faire partie du «ça» (note à tous les commentateurs grincheux: on n’est pas payé, on est bénévole et on y passe pas mal de temps), je me suis précipité pour jouir des ors de la République et dialoguer avec le Président. publicité Ce dernier a tout de suite insisté sur le fait que rien n’était off et qu’on pouvait tweeter/facebooker/hurler ce qu’on voulait sur ce qui se disait pendant ce déjeuner.

Giuseppe de Martino. Le Français numérique. Randonneurs vigilants ou baroudeurs pragmatiques? Dans une enquête, Inria tire le portrait des Français et de leur rapport au numérique. Découvrez dans quelle catégorie vous vous situez. C’est une première en France : un organisme public, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), associé à un institut de sondage (TNS Sofres), propose une étude sur les perceptions qu’ont les Français du numérique, et établi une typologie. Elle est complétée par une application qui vous permet de répondre également aux questions de l’étude, afin d’établir votre profil. Cette enquête qualitative, réalisée à partir d’entretiens en “face à face” sur un panel de 1 200 personnes, dessine les contours de perceptions paradoxales, entre optimisme et craintes.

La perception du numérique, globalement positive, semble avoir évolué avec l’arrivée massive des smartphones et d’Internet dans les foyers français. Français et monde numérique : quelle confiance et quelle utilité des outils et services ? (enquête) L’INRIA (organisme public de recherche, dédié aux sciences et technologies du numérique) délivre les résultats de la première édition de son enquête-baromètre : les Français et nouveau monde numérique sur la thématique générale : Quelle compréhension les Français ont-ils de l’influence du numérique sur le monde ?

Les résultats de cette enquête sont présentés sous la forme d’une page descriptive, d’un module interactif et d’une infographie récapitulative. Quelques résultats signifiants de l’enquête les Français et nouveau monde numérique La population s’avère relativement confiante par rapport au numérique (64% des personnes interrogées) et curieuse (71%) concernant les avantages, les bénéfices et l’influence du numérique dans leur quotidien. L’internet et l’informatique sont entrés dans le quotidien indispensable d’un français sur 2 : 59 % ne peuvent plus se passer de leur téléphone mobile, 56 % d’internet, 52 % des moteurs de recherche, 51 % de leur ordinateur personnel. Licence : Vertus démocratiques de l’Internet. Ce texte est issu d’une présentation à la table ronde « Internet et renouveau démocratique » (avec Daniel Bougnoux et Patrice Flichy), animée par Caroline Broué au forum « Réinventer la démocratie » (organisé par La République des idées à Grenoble le 9 mai 2009).

À la question de la place d’Internet dans le renouvellement des figures de la démocratie, beaucoup de réponses très diverses et contradictoires peuvent être apportées. Car, à considérer Internet comme un tout, à la fois objet technique, média, espace public, support ou instrument politique, on prend le risque de fondre ensemble des choses si différentes que toute généralisation glisse sur cet improbable objet, sans parvenir à le spécifier. Je voudrais cependant prendre ce risque en avançant, sans beaucoup de précautions, six propositions relatives à l’expérience de la démocratie sur Internet. Les six vertus politiques d’Internet 1. L’exclusion des immobiles 2. La dépolitisation narcissique 3. La fin de la vie privée 4. 5. 6. Internet : nouvel espace démocratique ?

Table ronde introduite et animée par Caroline Broué. Avec Patrice Flichy, Daniel Bougnoux, Dominique Cardon. Patrice Flichy est professeur de sociologie à l’université Paris-Est et directeur de la revue Réseaux. Communication, technologie et société. Il a notamment publié Une histoire de la communication moderne (La Découverte, 2004) et L’imaginaire d’Internet (La Découverte, 2001). Daniel Bougnoux, philosophe, est professeur émérite à l’Université Stendhal de Grenoble. Il dirige l’édition des Oeuvres romanesques complètes d’Aragon dans la Pléiade. Il a récemment publié La Crise de la représentation (La Découverte, 2006), Empreintes de Roland Barthes (Cécile Defaut, 2009). Dominique Cardon est sociologue au Laboratoire recherche et développement de France Télécom.

Caroline Broué est productrice à France Culture. Pour aller plus loin : Vertus démocratiques de l’Internet, par Dominique Cardon, La Vie des idées, 10/11/2009. Internet nouvel espace démocratique ? L’affaire Wikipédia. Lecture numérique et culture écrite, par Alain Giffard | skhole.fr. François Morellet - Emprunt n°7 - 1997, gravure sur inox brossé Le débat lancé par Nicholas Carr en Août 2008 ("Is Google making us stupid? ") a ouvert, en grand et soudainement, le débat sur la lecture numérique. La lecture numérique a en effet cessé d’être une simple « tendance technique », dans le sens de Leroi Gourhan.

Elle est devenue une pratique culturelle, c’est-à-dire qu’un milieu humain associé s’ordonne autour d’un nouveau dispositif technique. La question de départ pourrait être: « est-il concevable de lire à l’écran? Elle devient ensuite: "la lecture numérique peut-elle se substituer à la lecture classique, comprise comme la lecture du texte imprimé, essentiellement du livre, telle qu’on l’apprend à l’école? " Plus généralement encore: comment la lecture numérique, comme culture et comme pratique, prend-elle place dans la culture écrite?

Dans cette perspective, notre point de départ doit être le reflux de la culture écrite, et plus particulièrement de la lecture. Vertus démocratiques de l’Internet. Ce texte est issu d’une présentation à la table ronde « Internet et renouveau démocratique » (avec Daniel Bougnoux et Patrice Flichy), animée par Caroline Broué au forum « Réinventer la démocratie » (organisé par La République des idées à Grenoble le 9 mai 2009). À la question de la place d’Internet dans le renouvellement des figures de la démocratie, beaucoup de réponses très diverses et contradictoires peuvent être apportées. Car, à considérer Internet comme un tout, à la fois objet technique, média, espace public, support ou instrument politique, on prend le risque de fondre ensemble des choses si différentes que toute généralisation glisse sur cet improbable objet, sans parvenir à le spécifier. Je voudrais cependant prendre ce risque en avançant, sans beaucoup de précautions, six propositions relatives à l’expérience de la démocratie sur Internet.

Les six vertus politiques d’Internet 1. L’exclusion des immobiles 2. La dépolitisation narcissique 3. La fin de la vie privée 4. TieSight. Reconnaissance vocale : enfin le vrai décollage, Technologies. Agence régionale du livre. La « massification » du web transforme les relations sociales. FAI – La stratégie du pourrissement. [1/2]La neutralité du réseau pour les nuls. La Cnil se préoccupe enfin du cloud computing. [2/2]La neutralité du réseau pour les nuls.

REGARDS SUR LE NUMERIQUE: Blog - L'Open data, qu'est-ce que c'est ? (1/3) RSLNmag est édité par Microsoft et se consacre à l’analyse et au décryptage du monde numérique.. Transmédia (2/2) : le marketing de l’attention. Joel de Rosnay : les quatre web. Richard Stallman : Une société des réseaux libérée. Apple : une histoire de design. De l'impact du Web sur la pensée et l'attention. Le long, le bref et le truchement numérique. Qu'apportent les digital humanities ? Quelques exemples (1/2) François Bon : Après le livre, pas d'apocalypse - Livres. Qu’est-ce qu’un livre ? La question de Kant revient à l’ère numérique… Il est temps de réglementer la propriété dans les nuages. Libre accès : entre idéal et nécessité, un débat en mutation. L’hyperdocumentation et la mémoire qui fabrique le futur. Et si nous définissions l’Internet des objets ? Petite Poucette, la génération mutante.

Digital Studies (1) : Digital Humanities. Antonio Casilli : « Le web reconfigure notre manière de faire société » Dominique Cardon : Pourquoi l’internet n’a-t-il pas changé la politique. Internet comme nouvel espace démocratique, dossier en ligne (Ligue de l’Enseignement)

Milad Doueihi

Ieml.