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"Dans le métier de mathématicien subsiste une grande part d'aventure" LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par David Larousserie et Hervé Morin Cédric Villani a reçu en 2010 la médaille Fields, souvent comparée au Nobel de mathématiques, qui récompense tous les quatre ans des chercheurs de moins de 40 ans.

"Dans le métier de mathématicien subsiste une grande part d'aventure"

Directeur de l'Institut Henri-Poincaré (Université Pierre et Marie Curie, CNRS) , il est depuis devenu l'un des porte-parole majeurs de sa discipline. Vulgarisateur intarissable, il a accepté de s'associer activement à la publication par Le Monde d'une collection d'ouvrages consacrée à celle-ci, "Le monde est mathématique".

Une initiative qui rejoint son souci de susciter des vocations scientifiques, mais aussi de contribuer à élargir la "culture de l'honnête homme". Pourquoi l'Institut Henri-Poincaré (IHP) a-t-il parrainé cette collection ? Les raisons sont multiples mais tournent toutes autour de l'importance de la vulgarisation scientifique. Il est très important qu'un nombre suffisant de jeunes embrasse cette carrière. C'est vrai. Sortir de la tyrannie du présent. La quantité massive de données dont nous disposons sur tous les sujets, des sciences sociales aux systèmes environnementaux, nous laisse espérer la possibilité de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

Sortir de la tyrannie du présent

Mais les arbres ne cachent-ils pas la forêt ? Le mathématicien Samuel Arbesman (@arbesman) affirme dans Wired qu'il nous faut désormais compléter ces big data par les "long data" : des informations sur les phénomènes lents, se développant sur le très long terme. Pour cela, nous devons collecter et surtout interpréter des données s'étendant sur plusieurs siècles, voire des millénaires. Un exemple de ce genre de travail, cité par Arbesman, est l'oeuvre Jared Diamond, auteur de Guns, Germs and Steel (traduit en français sous le titre De l’inégalité parmi les sociétés - Wikipédia). Si ces "long data" peuvent présenter un grand intérêt pour les historiens, sont-elles vraiment importantes pour qui cherche à envisager le futur ? Vers la psychohistoire - et au-delà ! Rémi Sussan. Alterscience : des savants dévoyés. Vous connaissiez déjà le courant alternatif, les énergies alternatives, les mouvements politiques altermondialistes, voici désormais l'alterscience.

Alterscience : des savants dévoyés

Un mot nouveau formé par un historien des sciences, Alexandre Moatti, professeur associé à Paris-VII au laboratoire SPHère (Sciences, philosophie, histoire). Il vient d'y consacrer un livre, Alterscience, sous-titré Postures, dogmes, idéologies (Odile Jacob, 330 p., 23,90 euros). Derrière ce concept flambant neuf se cachent des groupes ou des individus dont le point commun est d'être scientifiques - médecins, ingénieurs ou chercheurs - et de s'opposer à la science, notamment en réfutant, parfois de manière assez virulente, de robustes piliers comme l'héliocentrisme, le darwinisme, la relativité d'Albert Einstein, la mécanique quantique, la cosmologie post-Big Bang...

Il est donc question de créationnistes, de géocentristes, d'antirelativistes, etc. A LIRE : Des Alterscientifiques : des polymathes allergiques à l'abstraction mathématique. Alterscientifiques : des polymathes allergiques à l'abstraction mathématique. Le Monde | • Mis à jour le | Par David Larousserie L'alterscientifique typique est en général de formation scientifique.

Alterscientifiques : des polymathes allergiques à l'abstraction mathématique

Parfois même de haut niveau. Le livre d'Alexandre Moatti Alterscience. Postures, dogmes, idéologies (Odile Jacob, 330 p., 23,90 euros) regorge ainsi de figures polytechniciennes ou centraliennes. Maurice Allais, bien sûr, Prix Nobel d'économie, polytechnicien et pourfendeur d'Einstein. >> A lire : Casseurs de science, une histoire des malsavants Ils ont aussi un certain âge, se lançant dans l'arène contestatrice souvent une fois leur carrière faite, tels Auguste Lumière, après ses travaux sur le cinéma avec son frère, ou Maurice Allais.

Agé ou pas, l'aigreur et la vitupération sont de rigueur. « On met en cause le progrès scientifique en France » XEnvoyer cet article par e-mail « On met en cause le progrès scientifique en France » Nouveau ! Pas le temps de lire cet article ? Classez le dans vos favoris en cliquant sur l’étoile. Vous pourrez le lire ultérieurement (ordinateur, tablette, mobile) en cliquant sur « votre compte » Fermer Grandes écoles Romain Soubeyran, directeur de l’Ecole des mines ParisTech Parcours atypique pour un patron peu banal de grande école, les Mines, la mecque de l’industrie, creuset de tous les talents qui formeront l’élite industrielle de demain. Dans ce paysage industriel désolé, il s’attaque aux mentalités – principe de précaution, manque d’audace, obscurantisme – comme à autant d’obstacles du renouveau de l’industrie.

“Imaginer une économie sans industrie représentait, il n’y a pas si longtemps, un large mouvement de pensée.