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L'adieu aux armes La Tribune

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Les déficiences dans l'entretien des matériels fait peser un risque sur les militaires français. C'est l'un des points noirs de l'armée française : les crédits affectés à la maintenance des matériels sont notoirement insuffisants pour maintenir la cohérence opérationnelle des armées en permanence.

Les déficiences dans l'entretien des matériels fait peser un risque sur les militaires français

Ces crédits ont été "sous-estimés lors de l'établissement de la loi de programmation militaire 2009-2014 ou ont été l'objet d'abattements manifestement trop volontaristes", confirme le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud. Dans ce contexte, précise-t-il, "la disponibilité de nos matériels devient fragile. Nos stocks de rechanges et de munitions doivent être surveillés avec attention. Nos meilleurs systèmes sont déployés sur les théâtres d'opérations mais en contrepartie, la métropole s'entraîne avec des matériels plus anciens ou partiellement équipés". "Un risque sur la vie de nos soldats" Ce n'est malheureusement déjà plus le cas dans l'armée de terre. Le taux de disponibilité des sous-marins d'attaque réduit à 55 %

Quelles ambitions pour l'armée française ? Les quatre grands patrons des armées sont inquiets.

Quelles ambitions pour l'armée française ?

Inquiets de l'avenir au moment où le nouveau gouvernement a lancé cet été des "travaux déterminants pour notre outil de défense" - la révision du livre blanc, déjà démodé alors qu'il ne date que de 2008, et la préparation d'une nouvelle loi de programmation militaire. "Nous savons que ces travaux seront conduits dans un contexte économique et financier difficile, très difficile", souligne le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, qui estime que la révision du livre blanc "imposera des choix conséquents". "Nous sommes à nouveau à l'heure des choix", explique-t-il.

Tout en rappelant que "la guerre ne se prévoit pas toujours et la guerre que l'on imagine est rarement celle que l'on fait". "Nous serons surpris, c'est certain, estime-t-il. L'armée française ne peut tenir certains de ses contrats opérationnels. Le constat est clinique et l?

L'armée française ne peut tenir certains de ses contrats opérationnels

Aveu du chef d? État-major des armées, l? Amiral Edouard Guillaud, terrible. "S? Agissant du contrat de projection de 30.000 hommes (sur un an, ndlr), non, il n? C? "Nous ne pouvons réaliser toutes les missions" Mais c? D? La souveraineté de la France contestée sur certains de ses îlots Cette "juste suffisance" doit également aujourd? Déjà, la France est confrontée à une contestation de sa souveraineté sur certains de ses îlots du bout du monde tel que l? En matière d'équipements militaires, la France oscille entre grandeur et décadence. Entre grandeur et décadence, la France oscille.

En matière d'équipements militaires, la France oscille entre grandeur et décadence

L'état des lieux en matière d'équipements militaires est inquiétant mais ces lacunes ne sont pas encore irréversibles... à condition de poursuivre l'effort de renouvellement des systèmes d'armes, dont certains datent déjà des années 1970. Car la panoplie du soldat français a quelques trous. Et pas des moindres. "Aujourd'hui je dois constater que la cohérence de nos armées est mise à mal", explique le patron des armées, l'amiral Edouard Guillaud. Et d'énumérer certaines lacunes bien connues de l'armée française et des experts. Les avions ravitailleurs français ont près de 50 ans Certaines capacités "nous font défaut, comme le SEAD - la suppression des défenses antiaériennes ennemies - en général indispensable pour entrer en premier" en territoire hostile, précise l'amiral Edouard Guillaud. "Nos vénérables Boeing ravitailleurs approchent de la cinquantaine ! " Seuil d'alerte pour le moral des armées.

Et le moral des soldats ?

Seuil d'alerte pour le moral des armées

Il est chancelant, selon trois des quatre grands patrons des armées. Pourquoi ? Moins d? Opérations extérieures à partir de 2012, sévères restructurations et entraînements sacrifiés entre autre pèsent lourdement sur le moral des armées, qui est "aujourd? Hui au seuil d? Un empilement de réformes mal accepté Premier coup de blues des soldats, les restructurations permanentes initiées par le livre blanc de 2008 et la révision générale des politiques publiques (RGPP). Ce que confirme le chef de l? Une vraie lassitude des réformes "Nous avons déjà supprimé plus de 32.000 postes" mais "le plus dur reste à faire" même si "nous sommes en avance sur la trajectoire prévue", précise l?

Le moral dans les chaussettes Deuxième coup au moral, la fin des opérations en Afghanistan, notamment. Retrouvez les épisodes précédents :