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École

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Crise de l’École ou crise de la société ? Alors que le système éducatif est violemment remis en question et soumis à des pressions autant internes qu’externes, le Café interroge Vincent Troger, historien de l’éducation, sur le sens de ces tensions.

Crise de l’École ou crise de la société ?

Paradoxalement alors que l’École scolarise et délivre des diplômes comme jamais, elle est invitée dans le débat électoral sur le thème de sa "crise". Peut-on parler vraiment de crise ou la tension qui l’habite est-elle un fonctionnement normal de l’École ? Est-elle universelle cette crise ? Avec l’allongement de la durée des études et la quasi disparition des emplois non qualifiés offrant du travail à ceux qui ont échoué à l’école, il n’existe plus d’alternative aux diplômes pour atteindre un statut socioprofessionnel acceptable. Un élément de base de la crise c’est le fameux niveau qui baisse en proportion inverse avec l’insolence des élèves. Je crois que ce qui donne le sentiment d’une baisse du niveau tient à deux évolutions là aussi contradictoires. Vincent Troger. Education et enseignement: polémiques, questions, enjeux de société et débats politiques. Démocratisation scolaire : Dix idées reçues sur les élèves des classes populaires.

Dossier "Démocratisation scolaire", extrait du bulletin de l’École Émancipée de Loire Atlantique (n°24, décembre 2010) réalisé par Mary David et Marie Haye.

Démocratisation scolaire : Dix idées reçues sur les élèves des classes populaires

L’intégralité du numéro (contenant notamment la transcription d’une conférence de Jean-Pierre Terrail à Nantes) est disponible ici. À l’heure de la crise économique et sociale, les diplômes sont de plus en plus nécessaires pour faire face aux exigences du marché du travail. Mais les diplômes cèdent la place aux certifications par compétences, et les parcours scolaires sont restés toujours aussi inégaux selon l’origine sociale des élèves : 20% des enfants d’ouvriers décrochent aujourd’hui un bac général, contre plus de 70% des enfants de cadres.

L’école prend en charge individuellement le tri social des élèves, sur la base de leurs résultats scolaires : à l’élève qui réussit scolairement, la voie générale, et, à celui qui ne parvient pas à surmonter les difficultés inhérentes à tout apprentissage, les filières de relégation. Ecole changer de cap (ouvrage collectif) Donner son plein sens à l’école L’ouvrage collectif « École : changer de cap.

Ecole changer de cap (ouvrage collectif)

Contributions à une éducation humanisante », paru en 2007, apporte des éclairages essentiels sur les finalités de l’école et les conditions de leur réalisation. . Ordonnés en cinq parties complémentaires " Valeurs et Finalités, Développement de l’esprit démocratique, Formation des enseignants, Formation des élèves, Leçons venues d’ailleurs ", les vingt-six chapitres de l’ouvrage sont portés par une Idée-force : la nécessité de prendre en compte les interactions entre les transformations culturelle/sociale/politique/institutionnelle et la transformation des personnes.

Donner force à ces interactions nécessite le passage du regard linéaire et binaire sur la réalité à une approche complexe et systémique. L’esprit démocratique tout comme le sentiment de fraternité ne se décrète pas : il s’apprend. École changer de cap. Martine FOURNIER, Sciences Humaines, Avril 2007 : "Vaste programme, très vaste même ! Quand l'école ne va plus de soi... Parenthèse, France inter 28 février 2009 A quelles conditions l'école peut-elle encore répondre à ses missions d'éducation?

Quand l'école ne va plus de soi...

Relations avec la famille, transmissions des savoirs, questions d'autorité, autant de nouveaux enjeux qui se posent à elle sur fond de suppressions de postes. Laurence Luret – Marcel Gauchet, vous êtes philosophe et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Si je vous ai invité ce matin, c’est parce que vous avez publié un livre remarquable coécrit avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi. Marcel Gauchet – C’est un vrai problème. Justement, vous dégagez quatre grands enjeux pour l’école. Il faut partir de la situation antérieure. Les familles veulent bien que l’école socialise l’enfant. Voilà. Deuxième enjeu : la perte du sens des savoirs.

Je pense que c’est un très noble objectif.