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Elisabeth Louise Vigée Le brun [1755-1842]

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Une femme force les portes de l'Académie. L'Académie royale de peinture et de sculpture est fondée sur mandat royal en 1648.

Une femme force les portes de l'Académie

Elle constitue l'un des socles institutionnels sur lesquels repose la politique culturelle de Louis XIV pour glorifier la grandeur de la France. L'ambition de l'Académie est de former et rassembler les meilleurs artistes du royaume, dont les plus doués sont nommés académiciens, un titre prestigieux garantissant succès et commandes. Au XVIIIe siècle, l'Académie reste l'institution incontournable pour tout artiste masculin ambitieux. Ses élèves comme ses membres sont en effet exclusivement des hommes, si l'on excepte l'admission, honorifique, de la pastelliste italienne Rosalba Carriera en 1720.

Dans la société de l'époque, il est en effet peu pensable de laisser une femme pratiquer l'art à titre professionnel. Ce tableau est une allégorie représentant « la Paix ramenant l'Abondance », thème conventionnel au traitement convenu, atypique dans l'œuvre de l'artiste. Élisabeth Vigée-Lebrun. Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Élisabeth Vigée-Lebrun

Peintre français (Paris 1755 – id. 1842). Elle a laissé la source la plus précieuse qui soit pour une biographie : ses Souvenirs (1835-1837), qui racontent sa vie année par année. Élisabeth Vigée Le Brun : retour en grâce pour la portraitiste de Marie-Antoinette - Sortir. Les monarques d'Europe s'arrachaient son pinceau flatteur et délicat.

Élisabeth Vigée Le Brun : retour en grâce pour la portraitiste de Marie-Antoinette - Sortir

Le Grand Palais consacre une captivante rétrospective à Élisabeth Vigée Le Brun, artiste rebelle et consensuelle à la fois. « Peindre et vivre n'a jamais été qu'un seul et même mot pour moi », affirma Elisabeth Louise Vigée Le Brun. Et quelle vie ! Née sous Louis XV (en 1755) et morte sous Charles X (en 1842), accaparée par les commandes dès l'âge de 15 ans, elle exécuta six cent soixante tableaux qui s'arrachaient dans l'Europe entière à des tarifs bien supérieurs à ceux de ses mâles confrères, Joseph Vernet ou David.

Puis, en France, l'oubli. “Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n'en sera” Le talent précoce de Mlle Vigée reçut le soutien d'un père avisé, honorable pastelliste. Mais, au contact de celui-ci, le puissant comte de Vaudreuil entame une collection de ses toiles, et confirme une réputation déjà bien lancée dans le grand monde. Heureusement, toutes les académies européennes s'ouvriront à elle. Elisabeth Louise Vigée Lebrun, selfie addict. Celle qui fut la portraitiste de Marie-Antoinette s'est également beaucoup représentée.

Elisabeth Louise Vigée Lebrun, selfie addict

Aujourd'hui, elle serait sur Instagram, elle twitterait et disputerait le titre de "Reine du selfie" à Rihanna, Kim Kardashian ou Rania de Jordanie... De toutes les femmes artistes qui s’illustrèrent dans la France du XVIIIe siècle, seule Élisabeth Louise Vigée Le Brun est aujourd’hui encore un peu connue du grand public. Non seulement, on associe son nom aux portraits de Marie-Antoinette, et peut-être aussi au célèbre tableau du Louvre où elle s'est représentée avec sa fille, mais l’artiste est également restée dans les esprits comme une femme d’une grande beauté. © Paris, musée du Louvre, département des Sculptures - 1783 Tout au long de sa carrière, Élisabeth Louise Vigée Le Brun n'a pas hésité à se peindre. Vigée Le Brun utilise l’autoportrait pour affirmer son statut, diffuser son image et mais aussi rappeler la mère qu’elle est parvenue à devenir malgré les servitudes d’une carrière.

RMN - Grand Palais Elisabeth Louise Vigée Le Brun. Élisabeth Louise Vigée Le Brun est l’une des grandes portraitistes de son temps, à l’égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze. Issue de la petite bourgeoisie, elle va trouver sa place au milieu des grands du royaume, et notamment auprès du roi et de sa famille. Elle devient ainsi le peintre officiel de la reine Marie-Antoinette.

L’exposition, qui est la première rétrospective française à lui être consacrée, présente près de 130 oeuvres de l’artiste, construisant un parcours complet à travers un oeuvre pictural majeur et une grande page de l’histoire de l’Europe. Commissaires : Joseph Baillio, historien de l’art, Xavier Salmon, directeur du Département des Arts Graphiques du Musée du Louvre Exposition organisée par la Rmn-GP, le Metropolitan Museum of Art de New York et le Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa.

L'exposition bénéficie du généreux soutien de La Vallée Village.