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Codification des tubes de peinture et palette de couleurs

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Les nomenclatures pigmentaires. Les nomenclatures pigmentaires Les nuanciers, quelle que soit leur vocation, sont des inventions relativement récentes (lire absolument Les familles de couleurs).

Les nomenclatures pigmentaires

Il en existe pourtant aujourd'hui un grand nombre. Ainsi, de gigantesques répertoires internationaux classifient les couleurs, non les pigments, de différentes manières, comme le célèbre nuancier Pantone ®, par exemple. Le "Munsell", système américain, est également très réputé mais lui aussi ne nous intéresse que modérément dans le cadre de Dotapea.com. Nous conseillons à toute personne que le sujet des nuanciers chromatiques non pigmentaires intéresse de lire les pages Les nuancierset Les curiosités, sur Pourpre.com.

Sur Dotapea, c'est surtout une tout autre nomenclature qui nous a semblé pouvoir concerner nos visiteurs. Les constituants des pigments sont désignés dans le Colour Index par un radical commençant par la lettre P, comme PY, suivi d'un numéro d'ordre. Correspondances usuelles. Familles de couleurs. En fait, il semble depuis peu que le premier nuancier pourrait être plus ancien.

Familles de couleurs

Il daterait du XVIIème siècle. Son auteur aurait été un astronome, Aron Sigfried Forius. A ce sujet, lire Les nuanciers sur Pourpre.com et Les curiosités sur le même site. Cependant, si Kevin Mac Cloud, comme la plupart des auteurs, a pu commettre une petite erreur de datation, il faut lui rendre justice pour avoir décrit une réalité incontestable d'une dimension beaucoup plus déterminante : "En réalité, les teintes d'autrefois étaient extrêmement variables, puisque les décorateurs fabriquaient leurs mélanges sur place. " Voilà la réalité pratique, celle du décorateur comme celle de l'artiste car finalement ce qui compte, c'est le verdict de la palette ! Mais revenons à notre propos initial. Différents peuples - y compris les peuples occidentaux - n'ont distingué que tardivement dans leurs langues le bleu du vert, ou ont assimilé le violet au noir ou le vert foncé au gris par exemple.

Exemple de palette de base. Exemple de palette Dotapea n'est pas un site pédagogique à proprement parler.

Exemple de palette de base

Pourtant, sachant à quel point il est difficile, pour une personne qui cherche à apprendre, de choisir ses premières couleurs, nous présentons ici quelques informations censées permettre de constituer une première palette. Il s'agit essentiellement de pouvoir reconstituer la quasi totalité des couleurs sans grande perte de luminosité, performance interdite par l'emploi des seules primaires. Quatre enjeux se distinguent : * la possibilité de fabriquer des verts vifs et printaniers tout comme des verts "sophistiqués" plus rompus : il faut un jaune fort et couvrant de toute manière, mais c'est le choix du bleu qui déterminera la pureté du vert : un bleu violacé donnera un vert moins pur et plus sombre qu'un bleu tirant déjà sur le vert.

Les couleurs à conseiller aux débutants sont grosso modo celles sur lesquelles il existe un fort consensus (outremer, vermillon, céruléum, garance). Pour résumer. Les gammes. Nous nous permettrons d'élargir le constat : il s'agit d'un coût de fabrication plus ou moins important se traduisant, dans les faits, chez les plus professionnels par une baisse du taux de pigmentation et chez les moins honnêtes par une baisse de qualité massive de tous les composants ayant parfois pour résultat - inadmissible - l'impossibilité de mélanger deux couleurs de la même gamme sans obtenir une véritable mélasse inutilisable.

Les gammes

On observe d'autres procédés relativement compréhensibles entraînant aussi une baisse du coût de production comme par exemple une fréquence plus basse des contrôles de qualité en usine. Cette logique peut cependant, elle aussi, aboutir à des aberrations (fuites fréquentes avérées pour certaines gammes). Synthèses de couleurs. Si ces définitions demeurent très modérément explicatives c'est que l'appareil visuel travaille bien sûr avec ce qu'il est capable de percevoir (des photons) et qu'il doit en "déduire" de quel mode de synthèse il doit se servir.

Synthèses de couleurs

Or il n'est bien entendu pas écrit sur le front de chaque petit "grain de lumière" qui vient frapper nos pupilles s'il provient de devant ou de derrière un objet, s'il ajoute ou soustrait quelque chose à un ensemble, etc. Il n'y a rien de véritablement donné d'avance dans la production d'une représentation mentale par telle ou telle synthèse. Essayons de nous représenter la somme d'analyses et de déductions qui nous sont nécessaires pour trancher - en toute inconscience - sur de tels sujets en un temps incroyablement court. Familles chimiques de pigments. Pigments soi-disant "douteux" Pigments soi-disant "douteux" Le terme de "pigments douteux", pourtant utilisé par Xavier de Langlais dans un excellent ouvrage qui fait référence, peut faire sourire un chimiste spécialisé.

Pigments soi-disant "douteux"

Il est vrai que les condamnations les plus déplacées émaillent la plupart des enseignements en arts plastiques - même les meilleurs - alors que l'industrie porte un regard beaucoup plus scientifique et probablement plus pertinent sur les pigments et leurs propriétés. Il y a de quoi sourire, en effet, au sujet de ces soi-disant "pigments douteux". D'une certaine manière, on pourrait dire qu'il n'y a pas de pigment douteux, mais bien des traitements douteux du pigment ou des espérances déplacées de la part des peintres se livrant à ce genre d'ostracismes. Oui, un pigment peut être fugace, peut poser des problèmes d'absorption (cf. pigment réputés peu absorbants et le pouvoir absorbant in Les pigments, les couleurs) et de siccativation, au point d'être parfois inutilisables pour certains liants.

Pigments réputés absorbant mal. Mauvaise absorption Quand nous évoquons ici des pigments réputés "absorbant mal", nous entendons "mal" dans les deux sens possible : trop lentement ou trop rapidement.

Pigments réputés absorbant mal

Nous distinguons par ailleurs le caractère absorbant d'un pigment de sa siccativité (présence d'un élément siccatif). Il n'est pas exceptionnel que ces deux propriétés soient confondues dans le contexte de la peinture à l'huile. Imitations. Imitations Comme Marie Curie, martyr de la science, fut tuée par le radium, quelques martyrs de la peinture furent les victimes des produits qu'ils manipulaient.

Imitations

Le premier intérêt des imitations est d'éviter des accidents de ce type. Certains pigments et matières colorantes sont des poisons épouvantables : la céruse, le vermillon authentique, le jaune de Naples authentique, le cinabre, le minium et la mine orange ou le jaune de chrome, entre autres. Même sans ingestion, certains de ces produits peuvent être fatals par simple contact avec la peau (effet "patch"). Ils n'ont pas complètement disparu. Ce sont de vraies armes. Quelques uns, employés par des professionnels censément avertis sont seulement autorisés à la distribution de gros. Pour la fresque. Pigments pour la fresque De nombreux pigments ne supportent pas les liants alcalins tels que la chaux (fresque, badigeon) ou la caséine.

Pour la fresque

Voici une liste donnant un aperçu de ceux qui supportent théoriquement ce type de liants : * les cadmiums.