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Dossier 2. l'action publique pour l'environnement

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Coup. Christophe Béchu à la tête d’un ministère de l’écologie renforcé, malgré le désintérêt de l’exécutif. Pour affronter les multiples défis climatiques et environnementaux, Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, a désormais son équipe au complet. Jeudi 8 février, deux ministres délégués (Guillaume Kasbarian, chargé du logement ; Patrice Vergriete, chargé des transports) et un secrétaire d’Etat (Hervé Berville, chargé de la mer et de la biodiversité) ont été nommés sous son autorité.

Une autre ministre déléguée (Dominique Faure, chargée des collectivités territoriales et de la ruralité) et une autre secrétaire d’Etat (Sabrina Agresti-Roubalche, chargée de la ville) seront partagées avec le ministère de l’intérieur. Depuis la disparition du ministère de la transition énergétique, les enjeux gérés par M. Béchu se sont multipliés avec notamment l’immense dossier de l’atténuation des gaz à effet de serre. Un périmètre « matignonesque », glisse l’entourage du ministre. Pour faire vivre ce très vaste espace, M. Depuis le début de l’année, M. Fresque des frontières planétaires. Egologie : Ecologie, individualisme et course au bonheur. Retour morbide sur l'individu et abandon de futurs collectifs « L'une des grandes libertés qu'est censé nous offrir le monde d'aujourd'hui est de pouvoir choisir une partie de nos relations plutôt que de les subir » Dans son prologue, « Moins de lien, plus de biens !

», Aude Vidal aborde, entre autres, les actions en toute irresponsabilité, l'absence du souci des autres, l'avenir réduit au court terme, les bases de désarroi, Gustave Flaubert et l'individualisme toujours forcené… « Cette « égologie, bien qu'elle prétende lutter contre les travers de ce monde, contribue à sa dureté ». L'autrice explore successivement, « Les sources paradoxales de l'écologie », « Et vous, qu'est ce que vous proposez ? Aude Vidal se place résolument du coté de l'écologie, de la prise en compte de l'environnement au sens le plus large.

Elle souligne les limites individualisantes du « bien-être ». J'ai lu avec délectation le chapitre sur les lopins. Usines, agriculture, eau potable… Quelles quantités d’eau sont prélevées et consommées par secteur ? Pour faire face à une sécheresse qui menace dès l’hiver, le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a appelé à prendre des arrêtés de restriction d’eau dès la fin de février. Une situation qui pourrait devenir habituelle en France, sous l’effet du dérèglement climatique.

En France, il a plu 510 milliards de mètres cubes (m3) par an en moyenne entre 1990 et 2018, avec des variations annuelles comprises entre 400 milliards et 600 milliards de m3, selon les données de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E). Un peu plus de 60 % de ce volume repart naturellement dans l’atmosphère en s’évaporant ; le reste se transforme en « pluies utiles », qui vont alimenter les cours d’eau, s’infiltrent dans les sols et alimentent les nappes phréatiques et les sols pour hydrater les végétaux. Le point sur les activités qui prélèvent et consomment le plus de cette ressource amenée à être de plus en plus rare.

Calcul du montant des retraites L'eau potable. Climat : les scientifiques, premières cibles de l’armée du doute sur le réchauffement. Visibles partout, ils agissent comme une armée souterraine. Le climatologue Christophe Cassou (CNRS) les a vus débarquer au cours de l’année 2022. En réponse à ses messages pédagogiques sur X (anciennement Twitter), il découvre, pêle-mêle, des mots ironiques sur la météo, des graphiques sortis de leur contexte, des insultes aussi.

La plupart du temps, ses contempteurs sont anonymes. Tous remettent en cause la réalité du réchauffement climatique ou la responsabilité des activités humaines. Peu à peu, ces trolls se sont glissés jusqu’à sa boîte e-mail professionnelle, y postant parfois des montages de son visage alors qu’il venait de subir une opération chirurgicale, le comparant à un alcoolique, insinuant qu’il avait bien fait de se faire tabasser… « Tous mes posts étaient assaillis, pollués, manipulés, avec un détournement de ma parole, résume-t-il. Ce climatologue réputé n’est pas seul. Les études confirment l’impression des climatologues. Le glyphosate lié à une élévation des marqueurs de dégâts neurologiques, selon une étude. Le calendrier des publications scientifiques peut être facétieux. Alors que la Commission européenne peaufinait sa proposition de réautorisation du glyphosate pour dix années supplémentaires, le Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology publiait, le 6 septembre, une étude sur de potentiels risques sanitaires inattendus de l’herbicide controversé.

Les auteurs y mettent en évidence, pour la première fois, un lien entre l’exposition au glyphosate et un marqueur biologique de dégâts neurologiques. Des travaux d’autant plus frappants qu’ils ne portent pas sur une population exposée professionnellement à des doses importantes – agriculteurs, jardiniers, etc. –, mais sur un échantillon représentatif de la population générale des adultes américains, exposés par le biais de leur alimentation. Chez les patients atteints de certaines maladies neurodégénératives, ou après un accident vasculaire cérébral, les taux de NfL sont très élevés. La France continue à exporter des milliers de tonnes de pesticides ultratoxiques, malgré l’interdiction de cette pratique. C’est une pratique qualifiée d’« odieuse » par les Nations unies, mais que la France et les pays européens ont décidément du mal à arrêter : l’exportation de pesticides dont l’usage est interdit dans l’Union européenne (UE) en raison de leur dangerosité pour la santé ou pour l’environnement.

Pionnière, la France est devenue, le 1er janvier 2022, le premier pays à prohiber ce commerce controversé depuis son territoire. Pourtant, près d’un an après l’entrée en vigueur de la loi, elle continue à exporter massivement des pesticides interdits. Entre janvier et septembre, plus de 7 400 tonnes de substances ultratoxiques ont été acheminées principalement vers le Brésil mais également en Ukraine, en Russie, au Mexique, en Inde ou en Algérie. Le rapport, publié mercredi 30 novembre et auquel Le Monde a eu accès, met en lumière les failles de la législation. La principale réside dans la loi elle-même. Une autre faille apparaît dans un décret d’application de la loi. « Les scientifiques du GIEC ont le dernier mot s’ils ne remettent pas en question les intérêts des grandes puissances » C’est la fin d’un cycle d’évaluation de huit ans, qui l’aura conduit à multiplier plus que jamais les alertes sur la crise climatique.

Lundi 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) doit publier son rapport de synthèse, qui rassemble les enseignements des trois volets de son 6e rapport d’évaluation (parus en 2021 et 2022), ainsi que ceux de trois rapports spéciaux (2018 et 2019). Kari De Pryck, enseignante-chercheuse à l’université de Genève et autrice de GIEC. La voix du climat (Presses de Sciences Po, 2022), décrit comment l’institution a construit son autorité, et les limites de son fonctionnement, qui repose sur une collaboration des mondes scientifique et politique.

Le GIEC jouit d’une forte crédibilité et popularité. Comment expliquer son succès ? Cela n’a pas toujours été le cas. Le GIEC a été la cible de groupes climatosceptiques, qui l’ont accusé d’avoir truqué des données ou fait des erreurs, notamment en 2010. En graphiques et en images : les Etats-Unis, l’UE et la Chine émettent près de 50 % des émissions de CO2 mondiales. Si le phénomène des émissions de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique, est un fléau mondial, il comprend de très fortes disparités.

Actuellement, c’est la Chine qui domine le classement des pays les plus pollueurs de la planète. Mais la réalité d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier. En cumulant les rejets de CO2 depuis le début de la révolution industrielle, ce sont les Etats-Unis qui s’affichent comme le plus mauvais élève de la classe. Le site spécialisé dans l’analyse des données sur le climat et l’énergie Carbon Brief a remonté l’échelle du temps jusqu’en 1850 et évalué la part de chaque pays dans les émissions totales de dioxyde de carbone. Le résultat met en lumière la « responsabilité historique » des Etats dans le changement climatique, enjeu majeur de la COP26, du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow. Suivez notre direct : COP26 : Boris Johnson est le premier chef d’Etat à prendre la parole à Glasgow L’explosion des émissions de CO2 de la Chine.

Lobbying Agro et eco

Ecologie. « Ce pétrole nous fait tellement de mal » : au Nigeria, la malédiction de l’or noir accable les pêcheuses du delta du Niger. Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du Monde Afrique depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du Monde Afrique. Sur la rivière Escravos, l’un des nombreux canaux du delta du Niger, dans le sud du Nigeria, les frêles embarcations des pêcheurs côtoient les tankers gigantesques qui fendent les eaux jusqu’à l’Atlantique.

En plissant les yeux vers l’horizon, on distingue la silhouette des infrastructures du port pétrolier. Des dizaines de pipelines convergent depuis les criques environnantes jusqu’aux cuves de cet important terminal opéré par le géant américain Chevron, qui exploite le pétrole de la région en partenariat avec le gouvernement nigérian, dont les revenus dépendent largement de l’industrie extractive.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le coût écologique exorbitant des guerres, un impensé politique Le malheur s’est abattu un matin de la mi-février 2021. « Vous nous refilez une planète toute pourrie ! » : l’émergence d’une génération « Don’t Look Up » Utilisé pour expliquer tout et n’importe quoi, le discours sur les générations met en avant des lignes de rupture s’avérant, à bien des égards, caricaturales. On se plaît à imaginer que la nouvelle génération sera radicalement, monolithiquement différente de la précédente, qu’elle fera souffler sur le corps social un vent fraîchement avant-gardiste, là où elle est en réalité souvent composite, pétrie de contradictions, pouvant parfois même se montrer rétrograde.

Néanmoins, cela ne veut pas dire que, d’une génération à l’autre, les manières de voir, de faire, de se sentir au monde n’évoluent pas profondément. Une des principales causes de modification de la psyché chez les plus jeunes est ce sentiment inédit d’être né géo-prolétaire, c’est-à-dire quelqu’un dont on a accaparé non pas la force de travail, mais le futur vivable. « Vous nous refilez une planète toute pourrie », répète régulièrement mon fils aîné, du haut de ses 10 ans. Vingt-sept ans sans facture d’électricité : les habitants de maisons autonomes, nouveaux rois du pétrole. Les Richart vivent dans un luxe rare. Celui de ne rien payer, ou presque, de l’énergie dont dispose leur confortable maison de Prunet, tout près d’Aurillac (Cantal).

La pièce à vivre du rez-de-chaussée baigne dans une douce ambiance, en ce froid et humide matin d’avril. Les ordinateurs sont allumés, des problèmes mathématiques se résolvent sur une table basse jouxtant le canapé, tandis que mijote le déjeuner. Bénédicte et Rémi Richart vont et viennent entre le coin cuisine et leurs trois garçons, âgés de 6 à 14 ans. « Les visiteurs nous disent : “Votre mode de vie, en fait, c’est accessible” », dit en souriant la mère de famille, naguère professeure des écoles.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La sobriété, un levier pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique C’est en 2004 que Rémi Richart a pris le chemin de l’autonomie, dégoûté de « l’argent brassé sans éthique ». Rémi Richart isole sérieusement la bâtisse, avec force argile, chanvre, liège. . « Il fait soleil ? Sans réduction des gaz à effet de serre, une extinction de masse dans les océans est possible. Si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites, les espèces vivant dans les océans pourraient se trouver décimées d’ici à 2300, avertit une étude publiée jeudi 28 avril dans la revue Science.

Mais limiter le réchauffement de la planète à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle permettrait d’éviter ce scénario catastrophe, soulignent les chercheurs. Ces derniers ont utilisé des modèles analysant le lien entre le réchauffement climatique, la baisse des quantités d’oxygène dans l’eau en résultant, et les quantités de dioxygène (O2) nécessaires pour la survie des espèces. Particulièrement compliquées à étudier, de telles projections des risques d’extinction dans les océans avaient jusqu’à présent été très peu formulées. Lire aussi Article réservé à nos abonnés La peur de l’apocalypse climatique, entre catastrophisme et clairvoyance Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Il est encore temps de faire la paix avec notre planète et avec le vivant » « La première des priorités est celle de la sobriété énergétique »

Tribune. L’impératif catégorique de la transition écologique aura été le grand absent de la campagne présidentielle. La gravité et l’urgence de la situation internationale ont pu fournir des arguments à tous ceux qui refusent, redoutent ou repoussent cet affrontement avec la réalité. Pourtant, un des traits majeurs de la guerre en Ukraine est qu’elle met en lumière certains aspects de la « globalisation » : vulnérabilité des systèmes de production industriels et agroalimentaires due à la sophistication jusqu’à l’absurde des chaînes de valeur, à la dépendance aux hydrocarbures et à toutes les variantes de la spéculation portant sur le cours des matières premières.

Là où il était judicieux d’invoquer les générations futures, il faut maintenant sans tarder convoquer les générations présentes. Les « technologies vertes » sont, elles aussi, consommatrices de matières. Elles font appel à des métaux rares, souvent difficiles à recycler. L’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire : un tour de passe-passe statistique.

Doter la France d’un parc nucléaire pour réduire sa dépendance aux importations de pétrole, après la crise pétrolière de 1973, tel était l’objectif du président Valéry Giscard d’Estaing quand il a lancé, en 1974, un programme qui allait aboutir à la construction de 45 centrales de production d’électricité d’origine nucléaire. Les centrales nucléaires exploitées par EDF produisent alors de l’électricité grâce à la chaleur émise par la fission des atomes d’uranium ; une matière extraite, importée, enrichie puis transformée en combustible par plusieurs entreprises qui seront fusionnées plus tard sous le nom d’Areva. L’indépendance énergétique est élevée, même si elle n’est pas totale. La production française d’uranium naturel se porte au mieux, passant de 1 250 tonnes en 1970 à 2 634 tonnes en 1980. L’extraction franco-française d’uranium s’arrête A la fin des années 1990, le programme nucléaire ralentit : la France cesse de construire de nouvelles centrales.

Le Monde Offre spéciale M. Décroissance ? "Oui, il faut arrêter Amazon !" - Par La rédaction. Recherche : les raisons du déclin français. Non seulement l’Australie n’achètera pas de sous-marins à la France, mais en plus, ses chercheurs sont sur le point de passer devant les nôtres en termes de productivité. C’est ce qui ressort des premières données provisoires sur l’année 2020, communiquées par l’Observatoire des sciences et techniques (OST) au Monde, portant sur le volume des publications scientifiques nationales. En 2017, l’Italie était passée devant la France, q6ui se retrouve désormais à la limite d’être exclue du top 10 par le Canada, l’Espagne et l’Australie, alors qu’elle en était sixième en 2009. « Décrochage rapide depuis quinze ans », écrivaient, pour qualifier la situation française, les auteurs d’un des rapports destinés à nourrir la loi de programmation pour la recherche (LPR), votée fin 2020.

Celle-ci était censée stopper l’érosion mais elle a surtout réveillé les contestations d’une communauté scientifique doutant de l’intérêt des réformes structurelles, qui depuis 2005 accompagnent ce décrochage. Un homme, de près de 60 ans et souvent de droite : le profil type d’un président de département.

Auteurs

Les communs. La vie sauvage. Convention citoyenne pour le climat. Politiques écologiques. Entreprises Et écologie. Rėserve cours. Agriculture. Le monde originaux. Glyphosate. Développement et écologie. Impact , ecoanxiete. Action et cadrage. 2.1. La construction d’une action publique environnementale est insuffisante compte tenu des enjeux. 2.2. Les instruments publics de la lutte contre le changement climatique.

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