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Limiter les déficits : l'exemple (ou le contre exemple) allemand

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U.S. Treasury Blasts Germany's Economic Policies. Laissons l'Allemagne mourir seule. Le dernier débat de l'émission de Frédéric Taddéi a vu un affrontement entre Emmanuel Todd et le célèbre eurobéat certifié Jean Quatremer. Un débat qui n'en était pas vraiment un puis qu’à mon sens on ne débat pas avec des intégristes et des idéologues, on les affronte. Les idéologues européistes et germanophiles compulsifs s'en prennent en ce moment à Todd. D'après eux il serait un infâme germanophobe à cause de ses attaques verbales répétées contre l'Allemagne. Emmanuel Todd, dont j'adore les œuvres, est, il faut bien le dire, un sacré poil à gratter national. Et si je l'ai souvent critiqué pour ses orientations politiques, ou ses propos légèrement angéliques sur l'immigration. Il n'en demeure pas moins l'un des esprits les plus importants de l'histoire française récente. Et nul doute que l'on parlera encore des œuvres de Todd en 2100 alors que le pauvre Quatremer aura depuis longtemps été oublié et son UE avec lui.

Après tout, ce ne serait pas la première fois que Todd s'emporte. Social Affairs / Poor pay: the flipside of Germany's low unemployment. Berlin - With its record-low unemployment (5.4%), Germany stands out among fellow eurozone countries such as France or Spain, suffering from sky-high jobless rates. Part of Germany's success is due to a series of reforms pushed through by the Social-Green government of former chancellor Gerhard Schroeder ten years ago, overhauling the labour market and welfare system. He made it easier for companies to hire and fire, lowered taxes and limited social benefits. The Schroeder model is now viewed as a must-do for crisis-plagued EU countries in the south. But the flipside of Germany's high employment rate is low-paid and unstable jobs. A debate in the German Bundestag on Thursday (25 April) focused on the widening income gap and social inequality, as Social-Democrats and Greens unsuccessfully tried to introduce a German minimum wage.

Labour minister Ursula von der Leyen noted there is a "widening income gap. " But she put the blame on the old Red-Green government which crafted the "lousy" model. Chômage: la face cachée du "miracle économique allemand" Les derniers chiffres du chômage en Allemagne sont tombés, et ils sont époustouflants. Avec officiellement 2,8 millions de chômeurs, soit 6,9% de sa population active, l’Allemagne a battu un nouveau record depuis la réunification. Une baisse spectaculaire depuis le pic historique atteint en janvier 2005, quand le nombre de demandeurs d’emplois atteignait 5,1 millions. Mieux encore: Frank Weise, le directeur général de la Bundesagentur für Arbeit [l'équivalent du Pôle-emploi], assure que le marché du travail ne montre pas de signes d’essoufflement: Le niveau du chômage est à son plus bas niveau depuis 1992 (…) la demande de main d’œuvre reste forte.

Au sens du Bureau international du travail (BIT), ce taux s'inscrivait même à 6,1% en juillet [dernier mois disponible pour des comparaisons], contre 9,9% en France ou 9,1% aux Etats-Unis. Le "Japon de l'Europe" En 2001, le Chancelier socialiste Schröder, qui voit se profiler la prochaine élection, décide de prendre le problème à bras le corps.

La compétitivité allemande? 20% de travailleurs pauvres. L’économie sociale de marché: Bismarck en avait jeté les premières bases, Konrad Adenauer l’avait institutionnalisé et Gerhard Schröder a cherché à l’adapter… Jusqu’à la tuer ? La "Sozial Markt Wirtschaft", basée sur le principe de cogestion, un syndicalisme de concertation, un système de hauts salaires et une redistribution forte des ressources a longtemps été un facteur d’intégration professionnelle et sociale en Allemagne. Son empreinte est encore présente, en témoigne les 1,5 millions d’emplois sauvés lors de la récession de 2009. Au plus fort de la crise, l’Etat, les entreprises et les salariés avaient joints leurs efforts pour instaurer le système de chômage partiel et permettre ainsi à l’Allemagne de ne pas tomber de la récession à la dépression économique.

Un euro de l'heure Pourtant depuis la mise en place des lois Hartz, au début des années 2000, la machine semble s’être enrayée. La réforme Hartz s’appuyait sur le slogan "Fördern und fordern" ["promouvoir et exiger"]. Ces retraités allemands obligés de retourner au travail. Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension.

Un nombre en hausse constante: la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère. Troisième volet de notre série sur "les failles et les défis du modèle allemand". Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au coeur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. Paupérisation Depuis, ils n’ont cessés de se développer dans tout le pays.

Alors certes, 660 000 retraités qui travaillent, cela ne représente que 3,3% des personnes âgées de plus de 65 ans. Baisse déguisée du niveau des prestations précise la présidente de VdK. Merkel: la femme qui valait 5.000 milliards de dette publique. Angela Merkel et Georges Papandréou Du même auteur « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ! ». Le proverbe s’applique parfaitement aux relations paradoxales que l’Allemagne de Merkel entretient avec la Grèce de Papandréou. Pendant que la chancelière allemande donne des leçons de rigueur permanente au gouvernement grec, qu'elle se fait tirer les oreilles pour augmenter la contribution allemande au Fonds européen de solidarité financière, sur fond de vives tensions politiques internes, le quotidien économique allemand Handelsblatt, lâchait la semaine dernière une bombe.

La rigueur allemande, vantée par tous les éditorialistes de la place, citée imparablement en exemple par tous les politiques en manque d’inspiration, autant de moutons-postulants au poste suprême, ne serait que pur fantasme. Le grand mensonge allemand La dette publique allemande "officielle" Limiter le déficit, mode d'emploi. Inscrire dans la loi une limite au déficit public ? L'idée, déjà appliquée en Allemagne, suppose éventuellement de modifier la constitution.

Mais le principe ne convainc pas les experts français. Graver une limite au déficit dans le marbre de la loi. L'idée a été émise par Nicolas Sarkozy en 2007 lors de la campagne présidentielle. Les Allemands, eux, sont déjà passés à l'acte. Voter une telle loi en France pourrait rassurer les marchés. Eric Woerth, dans ses premières déclarations, estimait que la contrainte devait être inscrite dans un texte d'une portée supérieure à la loi classique.

Déjà des contraintes En entrant dans la zone euro, la France s'est déjà engagée à ne pas afficher de déficit public supérieur à 3% du PIB. La loi organique ne résoudrait probablement pas ces problèmes. Mais cela est-il vraiment souhaitable? Lire aussi: » Les niches fiscales dans le collimateur de Sarkozy » L'État s'attaque à la réduction des déficits » La dette préoccupe les Français. Allemagne: réduire les déficits dès 201. Faut-il une règle d'or sur les déficits dans la Constitution? C'était l'une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 : inscrire dans la Constitution une règle d'or qui interdirait tout déficit budgétaire en dehors des investissements. Mais avec la crise, qui a fait exploser le déficit budgétaire et la dette publique de la France, l'idée semblait avoir été jetée aux oubliettes. Eh bien non ! Cette hypothèse est aujourd'hui remise sur le tapis, par la voix d'Eric Woerth.

Le ministre du Budget se dit favorable, dans un entretien aux Echos, "à ce que l'on affiche des règles plus contraignantes sur le solde budgétaire et sur le niveau des dépenses publiques, dans un texte qui aurait une portée supérieure à une loi classique". Et d'expliquer qu'avant la crise, il "n'étais pas convaincu par une telle règle", mais qu'il a "changé d'avis aujourd'hui car le déficit a changé d'échelle". "Il faut un signal politique fort sur la réduction du déficit public", ajoute-t-il. Quels seraient les effets d'une telle mesure ? Deux questions simplistes sur la dette. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Je vais raisonner à grands coups de serpe, on ne m’en voudra pas : la question que j’essaie de résoudre est une question très générale où les détails importent peu.

Monsieur X gagne tant d’argent. Le montant est tel qu’il est obligé de le dépenser entièrement pour subvenir à ses besoins quotidiens. Il n’est pas pauvre mais dès qu’il doit acheter un objet qui coûte plus que 1 000 €, il doit avoir recours au crédit à la consommation. Mr. Y gagne deux fois autant que Mr. Mr. Les actions qu’il possède lui donnent droit à des dividendes. Question 1 : ne voudrait-il pas mieux, d’un point de vue de ce qui est « socialement utile » (petit hommage en passant à Lord Turner !) Les obligations que possède Mr.

L’argent que Mr. Question 2 : ne vaudrait-il pas mieux pour tout le monde que ces sommes que Mr. (*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. La dette publique, c’est quoi après tout ? Sur cette question de la dette publique, il faut prendre de la hauteur, s’interroger sur son cadre général et se demander, par exemple : Pourquoi y a-t-il de la dette publique ? Autrefois, l’État n’était en déficit que quand il entreprenait une guerre coûteuse ; pourquoi les États sont-ils désormais en déficit permanent ? Pourquoi un État doit-il verser des intérêts quand il a besoin d’argent ? Est-il vraiment une entreprise comme les autres ? À qui paie-t-il des intérêts ? En France, deux tiers des bénéficiaires du service de la dette (remboursement du principal et versement des intérêts) se trouvent à l’étranger. Que font-ils de cet argent ?

À qui l’État verse-t-il des intérêts en France ? Pourquoi ne se pose-t-on jamais ce genre de questions ? PS : L’actualité est en train de confirmer rapidement ce que j’ai dit hier soir sur France 24 : Il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-default swaps (CDS). Le Monde – Économie, lundi 8 – mardi 9 fév. La dette est-elle un boulet ou un prétexte ? Les déclarations officielles sur la dette publique sont pleines de bon sens : le déficit public est une très mauvaise chose et la dette publique, qui constitue la mémoire accumulée de tous les déficits passés, tolérés au fil des ans, est encore une bien plus mauvaise chose.

Réduisons donc le déficit. Mieux : réduisons la dette et tout ira beaucoup mieux. Que reprocher à ce raisonnement ? La dette est indubitablement un boulet. La charge de la dette, le montant des intérêts à verser annuellement, a atteint un niveau consternant : du même ordre de grandeur que les recettes de l’impôt sur le revenu et constituant désormais le deuxième poste budgétaire : entre le budget de l’éducation nationale et celui de la défense. Il n’empêche : l’empressement actuel à vouloir résoudre à l’instant une situation existant depuis une dizaine années déjà est éminemment suspect. Ou bien y aurait-il là comme une arrière-pensée ? L'Allemagne, un modèle pour l'Europe ? Peut-on considérer l'Allemagne comme un modèle de compétitivité? Oui, si l'on choisit comme le seul critère les parts du marché mondial.

Non, si l'on considère la capacité d'un pays à augmenter durablement le niveau de vie et de bien-être de ses habitants. Par Arnaud Lechevalier, chercheur au Centre Marc Bloch à Berlin (voir son blog consacré à l'actualité économique et politique allemande). Comme toujours, c'est un choc externe, les attaques spéculatives contre la Grèce, qui oblige l'Union Européenne et plus encore la zone euro, à repenser ses mécanismes de fonctionnement, à défaut d'en interroger les finalités.

A cette occasion, le gouvernement français s'en est pris à la politique économique allemande. A juste titre ? Quelques constats montrent combien la proximité et l'interdépendance entre les deux pays sont grandes. L'économie allemande : si proche de l'économie française… Trois clés d'explication Un propos judicieux que l'on peut mettre en perspective à partir de trois propositions. Ce n'est pas la Grèce qu'il faut exclure, c'est l'Allemagne ! - La proposition allemande d’exclure la Grèce de l’Union monétaire européenne n’est finalement que le couronnement logique d’une longue suite de manifestations de mépris, entamée dans les années 90 avec le thème du « Club Med », alias les pays du Sud de l’Europe, incapables de se tenir à des règles de gestion macroéconomique rigoureuses (« allemandes »), poursuivies avec la proposition, entourée de rires gras, de vendre quelques îles grecques, et maintenant arrivées à leur terme avec la perspective finale de l’exclusion pure et simple.

Mais l’Allemagne perçoit-elle exactement jusqu’où aller trop loin ? Et pour l’instant the winner is : l’Allemagne. L’Allemagne, elle le répète assez, s’est saignée aux quatre veines et imposé des disciplines suffisamment douloureuses – rappelons-le, d’abord sous direction social-démocrate – pour que l’idée d’en abandonner maintenant les bénéfices lui semble juste une mauvaise plaisanterie. D’un certain point de vue, on peut la comprendre. Apocalypse now ? Critères agence de notation. Les agences de notation sont de plus en plus sévères avec les Etats comme la France, les Etats-Unis, ou le Royaume-Uni. Explications avec Brian Coulton, chef économiste chez Fitch Ratings. Brian Coulton. (DR) lefigaro.fr/jdf.com - Selon quels critères attribuez-vous une note aux Etats ?

Nous regardons la situation économique du pays, le taux de croissance, le niveau de la dette publique. Ce risque ne concerne pas les pays riches, comme la France ou les Etats-Unis. Un Etat ne peut théoriquement pas faire faillite. C'est vrai, un Etat ne peut pas faire totalement faillite. Côté investisseur, nous mesurons donc le risque de ne pas être remboursé dans les temps impartis ou en totalité.

Que reflète la note de la Grèce, dont la note a été dégradée ? La Grèce est protégée des risques de change grâce à l'euro. Il faut cependant remettre les choses dans leur contexte : la Grèce bénéficie toujours d'une note traduisant un risque faible («investment grade»). Lire aussi: L'État s'attaque à la réduction des dé. Nicolas Sarkozy réunit ce jeudi matin à l'Élysée tous les acteurs de la dépense publique. Objectif : réfléchir aux moyens de remettre les finances de la France à flot.

Jusqu'à présent, la conférence nationale des finances publiques - la dernière date de mai 2008 - s'était toujours tenue à Bercy. Pour lui donner plus de solennité, et montrer que le gouvernement entend désormais se saisir du sujet à bras-le-corps au plus haut niveau, Nicolas Sarkozy a décidé cette fois-ci de s'en occuper personnellement. Représentants de l'État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale se retrouvent ce matin à huis clos à l'Élysée pour «discuter de la méthode et du calendrier pour rétablir l'équilibre des finances publiques». Maintenant que le pire de la crise est passé - une période marquée par un assèchement des recettes fiscales et une hausse des dépenses publiques pour stimuler la conjoncture -, il faut s'atteler à redresser la situation. » La dette au cœur des préoccupations des Français.

La dette au cœur des préoccupations de. A l'instar de l'Allemagne, la France do. Woerth séduit par l'idée. Retour du libéralisme ? Réaction d'Econoclastes. Alexandre Delaigue: @Mancioday d'autre part pe... Alexandre Delaigue: @Mancioday les déficits et... Alexandre Delaigue: @Mancioday les déficits et... Econoclaste - Le blog d'econoclaste.