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Beppe Grillo

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Incertitudes et crise politique en Italie après les élections -- Ciro Tappeste. Avec le scrutin des 24 et 25 février le grand patronat italien, Confindustria, et les partenaires européens de Rome espéraient voir arriver au pouvoir un gouvernement stable, assurant la continuité des politiques d’austérité mises en œuvre par Mario Monti, « le Professore », au cours de ces quinze derniers mois. Ce n’est pas un hasard si, au moment de la publication des premiers sondages sortie des urnes favorables au centre-gauche, lundi à 15h, à la clôture des bureaux de vote, Piazza Affari, la Bourse de Milan, faisait un bond de 4% : le Parti Démocrate (PD) de Pierluigi Bersani était donné gagnant et semblait en mesure de constituer une majorité et à la Chambre et au Sénat pour gouverner.

L’un des principaux porte-paroles démocrates, Enrico Letta, se disait confiant et prêt à ouvrir une nouvelle période dans la politique italienne, « la III République ».Mais c’est tout le contraire au final qui est arrivé. Le Parti Démocrate et Monti, enfants chéris de la bourgeoisie. « Le mouvement 5 étoiles a défendu le système » Par Wu Ming. (cliquer pour tout lire)Maintenant que le Mouvement 5 Etoiles semble avoir « renversé la table », nous croyons qu’on ne peut plus renvoyer le fait de constater l’absence, le manque, que le mouvement de Grillo et de Casaleggio représente et administre.

Le M5S (Movimenti Cinque Stelle) administre le manque de mouvements radicaux en Italie. Il y a un espace vide que le M5S occupe… pour le garder vide. Malgré les apparences et les rhétoriques révolutionnaires, nous croyons que ces dernières années, le M5S a été un efficace défenseur de l’existant. Une force qui a servi de « bouchon » et a stabilisé le système. C’est une affirmation contre-intuitive, elle paraît absurde, si on ne considère que l’Italie et, surtout, si on s’arrête au premier coup d’œil.

Mais comment ça ? Grillo stabilisateur ? Nous croyons que ces dernières années Grillo, bon gré mal gré, a garanti le maintien du système. Les motifs sont divers mais aujourd’hui, nous ne voulons en avancer qu’un. Chavez, Grillo, Mélenchon, l’abbé Pierre et les autres... | Le Yéti, voyageur à domicile. Ouh lala, que n’ai-je pas fait dans mon précédent billet ! Situer l’« homophobe » et « xénophobe » Beppe Grillo à gauche de l’échiquier politique. Comparer ce « clown » douteux au probe Jean-Luc Mélenchon. Et son parti M5S à notre vertueux Front de gauche. Euh, hum, voyons ça d’un peu plus près...

D’abord, en relisant cette chronique controversée, il me semblait que, plus qu’une ode au nouveau trublion de la scène politique italienne, j’avais surtout dénoncé l’habituelle manœuvre culpabilisatrice des tenants de l’ordre institutionnel établi contre tout ce et ceux qui menaçaient leur pouvoir. Populiste ! Complotiste ! Excessive personnalisation Je situais ensuite à gauche, au vu de son brouillon de programme, la vague électorale qui plaçait le M5S en tête des partis politiques italiens, en la qualifiant de coup de botte italienne au cul des représentants transis du système. Cette manie que vous avez de personnaliser à outrance la scène politique, mes chers semblables !

Allons plus loin. Blog di Beppe Grillo. Beppe Grillo : un clown inquiétant. Je me souviens qu’en entrant sur la Place de la Bastille, le dix-huit mars dernier, coincée entre des inconnus et des inconnues et poussée par leur énergie, j’entendis l’un d’eux dire «on n’est pas vingt-mille : on n’est CENT-VINGT mille!». C’était difficile à croire, on n’osait y croire et pourtant cette foule immense, sa ferveur inouïe semblait nous autoriser à y croire. Ce n’était pas vraiment une manifestation, ce n’était pas vraiment non plus un meeting politique, c’était plutôt un énorme cri.

Le cri qui donna, ou redonna, à ce peuple de gauche enfin rassemblé, l’énergie du combat et de l’espoir. Et quand, en février 2013, je vois ces places italiennes remplies elles aussi de monde et ces citoyens et citoyennes italiens s’émouvoir de ces immenses foules venues écouter celui qui fonda le Movimento 5 Stelle, Beppe Grillo, je ne peux que comprendre, dans un premier temps, leur émotion, leur enthousiasme, leurs frissons. Est-ce le cas en Italie ces jours-ci ? Qui est le plus farfelu, Beppe Grillo ou Ben Bernanke ? ▪ Ce n’est peut-être qu’un ridicule accident de parcours… Mais voilà que le suffrage universel dans son insondable subjectivité vient perturber le bel ordonnancement des marchés financiers, mitonné avec amour par les banques centrales et la Fed en particulier. Ce n’est pas une de nos lubies, faut-il le rappeler : Richard Fisher, le patron de la Fed de Dallas, ne fait pas mystère des efforts que lui-même, ses collègues et Ben Bernanke déploient pour doper le moral de Wall Street et propulser les cours de bourse au firmament.

C’est une stratégie pleinement assumée. Elle consiste à pousser ceux qui gèrent l’épargne des futurs retraités américains vers les actifs risqués afin de générer un effet de richesse susceptible d’étayer le rebond (de chat mort) de l’économie américaine. Ben Bernanke n’a pas manqué dès ce mardi de pointer du doigt les “perturbations” engendrées par le scrutin législatif italien… Une façon à peine déguisée de critiquer les choix farfelus des électeurs. Philippe Béchade. Un Mouvement 5 étoiles, vraiment ? J’ai des doutes… #BeppeGrillo. On présente un peu hâtivement dans un certain journalisme facile, bien peu avide d’informations plus circonstanciées (l’investigation et la réflexion coûtant probablement trop cher…), celui que les médias présentent comme le véritable et seul vainqueur de ces élections italiennes de ces deux derniers jours, j’ai nommé le grand, l’unique, l’inimitable Beppe Grillo , comme une sorte de Coluche italien… Quand ce n’est pas – pourquoi pas, tiens, tant qu’on y est !

– de Che Guevarra pour les plus paresseux . J’ai voulu en avoir le cœur net, en me documentant plus avant sur ce curieux personnage que tant de gens encensent aujourd’hui, au point comme Jacques Sapir hier soir sur twitter d’en faire le porte-drapeaux emblématique des opposants efficaces au Nouvel Ordre Libéral Européen qu’il s’agit d’éradiquer… Et qui se trouverait enfin sérieusement ébranlé par les résultats de ces élections italiennes. Le voyage à Gênes va-t-il devenir à la mode ? Ce que Google translate traduit par : 1. 3. 4 . I. Instabilité et populisme, les deux mamelles des législatives italiennes. Les 5 étoiles de Beppe Grillo. AU DÉPART, il était regardé avec condescendance. Lui, l’ancien comique qui a bâti sa fortune à la télévision dans les années 70, lui que l’on compare à Coluche – les deux hommes s’étaient rencontrés au festival de Cannes – mais qui n’aurait pas renoncé à la politique, lui qui a réussi sur le même terrain populiste, mais de gauche, qu’un propriétaire de chaînes de télé, un certain Silvio Berlusconi.

À l’époque, Grillo était l’un des rares sinon le seul à le brocarder dans des sketches désopilants le bellâtre septuagénaire, qui l’avait interdit d’antenne. À la tête du premier parti italien, le Mouvement 5 étoiles pour « eau, environnement, transports, réseaux et développement », lancé en 2009, le voilà incontournable et déjà, il prédit la fin du système, autrement dit l’apocalypse pour les dirigeants de son pays et des autres pays européens. Sans même parler des fonctionnaires européens.

Et ça marche ! Bio express 21 juillet 1948 Naissance à Gênes 1977 Première apparition à la télévision. Le triomphe de Grillo, par Giuliano Santoro. Aux élections du 24 et 25 février 2013, le Mouvement 5 Étoiles de Beppe Grillo a obtenu environ 25% des voix dans les deux Chambres du Parlement italien, rendant très difficile la formation d’une majorité stable et donc d’un gouvernement. J’ai déjà publié sur ce site la traduction d’un entretien de Giuliano Santoro avec Wu Ming 2 autour du livre Un Grillo qualunque, paru en novembre 2012.

Voici ce que Giuliano Santoro écrit au lendemain des élections. On annonçait un succès pour Grillo. Au lieu de quoi il a connu un triomphe. La stratégie de communication du comique qui envahit la toile et l’utilise pour faire passer ses messages du haut vers le bas a gagné. Après le ventennio() du parti-entreprise berlusconien, le mouvement-entreprise de Grillo a gagné. Ils ont perdu les vrais mouvements, parce qu’ils se sont fait souffler quelques thèmes et l’allusion à quelques pratiques. Texte original paru le 26 février 2013 sur le blog de l’auteur -hébergé par le site MicroMega. Beppe Grillo est-il dangereux pour la démocratie? Le Mouvement 5 étoiles, troisième force du pays avec 25% des voix dans chacune des deux chambres, n’a pas de démocratie interne. Il refuse de se dire antifasciste. Sa démagogie affaiblit le pluralisme politique.

Beppe Grillo, comique génois, a été la révélation de la campagne. C’est lui qui a attiré le plus de monde, vendredi dernier, pour son meeting de clôture. Cent mille personnes étaient rassemblées pour son meeting-spectacle à Rome. Avec 25 % des voix au Sénat à l’heure où nous écrivions ces lignes, son Mouvement 5 étoiles (M5S) devient le troisième parti de la Péninsule. les coûts de la politique Difficile à classer que ce mouvement populiste. À Mira, le maire M5S a viré une assesseure dont la faute est d’être enceinte. Agence de communication Ainsi, le message – délivré lors de one-man-show sur les places de la Péninsule – est calibré et ne souffre aucun contradicteur.

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