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Idées

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Comment un leader mondial incontesté s’est suicidé, comment la question des droits d’auteur est de plus en plus compliquée dans un monde du partage de l’information, comment l’accessoire prime sur l’essentiel lorsqu’on recherche la créativité, comment l’Homo economicus a été mis en pièce, combien nous avons besoin des arbres.

L’arbre, notre puissant allié ! Qui n’a pas appris que les arbres mangent le CO2 que nous émettons et le transforment en l’oxygène que nous respirons ? Qui n’a pas eu envie de planter un arbre pour le regarder pousser ? Qui n’aime pas les arbres, l’ombre qu’ils nous prodiguent en été, le soleil qu’ils laissent passer au travers de leurs branches nues en hiver ? Pourtant : on a parfois vu les jardiniers du service espaces verts de sa commune élaguer les beaux platanes, marronniers… et autres arbres d’alignement qui nous sont si agréables. Les plaquettes d’urbanisme, architecture, opérations immobilières… ont trop souvent utilisé des arbres à maturité sur les photomontages de projet, pour ne livrer que des moignons tristes et peinant à pousser au milieu du béton à la fin du chantier. Des arbres sont abattus, et cela est révoltant. Que celui qui n’a pas lu Francis Hallé coure dans la librairie la plus proche et reparte avec, dans sa poche, Du bon usage des arbres ! Un arbre de cent ans vous impressionne ?

Quand nos comportements déroutent les économistes. Recensé : Gilles Saint-Paul, The Tyranny of Utility. Behavioral Social Science and the Rise of Paternalism, Princeton, 2011. 174 p., $39, 50. Avec son ouvrage The Tyranny of Utility, Gilles Saint-Paul, professeur d’économie et membre de l’école d’économie de Toulouse, propose une mise en perspective originale des développements les plus récents de l’économie comportementale (behavioral economics) en les associant à la montée des mesures paternalistes prises par les pouvoirs publics aux États-Unis et en Europe.

Ces mesures visent à réguler de manière plus ou moins intrusive et coercitive les choix individuels, dans le but avoué de faire en sorte que les individus agissent dans leur propre intérêt. Par le biais d’un argument philosophique, l’auteur met en garde contre la menace que la science économique fait peser sur les libertés individuelles.

La chute de l’homo economicus La montée du paternalisme Un argument philosophique Pour citer cet article : Nota bene : La créativité expliquée. Peut-on vraiment « manager », « améliorer la créativité, par des moyens précis ? J’avoue personnellement avoir toujours été assez sceptique sur le sujet, en partant du principe que si on innove à partir d’une méthode connue et éprouvée, alors ce n’est plus de l’innovation, par définition. Et les étagères des librairies consacrées au développement personnel, au management, voire au New Age, abondent en techniques infaillibles d’amélioration de la créativité, du jeu de rôle au mindmapping en passant par la programmation neurolinguistique, le brainstorming ou le sacrifice de boucs (la méthode la plus efficace à mon avis).

Mais Anthony McCaffrey, dont les travaux ont été présentés ces jours-ci dans Science Daily, semble relancer le débat. Il est vrai que le bonhomme suscite l’intérêt puisqu’il a reçu un don de 170 000 $ de la National Science Foundation pour développer sa théorie et surtout mettre au point une technologie qui permettrait de lui donner une application pratique. Rémi Sussan. Nous n’échapperons pas à reposer la question du droit. L’écrivain François Bon, l’éditeur Publie.net et ses diffuseurs ont reçu ce jour un courrier des éditions Gallimard leur demandant le retrait de la nouvelle traduction du « Vieil homme et la mer » que venait de publier François Bon sur Publie.net (voir le billet de François Bon sur son site).

Gallimard rappelle dans ce courrier qu’il dispose des droits d’édition (y compris numériques) pour toute édition française de l’ouvrage (pas seulement celle de Jean Dutourd réalisée en 1954 qu’exploite la maison de la feu rue Sébastien Bottin) : cette traduction non autorisée constitue donc une contrefaçon. Reconnaissant son erreur, Publie.net a immédiatement retiré l’ouvrage de son site et les diffuseurs également. Cette méprise est bien évidemment due à la complexité du droit d’auteur, qui diffère en durée selon le pays d’origine des auteurs et les pays où il s’applique. Tout cela pour dire que la traduction de François Bon pourrait tout à fait être publiée au Canada. Pas en France. Hubert Guillaud. Kodak: les leçons d'une faillite.

Tandis qu’Eastman Kodak s’est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Isoflux, l’entreprise de David A. Glocker, est pour sa part en pleine expansion… grâce à une technologie qu’il a développée dans les laboratoires de recherche de Kodak. Il n’a rien volé, bien au contraire. Avant de fonder Isoflux avec la bénédiction de Kodak en 1993, David Glocker avait approché la direction de l’entreprise et lui avait suggéré de commercialiser le procédé de revêtement qu’il venait de développer.

“Très bien, allez-y.” La technologie en question est l’une des innombrables innovations que Kodak a développées au fil des ans, mais qu’elle a été incapable de commercialiser avec succès – la plus célèbre étant l’appareil photo numérique, inventé en 1975 par leur ingénieur Steven Sasson. Lorsque surviennent de nouvelles technologies qui changent radicalement la donne, certaines entreprises sont totalement prises au dépourvu. Cela n’a pas toujours été le cas.