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Economie

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L'entreprise est-elle par nature non démocratique ? par Thibaud Briere - Chronique Management. Comment concilier le souci d'efficacité économique avec l'exigence de démocratie ? Comment se fait-il que nous acceptions d'être dirigés au travail d'une manière que nous refuserions au-dehors ? La démocratie a-t-elle sa place dans l'entreprise ?

Est-ce une utopie ? Les 25 et 26 octobre 2011 s’est tenu à la Saline royale d’Arc-et-Senans (Franche-Comté) un séminaire sur « Les utopies managériales », réunissant universitaires, professeurs de management, chercheurs et dirigeants atypiques. Pourquoi ce thème ? Parce que les utopies managériales ont aujourd’hui pour utilité d’indiquer des directions dans lesquelles faire évoluer nos organisations. De ceci, que retenir ? Lorsqu’en 2000 la revue "Panoramiques" titrait La Démocratie dans l’entreprise : une utopie ? Les Français adeptes des longues journées au bureau. Les Français travaillent-ils moins que les autres? Non, répond clairement la société Regus, fournisseur d'espaces de travail. Elle vient de réaliser une étude auprès de 12.000 entreprises, réparties dans une soixantaine de pays. Et selon elle, 56% des Français passent plus de 9h au travail, contre 48% pour la moyenne des autres pays.

À titre de comparaison, 46% des Anglais et des Américains travaillent plus de 9 heures, 32% des Chinois ou encore 47% des Japonais. Allemands (59%), Indiens (55%) ou Brésiliens (60%) sont quant à eux plus nombreux à travailler autant. L'étude va même plus loin, en affirmant que 14% des Français travaillent plus de 11 heures, contre seulement 10% en moyenne à l'étranger, 10% pour les Anglais, 11% les Américains, 13% les Allemands, 10% les Indiens, 5% les Chinois, mais 17% les Brésiliens.

"La frontière entre vie privée et professionnelle s'étiole" Les Français ne s'arrêtent pas non plus de travailler une fois franchies les portes du bureau. Le mythe de l'économie de fonctionnalité. L’économie de fonctionnalité propose de vendre l’usage d’un bien plutôt que de vendre le bien lui-même. C’est une belle idée. Mais quel peut être son potentiel ? Il faut partir de l’enjeu à la source : à quelle problématique veut répondre l’économie de fonctionnalité ?

De mon point de vue, ce ne peut pas être à la contrainte environnementale, et particulièrement la contrainte carbone (cf. post infra « La contrainte carbone va sauter ») : elle ne peut tenir devant 9 milliards d’habitants, 10 % de croissance annuelle en Chine et en Asie, des besoins immenses à satisfaire au Sud. Il faudra aussi s’habituer à vivre avec une gestion des déchets de plus en plus lourde, donc chère. Car imaginer un recyclage complet dans une approche Cradle-to-cradle consisterait à doubler les circuits de distribution des produits via des circuits remontants et de dé-fabrication, ce qui engendrerait un énorme surcoût, difficilement supportable par les acteurs de la chaîne.

La désindustrialisation est un faux problème. Et c’est en tant que telle qu’elle vient d’être brandie par le PDG d’EDF dans le débat qui agite la France quant à l’avenir de la filière nucléaire. Henri Proglio menace la France de désindustrialisation massive, avec la perte d’un million d’emplois, si elle sort du nucléaire. Au-delà des polémiques, le constat fait consensus. Tous secteurs confondus, l’industrie ne cesse de reculer en France, plus vite que dans d’autres pays développés.

C’est ainsi que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée nationale n’est plus que de 16 %, contre 30 % en Allemagne. De là à y voir la cause essentielle des problèmes du pays, il n’y a qu’un pas. Pas allègrement franchi par tous ceux qui souhaitent le retour à une ère industrielle heureuse, voire aux trente glorieuses bénies des dieux. Cette attitude est stérile, sinon dangereuse, tant elle paraît décalée par rapport aux réalités, et ignorante des évolutions et mutations en cours.

La désindustrialisation est un faux problème. Et c’est en tant que telle qu’elle vient d’être brandie par le PDG d’EDF dans le débat qui agite la France quant à l’avenir de la filière nucléaire. Henri Proglio menace la France de désindustrialisation massive, avec la perte d’un million d’emplois, si elle sort du nucléaire. Au-delà des polémiques, le constat fait consensus. Tous secteurs confondus, l’industrie ne cesse de reculer en France, plus vite que dans d’autres pays développés.

C’est ainsi que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée nationale n’est plus que de 16 %, contre 30 % en Allemagne. De là à y voir la cause essentielle des problèmes du pays, il n’y a qu’un pas. Pas allègrement franchi par tous ceux qui souhaitent le retour à une ère industrielle heureuse, voire aux trente glorieuses bénies des dieux. Cette attitude est stérile, sinon dangereuse, tant elle paraît décalée par rapport aux réalités, et ignorante des évolutions et mutations en cours.

30% de salariés veulent quitter leur poste. Comment faire revenir l'industrie en France. Coïncidence: au moment où le groupe PSA Peugeot Citroën annonce la suppression de 6.000 postes en Europe, l’entreprise française Unowhy ouvre en France, à Montceau-les-Mines, un site de production pour une tablette numérique culinaire, Qooq, en expliquant qu’il est plus intéressant de produire en France qu’en Chine, où était fabriquée la première version de cette tablette.

Ces deux informations illustrent combien le rôle de l’industrie est au cœur des débats actuels, qu’il s’agisse de la croissance et de l’emploi ou de la meilleure santé de la zone euro. On ne cesse de comparer la robuste industrie allemande, fortement exportatrice, et même l’industrie italienne, à la faible industrie française. Que s’est-il passé? En 1999, la part du secteur manufacturier était encore en France de 22% du PIB. En 2007, elle n’était plus que de 14%.

Un document du Trésor, intitulé La désindustrialisation en France, l'affirme: Externalisation Le rôle des grandes PME Déficit de recherche Marie-Laure Cittanova.