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Système scolaire/Jeunesse/Âgisme

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La première oppression. Tu ne m’en voudras pas, lecteurice, d’avoir attendu longtemps avant de vraiment aborder le sujet. Trop de choses à dire et je ne sais pas par où commencer. Bien que j’ai déjà abordé le sujet ça et là entre les lignes, et que je suis presque entré dans le vif avec l’article Insoumission à l’école obligatoire, j’ai longuement hésité avant de livrer mes propres réflexions. Diverses formes d’oppression nous touchent et s’entrecroisent, se renforcent les unes les autres. Les plus évidentes ne sont pas celles qu’on voit le plus souvent, mais celles qui ont été le plus dénoncées et combattues par le passé: le racisme, le sexisme.

Les autres, nous refusons de les voir, du moins de les considérer comme oppression. Il est donc extrêmement difficile de les dénoncer. Le terme lui-même n’est pas très clair parce qu’il est utilisé pour définir des formes de discrimination qui sont, en fait, multiples. Mais ce dont je veux parler ici, c’est de la façon dont on traite les enfants. Voilà. Non-sco. Les_enfants_sont-ils_vraiment_"touchants" - enfance-buissonniere. John Holt - Chapitre 12 (pages 87 à 95) de S'évader de l'enfance, 1976 pour la traduction française Une autre manière d’exprimer ce que nous venons de dire serait la suivante : essayons de perdre l’habitude de considérer les petits enfants comme “touchants” ou “amusants”. Je veux dire par là que nous devrions prendre conscience de ce à quoi nous réagissons chez les enfants et de la nature de notre réaction : est-elle authentique, respectueuse et bénéfique pour eux, ou condescendante et sentimentale ?

Notre réaction à un enfant est authentique quand nous réagissons à des qualités de cet enfant qui sont non seulement réelles, mais humaines au sens le plus général du terme, de sorte que nous serions heureux de les constater chez n’importe lequel de nos semblables, indépendamment de son âge. Elle est condescendante quand nous réagissons à des qualités qui nous permettent de nous sentir supérieurs à l’enfant. …(alors que j’avais huit ans), une servante se découvrit une passion pour moi. L’éducation civique au collège, ça sert aussi à faire la guerre | Journal d’un prof d’histoire. Dans le but d’entraîner les élèves de 3e à l’épreuve écrite d’éducation civique au diplôme national du brevet (DNB) – car en France, le civisme est soluble dans l’examen écrit – l’académie de Nantes a préparé et mis en ligne un sujet test : les missions de l’armée française.

Pourquoi pas, sauf que, dans le cas présent, les candidats ne sont pas évalués sur leur esprit critique, leurs capacités de raisonnement ni même de rédaction mais exclusivement – dans le cadre d’une stricte grille de « réponses attendues » – sur leur disposition à réciter un cours dont les contenus, définis par le ministère de l’Education nationale, ne souffrent aucune discussion. Sans état d’âme, mais aussi sans le moindre respect pour les convictions personnelles, les programmes d’éducation civique imposent sur la guerre et l’armée une vérité officielle, une morale d’état.

Convaincre que l’armée est un facteur de paix Une « culture de défense » qui s’incruste partout Une « culture de défense » Révoltes de lycéens, révoltes d’adolescents au xixe siècle. 1 Voir l’article « Jeunesse » d’Émile Copfermann dans le tome 13 de l’Encyclopedia Universalis. (...) 2 A. Coutin : Huit siècles de violence au quartier latin, Paris, Stock, 1969. 3 B. Urien-Causse : « La Violence des jeunes dans l’ancienne France », L’Histoire, février 1980. (...) 1Plus de deux cents mutineries d’élèves secouent les collèges et les lycées du xixe siècle.

L’âge des mutins participe largement de leur intérêt, même si, des débordements de la jeunesse athénienne menée par Alcibiade1 aux violences estudiantines… des huit derniers siècles2, en passant par celles des abbayes de jeunesse sous l’Ancien Régime3, l’histoire multiplie les exemples de désordres de jeunes. Le xixe siècle n’en bénéficie pas moins d’un regard particulier, consacré « inventeur » du conflit de génération et de la jeunesse comme force révolutionnaire, après sa participation à la Révolution de 1789. 4 Sur les fondements de cette thématique, voir O. 11 Victor de Laprade : L’École homicide. 21 M. La grève des écoliers. La grève a commencé à l’école catholique de Sainte Marie quand 13 des garçons plus âgés ont abandonné les plus jeunes dans la cour de récréation. Une fois qu’on sut qu’ils étaient en grève, la nouvelle se répandit et avant le début des classes de l’après-midi, elle avait atteint plusieurs écoles de l’Est de Hull.

Aussitôt, il y eut des attroupements d’enfants devant les écoles hur­lant : "dehors" ou bien "jaunes" aux élèves qui retournaient en — classe »(Hull Daily News, 13 sep­tembre 1911). Quelques jours après la rentrée de septembre 1911, les élèves des écoles municipales britanniques se mettaient en grève. De Dundee à Southampton en passant par Liverpool et Dublin, plus de 62 villes étaient touchées, particu­lièrement dans les secteurs industriels, les régions déshéri­tées et opprimées. . « Autrefois les enfants s’inspiraient des récits d’aventures et des épisodes les plus romanesques de l’histoire rapportée dans leurs manuels.

La canne et la médaille écoles, ouvriers et voyous. Le péril jeune. « Le père redoute ses enfants. Le fils s’estime l’égal de son père et n’a plus pour ses parents ni respect, ni crainte. Ce qu’il veut, c’est être libre. Les élèves couvrent leur professeur d’insultes. Les jeunes veulent tout de suite la place de leurs aînés; les aînés pour ne pas paraître retardataires ou despotiques, consentent à cette démission. » Si ces propos sonnent à nos oreilles de manière familière, ils sont pourtant attribués à Platon, il y a plus de 2500 ans.

Sans remonter si loin, depuis le XIXème siècle, une partie de la classe politique et des médias ne rechigne pas à brandir à intervalle irrégulier et dans des contextes spécifiques, le "péril jeune". Les caractérisations dénigrantes et la hantise de la transgression imposent alors la figure de la délinquance juvénile, érigeant la jeunesse en menace. La question s’inscrit donc dans une histoire longue qui tranche avec les perceptions de l’instant. Paris Match "dialogue avec ses lecteurs", en janvier 1962. Sources: Liens: Bientôt, des enfants, par milliers, à Notre Dame des Landes. [Lâchez tout] C’est bien foutu la société. Certaines personnes s’inquiètent du fait que la présence de “fugueuses” puisse nuire à la lutte.

Nous ne chassons personne d’ici et nous ne kidnappons personne, nous ne forçons personne à rester ici, surtout pas les relous qui se sentent obligés de faire acte de présence. En l’occurence, à propos des violences subies par la famille de Camille venue la chercher, il convient de donner quelques éléments de contexte, commodément oublié dans les récits des médias et notamment de la presse écrite. Des récits entendus de témoins oculaires directs de la scène, Camille ne souhaitait pas suivre ses parents.

Ceux-ci la forçaient physiquement à les suivre quand des personnes sont intervenues et que le ton est monté. « Pour le procureur de la République Jacques Louvier, la décision de Geneviève de rejoindre Notre-Dame-des-Landes n’a rien d’un coup de tête : “L’audition (de Camille ndlr) confirme qu’il s’agit d’un acte réfléchi, pensé, qui répond à un engagement”. M. Source : service-public.fr. Saines et sauves. Pendant cette longue absence, je n'en ai pas moins gueulé sur Twitter, sur divers sujets — les connards homophobes, les crétins machistes qui s'assument pas (et même ceux qui s'assument), la surveillance, les élitistes, les bigots, les flics, la répression, les pollueurs, les capitalistes.

Et ce sera pareil cette année. Je n'ai toutefois pas trouvé matière à écrire un vrai post, surtout parce que ça m'aurait donné l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Mais je voulais revenir sur une histoire dont les grands médias nous ont rebattu les oreilles avec une médiocrité affligeante, à savoir la "fugue" de Camille et Geneviève, les deux lycéennes qui ont osé s'échapper de leur lycée pour aller rejoindre la Zone A Défendre de NDDL. Ils disent que c'est une fugue. Que c'est pas bien, que ce sont des jeunes en pertes de repères, que leurs parents faut les comprendre. Putain de merde. Ces filles se sont débrouillées toutes seules.

C'est pourtant ce qu'on prône, nan, en méritocratie ? Heureux comme vieux en France. - REUTERS/Toby Melville. - «En France, 23% des jeunes sont pauvres», titrait Le Monde dans son édition datée du mardi 4 décembre. «…Et 50% des seniors sont riches», aurait pu ajouter le journal du soir. Que signifie aujourd’hui être jeune? Appartenir à une certaine tranche d’âge? Publicité «On ne sait pas à quel âge commence la vieillesse comme on ne sait pas où commence la richesse», notait l’économiste italien Vilfredo Pareto. La jeunesse comme entre-deux-âges On la définit généralement par des tranches d’âges. En outre, les tranches d’âge sont subjectives. La jeunesse comme état d’esprit La jeunesse est également décrite comme un état d’esprit.

«Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.» Les essayistes François Bégaudeau et Joy Sorman prolongent cette approche dans leur ouvrage Parce que ça nous plaît (Larousse, 2010). La jeunesse comme absence de place fixe Du fait de la montée des inégalités intergénérationnelles, une troisième définition de la jeunesse est en train d’apparaître. La grève des écoliers - un épisode de la guerre sociale en Angleterre (1911)

La grève a commencé à l’école catholique de Sainte Marie quand 13 des garçons plus âgés ont abandonné les plus jeunes dans la cour de récréation. Une fois qu’on sut qu’ils étaient en grève, la nouvelle se répandit et avant le début des classes de l’après-midi, elle avait atteint plusieurs écoles de l’Est de Hull. Aussitôt, il y eut des attroupements d’enfants devant les écoles hur­lant : "dehors" ou bien "jaunes" aux élèves qui retournaient en classe » (Hull Daily News, 13 sep­tembre 1911). Quelques jours après la rentrée de septembre 1911, les élèves des écoles municipales britanniques se mettaient en grève.

De Dundee à Southampton en passant par Liverpool et Dublin, plus de 62 villes étaient touchées, particu­lièrement dans les secteurs industriels, les régions déshéri­tées et opprimées. . « Autrefois les enfants s’inspiraient des récits d’aventures et des épisodes les plus romanesques de l’histoire rapportée dans leurs manuels. La canne et la médaille je t’en ficherai, moi, des grèves ! Une fabrique de libertés : le Lycée autogéré de Paris. Le CEDRATS vous invite à participer à la rencontre/débat du 8 décembre 2012 à 15 h 30. Depuis 1982, existe à Paris un lycée public auto­géré. Unique en son genre, le LAP (Lycée auto­géré de Paris) a relevé le défi d’un fonc­tion­ne­ment col­lec­tif pris en charge par les pro­fes­seurs et les élèves. Gestion du lieu, libre fré­quen­ta­tion, assem­blées géné­ra­les régu­liè­res, régu­la­tion des conflits par la com­mis­sion Justice, mais aussi inter­dis­ci­pli­na­rité, voya­ges, péda­go­gie alter­na­tive, ate­liers artis­ti­ques et recru­te­ment des profs par coop­ta­tion, sont quel­ques-unes des carac­té­ris­ti­ques de cet établissement pas comme les autres.

Le mot qui défi­nit le mieux ce lycée, c’est celui qu’il a décidé d’adop­ter dans son titre : Lycée auto­géré. Un mot, qui sou­lève sou­vent des réac­tions très vives : « Autogestion ! C’est cette mise en pra­ti­que concrète qui est racontée dans ce livre. CEDRATS - 27, montée Saint-Sébastien, métro Croix-Paquet, Croix-Rousse. PageD'Accueil - enfance-buissonniere. Contribue à la première revue critique de l'âgisme : labordage ! - Indymedia Grenoble.

La consultation nationale des jeunes. Contribution à une sociologie de l'illusionisme social. Le jeune tel qu'on en parle. Ecole, discipline et répression des désirs - Le blog de zones-subversives. L’ancien situationniste Raoul Vaneigem propose une critique de l’école, entre répression des désirs et soumission à la discipline. « L’école a été avec le famille, l’usine, la caserne et accessoirement l’hôpital et la prison le passage inéluctable où la société marchande infléchissait à son profit la destinée des êtres que l’on dit humains » tranche Raoul Vaneigem pour ouvrir son texte. Cet écrivain et poète a participé à l’aventure de l’Internationale situationniste. Il insiste sur l’affirmation d’une subjectivité radicale. Il s’attache, dans le sillage des avant-gardes artistiques, à la libération de la créativité, des désirs et des passions. Ses écrits renvoient à la perspective d’une révolution poétique et orgastique.

De la discipline scolaire à l’expression des désirs L’école, à l’image de l’édifice social, condamne les enfants à la survie et à la routine au détriment d’une vie plus intense et plus riche. « Odieuse hier, l’école n’est plus que ridicule » estime Raoul Vaneigem. L'école obligatoire et l'invention de l'enfance anormale. ContreBande » Pourriture pédagogique. Un billet de blog buzze chez les profs depuis trois jours, « Comment j’ai pourri le web », un petit récit dans lequel Loys, « 36 ans, professeur certifié de lettres classiques dans un lycée parisien » raconte comment il a piégé ses élèves en plaçant sur quelques sites, dont Wikipedia, de fausses informations sur le poète Charles de Vion D’Alibray avant de leur demander de commenter l’une de ses oeuvres, un travail personnel à faire à la maison. 51 élèves sur 65 ont gobé « à des degrés divers » ces appâts, avant que le prof ne leur révèle la supercherie.

Morale de l’histoire ? « Les élèves au lycée n’ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres. Leur servitude à l’égard d’internet va même à l’encontre de l’autonomie de pensée et de la culture personnelle que l’école est supposée leur donner. 72000 liens sur Facebook, près de 400 000 affichages, un mail dans ma boite ce matin, et le sujet de conversation de salle des profs du jour. De la contestation de l'école aux écoles de la contestation. Alors que le nouveau gouvernement multiplie les appels incantatoires à une "refondation de l'école", il est bon de revenir sur la contradiction fondamentale qui travaille les systèmes éducatifs des sociétés capitalistes, et plus précisément ici revenir sur l'histoire de l'école française qui, pour avoir rompu formellemement avec une "école de Jules Ferry" profondément inégalitaire (du point de vue de la classe comme du genre) et violemment nationaliste, n'est pas pour autant devenue une école de l'émancipation.

C'est ce que propose ici Grégory Chambat, enseignant en collège et membre du comité de rédaction de la revue N'Autre école . Il est également l'auteur de Apprendre à désobéir, petite histoire de l'école qui résiste (CNT-RP éditions, mai 2012) et Pédagogie et révolution, questions de classes et relecture pédagogique (éditions Libertalia, octobre 2011). Entre émancipation et domination , la question scolaire comme la pédagogie s'enracinent dans un projet social. Derrière les mots. Tahin party - Pour l'abolition de l'enfance.

Shulamith Firestone L'enfance est une invention récente. Les caractéristiques qu'on lui attribue (innocence, vulnérabilité, dépendance, etc.) sont le produit d'une construction sociale. Les attentions spéciales, la "protection", le "respect" dont les enfants sont l'objet, ainsi que les institutions créées pour eux (l'école en particulier) servent avant tout à les tenir sous tutelle, à les priver de tout pouvoir sur leur vie, à les enfermer dans leur rôle, à les... infantiliser. En réexhumant ce texte qui, pour la première fois sans doute, étendait aux enfants l'analyse des mécanismes de domination, nous espérons bien contribuer à donner des outils de lutte à tous ceux, toutes celles -et particulièrement aux mineur-es- qui jugent que la "condition de l'enfance" est inaceptable. Tahin party - Insoumission à l'école obligatoire. La jeunesse fait peur : traitements injustes ? Gamin ! Dominique Messineo, La Jeunesse irrégulière (1830-1912)