Il est interdit de partager en ligne le "I have a dream" de Martin Luther King. 01net le 28/08/13 à 14h51 Les droits de la vidéo du révérend King appartiennent désormais à EMI Publishing (Sony).
Il y a 50 ans jour pour jour, Martin Luther King déclamait à Washington « I Have a dream », un discours qui est devenu un appel universel à la paix dans le monde. Pour célébrer les libertés sur le Net avec le premier anniversaire du blackout du Net aux États-Unis, les membres de l’organisation Fight for the Future ont mis en ligne sur Viméo la vidéo de ce discours qui a été déclamé le 28 aout 1963, il y a exactement 50 ans. Accepter d'altérer l'intégrité d'un livre, sous couvert de protection. Le nouveau système de contrôle de fichiers numériques mis en place par le Fraunhofer Institute, en Allemagne, a beaucoup fait parler de lui.
SiDiM de son petit nom, envisage tout simplement de créer des versions personnalisées de livres numériques, en introduisant des modifications minimes dans les textes des ouvrages. Pour Cory Doctorow, l'un des plus importants pourfendeurs de verrous numériques, cette idée est plus qu'un non-sens. La disparition des biens communs cognitifs annonce une société totalitaire.
« Que le peuple sache distinguer la voix de la raison de celle de la corruption et bientôt il verra tomber à ses pieds les chaînes d’or qu’elle lui avait préparées ; autrement lui-même y présentera ses mains égarées, et offrira, d’une voix soumise, de quoi payer les séducteurs qui les livrent à ses tyrans » Condorcet, Premier mémoire sur l’instruction publique.
La volonté des multinationales de privatiser les biens communs cognitifs est une atteinte à la sphère publique. L'industrie du copyright a tout compris à Internet (et des veaux qui le peuplent) Montebourg assigné en justice pour plagiat... d'Aragon. Le livre numérique, les libertés et l’appel des 451. La sphère intéressée par les mutations provoquées par le livre numérique est agitée depuis une semaine – à moitié par des rires convulsifs, à moitié par des grincements de dents – suite à la publication dans les colonnes du Monde d’une tribune intitulée "le livre face au piège de la marchandisation".
Émanant d’un "groupe des 451", auto-désigné ainsi en référence au roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, ce texte constitue une diatribe radicale contre le livre numérique, bien que ses rédacteurs essaient de s’en défendre maladroitement à présent. On y trouve pourtant des phrases sans ambiguïté, comme celles-ci "[...] nous ne pouvons nous résoudre à réduire le livre et son contenu à un flux d’informations numériques et cliquables ad nauseam [
La liseuse lit en vous comme dans un livre ouvert. Lecteurs, soyez prévenus : votre liseuse en dit long sur vous.
Votre vitesse de lecture, la page à lequelle vous abandonnez un livre ou encore les passages que vous surlignez, tout est collecté. L’europe verrouille les semences anciennes : #seedlove #sauvezkokopelli. Pendant que tout le monde s’énervait sur ACTA, et à raison, avec les dérives multiples que cet accord pouvait générer, une petite association française de conservation, vente et diffusion de semences paysannes, Kokopelli, se battait en justice contre un semencier, Baumaux © (14 millions de CA en 2011, 1,8 millions de résultat net).
La Cour de justice de l’union européenne vient de rendre un deuxième attendu qui donne raison au gros Baumaux contre le petit Kokopelli : l’enregistrement de toutes les semences au catalogue officiel européen des semences est donc quasiment incontournable, et ceux qui ne s’y soumettent pas sont hors-la-loi. La petite association était attaquée pour pratique de « concurrence déloyale » envers ce pauvre et énorme Baumaux ©. Etonnant, quand on sait qu’en janvier dernier, l’avocat général avait donné un premier verdict totalement contraire. Agriculteurs, ils creusent un autre sillon. Tolkien, l'anneau de la discorde.
LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Raphaëlle Rérolle C'est un cas rare, pour ne pas dire exceptionnel : à une époque où la plupart des gens vendraient leur âme pour faire parler d'eux, Christopher Tolkien ne s'est pas exprimé dans les médias depuis quarante ans.
Pas d'entretien, pas de déclaration, pas de conférence – rien. Une décision prise à la mort de son père, auteur du célébrissime Seigneur des anneaux (The Lord of the Rings, trois volumes parus en 1954 et 1955) et l'un des écrivains les plus lus dans le monde, avec environ 150 millions de livres vendus et des traductions dans 60 langues. Déforestation : une tribu mise sur le marché du carbone. Dans l’Etat de Rondônia, les Paiters Suruís vont vendre des crédits carbone pour financer la protection de la forêt tropicale sur leur territoire.
Une première mondiale. Une tribu amazonienne, qui avait abandonné il y a dix ans seulement ses terres à l’exploitation illégale du bois, sera la première nation indigène au monde à exploiter le gaz carbonique piégé par la forêt. En effet, les Paiters Suruís de Rondônia ont reçu récemment deux labels internationaux leur permettant de conclure des contrats de vente de crédits carbone avec pour objectif de lutter contre la déforestation. Le projet repose sur le programme Redd (réduction des émissions de CO2 provenant du déboisement et de la dégradation des forêts) qui vise à apporter une compensation financière destinée à préserver la forêt tropicale dans le cadre de la limitation des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique.
Hollande fait valser les droits d’auteur. Une victoire fêtée par un manquement sans doute involontaire au droit d'auteur.
L'élection de François Hollande ce dimanche a été célébrée à Tulle par une Vie en rose improvisée à l'accordéon. Une démonstration supplémentaire du hiatus entre la loi et les pratiques des usagers. Après la mort de Whitney Houston, Sony a augmenté le prix de son best-of sur iTunes. Deux pays abandonnent la biométrie.
La France se prépare à accepter de ficher l'ensemble de la population à partir de ses données biométriques, comme le montrent les débats d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
Ailleurs, en Grande-Bretagne et au Pays-Bas, de tels projets ont été développés mais vite abandonnés, en raison des risques qu'ils impliquent en termes de libertés publiques. Et de leur manque de fiabilité. En 2009, Adam Laurie, figure du monde de la sécurité informatique, réussissait à cloner une carte d’identité “sécurisée” britannique, puis à en modifier les données, en 12 minutes. En 2006, il avait mis 48 heures. La Grande-Bretagne fait partie de ces pays qui, à l’instar des États-Unis, n’avaient pas de carte d’identité. Il est scandaleux que les gens respectueux des lois soient régulièrement traitées comme s’ils avaient quelque chose à cacher. De 20 à 25% d’erreurs. Des traductions libres pour faire entrer Joyce (et d’autres) dans un domaine public vibrant !
"Domaine public vibrant", c’est une belle expression que j’ai entendue employée par Hervé Le Crosnier pour nous inciter à faire usage des libertés que l’entrée d’une oeuvre dans le domaine public nous accorde, à l’issue de l’expiration des droits patrimoniaux (vous pouvez l’écouter en parler lors de cette conférence). Or le premier janvier 2012, les créations d’une nouvelle brassée d’auteurs ont rejoint le domaine public, avec de grands noms comme Henri Bergson, Robert Delaunay, Maurice Leblanc, le créateur d’Arsène Lupin, mais aussi côté anglophone, Virginia Woolf ou James Joyce (liste plus complète ici).
Joyce dans le domaine public, mais toujours dans les fers [Pointes de S.I.Lex] Pointes de S.I.Lex : refus, coups de gueule et protestations. (Arrowhead Détails. Par Wessex Archeology. CC-BY-NC-SA. Source : Flickr) Au début de l’année, j’avais écrit un billet pour me réjouir de l’entrée dans le domaine public de l’oeuvre de l’écrivain irlandais James Joyce. Ce jalon est particulièrement important en ce qui concerne cet auteur, car ses descendants se sont livrés à de nombreux abus concernant l’exercice des droits sur l’oeuvre de leur aïeul, entravant des projets de recherche ou des hommages rendus en son honneur. L’entrée dans le domaine public, entraînant l’extinction des droits patrimoniaux, constituait donc ici une véritable libération, dont a pu profiter la Bibliothèque nationale d’Irlande, comme l’explique le site Infodocket.
Qu'attend-on pour libérer le magenta ? Allongement des droits voisins : 20 ans de perdus pour le domaine public.