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Des ressources à tout prix

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Le dieu pétrole dévore le Canada, par Nancy Huston. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nancy Huston Je suis chez moi, et hors de moi. En encourageant le développement à outrance des industries pétrolières de l'Alberta, Stephen Harper, le premier ministre canadien, met l'humanité en péril. L'humanité de ma province natale, et l'humanité tout court. Pour l'instant, peu de Français le savent : l'extraction du bitume des sables dans l'ouest du Canada est l'entreprise humaine la plus importante de la Terre.

Le potentiel pétrolier de ces sables est estimé à 2 500 milliards de barils, assez pour nous nourrir en or noir, au rythme insensé où nous le consommons, pendant encore deux siècles et demi. Lire la synthèse (en édition abonnés) : Au Canada, l'or noir des sables bitumineux mis en cause La façon de nommer ce site vous oblige déjà à vous en montrer solidaire : la majorité des Albertains a adopté le terme officiel de sables pétroliers ; seuls les écolos persistent à les appeler sables bitumineux. Le maître mot à Fort McMoney est big. Les métaux du numérique, mines de tensions. Par Johan MAURICE, Jérémy GABERT et Anissa HAMMADI Une mine de coltan et de manganese à Goma, en République démocratique du Congo, en mai 2013 (AFP / Junior D.

Kannah) PARIS, 12 juin 2014 - Ils sont présents en quantités infimes dans nos smartphones, tablettes et ordinateurs. Mais sont si précieux qu’ils génèrent de vives tensions. Seize métaux, la plupart des terres rares, sont indispensables pour produire les technologies numériques les plus avancées. En 2013, 1,4 milliard de smartphones, 317 millions de PC et 217 millions de tablettes ont été vendus dans le monde.

Et ces chiffres devraient continuer de progresser rapidement. Ces métaux ne sont pas simplement primordiaux pour l’industrie du high tech. Sources de pouvoir et donc de conflits, ces matières engendrent dès leur extraction des tensions sociales, environnementales, sanitaires, économiques et diplomatiques, entre de multiples acteurs (population locale, entreprises, Etats etc.). L’ouverture d’une mine. Inc). Onkalo : voyage dans le tombeau nucléaire finlandais. Des milliers de tonnes de déchets radioactifs vont être enterrées dans une cavité, qui devra rester inviolée pendant 100 000 ans.

Un défi insensé et risqué. Making of La suite de ce reportage occupe le dossier central (20 pages) de la nouvelle revue Centre commercial. Initiée par l’équipe de la marque de baskets bio et équitables Veja, et sa boutique parisienne Centre commercial, ce semestriel a été réalisé en collaboration avec les journalistes du magazine Snatch. Tirée à 3 500 exemplaires, elle est disponible dans une sélection de librairies, concept-stores et sur commande en ligne.S.C. A l’ouest de la Finlande, sur la presqu’île d’Olkiluoto, des ouvriers s’affairent à creuser un immense trou de 450 mètres de profondeur, parcouru par cinq kilomètres de route.

Lorsqu’il sera terminé, en 2020, l’industrie nucléaire finlandaise commencera alors à y enterrer des milliers de tonnes de déchets radioactifs. La route est longue, étroite, et sa platitude n’a d’égale que sa monotonie. Catastrophe en Louisiane à cause de la fracturation - Extraction. Elle n’a fait l’objet que de quelques manchettes et c’est pourtant une catastrophe écologique sans précédent qui s’est déroulée le 3 août dernier en Louisiane (Etats-Unis). En l’espace d’une nuit, plus de trois hectares de forêts marécageuses ont été engloutis, laissant place à un gouffre géant rempli d’eau, de saumure, de pétrole et de gaz naturel. D’après le site Truth-Out, les premiers signes du désastre sont apparus au printemps 2012 avec l’apparition de bulles dans les bayous, ces étendues d’eau formées par les anciens bras du Mississippi. Puis les résidents du comté d’Assumption Parish ont commencé à ressentir de petits tremblements de terres.

Avant que la terre ne finisse soudainement par céder. Crédit photo : OHSEP (prise le 21 août 2012) La compagnie Texas Brine est dans le viseur des autorités publiques. Quatre mois après les faits, 300 résidents vivant à proximité du gouffre dénommé « Bayou Corne » n’ont toujours pas pu regagner leur domicile. Arctique : Total fera-t-il tâche (d'huile) ? Après la suspension des forages par Shell puis par Gazprom ces dernières semaines, Total fait aujourd’hui une annonce fracassante en matière d’exploitation du pétrole en Arctique. Dans le Financial Time aujourd’hui quelques heures seulement après la confirmation de la condamnation de Total par la Cour de cassation dans l’affaire Erika, Christophe de Margerie explique que «Les industriels devraient s’abstenir de chercher du pétrole dans ces eaux car les risques liés à l’environnement y sont trop élevés ».

Le PDG de Total souligne ensuite qu’une « marée noire ferait trop de dégâts pour l’image de la compagnie».C’est un message clair lancé par l’une des plus grandes compagnies pétrolières au monde qui pourrait sonner comme un coup de semonce dans le milieu des investisseurs : forer en Arctique est risqué. Pour l’environnement, mais aussi pour des questions de réputation, d’assurances, de financements. Forer en Arctique est également un investissement à haut risque.

Partagez cet article : Doit-on modifier génétiquement l’homme pour lutter contre le réchauffement climatique. L' article ci-dessous paraît ce lundi 17 septembre dans le nouveau numéro de la revue trimestrielle Usbek & Rica – à laquelle je collabore régulièrement – sous le titre "Tu seras un lilliputien végétalien, mon fils". Je remercie chaleureusement ce magazine de m'avoir autorisé à le reproduire ici. Usbek & Rica, dont le sous-titre est "Le magazine qui explore le futur", se trouve dans tous les bons kiosques et maisons de la presse au prix de 5 euros. L'égoïsme est l'avenir de l'homme. Face au réchauffement climatique qui constitue un des plus grands défis collectifs de notre temps, la réponse des nations est un grand jeu de la patate chaude. Le scientisme est l'avenir de l'homme. Le post-humanisme est l'avenir de l'homme. Le nanisme est l'avenir de l'homme. Le darwinisme est l'avenir de l'homme.

L’Europe convoite les terres rares et les diamants du Groenland. Jusqu'où les Etats vont-ils pousser leur quête effrénée de ressources naturelles ? Dernière étape en date, relatée par le Guardian : l'Europe cherche à ouvrir une nouvelle frontière, en explorant les glaces encore vierges du Groenland, à la recherche de minerais – or, fer, uranium, zinc, terres rares et autres diamants.

Dans un monde où le prix de l'énergie flambe, poussant les pays à rechercher toujours plus loin et plus profond de nouvelles sources d'approvisionnement en hydrocarbures et minerais, les immenses ressources du sous-sol du Groenland, largement inexploitées, attirent les convoitises. Et ce, d'autant plus fortement que l'accélération de la fonte de la calotte glaciaire de la plus grande île du monde – 97 % de la surface de l’Inlandsis avait dégelé à la mi-juillet, selon les dernières données satellites – ouvre la possibilité d'accéder à ces richesses dans les décennies à venir.

Mais l'Europe n'est pas la seule en lice. Audrey Garric. Pic pétrolier : deux vice-présidents de Total répondent à [oil man] La direction du groupe Total a accepté de présenter ici son scénario sur l'avenir du pétrole. Selon elle, aucun déclin des extractions ne s'annonce à l'horizon... à condition de développer d'ici 15 ans l'équivalent de la moitié de la production mondiale actuelle ! Comment réussir pareil tour de force ?

De vastes zones d'ombre subsistent dans ce scénario inédit. Reprenons la pelote. Tandis que le nouveau gouvernement français, pas plus que le précédent, n'envisage d'autre réponse au pétrole cher que d'en encourager la consommation, nous continuons ici à tâcher de comprendre pour combien de temps il nous en reste (du pétrole pas -- trop -- cher). Je suis allé cette fois poser la question à deux vice-présidents du pétrolier français Total, Helle Kristoffersen et Guillaume Chalmin, responsables de la stratégie de la première entreprise de l'Hexagone. 45 Mb/j représentent un peu plus de quatre Arabies Saoudites, ou plus de la moitié de la production actuelle de pétrole brut (83 Mb/j) !

Des nouvelles de Fukushima