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Massacre de Garissa : Le retour sanguinaire des Shebab. FIGAROVOX/TRIBUNE - Le massacre de Garissa a rappelé l'existence des Shebab, groupe d'islamiste radicaux somaliens que l'on croyait à bout de souffle.

Massacre de Garissa : Le retour sanguinaire des Shebab

Il rappelle que le martyr des chrétiens touche aussi l'Afrique. Pierre Jova est journaliste. Il écrit notamment pour Causeur et Cahiers Libres Garissa est située au nord-est du Kenya, dans une province majoritairement musulmane et peuplée par l'ethnie somalie. C'est sur un terrain où ils disposaient de complicités que les terroristes somaliens ont pu agir, tuant au moins 147 personnes à l'université. Les Chebab menacent le Kenya d'une «épouvantable guerre» Les miliciens islamistes somaliens ont dérivé vers la terreur religieuse.

Les Chebab menacent le Kenya d'une «épouvantable guerre»

Le groupe terroriste, qui s'attaquait aux armées, s'en prend désormais aux civils et notamment aux chrétiens, comme en témoigne l'attaque de jeudi. Alors que leur attaque contre l'université de Garissa a ébranlé tout le Kenya, les miliciens somaliens d'al-Chebab ont menacé samedi le pays d'une «longue, épouvantable guerre» et d'un «nouveau bain de sang».

«Vous ne vous contentez pas de laissez votre gouvernement mener ses politiques répressives sans protester, vous confortez leurs politiques en les élisant», a lancé le groupe affilié à al-Qaïda dans un communiqué, «vous allez en payer le prix de votre sang. « Ils ne sont pas qu'un chiffre » : le web rend hommage aux étudiants kényans.

Après la tuerie de l'université de Garissa, où 142 étudiants ont été tués par un commando Chebab, les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux où les noms et les visages des victimes apparaissent.

« Ils ne sont pas qu'un chiffre » : le web rend hommage aux étudiants kényans

Trois jours après la tuerie de Garissa, les hommages, faute d'être toujours officiels ou politiques, affluent sur les réseaux sociaux. Le chiffre de 147 étudiants tués (en réalité ils étaient 142, plus trois militaires et trois membres du service de sécurité de l'université) circule comme un symbole de cette sauvagerie insensée. Mais le mot-dièse #147notjustanumber (147n'est pas juste un chiffre) s'insurge contre l'anonymat prêté aux victimes. Lancé par l'activiste kenyane Ory Okolloh Mwangi, ce slogan a pour but de mettre des visages et des noms sur les victimes du massacre.

«Nous les nommerons un par un», affirme la twitteuse, qui poste inlassablement les noms des étudiants sur le réseau social. Des témoignages affluent également. Kenya : une survivante retrouvée 50 heures après le massacre de Garissa. VIDÉO - Cachée dans un placard, cette chrétienne de 19 ans priait pendant que les islamistes accomplissaient leur sinistre besogne.

Kenya : une survivante retrouvée 50 heures après le massacre de Garissa

D'autres survivants racontent les détails glaçants du massacre qui a fait 148 morts. Trois jours de deuil national ont été décrétés. Deux jours après le carnage de Garissa, le Kenya traumatisé pleure ses morts. Le président kényan Uhuru Kenyatta a décrété samedi trois jours de deuil national. «Je décrète trois jours de deuil, durant lesquels nos drapeaux seront mis en berne», a déclaré, dans une allocution télévisée depuis la présidence, Kenyatta qui ne s'était pas exprimé depuis la fin jeudi soir de l'attaque. Les islamistes Chebab ont déjà promis, eux, d'autres massacres à venir. Le dernier bilan du massacre méthodique de jeudi est de 148 victimes: 142 étudiants, trois policiers et trois militaires. Les Chabab somaliens intensifient leurs attaques au Kenya. Les Chabab (Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidine – « Mouvement des jeunes combattants »), le groupe somalien né en 2006 qui a revendiqué l'attaque lancée jeudi 2 avril au matin sur l'université de Garissa dans le nord du Kenya, a intensifié ses opérations sur le sol kényan grâce à l'existence de cellules ou groupes affiliés, et à l'impéritie des services de sécurité.

Les Chabab somaliens intensifient leurs attaques au Kenya

L'attaque la plus meurtrière remonte à septembre 2013 avec l'assaut suivi d'une prise d'otages dans le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts). Les Chabab, qui ont fait allégeance à Al-Qaida, avaient justifié cette attaque comme une opération de représailles contre l'engagement militaire kényan en Somalie. L'armée kényane était entrée dans ce pays en 2011 dans le cadre d'une opération africaine multinationale fortement soutenue par les puissances occidentales et destinée à chasser les Chabab du pouvoir.

L'entreprise a en partie réussi ; ce que les Chabab font aujourd'hui payer par le sang. Exporter la terreur. Le Kenya sous le choc au lendemain du massacre de Garissa. A Garissa, la sidération après le massacre des étudiants. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christophe Châtelot (Garissa, Kenya, envoyé spécial) Ce jour de fête pour les chrétiens du monde entier avait, à Garissa, le goût amer de la mort.

A Garissa, la sidération après le massacre des étudiants

Il fallait avoir la foi aussi solidement chevillée au corps que Monseigneur Joseph Alessandro, évêque de cette ville du nord-est du Kenya, pour distinguer, en ce dimanche de Pâques, un moment de « renaissance pour le pays », trois jours après le terrible, l’indicible massacre de près de 150 étudiants, pris dans leur sommeil et froidement exécutés sur le campus de l’université de Garissa par un commando de djihadistes, jeudi 2 avril. L’attentat le plus sanglant du pays depuis l’attaque de l’ambassade américaine par Al-Qaida en 1998. Lire aussi : Le Kenya pleure ses enfants Ce petit homme au regard franc et lumineux ne pèche pas par une naïveté noyée dans les bons sentiments minorant le drame.

Mais Mgr Alessandro croit en l’homme, au paradis pour les victimes et au pardon. Course morbide. A Garissa, après le massacre. Qui sont les Chabab, à l'origine du massacre de Garissa au Kenya ? Apparu en 2006, le groupe islamiste armé a contrôlé les deux tiers de la Somalie, de 2008 à 2011, avant d'en être évincé par l'armée gouvernementale et les troupes de l'Union africaine.

Qui sont les Chabab, à l'origine du massacre de Garissa au Kenya ?

Le massacre du campus de Garissa, jeudi 2 avril, qui a coûté la vie à cent quarante-huit personnes, dont cent quarante-deux étudiants, a marqué le retour en force des Chabab somaliens. Le Kenya, choqué au lendemain du massacre de Garissa. Des proches d’étudiants de l’université kényane de Garissa, où les shebab ont tué 148 personnes, cherchaient toujours désespérément des nouvelles de leurs enfants vendredi, alors que des détails du massacre commençaient à émerger et que Nairobi redisait sa détermination à combattre les islamistes somaliens.

Le Kenya, choqué au lendemain du massacre de Garissa

L’attaque, qui a duré toute la journée jeudi, est la plus meurtrière sur le sol kényan depuis celle perpétrée par Al-Qaeda contre l’ambassade américaine en 1998 (213 morts). Kenya: "La politique de terreur des shebab a érodé leur base militante" Anthropologue, chargé de recherches au CNRS, Benoît Hazard revient sur l’attaque de l’université de Garissa par les shebab (qui a fait 148 morts), la plus meurtrière au Kenya depuis l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi, perpétré par Al-Qaeda en 1998 (213 morts).

Kenya: "La politique de terreur des shebab a érodé leur base militante"

Pourquoi les shebab ont-ils choisi de massacrer des étudiants de l’université de Garissa ? D’abord, on est à la veille de Pâques et des vacances au Kenya, un pays majoritairement chrétien, avec une forte proportion d’évangélistes protestants. Les shebab ont voulu mener un attentat de grande ampleur contre une nouvelle université publique et multiethnique, marquant les esprits, comme cela a été le cas en France ou en Tunisie. «Ça va être de bonnes vacances de Pâques», aurait dit un assaillant. Ils avaient cette volonté de séparer les musulmans des non-mulsulmans.

L’université de Garissa était-elle un objectif facile ? Oui. Le Kenya, choqué au lendemain du massacre de Garissa. Kenya. Sanglante attaque à l’université de Garissa. Le commando armé a fait irruption à l’aube.

Kenya. Sanglante attaque à l’université de Garissa

Il était 5 h 30 du matin, jeudi, lorsque ses membres ont abattu les deux gardes postés à l’entrée du campus de Garissa, dans l’est du Kenya, à 150 kilomètres de la frontière avec la Somalie. Les étudiants ont été réveillés par un bruit d’explosion, avant de découvrir des scènes d’horreur. « Nous dormions quand nous avons entendu une forte explosion, suivie par des tirs ; tout le monde a commencé à fuir pour se mettre à l’abri. Certains n’ont pas pu quitter les bâtiments vers lesquels les assaillants se dirigeaient en tirant. J’ai de la chance d’être en vie, parce que j’ai sauté par-dessus la clôture avec d’autres », rapporte un étudiant, Japhet Mwala, dans un témoignage cité par l’AFP.Quelques heures après cette sanglante attaque et la prise d’otages qui a suivi, il était impossible d’établir un bilan précis. du nombre des victimes.

Les shebab menacent le Kenya d'une "longue, épouvantable guerre"  "Vous ne vous contentez pas de laissez votre gouvernement mener ses politiques répressives sans protester, vous confortez leurs politiques en les élisant", a lancé le groupe islamiste somalien dans un communiqué. "Vous allez en payer le prix de votre sang".Le ministre de l'Intérieur kenyan a promis de son côté vendredi de combattre les "terroristes", confiant dans la capacité du pays à "gagner cette guerre".

Les quotidiens kényans ont eux appelé à l'"unité", pour ne pas laisser les shebab diviser le pays sur des lignes religieuses. Le Kenya se revendique à 80% chrétien mais comprend aussi une forte communauté musulmane, essentiellement sur la côte et dans les régions somali. "Nous devons prendre conscience de ce que l'ennemi veut atteindre", a lancé le Standard, "ils veulent une guerre interne au Kenya". "Vous ne serez en sécurité que le jour où votre président retirera les soldats de Somalie". Kenya: les shebabs font près de 150 victimes à Garissa. Le ministre de l'Intérieur, Joseph Nkaissery, a affirmé dans la soirée que "les quatre assaillants (...) ont tous été tués par les membres des forces de sécurité qui les ont abattus.

Les terroristes portaient des explosifs qui ont détonné" lorsqu'ils ont été touchés. Le Centre national kényan de gestion des catastrophes (NDOC) a parallèlement "confirmé la mort de 147 personnes", le ministère de l'Intérieur faisant en outre état de 79 blessés, dont neuf dans un état critique. La police a jeudi cerné le campus et des militaires ont également pris position sur le site, où la fusillade, a duré 16 heures. Kenya : au moins 147 morts dans l'attaque d'un campus par des Chabab. L'essentiel L'université de Garissa, une ville kényane située à quelque 150 km de la frontière somalienne, a été attaquée jeudi matin par un groupe d'hommes armés.Les Chabab, militants islamistes somaliens liés à Al-Qaida, ont revendiqué l'attaque, qui a fait au moins 147 morts et 79 blessés.