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Travail et chômage

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CHRONIQUE - Et si on imaginait la fin de l'emploi. - Vincent Liegey - Tous les les jours, les chômeurs sont stigmatisés : « Ces assistés », « ces profiteurs », « ces salauds de chômeurs » qui « ne veulent pas travailler ». Il faudrait toujours plus les contrôler, les surveiller. Surtout, il faudrait qu’ils participent à la relance de la croissance, à ce grand effort productif... mais en se précarisant toujours plus... Pour produire toujours plus, faire tourner la mégamachine et relancer la sacro-sainte croissance si possible « verte »... et enrichir toujours plus l’oligarchie ?! Travailler, d’accord, mais à quoi ? Mais, au fait, quel sens ont nos emplois ? Qu’est-ce qu’on produit ? Déjà, certains emplois s’inscrivent dans la logique destructrice du système et se révèlent donc néfastes et toxiques.

En fait, à bien y regarder, plus on réfléchit, plus la liste s’allonge. . « Oui, mais eux, ils bossent... contrairement aux assistés ! « Et tout travail mérite salaire pour les homo-economicus que nous sommes ! Travailler moins pour vivre mieux. 47 % des emplois seraient automatisables d'ici 20 ans. Télémarketeurs, analystes, secrétaires, dockers, employés de banque, réceptionnistes, arbitres sportifs, chauffeurs, caissiers, comptables, ouvriers assembleurs… Tous ces métiers et bien d’autres ont une très forte probabilité, supérieure à 95% selon l’étude d’Oxford réalisée par Carl Benedikt Frey et Michael A. Osborne, d’être remplaçables par des machines. Des tâches que des robots physiques, ou des logiciels et intelligences artificielles, seront en capacité d’accomplir. Que des métiers disparaissent et que d’autres apparaissent, avec l’innovation technologique, n’est pas une nouveauté, loin de là.

Des millions et des millions d’emplois qui ne pourront forcément être transformés en nouveaux métiers. Un choc qui pourrait se révéler particulièrement violent pour les pays très industrialisés, comme la Chine ou l’Inde. Des entreprises de robotiques proposent des robots assembleurs, pour les usines, à des prix déjà extrêmement compétitifs, si on les compare à des travailleurs chinois.

Le chômage ou l'autogestion : quand des salariés décident de licencier leur patron. « En 2008, le patron a décidé de fermer notre entreprise de fenêtre à Goose Island (Illinois, États-Unis) et a mis à la porte tout le monde. En 2012, nous avons décidé d’acheter l’entreprise et de licencier le patron. Nous détenons ensemble l’usine et la dirigeons démocratiquement.

Voila notre histoire… », peut-on lire sur le site internet de New Era Windows, une entreprise pas comme les autres. Récit d’une reprise en main par les salariés de leur outil de travail. Fin 2008, la crise financière et bancaire fait de nombreuses victimes. Le 5 décembre 2008, le syndicat de l’entreprise, la section 1110 de l’United Electrical Workers décide très vite une occupation du site de production. Nouvelle fermeture, mêmes méthodes De son côté, le procureur général Lisa Madigan lance une enquête, non aboutie à ce jour, sur les violations du droit du travail dans l’entreprise. . « Si personne n’achète la société, nous pouvons créer une coopérative » « Nous avons décidé de licencier le patron » Mondialisation : Le travail, pourquoi ? 1/2. Mondialisation : Le travail, pourquoi ? 2/2.