background preloader

Sites sources

Facebook Twitter

La Mètis et l’hybris (ou hubris ou ubris) - Ithaque - Botho Strauss - mise en scène Jean-Louis Martinelli, La mètis désigne en grec, non pas l’intelligence, mais une forme particulière d’intelligence et de pensée, fondée sur la ruse, l’astuce, le stratagème, mais aussi la dissimulation, la tromperie voire même le mensonge. La mètis, rappelle Jean-Pierre Vernant, s’épanouit dans la pensée grecque archaïque qui ne fait pas de distinction entre l’être et le paraître, entre le monde des Idées et le monde sensible.

Elle s’applique donc à des réalités mouvantes, instables et ambiguës, qui ne se prêtent ni au raisonnement rigoureux, ni à la mesure précise, ni à la mise en système. Elle renvoie aussi bien au savoir-faire de l’artisan, qu’à l’adresse du navigateur évitant les écueils, ou à l’habileté du sophiste. La mètis est le moyen qu’utilise le plus faible pour triompher, sur le terrain même de la lutte, de celui qui est théoriquement le plus fort. Mètis, c’est aussi le nom d’une déesse, première épouse de Zeus et future mère d’Athéna, tel que le raconte Hésiode, dans sa Théogonie. Le syndrome d' hybris : la maladie du pouvoir.

Perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l'emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir : tels sont quelques-uns des symptômes d'une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l'exercice du pouvoir.... "C'est le syndrome d'hubris". Dans ses Discours sur la condition des grands, Pascal jugeait utile d’éduquer les futurs puissants en leur rappelant que leur détention du pouvoir tenait avant tout du hasard : « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont. » Le pouvoir exerce une fascination indéniable, autant sur ceux qui le subissent que sur ceux qui l’exercent.

Hubris, ou le syndrome de la démesure D. Owen est les 14 symptômes de ce qu’il nomme "syndrome d’hubris" • 3 -Attrait démesuré pour l’image et l’apparence. Hybris et démesure. L’hubris ou le crime d’orgueil. Culte du moi, ambition amorale et sans limite, victoire de l’intérêt individuel (ίδιον) sur le bien commun (κοινόν) : l’homme moderne est résolument tourné vers la démesure. Dans l’Antiquité cela portait un nom : l’hubris (ὕϐρις). Et c’était le plus grand des crimes. Au vu de la suppression inévitable de l’enseignement des lettres classiques, il semble urgent de rappeler les conceptions des philosophes antiques sur ce point. « Le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure », écrit Hérodote.

Pour les Anciens, une justice cosmologique, dont le représentant est Zeus, est à l’œuvre dans notre monde. Jean-Pierre Vernant, dans L’Univers, les dieux, les hommes, revient sur le rôle qu’Hérodote attribue au dieu dans sa théogonie : « Il répartit entre les dieux les honneurs et les privilèges. Il institue un univers divin hiérarchisé, ordonné, organisé et qui, par conséquent, sera stable. Statue du dieu Zeus, tenant la foudre dans sa main droite Le muthos et le logos contre l’hubris. La Mètis et l’hybris (ou hubris ou ubris) - Ithaque - Botho Strauss - mise en scène Jean-Louis Martinelli, Hybris. Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire. Français[modifier] Étymologie[modifier] Du grec ancien ὕβρις, húbris (« démesure »). Nom commun[modifier] hybris \y.bʁis\ féminin Variantes[modifier] Antonymes[modifier] Dérivés[modifier] hybride Traductions[modifier] Voir aussi[modifier] hybris sur Wikipédia.