background preloader

Les livres

Facebook Twitter

Max - Sarah Cohen-Scali. Bien sûr, j'ai déjà lu et entendu parler à propos des Lebensborn, « fontaines de vie », en traduction littérale. C'était, en réalité, un programme de sélection des nouveau-nés puis des enfants pour créer la fameuse race supérieure aryenne rêvée par les Nazis. Mais, en me plongeant dans la lecture de Max, le roman de Sarah Cohen-Scali, publié pour les plus de 14 ans mais surtout à ne pas réserver à la jeunesse, j'ai été complètement aspiré par le drame effroyable, cet engrenage inimaginable et pourtant bien réalisé par Himmler et des gens tout à fait respectables, intelligents, cultivés, comme le docteur Ebner et les sages-femmes, les infirmières, tous ceux qui l'assistaient.Max qui est nommé Konrad - avec un K comme Krupp - à sa naissance, le 20 avril 1936, au foyer de Steinhöring, près de Munich, raconte.

Lien : Le garçon en pyjama rayé - John Boyne. Encore un drôle de truc qui m'est arrivé, faut que je vous raconte. Début juillet, mon amie Anne-So, vous voyez qui c'est, poste une critique sur un livre de John Boyne (c'est l'auteur) ayant pour titre La vie en fuite. . La coquine m'a eue et j'ajoute ce roman à mon pense-nouille, bien que peu emballée par le titre et la couverture. J'en informe Anne-So qui me rétorque qu'il faut d'abord que je lise le garçon en pyjama rayé... Bon, OK, faisons ça. . Moi, pauvre innocente, je n'avais vu passer de l'auteur qu'une tortue avec un portable sur le dos, lequel était maintenu par des tendeurs. . Et zou qu'entre le pyjama et la tortue, je me mets en tête que j'avais affaire à un auteur de filgoudes. Maus : Intégrale - Art Spiegelman. Lorsqu'on a essayé, comme je l'ai fait, pendant plus de cinquante ans de lire, d'écouter, de voir, d'entendre tout ce que l'on a écrit, radio raconté, filmé et transposé au théâtre,concernant le nazisme et la SHOAH, on est étonné, alors qu'on croyait tout "connaître", de continuer à découvrir... du tout récent ; une pièce de théâtre - Avant la retraite - de Thomas Bernhard, un roman – La carte postale – d'Anne Berest...et ce qui est devenu un classique... à côté duquel on était "étrangement" passé, le chef d'oeuvre sous forme de BD roman qu'est l'oeuvre incontournable d'Art Spiegelman - MAUS - !

Étant "goy", sans parenté juive, je me suis toujours demandé, et le questionnement est encore d'actualité, quelle était la nature de ce lien viscéral que j'éprouve au plus profond de mes tripes pour cette période et pour ce que je qualifie de "marqueur de l'histoire de l'humanité". Cette BD est fascinante et géniale à bien des égards. D'abord le parti pris "animalier" de l'artiste. L'Enfant de Noé - Eric-Emmanuel Schmitt. "Le père Pons vint s'asseoir à mes côtés. - Tu n'es pas trop malheureux, ici? - Non, mon père. J'avalai mes larmes et tentait de lui faire plaisir. - J'ai bien aimé la messe. Et je suis bien content d'aller cette semaine au catéchisme. - Tant mieux, dit-il sans conviction. - Je crois que, plus tard, je serais catholique.

Il me regarda avec douceur. - Tu es juif, Joseph, même si tu choisis ma religion, tu le demeureras. - Qu'est-ce que ça veut dire être juif? - Avoir été élu. . - Il nous a choisi pourquoi? - Ni l'un ni l'autre. . - Qu'est-ce qui est tombé sur nous? - Une mission. . - J'ai l'impression que c'est raté, non? Le père ne répondit pas.

. - Si nous avons été élus, c'est comme cible. . - Peut-être à cause de cela? - Il ne peut pas, il y en a trop! " Sobibor - Jean Molla. Un beau jour d'avril, je lui ai demandé, par bravade, comment il me trouvait vraiment. (...) - Tu es peut-être un peu ronde... Je l'ai haï.(...) Je lui ai jeté comme un défi que, bientôt, il ne me reconnaîtrait plus. J'allais perdre mes kilos superflus, mes bourrelets. Et je le ferais pour lui ! (...) Rapidement, c'est devenu ma drogue : j'avais besoin de manger rien. (...)J'éprouvais une jouissance démesurée à me laisser remplir de cette absence. Je n'avais évidemment pas conscience que la situation m'échappait...Je n'ai pas su m'arrêter. Fin octobre, le cancer de Mamouchka s'est brutalement aggravé et mon indifférence à l'égard de la nourriture a viré à l'aversion.

Un matin de novembre, le téléphone a sonné. Le journal d'Anne Frank (Roman graphique) - Ari Folman. Encore une fois, j'ai décidé de découvrir un livre dont les avis sur la toile ou dans les médias étaient globalement positifs. Cette fois-ci, il s'agit d'une adaptation d'une oeuvre incontournable : le journal d'Anne Frank, une adolescente ayant vécu cachée avec sa famille et d'autres juifs pendant la Seconde Guerre mondiale… de nouveau, je constate que les ressentis généraux sont mérités : cette adaptation en bande dessinée est excellente ! J'avais déjà lu une adaptation BD de ce journal intime, cependant cet ouvrage est différent de celui d'Antoine Ozanam et Nadji. Ici, il n'est pas question de teintes dominantes. Les couleurs sont jolies, mais ne provoquent pas la même idée d'atmosphère confinée ou pleine d'émotions.

Pour ma part, j'ai eu du mal à m'habituer au coup de crayon d'Ari Folman et David Polonsky qui m'a donné l'impression de plonger dans de vieux dessins. Les visages sont parfois assez simples et mériteraient plus de détails et parfois très réalistes. Si c'est un homme - Primo Levi. Un texte qui avec Chroniques du ghetto de Varsovie de Ringelblum est un autre un monument dédié à la mémoire des victimes de la Shoah . Beaucoup de commentaires pertinents sur ce texte méticuleux , sur cette chronique détaillée de la barbarie en action . Un ouvrage autobiographique qui est de fait , aussi le mausolée de million d'âmes parties en fumée , dont la mémoire est connue des survivants .

En fait je voulais simplement ajouter , à tous ces excellents commentaires , que Primo Levi n'est malheureusement pas mort de vieillesse . Il s'est en effet suicidé , de nombreuses années plus tard , des années après ces funestes évènements Ce petit laïus pour dire que si le témoignage est nécessaire et indispensable ( pour la société et pour les victimes ) , il ne saurait pourtant se substituer au soin thérapeutique . Il semble clairement que pour le survivant de torture et de violence politique , le témoignage n'est pas un soin et ce peut même être souvent , un baume corrosif pour l'âme . Elle s'appelait Sarah (BD) - Horne. « Elle s'appelait Sarah, elle n'avait pas huit ans Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs, Mais d'autres gens en avait décidé autrement. »Il y a quelques années, lors d'un exposé émouvant devant la classe, une élève me faisait découvrir le roman de Tatiana de Rosnay.

Aujourd'hui, c'est une amie qui m'a prêté cette magnifique adaptation en bande dessinée de « Elle s'appelait Sarah ».Pour ceux et celles qui auront déjà lu le roman ou vu l'adaptation cinématographique, point de surprise : le scénario de la BD est très fidèle, l'histoire de Sarah et de Julia s'entremêlent, on passe d'un point de vue à l'autre, du passé au présent, parfois de manière volontairement un peu floue mais sans jamais que le lecteur ne soit déstabilisé. Un seul petit bémol me vient à l'esprit : Sarah ne s'exprime pas toujours comme une enfant de 10 ans le ferait, c'est assez étrange mais, passé ce détail, les textes sont fluides.

C'est une adaptation fidèle mais on ne s'arrête pas là ! + Lire la suite. Il n'est si longue nuit - Béatrice Nicodème. Juillet 1940… Alors que l'Allemagne s'enfonce sous l'idéologie fanatique et destructrice d'Hitler, des millions d'Allemands se pressent au défilé de Berlin, pour offrir au Fürher et à ses troupes une ovation impériale. La répression dictatoriale imposée, entre dans la chair du quotidien des Allemands et l'endoctrinement condamne de nombreux individus à cesser d'exister. Dans ce chaos existentiel, quel sera le destin de six jeunes Allemands.

Sophie, 18 ans, jolie blonde aux yeux bleus qui porte l'enfant d'Otto, cadeau d'une brève idylle lors d'un camp d'été. Otto, 19 ans, blond aux yeux bleus, membre du streifendiest (service de patrouille), et qui souhaite intégrer la SS Magda, 18 ans, qui est née en Allemagne comme ses parents et grands-parents, mais Juive, et qui refuse pourtant de voir le danger imminent. Hugo, 22 ans, Allemand depuis des générations qui refuse d'adhérer au régime que veut bâtir le Fürher. Swing à Berlin - Christophe Lambert. Un groupe de Swing nazi? Un point de départ intéressant. Presque risible étant donné le fond dramatique. L'auteur Christophe Lambert reprendra un point historique pour faire un récit à sa sauce: l'initiative du discours vrai du chef de la propagande SS, Joseph Goebbels en Allemagne 1942.

Qui est Joseph Goebbels? Allo Wiki? "... C'est un homme d'État allemand. Nous jugions important de planter pour cette chronique le décor de fond pour encore mieux installer les lecteurs ados. le portrait du ministre en dira long sur l'état d'esprit et l'atmosphère tout en chape de plomb de l'époque. Nous ne le réaliserons pas tout de suite, tandis que nous commencerons à lire le roman, que son ton de récit semblera tout de même plus distrayant qu'apocalyptique - sans doute pour conserver sa place flottante et déconnectée à la musique jazz ici et ainsi éviter de la faire rivaliser avec une horreur de fond qui pourrait rendre la raison de son swing futile. Vango, tome 2 : Un prince sans royaume. Wouaah! J'ai enfin fini ce dernier roman de la saga Vango signé Timothée de Fombelle et je me sens... un peu triste. Au long de ces 2 jours de lecture intense, j'aimerai vous parler de tellement de choses, mais il faut d'abord que vous sachiez ce que j'ai ressenti en lisant ce magnifique bouquin.

En le lisant, notre seule envie est d'avancer, avancer encore pour savoir la suite. On retient notre respiration jusqu'à devenir rouge tomate. On va découvrir au fur et à mesure la vie des parents de Vango, son identité et donc la cause de la chasse permanente qu'il subit. Le livre de Timothée de Fombelle est organisé en 3 parties très distinctes, que je vous laisserai découvrir au moment de votre lecture, car oui! Comme je l'ai écrit dans le paragraphe précédent, le thème le plus abordé dans ce dernier tome de la saga est la seconde guerre mondiale, un sujet mille fois travaillé par d'autres auteurs. J'ai adoré le quatuor Esquirol, Puppet, Eckener et Zefiro.

Le Silence de la mer / La Marche à l'étoile - Vercors. L’impuissance La nouvelle se déroule durant la seconde guerre mondiale. Le narrateur se rend chez son meilleur ami, Renaud, pour lui annoncer la mort de Bernard Meyer, un homme pour lequel ils avaient beaucoup d’estime. En colère contre l’humanité, Renaud s’apprête à bruler tous ses livres. - Renaud, Renaud, m’écriai-je, tu n’as pas ton sang-froid. Attends. Ecoute-moi. Que vas-tu faire ? Extrait de « L’Impuissance », Le Silence de la mer, Vercors. Au nom de la Liberté : Poèmes de la Résistance. Ma poésie préférée est Je trahirai demain de Marianne COHN car c'est celle qui m'a le plus touchée. Elle montre l'idée de la mort et de la torture pendant la guerre.

C'est un poème de défi comme le montre le vers 2 "arrachez-moi les ongles" et audacieux au vers 4 et 5 "vous ne savez pas le bout de mon courage", "moi je sais".J'ai adoré ce recueil même si les poésies sont assez longues. Je le conseil vivement à ceux qui sont intéressés par la guerre et aux autres.

LisaJE TRAHIRAI DEMAINJe trahirai demain pas aujourd'hui Aujourd'hui, arrachez moi les ongles, Je ne trahirai pas.Vous ne savez pas le bout de mon courage. Moi je sais. . + Lire la suite. Le chien - Eric-Emmanuel Schmitt. Simon et l'enfant - Joseph Joffo. Ce roman assez court couvre une période d'un peu plus de deux ans : il s'ouvre au plus noir de l'Occupation, à Paris, en mai 1942. Pourtant, du côté de Franck Germain, garçonnet enjoué et débrouillard, les peines de chaque jour restent assez vivables. Il s'agit somme toute de se tirer des bagarres d'école et de supporter son beau-père, Simon, qui vit avec sa mère, Mireille. Nous voyons Franck rentrer chez lui et rêver de retrouver sa mère seule, sans Simon, et de pouvoir se laisser aller contre elle, sans se sentir contraint et surveillé, avec sa seule chienne Luma, qu'il a adoptée.Ce Simon Fincelet, qui fut il y a quelque temps Simon Falkenstein, mais a changé de nom au début de la guerre, profitant de l'identité d'un camarade tué dans les tout premiers engagements, pour déserter, est un drôle de personnage, pas très recommandable.

Il vit d'expédients, a souvent faim, et ne se décourage pas. . + Lire la suite. Je vous écris du Vél d'Hiv : Les lettres retrouvées. Quand Karen Taieb, responsable des archives du Mémorial de la Shoah, décide de sortir de l'ombre et de l'oubli des documents conservés précieusement au sein du Mémorial ou de celui de Yad Vashem, cela donne ce livre saisissant et éprouvant.

Saisissant parce qu'il lève le voile sur un pan méconnu de la Rafle dite du Vél d'Hiv : les conditions d'internement à l'intérieur de cette enceinte sportive; éprouvant parce que les mots de ces lettres laissent entrapercevoir la douleur, le bruit, l'odeur, le manque de nourriture et d'eau, en somme toute l'horreur de cet enfer qui a duré cinq/six jours avant l'internement dans les camps du Loiret de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande et le départ pour une destination à l'époque inconnue sur laquelle aujourd'hui un nom a été mis : Auschwitz.

Le carnet de Roger - Florent Silloray. L'Enfant de Noé - Eric-Emmanuel Schmitt. Un secret - Philippe Grimbert.