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Roms : une autre politique est-elle possible ?

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Statut-cadre du peuple rrom en Union européenne. Document rédigé par le Réseau rrom des activistes sur les questions juridiques et politiques (RANELPI) Année 2000, revu en 2008 Bien qu’initialement prévu pour être adressé à l’Union européenne, le présent document est un guide précieux pour toutes les autorités nationales et internationales en Europe et il tombe à nouveau à point nommé. En effet, nous sommes en un moment crucial dans les développements européens. Les organisations intergouvernementales européennes (UE, CoE et OSCE) ont pris conscience que les questions rroms doivent être prises en considération sérieusement et traitées d’une manière efficace. Dans ce contexte, le projet d’un Statut-cadre du peuple rrom en UE, rédigé il y a huit ans par un réseau d’activistes rroms et non-rroms et ayant reçu l’aval de spécialistes du droit international, vient comme une contribution interne.

Chapitre 1 — Définitions § 1 — Identités nationales en Europe § 2 — Citoyens et résidents § 3 — Identités nationales et nations-pivots. «Et si on cessait de voir les Roms comme des sous-hommes?» (Au village d'insertion de Montreuil, en 2010 – Fancelly/Sipa) Saimir Mile est Rom, d'origine albanaise ; il ne vit pas dans un campement sauvage. A l'image du demi-million de Roms résidant en France, puisque «seules» 15 000 personnes sont dans des camps illicites. Saimir enseigne la langue de son peuple, le romani, à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris, depuis 2007. S'il n'a pas souffert personnellement de discrimination, beaucoup de ses amis n'osent pas avouer qu'ils sont Roms, se faisant passer pour Pakistanais ou Indiens. «Les instincts racistes sont encore très forts envers le peuple Rom.

Les gens racontent qu'on mange des chats, qu'on vole des enfants pour les vendre en pièces détachées. Nous sommes perçus soit comme des gens dangereux à expulser, soit comme des cas sociaux dans des conditions misérables.» (Saimir Mile-DR) Pas de discrimination positive Ce potentiel, Saimir a cherché à le mettre à profit dans diverses villes d'Ile-de-France. Www.coe.int/t/commissioner/source/prems/prems212811_FRA_2612_Roma_and_Travellers_Extraits_A4_web.pdf. A quand une politique exemplaire pour l’intégration des Roms ? Ce lundi 8 avril est célébrée la « Journée internationale des Roms », qui, avec une population estimée à 12 millions de personnes, forment l'une des plus importantes minorités ethniques d'Europe.

Malgré leur citoyenneté européenne, les Roms subissent des discriminations persistantes, des violences à caractère raciste, des expulsions forcées et diverses formes de ségrégation: dans l'accès à l'emploi, au logement, à la santé, à l'éducation… Souvent bouc émissaires de politiques publiques défaillantes et de politiciens cyniques, les Roms sont aussi un punchingball très commode : s'ils sont responsables de tous nos maux, il suffirait d'expulser ces familles afin de régler tous les problèmes de notre société. Trop facile. La France ne fait malheureusement pas exception à cette règle et contribue à renforcer tous les clichés. Pourtant, depuis l'été dernier, les démantèlements de camps de Roms et les expulsions ont repris de plus belle. Karima Delli, députée européenne. Roms, construire une vraie politique d’avenir. Depuis quelques années, les populations roms font l’objet d’une médiatisation forte et polémique, conduisant régulièrement à une stigmatisation de cette minorité européenne.

Pourtant, les cas d’intégration réussie se multiplient et montrent que des solutions existent, à condition de vouloir construire une politique d’avenir pour les Roms, roumains ou bulgares, présents en France. Depuis presque vingt ans, les équipes de Médecins du monde travaillent auprès des Roms. Parler des Roms, c’est parler de la diversité, d’Europe, d’intégration, de médiation, de cultures… Et nous préférons parler de tout cela, analyser la complexité des situations humaines et communautaires, plutôt que de rejouer le jeu de l’expulsion. C’est pourquoi, au-delà des images de destruction de bidonvilles et d’expulsion de squats, nous voulons témoigner de l’évolution et surtout des succès qui entourent la question de l’intégration des Roms en France et en Europe.

Les Tsiganes : une destinée européenne, de Henriette Asséo. L'Union européenne et les Roms - Justice. Les Roms constituent la plus grande minorité ethnique d'Europe. Sur une population totale estimée entre 10 à 12 millions de personnes en Europe, environ six millions vivent au sein de l'UE et la plupart d’entre eux sont des citoyens européens. Dans l'Union européenne, bon nombre de Roms sont victimes de préjugés et d'exclusion sociale, même si les pays de l'UE ont interdit la discrimination.

Qui sont les Roms? Rom est le terme couramment utilisé dans les documents et les débats politiques de l'UE, même s'il englobe divers groupes, notamment les Roms, les Tsiganes, les gens du voyage, les Manouches, les Ashkali, les Sintés et les Beás. Une responsabilité commune L'UE insiste depuis longtemps sur la nécessité d'une meilleure intégration des Roms (voir la communication de 2010 sur l'intégration sociale et économique des Roms en Europe ), mais des efforts restent à faire. Dans les États membres. ) portait spécifiquement sur les conditions structurelles préalables nécessaires dans chaque pays.

Les Roms : une nation sans territoire ? (Première partie) Consacrer un article aux Roms nécessite au préalable une mise en garde contre deux écueils. Il serait tentant, d’une part, et encore plus dans le numéro d’une revue anarchiste consacré au fédéralisme, de présenter la ou les sociétés romanis comme des modèles de fonctionnement non étatique au sein desquels les individus jouiraient d’une totale liberté. C’est là une vision romantique aussi erronée que celle présentant les Roms comme des « voleurs de poules ». Comme dans de nombreuses autres sociétés, l’exploitation, le patriarcat, le contrôle pesant du groupe sur l’individu existent et ne peuvent être ignorés. D’autre part, le danger, qui n’est pas propre aux anarchistes celui-là, serait de considérer les populations romanis comme plus marginales, plus inorganisées que les autres populations, leur niant ainsi toute culture et toute organisation sociale propre.

Pourquoi le terme de « Rom » ? Les Roms ont leurs propres dénominations pour se définir et se différencier. Le gouvernement a raison de démanteler les campements illicites de Roms. Podacst: Roms : une autre politique est-elle possible ? - Idées. Dans le dernier rapport annuel que vient de publier la Ligue des droits de l’Homme aux éditions La Découverte, voici ce que l’on peut lire en ouverture du chapitre consacré à la situation des Roms en France : « Après des années de stigmatisations et de persécutions d’Etat, la rupture avec l’action du gouvernement précédent et le retour à une politique respectueuse de l’égalité des droits et de justice étaient attendus avec impatience.

Les réponses qui commencent à être apportées par le nouvel exécutif demeurent pourtant contradictoires…Le gouvernement marcherait-il finalement dans les traces de son prédécesseur ? » La question se pose en effet, tant la politique menée actuellement à l’égard des Roms est porteuse d’ambiguïté. D’un côté, des déclarations d’intention : pas de démantèlements de camps sans solutions de relogement.

Une circulaire a d’ailleurs été prise dans ce sens à la fin de l’été dernier. Jean-Pierre Blazy, Saïmir Mile et Alain Regnier OW © Radio France.