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Prostitution

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Au fait, que dit la loi d’abolition de la prostitution ? Ressemblances et écarts entre les revendications des associations abolitionnistes et la proposition de loi Maud Olivier et Catherine Coutelle.

Au fait, que dit la loi d’abolition de la prostitution ?

Une proposition de loi, qui n’est pas le calque parfait des revendications associatives, vient d’être déposée à l’Assemblée nationale. Que prévoit-elle ? 1. Les associations abolitionnistes, que revendiquent-elles ? Le régime abolitionniste s’oppose au réglementarisme qui légalise la prostitution et fait des proxénètes des commerçants avec pignon sur rue. Nous ne contestons pas les libertés sexuelles, bien au contraire, mais rejetons l’arrogance de ceux qui pénètrent l’intimité de personnes qui leur sont étrangères, contre rémunération.

Les enjeux politiques de l’abolition sont au moins les suivants : - comment garder la sexualité et l’intime en dehors de la loi des marchés et faire barrage aux dictats du libéralisme ? - il faut encore renforcer la lutte contre la traite et le proxénétisme, il y a trop peu de procès, souvent bâclés. 2. Like this: Prostitution: une (r)évolution irréversible. Députée socialiste des Pyrénées Atlantiques (64), Colette Capdevielle a changé d'avis.

Prostitution: une (r)évolution irréversible

Elle explique ici pourquoi, aujourd'hui, elle soutient la proposition de loi contre le système prostitutionnel, tout en sachant que si « la loi n’a pas éradiqué le crime », si « la loi abolit l’esclavage sans l’éradiquer », elle « permet aux hommes et aux femmes de dépasser ces prétendues lois de la nature ». En ma qualité de membre de la Commission spéciale chargée d'examiner et d'améliorer la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, je souhaite partager mon expérience sur ce texte, en tant que législateur et avocate. Je reconnais ici que mon avis a évolué en la matière. J’ai abordé la question avec toute la circonspection d’une avocate : ayant eu l’occasion de défendre de nombreux-ses prostitué-e-s, je croyais que l’angle d’une réalité concrète et pragmatique suffisait.

Considérer enfin que la prostitution n’est pas une profession, ni une sexualité parmi d’autres. Prostitution : Justin Bieber ou l’effondrement du mythe du "client" esseulé et carencé sexuellement.

Voici la traduction française d’un excellent article de Meghan Murphy sur son site Feminist Current : Si la prostitution n’est pas l’affaire d’hommes esseulés, carencés au plan sexuel, qu’est-ce donc?

Prostitution : Justin Bieber ou l’effondrement du mythe du "client" esseulé et carencé sexuellement

(Ou Justin Bieber n’a pas besoin de payer pour du sexe) Meghan Murphy s’appuie sur la récente affaire de Justin Bieber photographié à la sortie d’un bordel brésilien pour démonter le mythe du pauvre « client » esseulé et carencé sexuellement qui n’aurait d’autre choix que de recourir à la prostitution. « Il y a huit jours, le chanteur populaire Justin Bieber a été photographié sortant d’un bordel brésilien.

On l’avait recouvert de quelques draps, ce qui semble indiquer que l’achat de sexe n’est toujours pas considéré comme un passe-temps tout à fait acceptable (même si nos camarades du team «le travail du sexe est un travail» font de leur mieux pour changer cela). Ce n’est pas comme si le Bieb manquait d’opportunités au rayon des dames. La prostitution n’est pas une affaire de sexualité.