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Democratie

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La démocratie par tirage au sort. Campagne présidentielle ou non, le couple démocratie-élections s'impose aujourd'hui comme une évidence. D'autres systèmes de sélection sont pourtant possibles, notamment le tirage au sort, comme le rappelle Jean-Paul Jouary, chroniqueur iconoclaste. Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix est de celle de l’aristocratie. – Montesquieu.

Il peut paraître choquant aujourd’hui de se demander si suffrage universel et la démocratie sont identiques, tant le droit de vote a été difficile à acquérir, et tant il est évident que les peuples qui en sont privés sont pour cela même privés de démocratie. De fait, il n’est pas de démocratie sans que le peuple opère ses choix par le suffrage universel. Cela signifie-t-il pour autant que tout suffrage universel soit démocratique ? A lire sur ces questions : La démocratie anesthésiée, que Bernard Vasseur vient de publier aux Editions de l’Atelier.

Deep Packet Inspection et démocratie : c’est l’un ou l’autre. Pour préserver le coté chic des plages de Long Island, là où les millionnaires New Yorkais se doivent d’avoir une résidence secondaire, Robert Moses, l’architecte en chef des viaducs pour l’aménagement du territoire américain, avait une solution simple : les véhicules dépassant une certaine hauteur ne pouvaient les franchir. Grace à cet astucieuse trouvaille, seuls les véhicules particuliers étaient en mesure d’accéder à Long Island, les bus, eux, ne pouvaient traverser le viaduc menant à ses superbes plages, et par la même occasion les pauvres, qui à l’époque n’avaient pas encore accès aux transports individuels. Cette anecdote résume bien la façon dont des choix architecturaux peuvent avoir un impact social fort. Il en est de même concernant les choix d’architecture du réseau internet, et c’est un enjeux essentiel pour le monde du XXIe siècle. Le Deep Packet Inspection offre donc aux démocraties une alternative à la censure.

It is inevitable, Mister Anderson. L'affaire Strauss-Kahn, leçon de démocratie. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jacques Follorou Atteinte aux droits de l'homme", "mise à mort médiatique", "traitement injuste", "mise en scène judiciaire honteuse" : les griefs contre le sort réservé à Dominique Strauss-Kahn formulés par les élites intellectuelles, politiques et économiques françaises, dans des cercles privés comme publics, ont traversé les clivages partisans.

Ce concert d'indignations dépasse en effet le seul cadre des amis et des fidèles de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et candidat potentiel à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2012 en France. Même les Français, par le biais des sondages, partagent l'incrédulité des classes dirigeantes en évoquant "la brutalité des images" et "une manipulation". Cette sidération est pourtant proprement française.

Elle renvoie aux archaïsmes de notre société et à la place de la justice dans notre démocratie si pauvre en culture de contre-pouvoir. Follorou@lemonde.fr. La soif de démocratie atteint l’Espagne, et vous n’en savez rien. « Une vraie démocratie maintenant ! » « Que les coupables paient pour leur crise ! » Serons nous les derniers à nous révolter ? Après, chacun à leur façon et à leur tour, l’Islande, la Grèce, les peuples arabes, voici que les espagnols font leur révolution.

La jeunesse se montre en pointe des mouvements de protestation, ce dont vous pouvez avoir un petit aperçu ici : Il faut dire qu’il y a de quoi : En février, 44,6 % des moins de 25 ans de ce pays étaient sans emploi (source). Pourtant, les gouvernements européens préfèrent gérer la crise avec de vieux moyens qui ne fonctionnent plus, plutôt que de prendre conscience des tensions populaires souterraines légitimes, dont les fondements sont connus.

Sur les médias français toutefois, silence radio… Peu de journaux y ont fait allusion, tant leur regard préfère se tourner ailleurs… comme si c’était la seule préoccupation populaire du moment ! Une seule revendication commune : tous dénoncent leur absence d’avenir. Et vive la résistance ! La démocratie, nécessaire mais pas suffisante. Que feriez-vous si la majorité des Français devait décider, lors d’un vote régulier, de priver nos concitoyens d’origine nord-africaine de leurs droits civiques, de les exproprier, de les expulser et d’exterminer ceux qui refusent ? Le peuple souverain ne se serait-il pas exprimé ? Sa décision serait-elle démocratiquement contestable ? Non n’est-ce pas ? Le cas s’est déjà présenté : qui peut ignorer que le national-socialiste Hitler est arrivé au pouvoir par la voie des urnes et que rien de ce qu’il n’a entrepris, y compris les pires horreurs, n’était « illégal » ?

Une démocratie, le gouvernement du peuple – ou plus précisément de sa majorité – a accouché d’un monstre totalitaire, un gouvernement omnipotent, d’un État total et, finalement, d’une guerre totale. Moi je désobéirais – et nous serions sans doute nombreux à le faire. Hayek disait que ce n’est pas la source mais les limitations du pouvoir qui l’empêchent d’être arbitraire. Notes : Des maires de gauche relancent le débat sur le droit de vote des étrangers. Démocratie par ci, démocratie par là. Depuis le temps qu’on attendait que la Chine s’éveille, c’est finalement le Maghreb qui est tombé du lit avec une méchante gueule de bois. C’est marrant quand on y pense. Des années à bougonner dans la barbe pour obtenir des Chinois des trucs aussi fondamentaux que les Droits de l’Homme et autres broutilles du genre, des années à accueillir les dissidents et les célébrer et aussi peu d’empathie pour les populations arabes, qui subissent quelques régimes bien musclés, là, juste à notre porte, pratiquement à portée de jets de cailloux.

En gros, notre appétence à voir d’autres peuples goûter aux délices de la démocratie est étonnement proportionnelle à leur éloignement. C’est un peu comme les pauvres et la charité bien ordonnée : on donne abondamment pour les Haïtiens et on détourne le regard pour ne pas avoir à affronter le dénuement brutal du clodo en bas de chez soi. Donc, vive le Tibet libre ! Je ne veux même pas parler du cache-sexe ridicule du bouclier antiislamique. Quand les pirates inventaient la démocratie et l’assurance maladie » Article » OWNI, Digital Journalism. Dès le XVIe siècle, les pirates ont instauré des régimes d'autogestion démocratiques, dont certains principes, comme l'assurance maladie, mirent des siècles à retrouver la terre ferme.

Le 28 juillet 1609, une simple tempête jetée sur les premiers bateaux de la conquête anglaise a suffi à percer un trou dans le merveilleux projet de la Couronne : envoyé comme ses confrères pour alimenter en « bras frais » la colonie nouvelle de Virginie, le Sea Venture fut précipité sur une île paradisiaque des Bermudes, sans qu’aucun de ses habitants ne périsse. Or, dans ces contrées inexplorées, riches et pauvres Britanniques découvrirent le mode de vie oisif et heureux d’une poignée d’Indiens caraïbe pour lesquels la propriété privée, pas plus que le travail ou la faim, n’existait (presque) pas. Les débuts du capitalisme anglais : la dictature maritime À l’époque où commence l’aventure maritime de l’Angleterre, le pouvoir doit faire face à un phénomène nouveau : l’exode rural. Démocratie essentielle. Un grand cri d'espoir a salué, dans la journée d'hier, l'annonce de "l'activation du centre interministériel de crise", chargé, sous la houlette du ministre de l'Intérieur, "de coordonner l'action des différents services de l'État visant à assurer la pérennité du ravitaillement en carburant".

Moi aussi, j'ai été rassuré. Surtout en constatant que le CIC a reçu une mission ambitieuse. Son rôle aurait pu être d'assurer la "continuité" de l'approvisionnement en carburant. Mais non, il doit faire beaucoup plus, et instaurer la "pérennité" de cet approvisionnement. Vue à la modeste échelle d'une vie humaine, "pérennité" sonne un peu comme "éternité", je trouve. Et ça me rassure beaucoup, car l'éternité, c'est rassurant. (Et puis, je me demande si monsieur Sarkozy va employer à nouveau, dans sa prochaine déclaration à la nation, ce bel adjectif de "pérain" qu'il avait inventé comme masculin de "pérenne" au cours de sa campagne électorale...)

Il annonçait également: Le paradoxe démocratique. Ha, quelle bonne idée que de tirer à vue sur les Gitans, les métèques et les délinquants en culottes courtes ! C’est ce que l’on pourrait appeler une arme de diversion médiatique massive qui vient de faire passer l’affaire Woerth directement aux oubliettes. Et c’est bien dommage, parce que l’on touchait là au cœur du système !

Woerth et le ballet des petites enveloppes de papier kraft ! C’était pourtant bien parti pour nous faire le feuilleton politico-judiciaire de l’été, tous les ingrédients du scandalegate politique de nature à faire tomber un gouvernement, voire un chef d’État, étaient bien là, soigneusement calés dans la pogne pugnace d’un média bien à part ! Et non ! Ce à côté de quoi on est en train de passer, c’est de la nécessaire schizophrénie de notre système démocratique dont le principal contre-pouvoir devrait être les médias. De l’inévitabilité de la corruption dans notre démocratie Powered by ScribeFire. Désobéir en Démocratie. Manolo est étudiant en science politique et fait son mémoire de fin d’études sur le passionnant sujet de la désobéissance civile. Ayant lu un premier jet de son travail que j’ai trouvé fort intéressant, je lui ai proposé d’écrire un article sur ce sujet. En effet, la désobéissance civile me semble être un des moyens d’action les plus pertinents aujourd’hui dans notre piètre démocratie.

Bonne lecture à tous, et merci à Manolo pour sa contribution à ce blog Malgré la disparition des grandes causes de mobilisations des années 1970 (anticolonialisme, lutte pour les droits des femmes et des homosexuels, contre la ségrégation, contre la guerre du Vietnam et celle d’Algérie), la désobéissance civile persiste. Les années 2000 sont à n’en pas douter celles d’un intérêt renouvelé pour cette forme particulière de contestation. La multiplication des pratiques désobéissantes va de pair avec un intérêt croissant des médias pour ce sujet.

La désobéissance est-elle anti-démocratique ? Illustration. Politics. Pour la plupart des gens, la politique, ça se résume à de foutus combats des chefs entre des Sarko-pas-beaux et des Ségolène-la-vilaine que l’on tranche, de temps à autre, d’un négligent bulletin de vote. Et après, on s’étonne que le petit peuple se désintéresse de la chose publique ! C’est tellement vrai que mon blog, au départ classé dans les blogs politiques, a fini dans les blogs société. Parce que je n’y parle pratiquement jamais des petites manœuvres d’appareils, du jeu de chaises musicales mis en scène par les peoplelitiques, les petites phrases assassines, les grandes stratégies d’accès au pouvoir et sa médiocre réalité quotidienne. Franchement, savoir qui, de la brochette de clowns complaisamment mis en scène depuis des années par des médias serviles, va servir la soupe aux forces de l’argent lors de la prochaine passation de la louche en or, ça intéresse qui ?

Tout est politique Si tu ne t’intéresses pas à la politique, elle, elle s’intéresse toujours à toi.

Democrature

Chamboulons l’hémicycle. La démocratie est malade, la démocratie est en train de crever. Je n’ai pas l’intention de vous faire un billet de 20 km de long qui expliquerait en détail tous les organes atteints. Tout le monde sait que l’exemple vient d’en haut (enfin, en l’occurrence d’en bas), et qu’en premier lieu notre Président de la République est une telle caricature de dévoiement de la démocratie… Tout le monde sait aussi que la presse ne fait pas son travail, mais se contente ultramajoritairement de servir au quotidien une soupe libérale et croissanciste, en persuadant les lecteurs/auditeurs/téléspectateurs que c’est la normalité, les conditionnant à tel point qu’ils vont à leur tour répandre les mêmes billevesées, et même vilipender les moins atteints qui tentent de leur faire croire qu’il y aurait une alternative… Vous êtes vous demandé comme moi comment des gens qui sont censés nous représenter pouvaient au contraire se mettre à défendre d’autres intérêts, parfois totalement opposés aux nôtres ?

Quand l’Islande réinvente la démocratie.