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L’agriculture en ville : un projet urbain comme un autre. Dossier : Nature(s) en ville L’agriculture a toujours existé en milieu urbain. Les ceintures maraîchères et les jardins ouvriers sont deux exemples qui attestent des liens étroits et complexes tissés entre un espace – l’urbain – et une activité – l’agriculture. Relevant moins d’une dichotomie que d’un oxymore, l’agriculture urbaine « semble être maintenant tendance » (Torre et Bourdeau-Lepage 2013) : l’engouement croissant des acteurs de la ville et la prise de conscience des populations urbaines lui promettent un rôle majeur dans les réflexions et interventions territoriales des professionnels et collectivités territoriales. Mais au-delà d’un effet de mode, le développement et la diversification d’alternatives agricoles en milieu urbain relèvent de deux facteurs.

Dans ce contexte, le visage de l’agriculture en milieu urbain – qu’il s’agisse de la ville dense et agglomérée ou des espaces périurbains – apparaît extrêmement divers. Schéma 1 : Les formes d’agricultures urbaines Bibliographie. Le paysage comme lien entre les projets d’agriculture et d’urbanisme (...) - citésterritoiresgouvernance.

Parler de paysage nous évoque des images de vacances, de promenades, de belles visites passées dans des lieux émouvants, chargés d’histoire et de reconnaissance culturelle. Ces paysages souvent emblématiques ou monumentaux alimentent par ailleurs une économie très importante, une des premières de France. Tout irait donc pour le mieux car beaux paysages et économie semblent être amis ? Rien n’est moins sûr. Les paysages patrimoniaux (bâtis ou « naturels ») sont préservés avec le plus grand soin, quitte à les figer dans un état révolu, témoin d’un moment muséifié de l’histoire du territoire désormais déconnecté de nos pratiques et besoins contemporains.

Un développement urbain et une économie agricole souvent en opposition La dissociation, voire la scission des différents usages et fonctions de l’espace aménagé ont fait oublier leur complexité et leurs interdépendances. Heumont (54) - Village (?) S’intéresser à des expériences éprouvées pour faire évoluer les pratiques. Nathan McClintock | UrbanFood.org. L'agriculture Urbaine : un potentiel à exploiter. Jardin Ouvrier | Potager-bio-urbain.

L’austérité volontaire en étendard, ils travaillent bénévolement à nous rendre conformes à « l’état d’urgence écologique qui vient ». La masse ronde et gluante de leur culpabilité s’abat sur nos épaules fatiguées et voudrait nous pousser à cultiver notre jardin, à trier nos déchets, à composter bio les restes du festin macabre dans et pour lequel nous avons été pouponnés. Comité invisible Le potager-bio-urbain présente l’immense avantage d’être considéré par ceux et celles qui pratiquent cette activité, par les médias qui en font l'apologie, comme une idéologie du refus, une "révolution verte", une alternative pragmatique, une solution concrète réalisable immédiatement, une forme d'auto-organisation citoyenne rompant avec l'abstraction théorique et, plus important avec le monde des idées et des promesses politiques.

Des secrétariats d’État aux arrière-salles des cafés alternatifs, les préoccupations se disent désormais avec les mêmes mots, qui sont au reste les mêmes que toujours. Paysans, la nouvelle idylle. Entassés dans les travées de porcs, les citadins se mettent des coups de corne pour glouglouter avec les dindons, et s’ébaudir devant les fiers taurillons. Pour son 50e anniversaire, le Salon de l’agriculture fait l’événement aux portes de Paris, jusqu’au 3 mars. Un demi-siècle de marées humaines charriées par les agriculteurs, qui représentent aujourd’hui 3,5 % de la population active française.

Il y a de l’amour dans l’air… Enfin, une fois l’an. Car le reste du temps, le refrain « agriculteur = pollueur » revient souvent. Entrecoupé de nombreux couplets. Celui-ci, par exemple, entonné par les Bretons : « Qui paye pour les algues vertes et l’élimination des nitrates dans notre eau potable ? Les contribuables ! Pourtant, depuis cinquante ans, le monde paysan a fait de gros efforts pour satisfaire nos besoins. Selon le recensement agricole décennal réalisé par le ministère de l’Agriculture en 2011, le nombre d’exploitations a diminué d’un quart en dix ans. La ferme verticale : image paroxystique de mondes agricoles en mutation.

François PurseigleMaître de conférences en sociologie à l’École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse-Institut National Polytechnique, François Purseigle est ingénieur en agriculture (ISA Lille) et docteur en sociologie rurale.De 2006 à 2008, il a notamment animé avec Bertrand Hervieu, Nonna Mayer et Jacques Rémy, au Centre de Recherches Politiques de Sciences Po-Paris (CEVIPOF), un projet sur la place des agriculteurs dans la vie politique. Antoine Poupart Responsable du service Agriculture Durable et Développement du groupe InVivo (Union nationale de coopératives agricoles), Antoine Poupart est ingénieur agronome diplômé de l'Institut Nationale Agronomique Paris-Grignon (PG03).Il est en charge d'un service d'études et de développement d'outils et services relatifs à l'environnement et l'économie de l’environnement, dont la finalité réside dans la valorisation économique des services écosystémiques rendus par l'agriculture.

Agriculture : une question urbaine 1. Sous les pavés, la grange : l’agriculture urbaine | Veille en urbanisme - agence Ville Ouverte. Entre ville et agriculture, une proximité à reconstruire. Champ de blé, Seine-et-Marne (cc) Myrabella L’agriculture francilienne devrait-elle être reconçue de sorte à nourrir les Franciliens tout en réduisant l’empreinte écologique d’un marché globalisé qui gaspille de l’énergie en transportant inutilement les denrées alimentaires ? Cette idée, très en vogue et apparemment fort logique, ne va en réalité pas de soi. L’histoire de l’agriculture francilienne, de ses relations spatiales et fonctionnelles avec la capitale, est en effet révélatrice d’une évolution qui contredit largement les rêves d’autosuffisance alimentaire des citadins. C’est cette évolution qu’il importe de mieux comprendre afin de redessiner l’avenir de l’agriculture francilienne et de construire de nouvelles relations de proximité entre le monde urbain et le monde rural.

La fin de la ceinture maraîchère La manière dont on peut envisager de les traiter aujourd’hui ne peut donc pas se réduire à la reconstruction de l’ancienne ceinture horticole. Quand l’agriculture s’installe en ville… Dossier : Nature(s) en ville Longtemps célébrée comme un vestige des temps passés, l’agriculture en ville s’impose aujourd’hui à l’agenda des politiques, qu’il s’agisse des documents d’urbanisme (schémas de cohérence territoriale (SCOT), schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE), plans locaux d’urbanisme (PLU)) ou des contractualisations locales (voir, par exemple, le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), voté le 25 octobre 2012 et qui soutient l’agriculture de proximité). Comme les y incitent les lois SRU (solidarité et renouvellement urbains) et les Grenelles de l’environnement, les collectivités territoriales expérimentent des dispositifs fonciers innovants en faveur de l’agriculture de proximité : zones agricoles protégées, périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains, îlots fonciers, chartes foncières ou projets agri-urbains.

L’agriculture au cœur des villes : une agriculture encore teintée d’utopie… © P. . © L. Concilier cantine bio et agriculture locale, les voies possibles. L’approvisionnement local : une solution problématique Dans un article récent, Leïla Kebir (2012) souligne fort justement le « glissement du bio vers le local », signifiant qu’il est plus aisé pour les cantines de limiter les distances parcourues par les aliments que de satisfaire au cahier des charges bio. Cependant, cette « dilution de l’esprit pionnier » vers le « local » pose aussi problème pour les cantines. Une première difficulté est que, à l’inverse du « bio », le « local » n’est pas réglementairement défini. En conséquence, les acceptions du terme « local » (une distance géographique au lieu de production, une entité administrative – canton, région, nation –, un terroir connu, etc.) varient dans les cantines selon les produits, comme le montre la récente étude menée en Île-de-France (DRIAAF 2012) [1].

Une seconde difficulté est liée aux producteurs. En Île-de-France, moins de 300 maraîchers professionnels se répartissent en deux catégories : Bibliographie Agreste. 2012. La ville, avenir de l'agriculture? Les enjeux de l’alimentation de proximité n’ont jamais été aussi prégnants que ces dernières années. Face à l’explosion des coûts, qu’ils soient économiques et à mettre en rapport avec nos modes de vies, ou écologiques, lorsque ces mêmes modes de vie alimentent les excès et les rejets polluants, se nourrir près de chez soi et de manière responsable est devenu une véritable problématique urbaine. Alors que les idées et les démarches foisonnent autour de la question et que des réseaux promouvant les circuits courts alimentaires se mettent en place, force est de constater que la ville se perméabilise de plus en plus à l’agriculture, transformant jusque dans ses fondements cette activité dix fois millénaire… Quand la ville redessine et transforme les espaces de l’agriculture Bien sur, la ville s’étale, bien sur la ville grignote et digère chaque année des centaines d’hectares de terres arables.

L’homme de la ville, dernier agriculteur d’une révolution alimentaire ? Vers une ville comestible. Les villes ont progressivement perdu contact non seulement avec la nature, mais aussi avec leur composante nourricière. Autrefois présents au cœur de la ville et à son pourtour, maraîchers et vergers se sont trouvés atteins par l’étalement urbain et la spéculation immobilière. Il en résulte un paysage urbain banalisé, artificialisé et une insécurité alimentaire accrue. Avec la montée des prix du pétrole et plus généralement la crise écologique et sociale, de nouveaux rapports de proximité sont à réinventer, avec des productions vivrières locales et une plus grande place à la biodiversité, au cœur de la ville. L’enjeu est de renouer avec l’idée d’une ville comestible, où chaque espace vert a une utilité autre que d’être regardé, où chaque espace public laisse place à une appropriation collective et non exclusive, où les espaces « délaissés » ne le sont plus et font l’objet d’une valorisation « comestible ».

Les lieux d’implantation seront multiples et favoriseront la diversité. - les toits; A Lyon, une agriculture aux portes de la ville est-elle possible? Tribune/ Après la Communauté Urbaine de Saint-Etienne, c’est au tour du Grand Lyon de promouvoir l’agriculture périurbaine. Un enjeu de taille pour assurer l’autonomie alimentaire des communes, en prévision du double choc pétrolier et climatique annoncé. Photomontage Trois jours : telle est la durée d’autonomie alimentaire dont disposeraient aujourd’hui en moyenne les villes françaises en cas d’effondrement de la production pétrolière, et donc des transports (1). D’où l’importance d’une agriculture produite aux portes de la ville pour alimenter la population via des circuits courts (paniers AMAP, ventes directe à la ferme…). Les surfaces agricoles du Grand Lyon s’élèvent à 10 000 hectares, soit 20% du territoire. En revanche, si l’on s’en tient uniquement à une production locale de fruits et légumes, 1 hectare permet de nourrir 100 habitants : dans ce cas, avec 10 000 hectares de surface agricole, le Grand Lyon pourrait nourrir toute sa population !

Progression du bio Par Florence Leray. Jean-Noël Consales - Maître de Conférences - UMR TELEMME. Recueil_Resumes.pdf. Les jardins familiaux de Marseille, Gênes et Barcelone. 1Le xxe siècle aura marqué, en Europe, l’effacement de la Ville au profit de l’avènement généralisé de l’Urbain (Choay, 1994). Dans ce contexte, les frontières sémantiques qui se dressaient hier entre villes et campagnes ainsi qu’entre espaces urbains et espaces ruraux sont désormais de plus en plus floues, de moins en moins pertinentes.

Rien d’étonnant alors, à ce que le concept d’agriculture urbaine envisage les zones agricoles intra et péri urbaines comme des composantes à part entière des territoires de l’urbain. Pour les promoteurs de cet oxymore révélateur, l’agriculture urbaine se définit comme « l’activité agricole dont les ressources, les produits et les services sont ou peuvent faire l’objet d’une utilisation urbaine directe » (P. Donadieu, 1998). 4Entre utopie et réalisme, le concept d’agriculture urbaine véhicule un projet territorial relevant d’enjeux multiples. Un enjeu territorial Les enjeux productifs Les enjeux sociaux Les enjeux environnementaux et paysagers A Marseille.

Agriculture urbaine : l'avenir est sur les toits. L’agriculture urbaine part à la conquête de la ville et s’expose à Paris | Quartiers en transition. Deux expositions proposées par la Mairie de Paris viennent opportunément rappeler le rôle que sera sans doute appelé à jouer dans les prochaines années, l’agriculture urbaine. Un thème dont ce blog s’en fait souvent l’écho et qui est évidemment l’un des axes majeurs de la réflexion du mouvement des villes en transition.

A l’heure où l’épuisement des énergies fossiles et en premier lieu du pétrole nécessite en effet de repenser notre économie en général et la question des transports en particulier, le développement de l’agriculture urbaine constitue une piste essentielle pour imaginer de nouvelles formes d’alimentation en ville.

La Maire-adjointe de paris Fabienne Giboudeau ne dit d’ailleurs pas autre chose (voir la dépêche AFP ci-dessous) quand elle évoque l’avenir face à la crise et au risque de pénurie de pétrole en s’interrogeant : "Aujourd’hui on parle du grand Paris et surtout du volet transports et économique, c’est bien, mais quid de la façon dont on va s’alimenter ? ". Like this: L’agriculture urbaine, fertilisée par le numérique. Dans les grandes villes, les premières fermes urbaines sortent de terre... ou plutôt commencent à fleurir les toits.

La plus grande d’entre elles, Brooklyn Grange, couvre près d’un hectare à New York. Un nouveau projet de grande envergure vient d’être lancé dans le quartier d’Harlem : le Sugar Hill Housing, dont la livraison est prévue en décembre 2013. Il abritera une centaine d’appartements à loyers modérés. A Paris, un potager urbain expérimental s’est installé sur les toits d’AgroParisTech. A travers ces projets, les grandes villes testent la possibilité de rapprocher les lieux de production agricole et de consommation, c’est-à-dire de réduire la facture énergétique et l’empreinte écologique. Des plantes bien surveillées par l’Internet des objets L’optimisation de nombreux paramètres est donc le grand challenge de l’agriculture urbaine. Il existe donc de nombreuses réalisations ou projets de sondes électroniques communicantes. Permaculture, l’indispensable communauté de savoir.