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Intégration/Immigration

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"Les enfants d'immigrés ? Aussi bons que les autres !" - Société. Lorsque Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, a déclaré l'autre semaine que les deux tiers des échecs scolaires étaient le fait des enfants d'immigrés, nombre de chercheurs et de journalistes se sont insurgés et ont démenti la réalité de ces chiffres.

"Les enfants d'immigrés ? Aussi bons que les autres !" - Société

Vous-même avez beaucoup travaillé sur la réussite scolaire des enfants d'immigrés. Qu'en est-il exactement ? - Ce chiffre est en effet totalement inexact. Sur 100 enfants qui quittent l'école sans diplôme ni qualification, 25 ont un ou deux parents immigrés. On est loin de la proportion des deux tiers. Les enfants d'immigrés réussissent-ils moins bien à l'école ? - Oui, mais en fonction de leur origine sociale plus que nationale : 10% des enfants d'immigrés quittent l'école sans qualification ni diplôme, contre 6% des enfants de Français de naissance.

Lorsque l'on analyse les résultats en fonction du diplôme du père ou de la mère, tout change. . - Oui, en tout cas dans cette génération-là. Les jeunes d'origine immigrée font-ils baisser le niveau ? Par Louis Maurin En apparence, les jeunes d'origine immigrée réussissent moins bien que les autres à l'école.

Les jeunes d'origine immigrée font-ils baisser le niveau ?

Mais si l'on tient compte de leur milieu social, c'est tout l'inverse... Entre 50 et 55% des enfants dont la famille est originaire du Magrheb, d'Afrique sub-saharienne ou du Portugal obtiennent le bac, contre 64,2 % pour les enfants de famille non-immigrée, selon les données du ministère de l'éducation (1). Le taux est de 33 % pour les enfants originaires de Turquie, mais de 66,8 % pour ceux dont la famille vient d'Asie du Sud-Est. Ces données sont trompeuses, car les enfants d'origine immigrée sont, en moyenne, issus de milieux beaucoup moins qualifiés. Si l'on ne considère que les enfants dont aucun des parents n'a le bac, les écarts sont quasiment nuls entre immigrés et non-immigrés pour l'obtention du bac général ou technologique. Pour aller encore plus loin dans l'analyse, il faut construire des "modèles" plus complexes. Comment expliquer ce phénomène ? Louis Maurin Notes : Observatoire des inégalités. 9 octobre 2012 - En apparence, les jeunes d’origine immigrée réussissent moins bien que les autres à l’école.

Observatoire des inégalités

Mais si l’on tient compte de leur milieu social, c’est tout l’inverse... Entre 50 et 55 % des enfants dont la famille est originaire du Maghreb, d’Afrique sub-saharienne ou du Portugal obtiennent le bac, contre 64,2 % pour les enfants de famille non-immigrée, selon les données du ministère de l’éducation [1]. Le taux est de 33 % pour les enfants originaires de Turquie, mais de 66,8 % pour ceux dont la famille vient d’Asie du Sud-Est.

Ces données sont trompeuses car les enfants d’origine immigrée sont, en moyenne, issus de milieux beaucoup moins qualifiés. Or, pour l’ensemble de la population, le taux de bacheliers parmi les enfants dont la mère n’a aucun diplôme est de 40 %, contre 90 % pour celles dont la mère est diplômée de l’enseignement supérieur. Pour aller encore plus loin dans l’analyse, il faut construire des « modèles » plus complexes. Pour en savoir plus :