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Régulations à la con

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Flexisécurité : la leçon danoise. Par Jean-Yves Naudet.Un article de l’aleps. Les bons résultats du chômage au Danemark, pays de la flexisécurité, les mauvais résultats en France, pays de toutes les rigidités, les réformes Schröder en Allemagne, mais aussi la récente instauration d’un salaire minimum, imposé par le SPD à Angela Merkel, attirent une nouvelle fois l’attention sur le marché du travail. À l’évidence, en France, contrairement à l’affirmation de François Mitterrand, on n’a pas tout essayé. La flexisécurité à la Danoise peut-elle être une piste de réflexion, parmi d’autres ? En tous cas, les résultats semblent au rendez-vous, avec un chômage plus de deux fois plus faible qu’en France. Un taux de chômage de 5,3% Alors que le chômage n’a jamais été aussi élevé en Europe, particulièrement en France, les chiffres danois ont de quoi étonner. La flexisécurité, c’est bien évidemment un mélange de flexibilité et de sécurité. Flexibilité Une entreprise en plein développement recherchera une main d’œuvre d’appoint.

Smic : état des lieux sur ses effets indésirables. Par Erwan Le Noan. Le 29 novembre dernier, le Groupe d’experts sur le SMIC a publié un rapport instructif, qui comporte de nombreuses informations intéressantes. On s’y intéressera d’autant plus que le sujet est dans l’actualité brûlante en Allemagne et aux États-Unis (où Obama se sert du sujet pour sortir, par la gauche, de l’échec de l’Obamacare). Les salaires progressent bien plus vite que la productivité Le premier élément intéressant dans le rapport du groupe d’experts, dont on parle assez peu, c’est que la productivité augmente bien moins vite que les salaires.

Le groupe d’experts note « cette hausse des salaires supérieure aux gains de productivité accroît les coûts de production des entreprises, qui doivent réduire l’emploi, ou augmenter leurs prix de vente et partant perdre en compétitivité-prix, ou encore réduire leurs marges, ce qui pénalise leur capacité à investir et à innover« . Les coûts salariaux augmentent vite en France Le SMIC, toujours plus proche du salaire médian. Joe le taxi, son monopole et son lobby. Les groupes protégés en France ne sont jamais aussi efficaces que lorsqu’il s’agit de défendre leurs avantages. Les journalistes au nom du pluralisme, les syndicats au nom des acquis sociaux, les associations subventionnées au nom de leurs justes causes, et les taxis au nom de… Hum… Au nom de… Ah, si, au nom de la loi.

Au nom de la loi, parce qu’il n’y a pas vraiment d’argument en leur faveur. Face au manque cruel de taxis en France que les taxis eux-mêmes entretiennent, une concurrence s’est développée, proposant généralement un meilleur service avec toutefois une restriction : les Voitures de Tourisme avec Chauffeur ne peuvent pas prendre en charge sans avoir été préalablement réservés. Aujourd’hui, avec un smartphone ou une connexion Internet, il est simple de réserver ces véhicules et le délai d’attente moyen est de 10 minutes. Pas mauvais en comparaison avec les centrales de taxis. Enfin, presque. La situation est similaire à bien d’autres en France. Même chose pour les taxis. L’heure de vérité aurait-elle enfin sonné pour le notariat français. Le notariat tel qu’il existe en France est un frein à la compétitivité du pays, comme le rappelle la Commission européenne.

Par Vincent Le Coq(*). La compétitivité économique de la France s’effrite, ou plus exactement, ne cesse de s’effriter, ainsi qu’en atteste, année après année les rapports de l’Institute for Management Development de Lausanne. La France occupe la 28ème place en 2013. En 1997 elle était 22ème. Le dernier rapport du FMI confirme ce diagnostic : «La capacité de la France à rebondir est (…) contrainte par un problème de compétitivité.». Dans le même temps, les institutions communautaires font le constat que la France ne parviendra pas à corriger son déficit excessif en 2013, et donc ne sera pas en mesure de respecter ses engagements internationaux.

Ce point est acquis. Pourtant, face à cette nécessaire réforme, préconisée avec une insistance croissante par Bruxelles, Paris tente par tous les moyens de retarder l’échéance. Interdire l'éclairage nocturne : un non-sens économique. En imposant une loi manichéenne sur les éclairages nocturnes des bâtiments et des bureaux, l’État perturbe un équilibre complexe au prétexte d’économies d’énergie assez ridicules.

Par Alain Cohen-Dumouchel. Paysage désormais interdit, le soleil n’est pas couché (Photo licence cc par Osbern). Depuis le 1er juillet 2013 une nouvelle loi vient réglementer les éclairages nocturnes des bâtiments et des bureaux. Promulguée dans une indifférence générale – une loi de plus qu’est-ce que ça peut bien faire ? La méthode dirigiste La méthode est toujours la même : une loi, en l’occurrence l’arrêté du 25 janvier 2013 va imposer des mesures à l’ensemble de la population pour son « bien » par la voix de ses représentants.

Tout est dit, vous et moi n’avons pas droit au chapitre. Garder les lumières allumées peut entrainer des économies On se demande aussi pourquoi ce type de mesure n’est pas intervenu plus tôt. Obliger d’éteindre c’est le gaspillage assuré Une loi qui prévoit des exceptions —Sur le web. Le village qui refuse son monument historique... - Monuments historiques - Patrimoine. L'église Saint-Etienne a été inscrite en 1992 à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Problème: une inscription impose un périmètre de protection de 500 m autour du monument. Dans le cas de Lion-en-Sullas, ce périmètre englobe la quasi-totalité du village. A l'intérieur, tous les projets et aménagements immobiliers doivent donc recevoir l'aval de l'architecte des Bâtiments de France (ABF). L'ABF est un fonctionnaire d'Etat dépend du Service territorial de l'architecture et du patrimoine, rattaché au ministère de la Culture.

Dans le village, les personnes concernées sont mécontentes des règles strictes qu'impose l'inscription de l'église communale à la liste des Monuments historiques. A la mairie, "on a reçu un certain nombre de refus que l'on ne peut expliquer aux habitants car on ne comprend pas les motivations de l'ABF", observe le maire de la commune, Gilles Lepeltier (sans étiquette). Arbitraire ? Le maire regrette surtout la mouvance des instructions. Pourquoi manque-t-on de places en crèche en France ? Quand l’aberration économique va de pair avec l’injustice.

Par Vesselina Garello. Afin de faire passer en douceur la baisse du quotient familial en 2014, le gouvernement a brandi hier la promesse de créer 275 000 « solutions d’accueil » supplémentaires pour les moins de 3 ans. C’est encore presque deux fois moins que les besoins recensés par les rapports officiels qui font état d’un manque de 500 000 places d’accueil. Du reste, c’est une initiative louable, étant donné les difficultés que rencontrent les parents d’enfants de moins de trois ans qui envisagent encore une vie professionnelle (bien que l’augmentation du taux de chômage soit en passe de résoudre de façon radicale ce problème).

Le manque de places en crèche – un casse-tête pour les économistes Les crèches fonctionnent à des coûts plus élevés Mais c’est précisément sur ce point que la logique économique est prise en défaut : la place en crèche fonctionne à des coûts plus élevés que la place chez une nounou ! CDN : quand un traitement médical dépend du choix de fonctionnaires. Les hauts-fonctionnaires américains peuvent interférer dans les choix financiers des acteurs médicaux, ce qui produit des situations absurdes sur le point médical. Par A. Barton Hinkle depuis les États-Unis.Un article de Reason Magazine. Les défenseurs du droit à l’avortement se sont indignés à la Virginia Attomey General Ken Cuccinelli que le tout puissant Conseil de la Santé ait approuvé de nouvelles réglementations médicales. Ces défenseurs craignent que les bureaucrates n’alourdissent la législation en vigueur et ne réduisent ainsi l’accès aux soins.

En vérité, les bureaucrates restreignent déjà l’accès au soins. Le premier médecin, Mark Baumel, pratique une méthode de dépistage du cancer du colon bien moins invasive que celle recommandée par le gouvernement. Tout ceci est le résultat de quelque chose appelé le processus du certificat de nécessité (CDN). C’est la théorie.

Ils ont également montré que le régime CDN interfère avec l’économie inter-États. Pour une flexibilité totale du marché du travail. Non, contre le chômage, tout n’a pas été essayé. La surprotection des travailleurs entraîne la surexclusion des chômeurs. Osons la flexibilité totale en nous inspirant de l’« employment-at-will » américain. Par Gaspard Koenig.Un article de Génération Libre. Il est banal de dire, à l’extérieur des frontières hexagonales, que le marché du travail français est l’un des plus rigides au monde, et que cela explique en grande partie ses difficultés. Le FMI dans son Article IV de décembre 2012, tout comme l’OCDE dans son rapport de mars 2013, appellent à davantage de flexibilité.

Les critiques du Code du Travail, gros de plus de 4000 pages, et de son obscurité bureaucratique sont légion. Rappelons d’abord quelques évidences étrangement absentes du débat français. Prenons au risque de la caricature l’exemple nord-américain. Comment pourrait-on transposer l’employment-at-will en France ? —Sur le web. Notes : Le SMIC est-il antisocial ? Le SMIC fait plus de mal que de bien, il serait bon de s’en rendre compte pour le bien des plus faibles. Par Michel de Poncins. Le SMIC français est-il antisocial ? Voici une interrogation courante chez beaucoup de gens. Il faut y répondre par l’affirmative. Cette réponse étonnera les smicards eux-mêmes qui s’imaginent à tort en être bénéficiaires du fait de sa hausse régulière.

En fait, ils en souffrent comme les autres à cause de la destruction de l’économie qu’il suscite, et probablement beaucoup l’ignorent. Le SMIC, qui était de 9 euros le 1er janvier 2011, est passé à 9,22 euros le 1er janvier 2012. Comme toute intervention de l’État sur les marchés, elle aboutit au contraire de l’effet recherché. Le chômage, en particulier, est un de ces effets. Suivant l’OCDE, dans les pays qu’elle analyse, 5 points de plus de SMIC donnent 1 point de plus de chômage ; l’Insee sort régulièrement des évaluations semblables.

Certaines industries, comme le textile, ont été détruites par le SMIC. Comment baisser le coût du travail. Actualités | Travail & emploi Publié le 2/06/2013 Il y a deux façons de réduire le coût du travail. Le gouvernement se focalise sur la mauvaise. Par Jacques Bichot. L’accord est quasi unanime : le manque de compétitivité de la France tient pour une part importante à un coût du travail globalement trop élevé. La première, qui occupe 95 % de l’espace médiatique, est la baisse des « charges patronales », dont l’État devrait se débrouiller. Pourquoi ? Il est énorme, si enveloppant, si familier, que quasiment personne ne le repère : tout simplement, il n’existe pas sur ce marché de prix commun aux acheteurs (les employeurs) et aux vendeurs (les travailleurs et candidats à un emploi). La seconde réponse découle de cette analyse.

La première réforme requise pour disposer d’un marché du travail a déjà été exposée dans ces colonnes (« pour une fiche de paie vérité », mars 2012). A lire aussi : Sur le web Lien raccourci : Plaidoyer d’une salariée pour la mise à mort du CDI, entre autres... Le CDI est souvent perçu comme le Saint Graal du marché du travail. À tort. Par Laurett. Mes premiers pas dans le monde du travail remontent à 2001. J’ai enchainé les contrats d’intérim et les CDD pendant plus de 8 ans. Puis j’ai signé mon premier CDI en 2010.

Pour moi c’était le bonheur, un peu comme si décrocher un CDI était une fin en soi. C’est idiot, quand j’y pense. Le côté positif du CDI c’est la sécurité à long terme. Considérons ceci : Mon salaire est mon unique source de revenus, puisque je ne peux pas travailler pour une autre entreprise en même temps (clause d’exclusivité, contrat à temps plein + heures supplémentaires…) Je suis liée à l’entreprise qui m’a embauchée « indéfiniment », en quelque sorte. Bien sûr, on pourra me rétorquer que si je ne suis pas contente de mon employeur je peux toujours démissionner, mais ça impliquerait la perte de l’intégralité de mes revenus en attendant de « me retourner ». Et de fait, les premiers temps, tout se passe bien. Pour le bien des travailleurs, en finir avec le SMIC ?

Le SMIC comme tout salaire minimum ne garantit qu’un résultat certain, l’aggravation du chômage. Par Youri Chassin, depuis Montréal, Québec. Le salaire minimum, une machine à créer du chômage La semaine dernière, la chancelière Angela Merkel a suggéré aux pays membres de l’Union européenne de faire comme l’Allemagne et d’abolir leur salaire minimum. Les partenaires économiques de l’Allemagne vivent des crises budgétaires, des conditions économiques fragiles et des taux de chômage élevés. L’approche d’Angela Merkel s’inscrit à contre-courant de celle du Québec, qui fait passer cette semaine le salaire minimum à 10,15 $ le 1er mai, une hausse de 2,5 %.

Cette mesure applaudie par les groupes sociaux s’avère sans doute payante politiquement, mais économiquement, c’est une toute autre affaire. Le salaire minimum est souvent perçu comme un outil de lutte contre la pauvreté et comme un rempart en face d’un patron prêt à tout pour exploiter ses employés. Sur le web. Le choix du chômage. Au nom d’une idéologie anti-entreprise et en refusant les réformes, les gouvernements français ont fait un choix : celui du chômage.

Par Jean Yves Naudet.Un article de l’aleps. La France a fait le choix du chômage, et cela depuis bien longtemps. Les derniers chiffres le confirment une nouvelle fois. Les politiques successives ont cherché à appliquer le « traitement social du chômage » et à préserver l’emploi tel qu’il est, même si l’évolution économique les condamne. Elles ne se sont pas intéressées à la création de nouveaux emplois, que tout vient décourager. Le refus des réformes est la véritable raison du chômage en France. Entre 3,2 et 5 millions de chômeurs Les chiffres publiés fin mars, pour le mois de février, ne font que confirmer l’inéluctable dégradation du marché de l’emploi. Le chiffre habituellement commenté (catégorie A) est le plus faible, mais il ne concerne que les demandeurs d’emplois n’ayant même pas travaillé une heure au cours du mois. Comparaisons internationales. Plus de propriétaires, c'est plus de chômage ? Peut-on dire que c’est « la propriété » qui est corrélée au chômage, ou la bulle de crédit ?

Par Vincent Bénard. Il y a quelques jours, nous avons commencé un débat avec le toujours stimulant Frederick Marc-Alexandre sur l’immobilier : Fred mentionnait une étude (centrée sur les États-Unis) qui trouvait une corrélation forte, présumant une causalité, entre le taux de propriétaires et le taux de chômage. Et l’article de titrer que la propriété était un facteur (« driver ») du taux de chômage. Je contestais non pas le lien mais la relation de causalité qui me paraissait trop simpliste, et citais des contre-exemples.

Mais l’étude en question, bien qu’exclusivement centrée sur les USA, n’en amenait pas moins des chiffres qu’on ne pouvait balayer d’un revers de main, même si j’ai cité des contre-exemples en commentaires. Cette augmentation est sans doute la plus stupide qui soit. Or, quels sont les facteurs possibles d’augmentation du coût de la mobilité présents en France ? 1. 2. 3. 4. La stratégie du chômeur volontaire. L'échec programmé de la Commission "Innovation 2030" Pouvoir d'achat : comment faire baisser les prix dans les supermarchés ? Fraude fiscale, l'imposture de la posture française. Et l’évasion des enfers fiscaux continuera. Le Reagan de Mésopotamie ou la première baisse d'impôt de l'histoire.

Qu’est-ce que le modèle français ? Le pays aux 400 000 normes où la responsabilité est la moins partagée. Des riches toujours plus riches... grâce à l'Etat. Madoff, échec de la règlementation. Contrat blé : une référence mondiale menacée. Taxes : l'avalanche continue. La taxe Tobin encourage la spéculation ! Nous avons essayé la taxe Tobin : ça n'a pas fonctionné. Des effets délétères de la taxe sur les transactions financières. Le parcours du combattant fiscal français. Cour des Comptes : aides à la création d'entreprise inefficaces. Enfer fiscal : les États-Unis comme modèle de chasse aux expatriés ? Évasion fiscale, Flat tax et efficacité des systèmes d’imposition. Avec la cigarette électronique, est-ce "du sérieux" ? Le tabac, un marché bien organisé.