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Histoire

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Réformes libérales : l’exemple polonais. Par le Minarchiste. Après 800 ans d’existence en tant que royaume indépendant, la Pologne fut rayée de la carte du monde en 1795, ayant été absorbée par trois puissances voisines, les Prussiens, les Russes et les Austro-Hongrois. Ce n’est qu’en 1918 que la Pologne revit le jour, à la suite du traité de Versailles ayant suivi la Première Guerre Mondiale. Ingouvernable, la Pologne d’entre les deux guerres sombra dans une dictature et fut de nouveau conquise par l’Allemagne Nazie et l’Union Soviétique en 1939. Environ 5 millions de Polonais périrent durant le conflit, dont plusieurs des citoyens les plus érudits, et Varsovie fut réduite en cendres, tout comme une bonne partie du pays. Avant que le communisme ne s’effondre en 1989, la Pologne n’avait rien connu de positif ; tout lui était défavorable après deux siècles de tourmente, mais s’ensuivit un retournement de situation fort bénéfique. Les réformes Le deuxième volet fut l’équilibrage du budget.

L’acceptation par la population. Le fascisme se porte mieux que jamais. Par Jeffrey Tucker. Le terme de « fascisme » a besoin de faire son retour dans les usages, non pas comme un juron mais comme une description factuelle d’un ensemble d’idées. Cela parce que ces idées sont bien réelles, ont un passif lourd, et infusent un projet politique bien vivace dans le monde d’aujourd’hui.

Malheureusement, quand un mot devient suffisamment impopulaire, il se mue en simple épithète. Et perd de son sens dans le processus. Perte de la signification du mot « fasciste » C’est ce qui se passe avec le mot « raciste », par exemple. Le fascisme est un autre exemple du genre. Il se tourne ensuite vers la « forme maléfique » du fascisme émergeant en Allemagne.

Puis il se penche sur la « forme bénéfique » du fascisme qui a inspiré le New Deal aux USA – et c’est parce qu’il l’a appelé ainsi que ce livre n’est plus guère lu aujourd’hui. Le fascisme originel Vous pouvez le constater rien qu’en lisant les journaux des années 1930. L’attrait du fascisme Sur le web. Le sophisme du nirvana. Par Guillaume Nicoulaud Séparez un pays culturellement, économiquement et ethniquement homogène en deux. À l’est, mettez en place une organisation de type socialiste, à l’ouest laissez se développer un système capitaliste et au milieu construisez un mur imperméable avec barbelés, miradors et mitrailleuses. Laissez mijoter quarante ans et constatez le résultat. Bien sûr, si vous êtes socialistes, vous trouverez une foule d’excuses et d’éléments contextuels qui permettent d’expliquer l’état de délabrement de l’est et la prospérité de l’ouest.

Si vous êtes socialiste, vous cultivez le sophisme du nirvana : vous comparez les défauts réels ou présumés du capitalisme avec un système idéalisé, présumé parfaitement fonctionnel et exempt des dérives constatées dans toutes les expériences collectivistes menées à ce jour. Depuis la nuit des temps, et pour paraphraser Karl Popper, ceux qui nous vendent le nirvana n’ont jamais rien produit d’autre que des enfers. —Sur le web. Quand les communistes aimaient les nazis. Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse. « Polémique : Un élu compare le PS aux nazis » titra Le Matin dans son édition du lundi 7 juillet. Un élu de la commune de Vernier se serait ainsi livré sur son blog à une odieuse comparaison apparentant le parti-national socialiste d’Adolf à un mouvement socialiste parmi tant d’autres, dont celui des socialistes suisses… Effacée depuis, la phrase incriminée ne put échapper à la vigilance du journaliste de garde.

Il y avait péril en la demeure puisque l’individu serait un « récidiviste », ayant osé une autre comparaison du même acabit il y a trois ans à peine ! Les rôles étaient distribués et le bûcher dressé. Il faut croire que certains membres du grand public connaissent mieux l’histoire que nos journalistes au point de les troubler, car la proximité intellectuelle entre les mouvements totalitaires – nazisme, communisme, fascisme – est aussi ancienne que documentée.

Une si belle amitié En réalité, il n’en fut rien. Mais avant ? —Sur le web. Comment l’État a participé à la création de l’internet. Par Steve Fritzinger, depuis les États-Unis. Dans son désormais célèbre discours « You didn’t build that » [Vous n’avez pas construit ça, NDT], le président Obama a dit : « L’internet n’a pas été inventé tout seul. La recherche d’État a créé l’internet pour que toutes les entreprises puissent gagner de l’argent avec l’internet ». L’affirmation d’Obama correspond à l’histoire conventionnelle de l’internet. Cette histoire ressemble à ceci : Dans les années 60 le Department of Defense [ministère de la défense américain, NDT] s’inquiétait de la possibilité de maintenir les communications après une attaque nucléaire. Alors, il a demandé à l’ARPA (Advanced Research Projects Agency ) de concevoir un réseau qui pourrait fonctionner même si une partie de celui-ci était détruit par une explosion atomique.

Comme tout bon mythe fondateur, cette histoire contient une part de vérité. Licklider a amené avec lui l’idée d’une interconnexion de réseaux lorsqu’il a rejoint l’ARPA en 1962. I, Internet. L’utopique planification optimale. Par Guillaume Nicoulaud. À la mort de Staline en 1953, s’il est un constat que tous partagent, c’est l’état de délabrement catastrophique de l’appareil de planification. La méthode des balances par laquelle le Gosplan assigne des quotas de production à toute l’économie soviétique n’est pas seulement profondément dysfonctionnelle : elle mobilise aussi un appareil bureaucratique colossal à tel point que la plupart des milliers d’ingénieurs que revendique l’Union soviétique sont en réalité exclusivement absorbés par des tâches administratives.

Après la tentative de décentralisation avortée de Khrouchtchev – qui n’a abouti qu’à une chute de la production accompagnée d’un quasi-triplement des effectifs bureaucratiques – et le rétablissement d’une planification strictement centralisée, le problème se posait avec plus d’acuité que jamais : il fallait faire en sorte que ça marche. Le plan parfait Les machines du communisme Noyés dans la complexité Il y a eu, bien sûr, l’écueil technologique.

La résistance au libéralisme de l’Europe continentale : un problème de culture juridique. Par Philippe Fabry. C’est pratiquement un lieu commun des discussions libérales que la question de savoir pourquoi le libéralisme ne paraît s’être réellement et surtout durablement épanoui en Occident que dans les pays anglo-saxons. Et c’est un fait que l’Europe continentale, historiquement, a opposé une plus grande résistance à la réalisation des idées libérales. À cela on trouve des explications souvent répétées mais jamais vraiment convaincantes : l’argument ethnique, l’argument de la culture religieuse, protestante contre catholique. Il nous semble que la véritable raison de cela est dans l’héritage juridique romain qui durant des siècles a imprégné une bonne partie des intellectuels européen. Car le libéralisme est avant tout une conception du droit, le droit de l’individu.

À l’exception des historiens et des juristes férus d’Histoire, bien peu de gens de nos jours savent qui est Ulpien. Mais l’influence d’Ulpien n’a pas pris fin avec la chute de l’Empire romain. Pierre-Joseph Proudhon et ses amis libéraux. Par Benoît Malbranque.Un article de l’Institut Coppet. Il est toujours tentant de croire que les mouvements intellectuels qui s’opposent les uns aux autres naissent et se développent sans s’influencer d’aucune manière. Le socialisme, notamment, aurait poursuivi sa trajectoire sans fléchir. Comme l’exemple de Pierre-Joseph Proudhon nous l’indique, les économistes libéraux et socialistes ou socialisants se sont parfois rencontrés et liés d’amitié. Dans cet article seront étudiés les rapports entre Proudhon et la scène libérale française, qui l’accueillit un temps dans ses cercles et dans son circuit d’édition.

Pendant plus d’un siècle, la personnalité de Proudhon a été définie dans une uniformité dérangeante. Dérangeante, car les génies n’ont jamais une unique facette, et que Proudhon est décidément un penseur de génie. Les idées économiques et sociales de Proudhon sont plus complexes qu’elles apparaissent de prime abord. La rencontre eut bien lieu. —Sur le web. Pourquoi les balles de golf ont-elles des alvéoles ? Par Alexandre C. Pourquoi les balles de golf sont-elles pourvues d’alvéoles ? Au premier abord, on se dit que ces petites aspérités, disséminées régulièrement çà et là, sur la surface de la balle doivent perturber son vol, que cela la rende moins efficace dans l’air ou bien que c’est juste une décoration du fabricant pour la rendre plus « jolie » à regarder.

Pourtant, demandez à un joueur de golf – amateur ou professionnel – de comparer une balle lisse d’avec une balle alvéolée, et au bout de quelques drives, il choisira, invariablement, la balle alvéolée. Comme très souvent dans l’histoire, c’est par un pur hasard que l’on a compris que ce type de balle volait mieux que tout autre modèle. Une petite découverte fortuite qui a révolutionné ce sport en profondeur et l’a fait entrer dans l’ère des sciences et de la modernité.

Un peu d’histoire Les premières balles de golf étaient fabriquées à l’aide de plumes. Pourquoi une balle vole ? Le rôle des alvéoles Mais ce n’est pas tout. —Sur le web. D’où vient le pied-de-mouche ? Par Guillaume Nicoulaud. Vous avez sans doute remarqué qu’à la fin de chaque paragraphe, votre logiciel de traitement de texte affiche – pour peu que vous n’ayez pas désactivé l’option idoine – le symbole : ¶ On l’appelle pied-de-mouche et, comme nous allons le voir ci-après, son origine est bien plus ancienne qu’on ne le croit. Voici ce à quoi ressemblait la transcription d’un discours prononcé par l’empereur Claude devant le Sénat romain en 48 (i.e. Table claudienne) : Bref, il était grand temps d’inventer la ponctuation, d’insérer des espaces entre les mots, de clore les phrases par des points, de les rythmer à coup de virgules et de trouver un moyen de signaler au lecteur qu’à partir d’un point donné du texte, on change d’idée. Découper un texte par idée, justement, c’est la fonction de ce que nous appelons aujourd’hui un paragraphe, du grec paragraphos (παράγραφος), un signe en marge du texte dont l’utilisation est attestée dès le IVe siècle avant J.

—Sur le web. Notes : Arbitraire fiscal : 2013 = 1789 ? Par Benoît Malbranque. Un article de l’Institut Coppet. On connaît tous l’abominable fiscalité de l’Ancien Régime, et l’image d’Épinal qui lui est associée : celle d’un paysan accablé sous le poids de l’impôt. En vérité, pourtant, le travailleur français moyen sous l’Ancien Régime payait l’équivalent de 18 jours de travail en impôts (gabelle, taille, vingtième, etc.). Aujourd’hui, il n’est quitte qu’après … 208 jours, soit dix fois plus. De quoi relativiser l’abomination de l’Ancien Régime, ou la supériorité de notre époque — ou les deux. La question fiscale n’a, semble-t-il, jamais cessé d’être actuelle. Écrivant un demi-siècle plus tard, les physiocrates, réunis autour de François Quesnay, eurent aussi en vue l’arbitraire fiscal de l’Ancien Régime. Ces écrits et ces hommes, si glorieux pour l’histoire de notre science, masquent cependant une réalité : que la fiscalité de l’Ancien Régime avait moins de défauts que la nôtre aujourd’hui.

Cette justification est fragile, on s’en doute. Qui a vraiment créé Internet ? Par le Minarchiste, depuis Montréal, Québec. Le gouvernement est-il responsable de la création d’Internet ? Pour plusieurs, sans interventionnisme gouvernemental, l’internet n’aurait pas vu le jour. « During my service in the United States Congress, I took the initiative in creating the Internet. », Al Gore, 1999 (voir ceci). En fait, comme plusieurs autres technologies, Internet a d’abord été un projet du département de la défense et son objectif n’était pas commercial, ni social. Cependant, l’idée de base de l’internet provient en fait d’une entreprise privée, nommée Bolt, Beranek & Newman (BBN). C’est J.C. R. . « A network of such [computers], connected to one another by wide-band communication lines [which provided] the functions of present-day libraries together with anticipated advances in information storage and retrieval and [other] symbiotic functions. » Ce rapport contenait tous les éléments composant l’internet moderne.

Conclusion : Lectures complémentaires : —Sur le web. Allende et la voie chilienne vers le socialisme. Très loin d’un projet progressiste mais modéré utilisant la voie démocratique, le programme politique de l’Unité populaire mené par Allende relevait de la classique ligne marxiste-léniniste. Avec toutes ses désastreuses conséquences politiques, économiques et sociales. Une expérience catastrophique pour le Chili à laquelle l’armée mettra dramatiquement fin, à la demande du parlement. Par José López Martínez Cela fait maintenant quarante ans qu’à travers le monde la gauche, extrême ou moins, célèbre le régime de Salvador Allende et la « voie chilienne vers le socialisme », cette fameuse « révolution avec empanadas [1] et vin rouge ».

Depuis la chute du Mur de Berlin, on a certes fait le constat définitif de l’échec du socialisme et de son incapacité consubstantielle à tenir ses promesses théoriques. Jorge Alessandri, candidat du Parti National, en campagne en 1970. Le programme révolutionnaire de l’Unité populaire La voie chilienne vers le socialisme. Leçon de propagande appliquée. Le dernier papier de Jérôme Leroy sur Causeur.fr est un véritable bijou. En 5 284 caractères, notre ami communiste résume si bien l’œuvre et le style de Naomi Klein qu’il en devient inutile d’acheter ses bouquins. Tout y est ; dans le fonds, bien sûr, mais aussi dans la forme : cet art subtil qui consiste à le suggérer sans l’écrire, à faire passer une idée sans jamais prêter le flanc à une contre-démonstration factuelle. De Klein, Jérôme Leroy dégage les quatre idées centrales : La première, c’est celle qui veut qu’Allende fût une sorte de héro populaire ; un président largement soutenu par le peuple chilien qui, nous suggère-t-on, était en passe de réussir une « expérience démocratique de transition vers le socialisme » avant que la junte de Pinochet ne vienne réprimer cette tentative dans un bain de sang.

La seconde, c’est la stratégie du choc elle-même. À ce corps central, Jérôme Leroy ajoute quelques idées périphériques mais intéressantes : La stratégie du toc. Notre histoire commence en 1956, lors de la signature d’un accord de coopération entre l’Université Catholique du Chili et celle de Chicago ; accord grâce auquel l’université chilienne peut envoyer ses étudiants les plus prometteurs poursuivre un troisième cycle au sein du très prestigieux Department of Economics de l’Université de Chicago ; le département dans lequel enseigne Milton Friedman. L’origine de cette coopération est pour le moins incertaine : on sait que c’est un des responsables du programme d’aide humanitaire américain à Santiago qui a vendu à Theodore Schultz, le président de l’UC, l’idée qui consiste à exporter les idées de Chicago au Chili mais on ne sait pas s’il agissait de sa propre initiative ou si, comme Naomi Klein le suggère [1], il était en mission commandée pour le département d’État.

Les Chicago Boys Allende, ce héro C’est sous la présidence d’Allende que les boys vont vraiment commencer à se faire des amis. Le miracle chilien Épilogue. Vous avez dit « bulle » ? Les premières bulles financières. La France révolutionnaire en route vers l’hyperinflation. Les barrières douanières, cause principale de la guerre de Sécession.